Rejoignez-nous

International

Le pape conclut sa visite historique en Irak devant des milliers de fidèles

Publié

,

le

Le pape argentin a promis aux fidèles d'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde: "L'Irak restera toujours avec moi". (© KEYSTONE/EPA/GAILAN HAJI)

Le pape François a conclu sa visite historique en Irak dimanche avec une messe devant des milliers de fidèles dans le nord du pays ravagé par les djihadistes. Il a appelé les chrétiens encore dans le pays à "ne pas se décourager".

Après avoir prié pour les "victimes de la guerre" dans les décombres de Mossoul, ancienne "capitale" autoproclamée du groupe Etat islamique (EI), ou dans l'église tout juste restaurée d'une localité martyre de la plaine de Ninive, le souverain pontife a célébré la plus grande messe de son voyage sous haute sécurité.

Arrivé triomphalement en papamobile sur la pelouse du stade d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien, le pape argentin a promis aux fidèles d'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde: "L'Irak restera toujours avec moi".

Pour Bayda Saffo, catholique de 54 ans ayant fui les djihadistes à Mossoul, "on sait que quelqu'un pense à nous et à ce que nous ressentons". Cela va "encourager les chrétiens à rester sur leur terre", assure-t-elle au terme de la première visite d'un papale en Irak, pays où le nombre des chrétiens a fondu en 20 ans de 6% à 1% de la population.

Après des déplacements en avion, hélicoptère ou voiture blindée à travers un pays sorti il y a trois ans d'un conflit sanglant contre les djihadistes, le pape est parvenu à passer sa journée de dimanche au plus près des chrétiens d'Irak.

Vigilance renforcée

Depuis son arrivée vendredi, gardes du corps et forces de sécurité sont en vigilance plus que renforcée. Ils l'ont de nouveau été pour cette messe au stade Franso Hariri - du nom d'un politicien chrétien assassiné il y a 20 ans -, après une attaque aux roquettes fin février contre l'aéroport d'Erbil.

Mais dimanche, il est parvenu à toucher la foule, d'abord à Mossoul, où il a déploré l'exil des chrétiens d'Orient sur une estrade construite au milieu des ruines, faute d'église toujours debout.

Là, le pape âgé de 84 ans, qui marche avec difficulté en raison d'une sciatique, a fait un tour en voiturette de golf sous les youyous et les vivats d'une petite foule.

Appel à "reconstruire"

"C'est le plus beau des jours!", s'exclame Hala Raad, qui l'a vu passer. "Maintenant, on espère vivre en sécurité, c'est ça le plus important", poursuit cette chrétienne, qui a fui Mossoul lors de la percée djihadiste et n'y revient plus que pour de courtes visites.

Puis, à Qaraqosh, localité chrétienne martyre à mi-chemin entre Mossoul et Erbil, le souverain pontife a appelé une foule émue à "reconstruire" et à "ne pas se décourager".

Composer avec le Covid

Si le pape se déplace sous haute protection dans un pays où se terrent encore des cellules djihadistes clandestines, il doit aussi composer avec le Covid-19 pour son premier déplacement en 15 mois.

L'Irak est en confinement total après que les contaminations quotidiennes ont atteint un record: plus de 5000 cas. De ce fait, le nombre de fidèles dans le stade a été réduit à plusieurs reprises.

Car si le pape et tous les journalistes et ecclésiastiques qui l'accompagnent ont été vaccinés avant leur départ, aucun des fidèles présents au stade ne l'a été. Seules 50'000 doses de vaccin sont arrivées à ce jour en Irak et seuls des médecins ont pu en bénéficier.

"Geste d'amour"

"C'est un voyage particulier aussi au regard des conditions" sanitaires et de sécurité, convient Matteo Bruni, le porte-parole du Vatican.

Mais, poursuit-il, c'est "un geste d'amour pour cette terre et ce peuple" que François voulait visiter depuis la percée de l'EI en 2014 en Irak, et "tout geste d'amour est toujours un peu extrême". Le pape doit quitter lundi matin l'Irak pour Rome.

Rencontre avec Sistani

Avant d'aller dans le nord du pays, le souverain pontife s'était rendu samedi à Nadjaf, ville sainte musulmane chiite du Sud, pour rencontrer le grand ayatollah Ali Sistani. Ce dernier lui a dit oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en "paix", en "sécurité" et avec "tous leurs droits constitutionnels".

De nombreux chrétiens hésitent encore à rentrer définitivement chez eux. Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.

Aujourd'hui, beaucoup affirment vivre dans la peur des paramilitaires désormais intégrés à l'Etat et qui ont repris le terrain aux djihadistes.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

La Convention des droits de l'homme ne sera pas affaiblie

Publié

le

"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré Alain Berset (archives). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

Le président du Conseil de l'Europe, l'ex-conseiller fédéral Alain Berset, a rejeté samedi tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l'homme. Neuf Etats, emmenés par l'Italie, appellent à réinterprétrer le texte en matière de migrations.

