International
Plus de 120 morts: l'Europe sous le choc après les inondations
Le bilan des inondations dévastatrices en Europe a franchi vendredi le seuil de 120 morts, la plupart en Allemagne, où il s'agit de la pire catastrophe naturelle depuis la guerre. De nombreuses personnes sont toujours portées disparues.
La Belgique voisine paie aussi un lourd tribut avec au moins 20 décès, selon le dernier bilan du gouvernement, qui révise légèrement à la baisse un décompte donné par les médias. "Il se pourrait que ces inondations soient les plus catastrophiques que notre pays ait jamais connues", a affirmé le Premier ministre Alexander De Croo, en décrétant mardi une journée de deuil national.
En Belgique, des personnes sont toujours portées disparues et 21'000 habitants sont privés d'électricité. L'armée a été déployée dans quatre des dix provinces du pays pour participer aux secours et notamment aux nombreuses évacuations.
Les pluies diluviennes ont en outre causé de nombreux dégâts aux Pays-Bas, au Luxembourg ou encore en Suisse. Mais c'est l'ouest de l'Allemagne qui a été le plus affecté par les crues subites, avec à elle seule au moins 103 morts, selon le dernier bilan vendredi.
Comme à la "guerre"
"Nous vivons ici depuis plus de 20 ans et nous n'avons jamais vécu quelque chose ça, c'est comme si nous étions en guerre", témoignait auprès de l'AFP un habitant de Schuld, un village de Rhénanie-Palatinat en grande partie détruit, Hans-Dieter Vrancken, 65 ans. De nombreux villages de cette zone présentent une image de désolation.
Le bilan pourrait encore grimper: "Au fur et à mesure que les caves se vident ou qu'on pompe l'eau, nous ne cessons de tomber sur les corps de gens qui ont laissé leur vie dans ces flots, ce qui fait que je ne peux pas me prononcer sur le bilan final", a déploré Roger Lewentz, ministre de l'Intérieur de Rhénanie-Palatinat, l'une des deux régions les plus touchées avec la Rhénanie du Nord-Westphalie voisine. Des dizaines de personnes sont encore portées disparues dans ces deux régions.
Près de Cologne à Erfstadt, une portion de village s'est littéralement effondrée sur elle-même suite à un glissement de terrain vendredi. Les images, spectaculaires, de la zone sinistrée montraient un vaste cratère béant dans lequel se déversaient des masses de terre, d'eau brune et de débris. Les autorités ont prévenu que plusieurs personnes y avaient perdu la vie.
Ce sont surtout de petits cours d'eau, peu protégés, qui sont sortis brutalement de leur lit sous l'effet de pluies en forme de déluge, envahissant des dizaines de zones habitées construites souvent sur des zones inondables. Seul point positif: les précipitations ont cessé pour l'essentiel vendredi et le niveau de l'eau a commencé à redescendre .
Soldats mobilisés
Près d'un millier de soldats ont été mobilisés pour aider aux opérations de secours et de déblaiement. Car désormais les réparations doivent commencer: conduites de gaz ou de téléphone sont inutilisables en de nombreux endroits, des centaines de personnes sont sans abri.
A Ahrweiler, plusieurs maisons se sont effondrées. Sous les décombres, la ville donne le sentiment d'avoir été victime d'un tsunami.
"C'est une catastrophe unique, d'une ampleur sans précédent", assène Gerd Landsberg, directeur général de l'association allemande des villes et municipalités. "A en juger par les dégâts, des milliards d'euros sont en jeu", chiffre-t-il.
Réchauffement climatique
Ces intempéries ont placé la question du réchauffement climatique au centre de la campagne électorale, qui bat son plein en Allemagne en vue du scrutin législatif du 26 septembre, au terme duquel Angela Merkel quittera le pouvoir.
Une atmosphère plus chaude retient en effet davantage d'eau et peut provoquer des précipitations d'extrême intensité. Celles-ci peuvent avoir des conséquences particulièrement dévastatrices en zone urbaine, avec des cours d'eau mal drainés et des constructions en zone inondable.
Tous les candidats rivalisent de promesses, à deux mois et demi des élections. Le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, a exhorté vendredi, dans une déclaration solennelle, à lutter "résolument" contre le réchauffement climatique.
