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Ursula von der Leyen veut renforcer l'autonomie de l'UE

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"C'est d'une Union européenne de la défense dont nous avons besoin", a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg, dénonçant un "manque de volonté politique". (© KEYSTONE/AP/Yves Herman)

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé mercredi ses chantiers prioritaires. Elle a appelé à renforcer l'autonomie industrielle de l'UE tout en accélérant la construction d'une "Union de la défense".

Alors que le retrait chaotique de l'armée américaine d'Afghanistan a relancé la réflexion sur l'autonomie militaire des Vingt-Sept, "c'est d'une Union européenne de la défense dont nous avons besoin", a affirmé Mme von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg, dénonçant un "manque de volonté politique".

"Le moment est venu pour l'UE de passer à la vitesse supérieure" pour se "défendre contre les cyber-attaques, agir là où l'Otan et l'ONU ne sont pas présents et gérer les crises à temps", a plaidé la cheffe de l'exécutif européen, à l'occasion de son deuxième discours annuel sur l'état de l'Union.

Un sommet y sera consacré sous la présidence française de l'UE au premier semestre 2022, a-t-elle annoncé, alors que le projet de création d'une force européenne de réaction rapide de 5.000 militaires suscite des résistances.

Pour soutenir les Afghans, l'UE a promis une aide humanitaire supplémentaire de 100 millions d'euros, après avoir déjà quadruplé cette aide pour 2021, à quelque 200 millions.

Appel à accélérer les vaccinations

Devant le Parlement européen, Mme von der Leyen a défendu vigoureusement sa gestion de la pandémie de Covid-19, tout en appelant à accélérer encore les vaccinations dans le monde.

Alors que "moins de 1% des doses de vaccins ont été administrées dans les pays pauvres", l'UE leur offrira 200 millions de doses supplémentaires d'ici mi-2022, s'ajoutant aux 250 millions déjà promises, a-t-elle dit.

Un engagement accueilli avec réserve par des ONG qui préfèrent une levée des brevets pharmaceutiques: "L'écart entre les belles paroles et les actes se creuse de façon embarrassante", a réagi Christos Christou, président de MSF, redoutant de "fausses promesses".

Dans le même temps, l'UE prévoit de muscler ses mécanismes pour se préparer aux futures crises sanitaires.

"Souveraineté"

La satisfaction affichée par Ursula von der Leyen sur la vaccination (70% d'adultes européens ont reçu les doses commandées par Bruxelles) et le colossal plan de relance de l'UE a agacé certains parlementaires.

"Ces avancées ont été dictées par les événements, je peine à vous voir à la manoeuvre", a cinglé Dacian Ciolos, chef des eurodéputés Renew (libéraux). "C'est une étrange autosatisfaction, alors que la crise sanitaire a cruellement exposé les failles européennes", a renchéri François-Xavier Bellamy (PPE, droite).

Le PPE a cependant bien accueilli l'engagement de conforter l'autonomie industrielle du continent --notamment en dopant sa production de semi-conducteurs pour réduire sa dépendance à l'Asie. "Une question de souveraineté", selon Mme von der Leyen.

Bruxelles veut aussi s'appuyer sur son ambitieux Pacte vert pour concilier reprise économique et action climatique, épinglant au passage les Etats-Unis, la Chine et le Japon, appelés à présenter "des plans concrets" de baisse de leurs émissions d'ici la COP26.

L'accord de Paris prévoyait que la communauté internationale apporte 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2025 pour financer "l'action climatique" des pays les plus vulnérable. Mais si l'UE donne 25 milliards de dollars annuels, "le trou béant laissé par d'autres met l'objectif mondial hors de portée", a-t-elle regretté, promettant de renforcer la contribution européenne.

Le chef des eurodéputés Verts, Philippe Lamberts, a appelé l'UE à engager "une transformation complète de notre économie".

Prudence sur la rigueur budgétaire

Ursula von der Leyen a également mis en avant son souci de justice sociale et promis une proposition de loi pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Elle a également assuré que face à une reprise encore fragile, l'UE "ne répétera pas l'erreur" commise après la dernière crise financière quand un retour précipité à la rigueur budgétaire avait provoqué une rechute dans la récession.