"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré dans un communiqué le président du Conseil de l'Europe, qui, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le Vieux Continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Cambodge:rares bovins sauvages guidés vers le salut par hélicoptère

Publié

le

Les bantengs, une espèce originaire d'Asie du Sud-Est, sont inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN. Leurs habitats naturels sont les forêts et les prairies, mais il n'en reste que quelques milliers à l'état sauvage, menacés par la chasse, l'exploitation forestière et l'industrie. (© KEYSTONE/DPA/HENNING KAISER)

Seize bantengs, des bovins sauvages en grand danger d'extinction à caue notamment de la déforestation, ont été pour la première fois au Cambodge guidés par un hélicoptère jusqu'à un camion. Celui-ci les a ensuite transportés vers une réserve naturelle.

Les bantengs, une espèce originaire d'Asie du Sud-Est, sont inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Leurs habitats naturels sont les forêts et les prairies, mais il n'en reste que quelques milliers à l'état sauvage, menacés par la chasse, l'exploitation forestière et l'industrie.

Zones protégées défrichées

Selon Global Forest Watch, le Cambodge a perdu environ 33% de sa couverture forestière depuis 2000, le gouvernement autorisant les entreprises à défricher de vastes étendues y compris dans des zones protégées.

Les associations de défense de l'environnement Rising Phoenix et Siem Pang Conservation ont expliqué que les 16 bantengs avaient été rassemblés pendant trois jours la semaine dernière grâce à un piège en entonnoir, puis transférés avec l'aide d'un hélicoptère dans un camion avant d'être emmenés dans une réserve de la province de Siem Pang, dans le nord-est du Cambodge.

L'opération a au total duré quatre jours. Les associations concernées, qui ont parlé d'une "prouesse significative", ont estimé que cette méthode "ouvrait la voie à d'autres opérations similaires visant à relocaliser les bantengs piégés dans des zones forestières isolées ailleurs dans le pays".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

L'électricité revenue à Cannes, peu avant la clôture du Festival

Publié

le

Le Palais des Festivals à Cannes a basculé samedi sur un système d'alimentation électrique indépendant suite à une panne régionale: la cérémonie de clôture se tiendra dans des conditions normales (archives). (© KEYSTONE/EPA/PASCAL LE SEGRETAIN / POOL)

L'alimentation en électricité revenait progressivement à Cannes et dans sa région en milieu d'après-midi samedi, à moins de 3H de la cérémonie de clôture du plus grand festival de cinéma au monde. La course à la Palme d'or est particulièrement ouverte.

Un retour apprécié par les Cannois et les festivaliers, confrontés depuis le milieu de matinée à des restaurants fermés, des commerces n'acceptant plus que les espèces et des policiers assurant la circulation à la place des feux tricolores.

Alors que 160'000 foyers ont été privés de courant suite à des actes de malveillance, selon les autorités locales et le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, la tenue de la cérémonie elle-même n'a jamais été menacée, avaient assuré les organisateurs à la mi-journée.

Le Palais des Festivals dispose en effet d'"un système d'alimentation électrique indépendant", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Conclave

Dans ce contexte pour le moins inhabituel, qui décrochera la Palme d'or du 78e Festival de Cannes ? Les choix de Juliette Binoche et de son jury, réunis en conclave pour désigner, parmi les 22 films en compétition, le successeur d'"Anora" de l'Américain Sean Baker, sont très attendus.

Ils pourraient envoyer un signal politique fort en sacrant le dissident iranien Jafar Panahi, l'Ukrainien Sergueï Loznitsa ou le Suédo-égyptien Tarik Saleh, récompenser un jeune talent ou marquer l'histoire en décernant une troisième Palme aux frères Dardenne.

Le jury doit remettre au moins six autres trophées, dont les prix d'interprétation féminine et masculine, au cours d'une cérémonie qui débutera à 18h40.

Charge contre les autorités iraniennes

Jafar Panahi, 64 ans, a marqué les esprits avec "Un simple accident", conte moral auscultant le dilemme d'anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, déjà récompensé du Prix de la citoyenneté samedi.

Saluée par les critiques, cette charge contre les autorités iraniennes résonne avec le sort de Panahi, emprisonné deux fois en Iran, où ce long-métrage tourné clandestinement pourrait lui valoir des représailles.

"Ce qui importe le plus, c'est que le film ait été réalisé. Je n'ai pas pris le temps de penser à ce qui pourrait arriver. Je suis vivant tant que je fais des films", a-t-il déclaré à l'AFP.

L'arrivée du réalisateur à Cannes, après avoir été assigné en Iran pendant 15 ans, fut un moment fort.

Au-delà, cette édition a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine. Elle a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump.

Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier "Mission: Impossible", en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Parmi les autres films de la compétition qui ont séduit les critiques, "Deux procureurs" de Sergueï Loznitsa propose, en remontant au temps des purges staliniennes des années 30, une réflexion sur l'arbitraire.

