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Inondations en Europe: le bilan s'alourdit

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La chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue mardi à Bad Münstereifel (Rhénanie du Nord-Westphalie), une cité médiévale durement touchée par les intempéries. (© KEYSTONE/EPA/SASCHA STEINBACH / POOL)

La Belgique et son roi ému aux larmes se sont recueillis mardi en hommage aux victimes des inondations des 14 et 15 juillet. Le bilan a atteint les 200 morts, surtout recensés en Allemagne où la chancelière Angela Merkel a déploré un désastre "inimaginable".

"Il s'agit d'une inondation, qui dépasse déjà notre imagination quand on en voit les effets", a affirmé Mme Merkel, venue soutenir des sinistrés et des secouristes à Bad Münstereifel (Rhénanie du Nord-Westphalie). La reconstruction sera "un travail de longue haleine [...] Nous ne vous oublierons pas de sitôt", a ajouté la chancelière après avoir arpenté les rues boueuses de cette cité médiévale.

Mardi, les autorités allemandes ont annoncé un nouveau bilan de 169 morts, soit 200 au total en Europe, en comptant les 31 comptabilisés en Belgique d'après des chiffres toujours provisoires. Des dizaines de personnes sont par ailleurs encore portées disparues dans les deux pays (53 "disparues ou injoignables" côté belge).

Deuil national

En Belgique, où l'est du pays et la région de Liège ont été particulièrement frappés, un deuil national avait été décrété pour la journée de mardi. Un hommage inédit depuis les attentats djihadistes de mars 2016 à Bruxelles.

Les drapeaux étaient en berne sur les bâtiments officiels. Une minute de silence a été respectée dans tout le pays un peu après 12h00 locales après que les sirènes ont retenti dans de nombreuses casernes de pompiers.

L'hommage intervient à la veille de la fête nationale du 21 juillet, dont les célébrations ont été en partie annulées dans tout le pays, y compris à Bruxelles.

"Décor inouï"

Mardi à la mi-journée, le roi Philippe et la reine Mathilde se sont recueillis à Verviers (est), une des communes les plus durement touchées, en présence du Premier ministre Alexander De Croo et de responsables politiques wallons.

Le souverain a essuyé une larme pendant cette minute de silence. Son émotion était palpable lorsqu'en compagnie de la reine, ils ont parlé avec une femme enceinte qui a raconté en pleurs avoir vu des corps emportés par les flots.

Dans l'arrière-pays de Liège, la vallée de la Vesdre, un affluent de la Meuse sorti de son lit sous l'effet des trombes d'eau et de la saturation d'un barrage, concentre au moins la moitié des victimes belges.

Maisons éventrées, voitures empilées, branchages et détritus amoncelés contre des ponts: la décrue et le retour du soleil ont dévoilé "un décor inouï", selon les mots d'Alexander De Croo dans une lettre aux habitants touchés.

En Belgique, comme en Allemagne, les dirigeants ont promis du soutien et des moyens pendant la longue période de reconstruction.

"Sursaut d'humanité"

"Il faudra un travail énorme, peut-être dix ans pour un retour à la normale, mais il y a eu tellement de solidarité qu'on est capable de faire des miracles", a dit à l'AFP Jean-Pierre Minguet, fonctionnaire dans un ministère belge qui a lu un poème lors de la cérémonie de Verviers. Le roi Philippe a lui évoqué le "sursaut d'humanité" qui permet à la population de tenir.

La Commission européenne est "aux côtés des populations pour reconstruire leurs vies et leurs maisons", a tweeté la présidente Ursula von der Leyen, après la minute de silence à Bruxelles. Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, s'est réuni avec les ambassadeurs des pays membres pour cet hommage.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a aussi exprimé sa solidarité, alors qu'il rencontrait mardi les commissaires européens Hahn et Borrel à Bruxelles. "En ce jour de deuil national en Belgique, je m’associe à la douleur qui frappe votre pays. Mes pensées vont aux victimes, à leurs familles et à tous ceux touchés par les terribles inondations. Je suis impressionné par l’élan de solidarité des citoyens, secouristes et autorités", a-t-il écrit sur Twitter.

Système d'alerte

En Allemagne, Mme Merkel est revenue mardi sur la polémique concernant les présumés manquements du système d'alerte. Le service météorologique allemand et l'Office fédéral de la population et de la prévention des catastrophes ont émis des avertissements et ceux-ci ont ensuite été transmis aux districts, a-t-elle expliqué.