"Je pense que nous n'en avons pas encore fait assez, car la pandémie a exacerbé les difficultés et inégalités d'un modèle économique injuste", a répliqué la cheffe de file des sociaux-démocrates, l'Espagnole Iratxe Garcia Perez, estimant que la transition verte devait s'accompagner de "justice sociale".

Alors que la Commission a engagé un bras de fer avec la Pologne et la Hongrie sur l'Etat de droit, Mme von der Leyen a averti que l'indépendance de la justice et la lutte contre la corruption étaient des conditions pour approuver leurs plans de relance.

Sous la pression des eurodéputés qui pressent Bruxelles d'activer le mécanisme pouvant entraîner la suspension des fonds européens en cas de violation de l'Etat de droit, elle a assuré que "les premières notifications" seraient envoyées aux Etats concernés "dans les prochaines semaines".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nadal fait ses adieux à Madrid

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Nadal a fait ses adieux au public madrilène (© KEYSTONE/EPA/Chema Moya)

"Gracias Rafa": Rafael Nadal, qui tente un dernier retour au premier plan à bientôt 38 ans malgré son corps cabossé, a fait ses adieux à Madrid mardi soir.

Il a connu l'élimination en 8es de finale du Masters 1000 organisé dans la capitale espagnole.

L'Espagnol aux 22 sacres en Grand Chelem, qui vit sa dernière saison sur le circuit ATP - sauf rebondissement -, s'est incliné face au jeune Tchèque Jiri Lehecha (ATP 31) 7-5 6-4 en un peu plus de deux heures. "C'était une blague, l'année prochaine je reviens !", a d'abord plaisanté "Rafa" au cours de l'hommage qui lui a été rendu dans la foulée de son match.

"C'était bien la dernière fois que je jouais" à Madrid, a-t-il ensuite confirmé. "Ca a été une semaine très particulière pour moi, très positive à plusieurs niveaux. Une semaine inoubliable."

Madrid a eu envie d'y croire jusqu'au bout mardi soir. Même quand son chouchou venait de concéder le brek au début du deuxième set, la "Caja magica" s'est époumonée: "Si se puede, si se puede", l'équivalent espagnol de "Yes, we can", a-t-elle scandé.

Quatre matches en six jours

Un quatrième match en six jours, le deuxième en deux jours après un duel de plus de trois heures la veille, c'est trop. Trop, pour son deuxième tournoi depuis sa reprise (après Barcelone mi-avril), après pas loin de deux ans sans que son corps lui laisse du répit, après encore trois mois sur le flanc entre janvier et avril.

Sa semaine madrilène, avec trois matches gagnés de suite et quatre joués, dont un contre un joueur du top 20 (De Minaur), a néanmoins fait grimper considérablement son kilométrage: il n'avait plus connu une telle série de victoires depuis l'été 2022. Lui apportera-t-elle, au moins en partie, les garanties qu'il souhaite dans la perspective de Roland-Garros qui débute le 26 mai ?

Il faudra patienter pour le savoir. Nadal est désormais attendu à Rome (8-19 mai), pour le dernier Masters 1000 sur ocre avant le Grand Chelem parisien. Il ne se prononcera qu'après le tournoi italien sur sa venue à Roland-Garros, la terre chérie de ses 14 triomphes, a-t-il confirmé mardi soir.

Lui a les idées claires: il ne jouera à Paris que s'il se sent "suffisamment prêt", a-t-il répété tout au long du tournoi madrilène. "Sinon, ça n'a pas de sens", a-t-il tranché.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'héritage toujours vivant d'Ayrton Senna, 30 ans après sa mort

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30 ans après sa mort, l'héritage d'Ayrton Senna est toujours bien vivant (© KEYSTONE/AP/HIDEYUKI YAMAMOTO)

Une légende intacte. Trente ans après sa mort, à 34 ans à Imola, le 1er mai 1994, le Brésilien Ayrton Senna est toujours adulé et son décès a contribué à renforcer la sécurité en Formule 1.

Si la sécurité avait déjà fait des progrès lors des vingt années précédentes à l'initiative de pilotes comme le triple champion du monde Jackie Stewart, la mort de Senna a provoqué un nouvel effort dont témoignent les structures déformables, l'équipement des pilotes et les zones de dégagement sur les circuits.

Les améliorations ainsi apportées font qu'un seul pilote a depuis trouvé la mort des suites d'un accident en F1, le Français Jules Bianchi, en 2014.

