Rejoignez-nous

Genève

Biden et Poutine fixent à Genève un cadre pour un rapprochement

Publié

,

le

Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine ont décidé de lancer un mécanisme vers un rapprochement. (©KEYSTONE/EPA/MIKHAIL METZEL/SPUTNIK/KREMLIN POOL / POOL)

Le sommet historique de Genève entre Joe Biden et Vladimir Poutine a accouché d'un mécanisme pour un rapprochement, notamment sur le désarmement. Les lignes rouges devront être fixées. Première avancée, les ambassadeurs des deux pays vont pouvoir reprendre leur poste.

Plus de 35 ans après la rencontre entre les dirigeants américain Ronald Reagan et soviétique Mikhaïl Gorbatchev, les deux présidents auront dialogué mercredi pendant trois heures et demie. Dont près de deux heures en étant accompagnés seulement de leur chef de la diplomatie, Antony Blinken et Sergueï Lavrov.

Pour leur premier tête-à-tête comme chefs d'Etat, les deux hommes ont salué des discussions "constructives" ou "positives", alors que des tensions ont été observées ces dernières années entre leurs pays. Alors que les Etats-Unis voient désormais leur ennemi le plus important en la Chine, M. Biden estime avoir réussi une première approche vers une relation "plus stable et plus prévisible" avec Moscou.

Avancée concrète, l'ambassadeur américain en Russie, John Sullivan, et son homologue russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, pourront retrouver leur poste. "Un premier signal positif", a salué le président de la Confédération Guy Parmelin.

Cybersécurité, désarmement, Syrie, Ukraine, Iran, Bélarus, droits humains, échange possible de détenus, tous les sujets importants ont été abordés. A défaut d'une conférence de presse commune, les deux dirigeants auront multiplié les serrages de main.

Salué par la Suisse

Mais il est encore trop tôt pour les deux chefs d'Etat pour anticiper une rencontre aux Etats-Unis ou en Russie. De même, un échange de détenus, que la Suisse est prête à faciliter, n'est pas encore possible.

Pour autant, les deux pays ont trouvé une voie vers le rapprochement. Un mécanisme de dialogue pour une stabilité stratégique est établi. Selon M. Biden, un "test" qu'il faudra évaluer dans six mois. Les deux pays "ont une responsabilité particulière" pour une stabilité mondiale, a admis M. Poutine.

De son côté, la Suisse souhaite que ce sommet puisse constituer un "point de départ" vers de nouvelles négociations sur le désarmement, a dit M. Parmelin. Quelques mois après le renouvellement au dernier moment de l'arrangement entre Moscou et Washington sur la réduction des armes nucléaires stratégiques (New START), peu après l'arrivée de M. Biden à la Maison Blanche.

Si les deux rivaux ont décidé d'un mécanisme, ils souhaitent aussi pouvoir établir leurs lignes rouges. Celles-ci sont connues mais doivent être formalisées, selon Moscou.

Tensions liées aux droits humains

Autre question délicate entre les deux puissances, un groupe d'experts commun se penchera sur la cybersécurité. Washington accuse régulièrement Moscou de nombreux assauts en ligne contre ses intérêts.

"Il faut se débarrasser de ces insinuations", a dit M. Poutine. Mais le président américain l'a à nouveau averti d'une réaction ferme en cas de nouveau problème. Plus clair encore, une liste de 16 infrastructures considérées comme inattaquables par les Etats-Unis a été donnée à son homologue russe.

C'est sur les droits humains que le bras de fer semble le plus chaud actuellement. M. Biden, qui n'a pas caché pendant sa tournée européenne depuis la semaine dernière sa volonté de représenter à nouveau "le monde libre" face à la montée des autoritarismes, en a parlé à son interlocuteur. Il lui a répété qu'un décès de l'opposant Alexeï Navalny serait grave pour les Etats-Unis.

De quoi agacer Vladimir Poutine. Attaque sur le Congrès, citoyens tués par la police, bavure en Afghanistan, il estime que l'attitude américaine n'est pas exempte de reproches. "Nous ne voulons pas de choses similaires" en Russie, a-t-il affirmé.

Genevois entre fierté et de l'agacement

Et de comparer ceux qui ont assailli le Parlement américain aux militants de Black Lives Matter. Une déclaration qui a dépité le président américain.