Ces derniers "font alors ce qu'ils peuvent, mais il n'est bien sûr pas facile d'avoir une idée lorsque, comme le dit la maire (de Bad Münstereifel), vous n'avez pas eu une telle inondation depuis 700 ans", a souligné la chancelière.

Les Suisses vivant en Allemagne touchés par les intempéries recevront une aide d'urgence. L'argent proviendra du fonds de secours de l'Organisation des Suisses de l'étranger (OSE) en Allemagne, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) mardi.

Destinée aux dommages matériels, cette aide concerne les membres d'une association suisse en Allemagne ou les membres directs de l'OSE. Le DFAE a précisé à Keystone-ATS que, selon des statistiques de l'Office fédéral de la statistique, 24'300 Suisses vivent dans la région de compétence du consulat général de Francfort. Celui-ci comprend les Bundesländer de Hessen, Nordrhein-Westfalen, Rheinland-Pfalz et Saarland. Et 94'000 Suisses vivaient en Allemagne à fin 2020.

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Économie

Changement climatique: les géants pétroliers savaient

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les géants du pétrole savaient depuis les années 60 (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Les principaux géants mondiaux du pétrole et du gaz savaient depuis "au moins" les années 1960 que les énergies fossiles allaient entraîner un réchauffement de la planète mais ils ont persisté à le nier et même pratiqué la désinformation. selon un rapport.

"Pendant plus d'un demi-siècle, les 'Big Oil' ont trompé le public américain au sujet de leur rôle dans la crise climatique, en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour que les Etats-Unis et le monde entier restent dépendants de leurs produits polluants", dénonce le rapport d'une commission d'enquête d'élus démocrates de la Chambre des représentants, publié mardi.

Les "Big Oil" sont les six géants et organismes passés au crible pendant cette enquête lancée en septembre 2021: ExxonMobil, Chevron, BP America, Shell, l'American Petroleum Institute (API) - représentant du secteur pétrolier - et la Chambre de commerce.

"Tous les six (...) ont fait obstruction et retardé" cette enquête en refusant de se soumettre "malgré des assignations", souligne le rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage: évolution des efforts des 'Big Oil' pour esquiver la responsabilité du changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Challenger d'Aix-en-Provence: Wawrinka sorti d'entrée

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Nouvelle défaite pour Wawrinka (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Stan Wawrinka (ATP 87) a subi sa 8e défaite de l'année en 10 matches disputés. Le Vaudois a été battu 6-3 6-7 (3/7) 6-4 par Albert Ramos-Viñolas (ATP 105) au 1er tour du Challenger d'Aix-en-Provence.

Redescendu d'un cran après avoir chuté d'entrée dans le Masters 1000 de Monte-Carlo puis à l'ATP 250 de Bucarest, Stan Wawrinka (39 ans) espérait reprendre confiance sur le front des Challengers. Sa défaite de mardi n'en sera que plus difficile à encaisser: il avait battu le gaucher espagnol à neuf reprises en neuf confrontations.

Le triple vainqueur de Grand Chelem a d'ailleurs obtenu face à Albert Ramos-Viñolas l'un de ses deux seuls succès de l'année, le dernier en date, le 2 avril à Marrakech. Mais mardi, il n'a pas réussi la passe de dix, même après avoir sauvé quatre balles de match au 2e set.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Trêve ou pas, Tsahal entrera à Rafah, promet Netanyahu

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Des soldats israéliens sur un terrain de rassemblement près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël. Trêve ou pas, leur premier ministre veut attaquer Rafah. (© KEYSTONE/AP/Tsafrir Abayov)

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que son armée entrerait dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'une trêve soit conclue ou non, peu avant l'arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine.

Après l'Arabie saoudite et la Jordanie, Antony Blinken est attendu dans la soirée en Israël, dans le cadre de sa septième mission au Proche-Orient pour tenter d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas palestinien, en guerre depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza.

Les pays médiateurs attendent pendant ce temps une réponse du mouvement islamiste palestinien à une proposition de trêve de 40 jours, associée à une libération d'otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

En rencontrant le roi de Jordanie, le secrétaire d'Etat américain a déclaré que "le Hamas devrait accepter la proposition sur la table", selon le porte-parole du département d'Etat. Une proposition qu'il avait qualifiée lundi d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Mais en parallèle à ces espoirs de trêve, Israël affirme maintenir son projet d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré mardi M. Netanyahu à des proches d'otages à Jérusalem.