La veille du décès du Brésilien lors du Grand Prix, un autre pilote de F1, l'Autrichien Roland Ratzenberger, avait déjà été tué dans un accident lors des essais qualificatifs. Rubens Barichello, compatriote de Senna, avait lui aussi eu un accident ce même week-end, dont il était sorti miraculeusement indemne.

Il y a eu "trois gros crashes (...) et je pense que ça a choqué la F1", déclare à l'AFP Frédéric Vasseur, aujourd'hui patron de l'écurie Ferrari. "Je ne sais pas si ça a été un déclencheur, mais c'est vrai que c'est souvent quand il y a un accident qu'on change. Après Jules (Bianchi), on a fait le halo par exemple" ajoute-t-il, en allusion à l'arceau au-dessus de l'habitacle qui protège désormais la tête des pilotes.

Longue enquête

Dans le film "1, Life on the Limit", sorti en 2013 et consacré à la sécurité en F1, le journaliste spécialisé britannique Maurice Hamilton faisait observer que la mort d'Ayrton Senna avait "été retransmise dans les salons de millions de gens qui ne connaissaient pas grand-chose au sport automobile mais savaient qui il était et voulaient savoir qui était le coupable".

Une longue enquête a permis d'établir que l'accident a été provoqué par la rupture de la colonne de direction de sa Williams et qu'une roue est venue heurter son casque, alors qu'un bras de suspension a perforé l'habitacle lorsque la monoplace s'est fracassée contre un mur en béton, dans le virage de Tamburello, où un hommage lui sera rendu mercredi en présence du patron de la F1 Stefano Domenicali et des ministres italien et brésilien des Affaires étrangères.

Avec trois titres de champion du monde (1988, 1990 et 1991), 41 victoires et 65 pole positions en 161 Grands Prix, Ayrton Senna a bâti l'un des plus beaux palmarès de la F1, avec Lewis Hamilton, Juan-Manuel Fangio, Michael Schumacher, Max Verstappen, Sebastian Vettel et Alain Prost.

Prost reste indissociablement lié au destin de Senna. Non seulement, les deux hommes ont été coéquipiers mais leur rivalité reste la plus farouche ayant existé en F1. Le Français a mis fin à sa carrière à la fin de la saison 1993 sur un dernier titre de champion du monde, quelques mois avant la disparition de Senna. "Je ne garde aucun mauvais souvenir de lui", assurait-il en 2018 au site Motorsport.com.

Les larmes de Schumacher

"Je garde les six derniers mois de sa vie à l'esprit, c'est à ce moment que j'ai appris à le connaitre beaucoup mieux. Il était quelqu'un de complètement différent. J'ai compris qui il était vraiment et pourquoi il faisait parfois l'acteur".

L'aura de Senna est restée immense. Michael Schumacher, encore jeune pilote, suivait au moment de l'accident le pilote brésilien de quelques mètres. En 2000, interrogé sur ses sentiments alors qu'il venait d'égaler ce qui était alors le record de 41 victoires en Grand Prix établi par Senna, l'Allemand s'écroula en larmes devant les caméras, malgré sa réputation de froideur.

Lewis Hamilton garde aussi un souvenir ému du jour fatidique. "J'avais neuf ans et mon père m'a dit qu'Ayrton Senna était mort dans un accident. En tant qu'enfant, c'est difficile de comprendre ce que cela signifie vraiment mais je suis allé derrière la voiture et j'ai pleuré", se souvient celui qui allait devenir septuple champion du monde, toujours dans le film "1, Life on the Limit".

Il voulait aider

Si Senna a laissé un souvenir impérissable en tant que pilote, il se préoccupait également de la pauvreté dans son pays. Aujourd'hui, la fondation "Instituto Ayrton Senna", dirigée par sa soeur Viviane et sa nièce Bianca, s'occupe des enfants démunis, qu'Ayrton Senna, qui ne s'est lui-même jamais marié et n'a pas eu d'enfants, voulait aider.

Senna "était bien plus qu'un idole de F1. C'était un modèle d'excellence, de persévérance et d'intégrité", a récemment résumé l'ambassadeur du Brésil en Italie Renato Mosca, en présentant l'exposition intitulée "Ayrton Senna forever" (Ayrton Senna pour toujours) au Musée de l'automobile de Turin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Pour le PSG, la route de Wembley passe par le "Mur Jaune"

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Mbappé et le PSG sont aux portes de la finale de la Ligue des champions (© KEYSTONE/EPA/Christophe Petit Tesson)

Le PSG est aux portes de la finale de la Ligue de champions.

