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Économie

Les sénateurs approuvent de justesse la vente de Ruag Ammotec

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Le spécialiste des munitions, Ruag Ammotec, pourra être vendu (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La Confédération pourra vendre Ruag Ammotec, spécialiste des munitions du groupement d'armement. Le Conseil des Etats a enterré jeudi, par 21 voix contre 16 et quatre abstentions, une motion exigeant l'arrêt du processus.

Les sénateurs confirment ainsi leur première décision. En juin de l'année passée, ils avaient déjà donné leur feu vert, en rejetant largement une motion identique. Les débats sur la vente de la "perle" de l'industrie suisse ont cette fois été plus nourris, la commission compétente ayant recommandé son arrêt.

Préserver un savoir-faire

En cas de vente, le maintien du site de Thoune serait incertain. Une perte de savoir-faire, de places de travail et d'apprentissage serait à craindre, a relevé Thomas Minder (Ind./SH) au nom de la commission. Maintenir l'entreprise dans les mains de la Confédération permettrait en outre d'éviter que des données classifiées n'atterrissent entre de mauvaises mains.

La sécurité de la Suisse et l'autonomie de son armée seraient mises en péril, s'est inquiété Werner Salzmann (UDC/BE), à l'origine de la motion. "Aucun pays ne vendrait sa fabrique de munitions." Ruag Ammotec ne produit certes pas toutes les munitions utilisées par l'armée suisse, a complété Daniel Jositsch (PS/ZH). "Mais plus l'entreprise en produit, mieux c'est."

Et le Zurichois de rappeler la situation des masques pendant la crise de coronavirus. "En temps de pandémie, tout le monde veut acheter des masques. La situation sera la même pour les munitions lors d'une crise. La reconstruction des installations de production arriverait trop tard."

"Autonomie de façade"

Ruag Ammotec n'offre qu'une "autonomie de façade", leur a opposé Thierry Burkart (PLR/AG). L'entreprise ne produit que des munitions de petit calibre. Elle n'en fabrique pas pour les armes plus grandes, ni même les tanks, a complété Josef Dittli (PLR/UR). De plus, les matières premières elles-mêmes doivent être importées.

"Les corps de police utilisent par ailleurs des munitions achetées à l'étranger pour leurs entrainements. Elles sont d'une qualité presque aussi bonne pour un coût nettement meilleur marché", a pointé Charles Juillard (Centre/JU). "Il existe déjà une dépendance par rapport à l'étranger", a conclu Josef Dittli.

Charles Juillard a encore rappelé que "si les frontières ferment, la Suisse ne pourra importer ni munitions ni matières premières servant à les fabriquer". Les réserves de munitions sont en outre beaucoup plus élevées que celles de masques.

Risque de réputation

Ruag Ammotec exporte actuellement 80% de ses produits, a rappelé le ministre des finances Ueli Maurer. "L'Etat doit-il produire des munitions pour 40 pays afin d'assurer sa propre production?" Selon lui, ce n'est pas nécessaire. Au contraire, cela représenterait même un risque de réputation pour la Suisse. Des munitions pourraient se retrouver dans des pays en guerre. Et de rappeler que certaines d'entre elles ont été découvertes en Afghanistan. Il a été suivi.

Dans la foulée, le Conseil des Etats a rejeté par 19 voix contre 18 et quatre abstentions une motion de commission exigeant que les acquéreurs indigènes soient privilégiés en cas de vente. "Le Conseil fédéral a toujours poursuivi ce but", a expliqué Ueli Maurer. Ce mandat sera rempli avec ou sans motion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Actifs russes pour Kiev: le G7 "progresse", vise un accord en juin

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"Des progrès ont été accomplis", a commenté l'hôte de la réunion, le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti (à droite sur la photo). (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

Les grands argentiers du G7 réunis à Stresa en Italie ont noté samedi des "progrès" dans leurs pourparlers sur l'utilisation des intérêts des actifs russes gelés. Ils ont jeté les bases en vue d'un accord mi-juin au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.

"Des progrès ont été accomplis", a commenté l'hôte de la réunion, le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti, saluant devant la presse "la forte prise de position politique" de tous les pays du G7.