M. Netanyahu a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d'offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.

"Aussi vite que possible"

Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l'Egypte et du Qatar, deux des pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas a regagné Doha, afin d'étudier la nouvelle proposition de trêve et devrait donner sa réponse "aussi vite que possible", a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement.

Selon le site al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, la délégation du Hamas doit revenir au Caire "avec une réponse écrite".

Israël attendra de son côté jusqu'à "mercredi soir" une réponse du Hamas avant de décider s'il enverra ou non une délégation au Caire, a déclaré mardi un responsable.

Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes visant à mettre fin à la guerre, après une trêve d'une semaine, fin novembre, qui avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

Mardi, des frappes aériennes ont visé Rafah ainsi que la ville voisine de Khan Younès et la ville de Gaza, dans le nord du territoire, selon un correspondant de l'AFP.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 47 personnes ont été tuées en 24 heures à travers la bande de Gaza.

"Nous reconstruirons"

A Nousseirat, un camp palestinien du centre du territoire régulièrement bombardé, des habitants déblayaient mardi des montagnes de gravats, à mains nues ou presque, selon des images tournées par l'AFP.

"Nous reconstruirons, nous rebâtirons tout avec l'aide des jeunes et des enfants. Regardez-les, il est difficile de briser la volonté d'une telle génération. Bien sûr, ils reconstruiront", a promis un rescapé.

Le Hamas réclame en particulier un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des otages, ce qu'Israël a toujours refusé.

Les exigences du mouvement islamiste portent aussi sur "un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a déclaré lundi à l'AFP un des négociateurs, Zaher Jabareen.

"Une trêve durable"

"Nous demandons au monde entier d'appeler à une trêve durable, cela suffit", a lancé un Palestinien, qui veillait des proches tués à l'hôpital al-Najjar de Rafah.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Les Etats-Unis font pression sur Israël pour qu'il facilite l'entrée de l'aide par la route et ont par ailleurs commencé à construire un port flottant face au littoral de Gaza, destiné à accueillir des cargaisons arrivées par bateau. La structure sera prête jeudi, selon le président chypriote Nikos Christodoulides.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34'535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dévasté le petit territoire et provoqué un déplacement massif de population.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump condamné à des amendes pour outrage - Menace d'incarcération

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L'ancien président des Etats-Unis a écopé d'une amende de 9000 dollars pour outrage au tribunal. (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Le juge qui préside les débats au procès de Donald Trump à New York a condamné mardi l'ex-président américain à 9000 dollars d'amendes pour outrage au tribunal et l'a menacé d'une "incarcération" pour avoir violé son interdiction de s'en prendre aux témoins et jurés.

Donald Trump "est prévenu que la Cour ne tolérera pas la poursuite de violations délibérées de ses ordres et que, si cela est nécessaire et approprié, elle imposera une peine d'emprisonnement", peut-on lire dans la décision écrite du juge Juan Merchan.

Le juge a rendu sa décision devant Donald Trump à l'ouverture de l'audience mardi matin, alors que le procès entre dans sa troisième semaine. Il a condamné Donald Trump à 1000 dollars d'amende par violation - neuf au total -, soit le maximum permis par la loi.

L'ancien président des Etats-Unis est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement pour étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

Les 130'000 dollars avaient été versés à l'ancienne star de films X Stormy Daniels pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation qu'il dément.

Sur son réseau social

Avant l'ouverture des débats, le juge avait interdit à Donald Trump de s'en prendre publiquement aux témoins et aux jurés, ce qu'il fait régulièrement sur son réseau social Truth Social, pour éviter le risque d'intimidations.

Dès le premier jour du procès, le 15 avril, le parquet avait demandé au juge de sanctionner Donald Trump, notamment pour des invectives virulentes à l'égard de Stormy Daniels et de son ancien avocat Michael Cohen, devenu son ennemi juré et un témoin clé de l'accusation.

Le parquet était revenu à la charge trois jours plus tard, avec sept nouvelles publications sur Truth Social ou son site de campagne.

Le candidat républicain s'en est pris encore à Michael Cohen, qualifié de "menteur en série". Mais il a aussi repris à son compte les propos de Jesse Watters, un animateur en vue de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, assurant sans preuve qu'"ils sont en train de choisir des militants progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury".

Le lendemain de cette publication, une jurée avait jeté l'éponge, disant craindre d'être reconnue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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