Mais avant de poursuivre son rêve d'un sacre inédit en C1, il doit d'abord passer l'obstacle du Borussia Dortmund de Gregor Kobel et résister au fameux "Mur Jaune" lors d'une demi-finale aller qu'il aborde en position de favori, mercredi.

L'histoire est facétieuse: c'est en effet la saison où la direction du club, l'entraîneur Luis Enrique et les joueurs rejetaient officiellement "l'obsession" Ligue des champions que l'équipe se retrouve peut-être le plus près d'un couronnement sur la scène européenne.

Au gré d'un exercice au cours duquel ils auront élevé leur niveau mois après mois, à la faveur aussi d'un tableau ouvert à partir des 8es de finale et après une phase de groupe compliquée, les Parisiens auront réussi à rallier les demi-finales. Atteindre ce stade était peu envisageable en août dernier, au tout début de l'ère Luis Enrique, juste après les départs de Lionel Messi et Neymar et à l'approche des adieux de Kylian Mbappé cet été.

Paris favori logique

Désormais, le PSG et sa superstar peuvent légitimement être "obsédés" par la victoire finale, dont seuls les séparent trois matches, dont les deux contre le Borussia Dortmund. Un adversaire abordable pour le PSG, malgré les déclarations de principe du jeune attaquant Bradley Barcola à l'UEFA: "On les a déjà joués deux fois cette saison, on sait que c'est une très bonne équipe".

Car en l'occurrence, ces deux matches de poule restent de bons souvenirs pour le club français - victoire 2-0 au Parc des Princes, qualification pour les 8e de finale acquise au bout du match nul (1-1) au Signal Iduna Park. Si l'on ajoute la qualification en 2020 au bout des deux manches du 8e de finale (1-2; 2-0), sur le papier et pour les bookmakers, Paris part favori.

Sérénité

L'équipe est prête à faire parler son statut, assure Luis Enrique: "On l'a démontré, on est une équipe très difficile à battre, techniquement, tactiquement, mentalement. Les statistiques sont là. C'est maintenant qu'on va jouer pour la compétition que toutes les équipes désirent. Je suis convaincu qu'on va vraiment lutter et qu'on ira en finale, c'est mon objectif".

La dynamique de l'équipe est bonne avec le titre en Ligue 1 décroché dès le weekend dernier - après avoir éteint la concurrence dans les confrontations directes -, et une qualification pour la finale de la Coupe de France contre Lyon le 25 mai.

Tourné vers l'objectif d'un triplé historique, le PSG dégage une impression de confiance et de sérénité depuis plusieurs semaines, notamment à Barcelone en quarts de finale (qualification grâce à la victoire 4-1 au match retour après la défaite 3-2 au Parc des Princes).

Mais sérénité et PSG ne riment jamais très longtemps et une demi-finale de Ligue des champions avec le statut de favori n'aura rien d'évident lorsqu'il faudra affronter le Mur jaune du Signal Iduna Park mercredi soir. Quand bien même la plus grande tribune debout d'Europe sera en configuration UEFA (16'000 places contre les 24'500 habituelles, pour installer des sièges).

"Contrôler les émotions"

Luis Enrique, qui a remporté la C1 à la tête du FC Barcelone en 2015, sait que l'essentiel, "quand les matches importants arrivent, est de contrôler les émotions".

Orphelin de sa star Jude Bellingham partie au Real Madrid, le Borussia Dortmund a de surcroît prouvé qu'il avait du caractère au cours de sa saison chaotique. Larguée en Bundesliga (5e), régulièrement étrillée comme samedi par Leipzig (4-1), l'équipe a néanmoins terminé première du groupe de Ligue des champions où figurait le PSG, l'AC Milan et Newcastle.