"L'accord trouvé est un accord politique", a déclaré M. Giorgetti, reconnaissant toutefois que subsistaient "des problématiques importantes de caractère technique et juridique" à résoudre d'ici le sommet des dirigeants des pays du G7 dans les Pouilles.

"Nous progressons dans nos discussions sur les moyens potentiels d'anticiper les bénéfices extraordinaires provenant des actifs souverains russes immobilisés au profit de l'Ukraine, conformément au droit international et à nos systèmes juridiques respectifs", ont déclaré les ministres selon un projet de communiqué final obtenu par l'AFP.

"Dans la bonne direction"

L'objectif est selon eux "de présenter à nos dirigeants, avant le sommet dans les Pouilles en juin, des options permettant d'apporter un soutien financier supplémentaire à l'Ukraine".

"Nous allons dans la bonne direction", s'est félicité le ministre ukrainien des Finances Serguiï Martchenko, interrogé par l'AFP. "J'espère qu'au cours du sommet des dirigeants en juin une décision sera prise", a ajouté le ministre qui a assisté à la séance du G7 consacrée à l'Ukraine.

Les ministres du G7 n'ont toutefois pas arrêté un montant ou un mécanisme spécifique permettant de lever des fonds pour l'Ukraine grâce aux futurs intérêts générés par les 300 milliards d'euros d'avoirs de la Banque centrale de Russie gelés par le G7 et l'Europe.

Ces actifs se trouvent surtout dans l'Union européenne car 185 milliards d'euros ont été gelés par Euroclear, un organisme international de dépôts de fonds établi en Belgique.

Premier pas

Les pays de l'Union européenne ont fait un premier pas en adoptant début mai un accord pour saisir les revenus provenant des avoirs de la Russie gelés afin d'armer l'Ukraine, une manne représentant entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an.

Les Etats-Unis veulent toutefois aller plus loin et ont mis la pression sur les pays du G7 pour se rallier à un méga-prêt d'environ 50 milliards de dollars garanti par les futurs intérêts générés par les actifs russes immobilisés.

Mais de nombreuses questions à clarifier persistent, comme le partage du risque entre les Etats-Unis et l'Europe, l'inconnue de l'évolution des taux d'intérêt où encore le fait de savoir qui émettra la dette. Et un accord sur un montant de cette ampleur semble encore lointain.

M. Giorgetti s'est montré cependant confiant quant aux chances d'arriver à un accord au sommet du G7: "il y a une ferme détermination à trouver une solution", "il faut être optimiste" et "ne pas baisser les bras face aux difficultés".

Outre les Etats-Unis et l'Italie qui préside le groupe cette année, le G7 comprend le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne.

Les grands argentiers des sept pays les plus riches du monde ont réaffirmé que les actifs souverains de la Russie "resteront immobilisés jusqu'à ce que la Russie paie pour les dommages qu'elle a causés à l'Ukraine".

D'où la perspective que les actifs russes puissent générer des bénéfices pendant encore longtemps.

"Accroître les sanctions contre Moscou"

L'idée de l'administration Biden est aussi d'assurer une aide durable à l'Ukraine avant un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, à l'issue de la présidentielle de novembre.

Les Etats-Unis avaient proposé en février que les pays du G7 saisissent purement et simplement les avoirs gelés, idée à laquelle ils ont ensuite renoncé en raison des réticences de leurs alliés, inquiets de la création d'un dangereux précédent juridique et des représailles de la Russie.

Mais même le seul recours aux bénéfices tirés des actifs russes risque d'entraîner une riposte russe, redoute Jean-Paule Castagno, avocate spécialisée en droit international du cabinet Orrick.

"Dans la mesure où la Russie considérerait l'utilisation des bénéfices des actifs immobilisés en Europe comme du 'vol', il est très probable qu'elle se retournera contre des groupes occidentaux encore présents sur son territoire national", explique-t-elle à l'AFP.

Le président russe Vladimir Poutine est d'ailleurs déjà passé à l'acte en signant jeudi un décret autorisant la confiscation en Russie d'actifs appartenant aux Etats-Unis ou aux personnes leur étant "associées".

Outre leurs progrès sur le dossier des actifs russes, les ministres du G7 se sont dits samedi "déterminés à accroître les sanctions financières et économiques" contre Moscou, notamment en "continuant à cibler ses revenus énergétiques".