Pour la Suisse, ce sommet aura mis Genève au centre de la scène internationale. M. Parmelin aura fait part de son soutien en français, en anglais et en russe en laissant le Villa La Grange aux deux dirigeants. Selon le conseiller fédéral Ignazio Cassis, la réunion est bonne "pour la crédibilité suisse dans le monde", pour la diplomatie suisse, pour l'exposition publique du pays et pour la population.

Pour les Genevois en revanche, le sommet aura provoqué un mélange de fierté et de colère en raison des perturbations. La ville était verrouillée par un important dispositif de sécurité. Plusieurs milliers de membres des forces de l'ordre étaient actifs.

Plusieurs manifestations ont été organisées à Plainpalais en marge de la réunion. Mardi, quelques dizaines de membres de la diaspora russe avaient demandé la libération de M. Navalny. Mercredi, d'autres rassemblements ont eu lieu.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

Un Appel de Genève sur la réduction des menaces liées aux désastres

Publié

le

La communauté internationale veut davantage d'investissements dans la prévention des menaces liées aux désastres dans les différents pays (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARTIAL TREZZINI)

La communauté internationale a lancé une "voie très importante" pour diminuer les menaces liées aux désastres d'ici 2030. Après quatre jours d'une réunion mondiale, la Suisse et l'ONU, co-présidentes, ont dévoilé vendredi un Appel de Genève sur cette question.

"La voie devant nous est exigeante", a admis le vice-directeur de la Direction du développement et de la coopération (DDC), l'ambassadeur Christian Frutiger devant les milliers de participants. "Nous devons oeuvrer plus urgemment, plus concrètement et de manière collaborative", a-t-il ajouté.

Le monde est en retard sur les objectifs qui avaient été établis pour 2030. Autre problème, les désastres deviennent de plus en plus fréquents et de plus en plus coûteux. Avec les effets indirects, le montant atteint environ 2300 milliards de dollars par an.

Dans leur résumé, les co-présidences suisse et onusienne demandent davantage d'investissement dans la prévention. Le désastre de Blatten (VS) a montré à quel point les alertes fonctionnent. Or, la prévention ne rassemble que 0,5% des dépenses liées aux désastres naturels, alors même que chaque dollar investi permet d'en économiser 15 plus tard.

Seuls 108 pays au total peuvent s'appuyer sur des systèmes adaptés en termes d'alertes précoces. Un chiffre encore loin de l'objectif du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres d'un mécanisme pour tous d'ici 2027.

Appel à recourir à l'IA

La prévention doit faire partie des financements publics nationaux, les enveloppes climatiques doivent augmenter et l'innovation, notamment l'intelligence artificielle (IA), comme le secteur privé doivent être davantage associés, selon les co-présidences.

Plus de 40 ministres ont notamment abordé la question des financements de dispositifs pour les communautés pendant cette 8e réunion de la Plateforme mondiale. La Suisse dépense deux à trois milliards de francs par an dans la diminution des menaces liées aux désastres chez elle et 250 millions dans son soutien aux autres pays.

Les co-présidences demandent également de meilleures données. Celles-ci peuvent être utilisées pour des analyses anticipatoires. La collaboration doit aussi être intensifiée entre la diminution des menaces liées aux désastres, la protection environnementale et les politiques sociales.

Autre exigence, celle de s'engager à rétablir de manière solide et mieux les collectivités affectées par des désastres. "Investissons maintenant dans un avenir plus sûr", a aussi insisté l'ambassadeur. Plus de 130 Etats ont désormais une politique pour la diminution des menaces liées aux désastres, selon l'ONU. Davantage encore ont participé à la réunion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Des spécialistes du sauvetage sur corde se défient à Genève

Publié

le

Une compétition internationale consacrée aux techniques de sauvetage sur corde se déroule à Genève. Une des épreuves consiste à descendre en rappel un blessé depuis le sommet de la tour de la RTS. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Une compétition internationale de sauvetage sur cordes se déroule depuis mercredi à Genève. Au total, 32 équipes participent à ces joutes spectaculaires. Vendredi, ces spécialistes étaient suspendus au sommet de la tour de la RTS pour une mission de haut vol.