Après avoir assuré contre le PSV Eindhoven en 8e de finale (1-1; 2-0), elle a renversé un quart de finale très mal embarqué après sa défaite à l'aller contre l'Atlético Madrid (1-2; 4-2). Et "on est une équipe encore plus stable et meilleure qu'en septembre ou en novembre", assure le coach Edin Terzic.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un bâtiment de l'université de Columbia bouclé par la police

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Des étudiants pro-palestiniens continuent de manifester sur les campus américains. (© KEYSTONE/AP/Sarah Reingewirtz)

La prestigieuse université Columbia à New York, épicentre du mouvement pro-palestinien contre la guerre à Gaza sur les campus américains, a menacé mardi de renvoyer les dizaines de personnes qui occupent un bâtiment de l'établissement, totalement bouclé par la police.

La police de New York est intervenue mardi soir sur le campus de l'université Columbia pour y déloger des étudiants et militants pro-palestiniens barricadés depuis la nuit précédente dans un bâtiment, selon des journalistes de l'AFP.

Un camion de police avec une échelle s'est approché du bâtiment occupé et la presse a pu voir des dizaines de policiers en tenue anti-émeute grimper pour atteindre une fenêtre afin de pénétrer dans le "Hamilton Hall" où sont retranchées des dizaines de personnes depuis la nuit de lundi à mardi.

Les forces de l'ordre sont entrées vers 21H30 (03H30 Heure suisse) sur l'immense campus de cette grande université du nord de Manhattan, épicentre d'un mouvement national aux Etats-Unis en soutien à la cause palestinienne et contre la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas.

Barricadés

Dénonçant une "escalade", le porte-parole de Columbia Ben Chang a menacé de les "renvoyer" de l'université en les accusant de "vandaliser, casser et bloquer les accès" du Hamilton Hall. Le bâtiment a été renommé "Hind's Hall" par le groupe pro-palestinien "Columbia University Apartheid Divest", en hommage à une fillette de six ans tuée à Gaza.

La présidence de Columbia avait commencé lundi à "suspendre" administrativement des étudiants qui refusaient de quitter ce "village" de tentes. A six mois de la présidentielle dans un pays polarisé, le mouvement estudiantin inquiète la Maison Blanche et l'ONU.

Joe Biden, président du pays allié "indéfectible" d'Israël, a critiqué les tensions ravivées à Columbia, université privée qui forme l'élite: "Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche" et ne représente "pas un exemple de manifestation pacifique", a tonné John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Aux Nations unies, le secrétaire général Antonio Guterres a jugé "essentiel en toutes circonstances de garantir les libertés d'expression et de manifestation pacifique" tout en insistant sur le fait que "les discours racistes étaient évidemment inacceptables".

Accord

Avant un duel entre l'ex-président Donald Trump et le sortant Joe Biden, qui a besoin du vote de la jeunesse, le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a dénoncé "l'illégalité et le chaos absolus sur les campus en Amérique" et "l'antisémitisme et l'échec dans la protection d'étudiants juifs". Il a réclamé le départ de la présidente de Columbia, Minouche Shafik.

Les manifestants pro-palestiniens exigent que leurs universités coupent les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël. Columbia refuse.

Mais un autre campus d'élite du nord-est, Brown University à Providence, a annoncé un accord avec les étudiants: démantèlement du campement contre un vote de l'université en octobre sur d'éventuels "désinvestissements de +sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza+".

"Rétablir l'ordre"

A travers les Etats-Unis, les images de forces de l'ordre en tenue anti-émeute intervenant brutalement sur des campus ont fait le tour du monde.

Depuis le week-end dernier, des centaines d'étudiants, enseignants, militants d'une vingtaine d'universités ont été interpellés, certains arrêtés et placés en détention.

A l'université du Texas à Austin (sud), près de 80 personnes étaient en garde à vue mardi et seront poursuivies en justice pour "délit d'intrusion", selon le bureau du shérif local.

En Californie, la police "a fait évacuer et sécurisé" à l'aube deux bâtiments de l'université Cal Poly Humboldt et arrêté 35 personnes, afin de "rétablir l'ordre" selon cet établissement.

A l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, un groupe d'étudiants a revendiqué avoir hissé un drapeau palestinien au centre du campus, avant que la police ne remette en place les couleurs des Etats-Unis, selon la presse.

Ces nouvelles manifestations pro-palestiniennes aux Etats-Unis ont ravivé le débat électrique depuis octobre entre liberté d'expression et accusations d'antisémitisme. Le pays compte le plus grand nombre de juifs dans le monde après Israël, et des millions d'Américains arabo-musulmans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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