Rôles féminins marquants

Les faveurs du public sont allées à "Nouvelle vague", hommage réjouissant de l'Américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, et madeleine de Proust pour les cinéphiles. Mais surtout au Norvégien Joachim Trier pour "Valeur Sentimentale", un mélodrame entre rire et larmes ovationné une vingtaine de minutes, un record.

Son acteur suédois Stellan Skarsgard est en lice pour un prix d'interprétation, tout comme le Britannique Josh O'Connor (le prince Charles de "The Crown"), dans deux films, ou l'Américain Joaquin Phoenix, intense dans "Eddington".

Parmi les nombreux rôles féminins marquants, l'Américaine Jennifer Lawrence se livre totalement en mère qui bascule dans la folie dans "Die, My Love". Une nouvelle venue, la Française Nadia Melliti, se fait remarquer dans "La petite dernière", sur une jeune musulmane qui découvre son homosexualité.

Le film a obtenu la Queer Palm vendredi. Cannes pourrait aussi primer sa réalisatrice, l'actrice française devenue cinéaste Hafsia Herzi, 38 ans, et poursuivre ainsi son renouveau, après avoir donné la Palme d'or ces dernières années à ses compatriotes Julia Ducournau et Justine Triet.

Autre trentenaire qui a marqué les esprits mais divisé profondément la critique, le jeune prodige du cinéma chinois Bi Gan, 35 ans. Nouvelle venue sur la Croisette, l'Allemande Mascha Schilinski, 41 ans, plonge elle, avec "Sound of Falling", dans un labyrinthe de traumas familiaux transmis de mères en filles.

A l'opposé, le jury pourrait remettre une nouvelle Palme d'or aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, 74 et 71 ans, pour "Jeunes mères", qui a déjà reçu le Prix du Cinéma Positif et celui du Jury oecuménique. Les septuagénaires deviendraient alors les premiers réalisateurs de l'Histoire à recevoir trois Palmes cannoises.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Gaza: les attaques israéliennes font 15 nouveaux morts

Publié

le

Mettant fin à une trêve de deux mois ayant permis le retour d'une trentaine d'otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza, dévastée et en proie à une situation humanitaire catastrophique (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

La Défense civile de Gaza a annoncé la mort de 15 personnes, dont des enfants, dans des frappes israéliennes samedi dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par la guerre.

L'armée israélienne a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but affiché d'anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les otages israéliens qui y sont retenus.

Ces derniers ont été enlevés lors de l'attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

Dans l'enceinte de l'hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de Gaza, des Palestiniens pleurent devant les corps de leurs proches dont celui d'un enfant, placés dans des housses blanches, selon des images de l'AFP. Un homme tente de consoler deux femmes en larmes. D'autres récitent la prière des morts.

"Un missile largué par un avion est tombé sur la maison et l'a détruite. Il n'y avait que des civils, ma soeur, son mari et leurs deux enfants ont été tués", raconte à l'AFP Wissam Al-Madhoun à l'hôpital.

"On a trouvé leurs corps dans la rue. Qu'a fait cet enfant contre Netanyahu pour mériter cela?", s'est-il exclamé, en référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"100 cibles terroristes"

Selon le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, "au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans les frappes israéliennes" dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d'habitants sont confrontés à de graves pénuries d'eau, de nourriture et de médicaments.

Quatre Palestiniens dont un enfant ont été tués dans la région d'al-Touffah (nord), et cinq dans une frappe "contre un rassemblement de citoyens attendant des camions d'aide à l'ouest de Khan Younès", a-t-il précisé.

Dans le quartier d'Amal à Khan Younès, "quatre martyrs, membres d'une même famille, sont tombés après une frappe contre un appartement", a dit M. Bassal, en faisant état de deux morts à Nousseirat (centre).

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures "éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines" à Gaza. L'armée de l'air "a frappé plus de 100 cibles terroristes".

Israël assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l'accès du territoire aux journalistes venant de l'extérieur.

Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d'une trentaine d'otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, sont au point mort.

"Ma fille demande du pain"

Face à une indignation croissante à l'international sur l'interdiction par Israël de l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, Israël a commencé à laisser passer l'aide lundi, au compte-gouttes.

Les camions autorisés par Israël ne représentent "qu'une pincée d'aide alors qu'un déluge est nécessaire", a dit Antonio Guterres, le patron de l'ONU.

Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l'aide pour la réparation et la réhabilitation "des installations d'eau détruites", faisant état "d'une crise majeure de l'eau" à l'approche de l'été.

"Je lance un appel au monde pour qu'il nous aide. Nous avons besoin d'eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n'avons rien à lui donner", affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-ville (nord).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

THE SIGN

ACE OF BASE

17:38

Les 2 derniers titres

FEEL GOOD

CHARLOTTE CARDIN

17:35

CHINA GIRL

DAVID BOWIE

17:31

Votre Horoscope

Lion

Quelques globes célestes vous obligent à affiner votre vision des choses. Apprendre la persévérance, est la leçon du jour !

Les Sujets à la Une