Les échos du conflit à Gaza sont arrivés à Stresa, où le G7 Finances a appelé Israël à "garantir" les services bancaires aux banques palestiniennes, pour éviter le blocage de transactions vitales en Cisjordanie occupée.

Enfin, les tensions commerciales avec la Chine ont conduit le G7 à "envisager de prendre des mesures" face aux "surcapacités" de production de Pékin, qui inonde les marchés occidentaux de produits subventionnés à bas prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La Poste veut un réseau unique de distributeurs automatiques

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La Poste envisage de regrouper tous les postomats et bancomats en un réseau unique (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La Poste veut regrouper tous les postomats et bancomats de Suisse en un réseau commun. Avec cette mesure, le géant jaune espère pouvoir continuer à garantir l'approvisionnement en argent liquide.

Pour ce faire, les "activités liées à l'argent liquide" doivent d'abord passer à l'interne de Postfinance à la Poste, explique samedi la Schweiz am Wochenende. Interrogée par Keystone-ATS, La Poste a confirmé souhaiter qu'un seul fournisseur garantisse à l'avenir la qualité, la sécurité et une grande disponibilité de l'argent.

Le Conseil d'administration décidera dans le courant de l'année s'il y a lieu de procéder à ce transfert interne. La Poste discute actuellement de l'idée d'un réseau commun de distributeurs automatiques de billets avec les dirigeants de banques suisses. La proposition a suscité de l'intérêt, souligne le géant jaune.

L'ensemble de la clientèle bancaire en Suisse pourrait profiter d'un tel réseau, a déclaré au journal le responsable Réseau postal de la Poste, Thomas Baur. Les clients ne devraient ainsi plus se demander où se trouve "leur" distributeur le plus proche. Cela marquerait une rupture avec la pratique actuelle, où les établissements financiers se facturent mutuellement des frais.

L'argent liquide tend à perdre de son importance en tant que moyen de paiement. Avant la pandémie de coronavirus, début 2020, on comptait en Suisse environ 7200 distributeurs automatiques de billets. Ce chiffre est tombé aujourd'hui à 6120, selon des chiffres récents de la Banque nationale suisse (BNS).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Helsana devra se chercher un nouveau président

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Thomas Szucs aura passé 15 ans à la présidence de Helsana (archives). (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

Le président du groupe Helsana, Thomas Szucs, quittera ses fonctions à la tête du conseil d'administration l'an prochain. Les actionnaires ont appris la nouvelle lors de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi.

Cette décision intervient un an avant la fin statutaire de son mandat, précise l'assureur zurichois dans un communiqué. Thomas Szucs, qui aura passé 15 ans à la présidence du groupe, continuera d'assumer ses fonctions jusqu'en mai 2025, date de la prochaine assemblée. Sa succession sera annoncée en temps voulu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Assura: primes en baisse et nouvelles pertes en 2023

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Les entrées sont demeurées insuffisantes pour couvrir des charges de prestation (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Assura a encaissé l'an dernier pour 3,6 milliards de francs de primes, dont 3,3 milliards dans l'assurance obligatoire des soins. Les recettes de primes ont ainsi reculé d'une centaine de millions sur un an dans les deux cas.

Les entrées sont demeurées insuffisantes pour couvrir des charges de prestation en progression là aussi d'une centaine de millions, à 2,8 milliards, auxquelles est venu se greffer un débours pour compensation des risques de 737 millions.

L'assureur pulliéran a ainsi accusé une nouvelle perte nette, de 110,7 millions, après un déficit de 143,6 millions en 2022, indique un compte-rendu diffusé vendredi.

La firme vaudoise insiste sur l'amélioration observée dans le domaine des assurances complémentaires, dont le bénéfice a été multiplié par cinq à 62 millions. Les placements ont en outre redressé la barre, avec une performance de +2,6% à comparer avec un rendement négatif de 2,1% en 2022.

La proportion des charges administratives sur le volume de primes est demeurée stable à 5,4%.

L'assemblée générale qui se tenait jeudi a par ailleurs élu Bruno Pfister à la présidence du conseil d'administration, en remplacement de Jean-Luc Chenaux qui ne se représentait pas. Jusqu'ici vice-président, Eric Bernheim, ne briguait pas non plus de nouveau mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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