Angela Merkel, actuellement en visite aux Etats-Unis, a prévu de se rendre bientôt sur les lieux des inondations. "Ces inondations confirment ce que dit la science sur le réchauffement climatique", a dit vendredi à Dublin la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen.
Économie
Déforestation: le Brésil demande à l'UE de reporter sa loi
Le Brésil a demandé à la Commission européenne de reporter l'entrée en vigueur de sa nouvelle réglementation anti-déforestation, prévue en fin d'année. Il y voit un "instrument unilatéral et punitif" et une menace pour ses exportations.
Dans un courrier transmis mercredi lors d'une réunion bilatérale au Brésil, Brasilia appelle l'Union européenne à "réexaminer de toute urgence" sa nouvelle loi, un "sujet de vive préoccupation" pour les exportations du pays.
Le gouvernement brésilien considère la nouvelle réglementation européenne comme contraire au "principe de souveraineté", jugeant qu'elle "discrimine les pays en touchant uniquement ceux qui possèdent des ressources forestières".
Pas de produits de terres déboisées après 2020
Promulgué en 2023, le nouveau règlement européen contre la déforestation prévoit d'interdire à partir de fin 2024 la commercialisation dans l'Union européenne d'une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier...) s'ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020.
Les entreprises importatrices, responsables de leur chaîne d'approvisionnement, devront prouver la traçabilité via des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs, associées à des photos satellitaires.
Courrier "lamentable et étonnant"
Le courrier du Brésil est "triste, lamentable et étonnant" parce qu'il "contredit le discours du président lui-même", a déclaré jeudi à l'AFP Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l'Observatoire du climat, un réseau regroupant une centaine d'ONG environnementales au Brésil.
Le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires l'an dernier, s'est engagé à mettre fin d'ici 2030 à la déforestation illégale dans le pays, liée à l'expansion de la puissante agro-industrie, toujours en quête de terres.
"Cela ne sert à rien de faire des discours pour dire qu'on va en finir avec la déforestation et promouvoir une production agricole durable, si quand un mécanisme apparaît pour atteindre ce but, on ne le met pas en place", a réagi M. Astrini.
COP30
Pour lui, la position brésilienne est "encore plus grave" du fait que le Brésil accueillera l'an prochain la COP30, la grande conférence internationale sur le climat, dans la ville amazonienne de Belem (nord).
En juin, les Etats-Unis avaient eux aussi demandé à l'UE de reporter l'application du texte, qui suscite également de vives inquiétudes de pays africains, asiatiques et sud-américains, mais aussi de certains Etats européens, inquiets de coûts supplémentaires pour leurs agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers.
Le PPE aussi pour un report
De son côté, la Commission européenne assure "travailler intensément à la mise en oeuvre" de ce nouveau règlement prévue fin décembre. Aucun report n'est prévu à ce stade.
Un report nécessiterait une nouvelle initiative législative de la Commission, dont la nouvelle équipe doit être présentée mardi, trois mois après les élections européennes.
Au sein du Parlement, les conservateurs du PPE ont réclamé dès le mois de juin un report de ce règlement, que la droite présente comme un "monstre bureaucratique".
A l'inverse, les eurodéputés écologistes s'alarment de la remise en cause de cette règlementation. "Cette loi est attaquée de toutes parts. On a des inquiétudes. Le Brésil demande ça alors qu'il est le premier derrière à dire qu'il y a alerte rouge sur la déforestation", dénonce l'eurodéputée Marie Toussaint.
Une réunion technique devait également se tenir ce jeudi entre la Commission, les autorités de Malaisie et d'Indonésie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Football
Le PSG ne paiera pas les 55 millions d'impayés à Mbappé
Le PSG a annoncé qu'il ne paierait pas les 55 millions d'euros d'impayés à Mbappé, que la Ligue de football professionnel (LFP) lui a ordonné de verser au joueur. Le joueur devra saisir la justice.
Mbappé avait saisi la commission juridique de la LFP, qui s'est réunie mercredi en présence des deux parties. La commission a d'abord préconisé une médiation mais, face au refus du joueur, a demandé au PSG de payer les 55 millions, et ce sous huitaine, selon plusieurs sources concordantes.