Les cordistes, issus principalement des rangs des pompiers, des policiers, de la protection civile et de l'armée, devaient descendre un blessé dans une barquette du toit de la tour de la RTS à plus de 60 mètres de hauteur jusqu'à une terrasse au 5e étage. Les équipes, qui proviennent de 21 pays, ont d'abord dû gravir à pied les 18 étages de la tour avec leur imposant matériel.

Une fois sur le toit, les rôles sont répartis et le matériel est déployé pour faire tranquillement descendre le blessé suspendu dans le vide. Le reste de l'équipe suit en rappel. La Tactical Rope Team, qui est composée de policiers romands, effectue calmement son exercice vendredi matin sous le regard des experts qui attribuent une note à l'issue de chaque opération.

Cette 19e édition du Grimpday (Grimp, pour Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux) se déroule à Genève jusqu'à samedi. Chaque jour, les équipes de six personnes découvrent les missions de sauvetage à accomplir. Ils ont ainsi dû évacuer un blessé coincé dans un pylône électrique ou encore un autre dans un escalier de Palexpo.

Cette manifestation a été créée en 2006 par des membres du service régional d’incendie de Namur en Belgique. Le Grimpday est depuis unanimement reconnu comme une référence majeure dans le domaine des opérations de sauvetage en hauteur. Cette compétition permet aussi de partager les expériences pour améliorer les techniques de sauvetage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Les plages de Pregny-Chambésy et du Vengeron à nouveau accessibles

Publié

le

A Genève, les plages de Pregny-Chambésy et du Vengeron ont pu réouvrir après un épisode de pollution (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, les plages de Pregny-Chambésy et du Vengeron sont à nouveau accessibles après un épisode de pollution. Selon les dernières analyses, les concentrations de bactéries fécales sont désormais conformes aux seuils recommandés pour la baignade.

Les plages étaient fermées depuis mercredi. La pollution avait été causée par l'endommagement de deux conduites parallèles d'eaux usées dans un chantier en cours à proximité de l'aéroport de Genève, rappellent vendredi le canton et les Services industriels de Genève (SIG) dans un communiqué. Les conduites abimées ont pu être réparées.

Pour rappel, le canton procède à une analyse régulière des 35 accès publics au lac et au Rhônee ainsi qu'à la plage de la Plaine à Dardagny. Il est recommandé de ne pas se baigner dans les 48 heures suivant de fortes pluies, orages ou bise car ces évènements météorologiques peuvent remettre en suspension des bactéries fécales contenues dans les sédiments du fond du lac.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Fermeture provisoire de deux plages genevoises

Publié

le

Deux plages genevoises ont été temporairement fermées à cause d'une pollution d'origine accidentelle (image d'illustration). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

A Genève, les plages de Pregny-Chambésy et du Vengeron sont provisoirement fermées au public. Des bactéries fécales en trop grande quantité rendent l'eau impropre à la baignade à ces endroits, indiquent mardi les Services industriels de Genève (SIG), le département du territoire (DT) et le département de la santé et des mobilités (DSM).

La pollution a été causée par l'endommagement de deux conduites parallèles d'eaux usées dans un chantier en cours à proximité de l'aéroport de Genève, explique le communiqué. A la suite de cet incident, les SIG ont interrompu le pompage et le Service d'incendie et de secours (SIS) a mis en oeuvre un dispositif de dilution.

Les autorités rappellent que l'ingestion ou le contact avec de l'eau contaminée comporte des risques pour la santé. Les bactéries fécales peuvent entraîner des gastro-entérites caractérisées par des vomissements et des diarrhées ainsi que des infections de la peau. Elles peuvent également représenter un danger pour les animaux.

Le communiqué précise cependant que cet incident "affecte uniquement la baignade et nullement l'eau potable". Cette dernière est prélevée "à une distance importante" de la zone polluée et elle "est soumise à des traitements et des contrôles rigoureux fréquents". L'interdiction sera levée une fois la situation redevenue normale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

CELEBRATION

KOOL AND THE GANG

19:16

Les 2 derniers titres

CHILDREN OF THE SKY (A STARFIELD SONG)

IMAGINE DRAGONS

19:11

OFF THE WALL

MICHAEL JACKSON

19:08

Votre Horoscope

Lion

Les Etoiles renforcent votre pouvoir de persuasion. N'hésitez pas à faire valoir vos idées. Le moment est idéal faire entendre votre voix.

Les Sujets à la Une