Dans la foulée de cette annonce, le club a indiqué par voie de communiqué: "Compte tenu des limites du champ juridique de la Commission pour prendre une décision complète sur ce dossier, l'affaire doit désormais être contestée devant une autre juridiction."
"Le PSG se réjouira de présenter l'ensemble des faits au cours des mois et de l'année à venir", ajoute-t-il. Des termes qui ne laissent pas de doute sur le fait que le PSG se prépare à une bataille juridique au long cours. "Nous ne payons pas", a ajouté une source proche de la direction, selon laquelle c'est au joueur de saisir un tribunal.
"Défaite" pour le club parisien
La décision est néanmoins une défaite de court terme pour le PSG, qui se réjouissait mercredi de la demande de médiation et critiquait le joueur de ne pas l'avoir acceptée.
En début d'année, avant la décision de Mbappé de partir, les deux camps avaient affirmé que le capitaine de l'équipe de France avait renoncé à une partie de ses primes dans un accord passé avec le PSG en août 2023 après sa mise à l'écart de l'équipe durant un mois.
Le joueur lui-même avait déclaré à la presse, le 3 janvier: "Avec l'accord que j'ai passé avec le président cet été, peu importe ma décision, on a réussi à protéger l'ensemble des parties, à préserver la sérénité du club pour les défis à venir, c'est le plus important."
Mais cette "sérénité" a vite laissé place à des échanges de courrier entre les avocats des deux parties, ces derniers mois.
Kylian Mbappé demande le versement d'une somme de 55 millions d'euros qui comprend l'ultime tiers d'une prime à la signature (36 millions d'euros brut), les mois de salaires d'avril, mai, juin, ainsi qu'une prime d'éthique sur ces trois mois.
Selon le club, cette demande du joueur revient à ne pas respecter l'accord passé en août 2023. Le camp Mbappé considère pour sa part que cet accord, dans une période où le joueur mis à l'écart était sous pression, n'avait pas été signé et se révèle donc caduc.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Nadal ne pourra pas participer à la Laver Cup
Rafael Nadal a annulé sa participation à la prochaine Laver Cup. On ne sait pas si le refus de l'Espagnol de 38 ans est dû à une blessure.
Un remplaçant sera désigné rapidement, a fait savoir l'organisateur. "Je suis vraiment déçu de devoir vous annoncer que je ne pourrai pas participer à la Laver Cup à Berlin la semaine prochaine, a expliqué Nadal sur le compte X/Twitter de la Laver Cup. Il s'agit d'une compétition par équipe. Pour vraiment soutenir l'équipe d'Europe, je devrais donner le meilleur de moi-même, mais en ce moment, il y a d'autres joueurs qui peuvent aider l'équipe à remporter la victoire."
La Laver Cup, qui oppose une équipe Europe à une équipe Monde, se déroulera du 20 au 22 septembre à Berlin. Nadal aurait dû compléter l'équipe européenne dirigée par Björn Borg, dont fait également partie Carlos Alcaraz et le champion olympique allemand Alexander Zverev. Il s'agit probablement de la dernière année sur le circuit pour l'homme aux 22 Grands Chelems.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / dpa
International
Marc Hirschi s'impose encore
Marc Hirschi enchaîne. Après la Clasica San Sebastian, la Bretagne Classic et le GP Industria & Artigianato, le Bernois a remporté la 72e édition de la Coppa Sabatini.
Hirschi, qui passera la saison prochaine de l'équipe UAE Emirates à l'équipe helvétique Tudor Pro Cycling, a attaqué à 36 kilomètres de l'arrivée et s'est imposé en solitaire dans la région de Pise avec 28 secondes d'avance sur l'Autrichien Georg Mühlberger et le Danois Anders Foldager.
Hirschi a ainsi fêté sa septième victoire de la saison et la deuxième consécutive à la Coppa Sabatini. L'année dernière, le coureur de 26 ans s'était imposé dans un sprint à deux face au Français Pavel Sivakov. A deux semaines et demie des Mondiaux de Zurich, le 3e des championnats du monde 2020 a encore deux autres courses d'un jour en Italie au programme, ainsi que le Tour du Luxembourg à partir du 18 septembre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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