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Suisse

Les sénateurs veulent plus de lest aux cantons dans la loi sur les voies cyclables

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Le réseau de pistes cyclables doit être développé, sans trop empiéter sur la marge de manoeuvre des cantons (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse doit se doter d'un réseau de pistes cyclables interconnecté et sûr, comme l'a décidé le peuple en automne 2018. Le Conseil des Etats a soutenu mardi, par 38 voix contre 4, la nouvelle loi. Mais il veut laisser plus de marge de manoeuvre aux cantons.

"De plus en plus d'employés enfourchent leur bicyclette pour aller au travail", a rappelé Marianne Maret (Centre/VS). Le concept de création de voies cyclables dans les seules villes est dépassé avec l'avènement des vélos électriques. Même dans les vallées, ils sont toujours plus utilisés.

Le projet permet davantage de sécurité pour tous les utilisateurs de la route, a poursuivi la présidente de l'Alliance Cycla pour le vélo. Partout où les voies cyclables ont été développées, la satisfaction est de mise et les accidents ont diminué. "Il est temps de mettre fin à l'opposition stérile entre les cyclistes et les automobilistes."

Crainte pour les deniers publics

La nouvelle loi oblige les cantons à planifier et à réaliser des réseaux de voies cyclables, sans limiter leur marge de man½uvre. Pour Werner Salzmann (UDC/BE), c'est déjà trop. "La Confédération doit se limiter à un rôle de coordination."

Le président de l'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture s'est également soucié des implications financières du projet, notamment pour le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération. Il aurait voulu renvoyer le projet au Conseil fédéral. Sa proposition a toutefois été rejetée par 33 voix contre 7, issues de la droite.

"Les cantons restent responsables de la construction de voies cyclables. Il n'y a aucune obligation", a rappelé la ministre des transports Simonetta Sommaruga.

Remplacement si intérêt public

S'ils approuvent la nouvelle loi, les sénateurs tiennent toutefois à laisser plus de lest aux cantons et aux communes. Les voies cyclables ne seront remplacées que si cela répond à un intérêt public manifeste. Leur tracé devra être aussi direct et leur qualité aussi homogène que possible. Le Conseil fédéral était plus exigeant.

Les voies cyclables devront en revanche être continues. "Une piste cyclable n'est attractive que si elle est sûre et ininterrompue", a plaidé Stefan Engler (Centre/GR) pour la commission. Et le président de Suisse mobile d'ajouter que la qualité des pistes ne doit pas forcément être identique partout. Il peut s'agir d'une voie dédiée aux seuls vélos sur une étape et d'une bande cyclable intégrée au trafic routier sur une autre.

La droite a tenté de proposer une formulation moins contraignante. Imposer une continuité enlève toute marge de manoeuvre aux cantons et aux communes, a critiqué Josef Dittli (PLR/UR). La planification peut être difficile et couteuse en raison de la topographie ou de la géographie, a ajouté Olivier Français (PLR/VD). D'aucuns se sont aussi inquiétés de la gêne occasionnée pour les engins agricoles.

"Un tracteur ne passe pas toutes les minutes sur les routes de campagne", leur a opposé Eva Herzog (PS/BS). Il est question ici d'un élément central de la loi et de la sécurité des cyclistes. Elle a été suivie par 26 voix contre 18.

Droit de recours restreint

Après des débats moins houleux, les sénateurs ont en outre décidé par 27 voix contre 14 de supprimer du projet le droit de recours des organisations spécialisées. Les compétences de ces dernières seraient trop étendues par rapport aux organisations défendant les autres utilisateurs de la route, comme les piétons ou les automobilistes, a estimé Thierry Burkart (PLR/AG).

La Confédération pourra en revanche faire appel à des organisations spécialisées et les rémunérer. Inquiets pour les deniers publics, les élus de droite ont encore voulu biffer du projet l'information du public. Sans succès.

Arrêts à prendre en compte

Les arrêts de transports publics seront par ailleurs considérés comme faisant partie de la route. Le Conseil des Etats a tacitement ajouté ce point au projet.

Le projet, qui passe désormais au National, s’inspire de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre. Le coût des mesures est estimé à 1,1 million de francs qui grèveront le budget de l'Office fédéral des routes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les radars météorologiques pour dénombrer les insectes volants

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Une chercheuse en Suisse et ses homologues américains ont dénombré pour la première fois les insectes volants dans le ciel des États-Unis à l'aide des données fournies par les radars météorologiques (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER)

Des chercheurs suisses et américains ont pu estimer grâce aux données des radars météorologiques le nombre d’insectes volants dans le ciel des Etats-Unis. Cette méthode doit contribuer à mettre en évidence des changements historiques de la faune entomologique.

Une chercheuse de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et deux collègues américains ont utilisé les données de 140 radars météorologiques aux Etats-Unis, explique lundi le WSL. Selon les auteurs, quelque 100'000 milliards d'insectes volent dans les cieux américains lors d’une journée d’été moyenne.

Jusqu'ici, la surveillance des insectes se limitait à quelques espèces et lieux. Les radars météorologiques offrent une méthode automatisée, peu coûteuse et à grande échelle pour surveiller dans l’espace aérien les populations d'insectes: les algorithmes peuvent filtrer les signaux des insectes dont les trajectoires laissent des traces typiques sur les images radar.

Aux Etats-Unis, ces données sont librement accessibles. Les observations des chercheurs rendent pour la première fois visibles les schémas continentaux des insectes volants et fournissent une série temporelle unique sur les dix années évaluées (2012 à 2021).

Toutefois, la méthode peut difficilement s'appliquer en Suisse. En effet, sur le territoire helvétique, de nombreux radars météorologiques sont installés sur des crêtes ou des sommets montagneux, et les insectes volants passent donc littéralement "sous le radar".

Combiner les sources

Si au cours de la période observée aux Etats-Unis, la quantité d'insectes apparaît globalement stable, il existe de fortes fluctuations au niveau régional. Ces variations sont surtout liées aux températures hivernales: les populations d’insectes ont le plus diminué dans les régions où les températures hivernales ont augmenté.

Des études menées au sol montrent que ce sont surtout les espèces rares ou sensibles aux changements environnementaux qui disparaissent, tandis que les espèces courantes d'insectes se multiplient. Il importe donc de combiner les données radar avec d'autres sources de données.

Pour les chercheurs, il est en outre probable que le déclin le plus marqué des populations d’insectes ait eu lieu dans les années 1970 et 1990, c’est-à-dire avant la période d'observation. Mais ils sont convaincus que les radars météorologiques peuvent fournir des données de base précieuses, sur lesquelles pourront s'appuyer les séries temporelles futures. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Global Change Biology.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

La Ferme Pidoux, berceau des sapins de Noël

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La sapinière de la Ferme Pidoux s'étend sur plus de 30'000 mètres carrés © Valentin Pidoux

Dans le canton de Vaud, à Thierrens, la Ferme Pidoux cultive de futurs arbres de Noël. LFM s'est rendue dans cette immense sapinière.

Vous êtes certainement nombreux à vous procurer un sapin de Noël en cette période de fêtes de fin d’année. Mais avant de finir décorés de la tête au pied au milieu d’un salon, ces beaux arbres sont cultivés pendant de longues années.

Située à Thierrens, la Ferme Pidoux produit des sapins sur une surface de plus de trois hectares. Elle en compte aujourd'hui plus de 20'000. Pour atteindre une taille suffisamment grande et partir à la vente, ils doivent tous passer par plusieurs étapes.

Agriculteur et producteur de sapins de Noël, Valentin Pidoux nous a dévoilé sa sapinière. Reportage au sein d'une forêt de conifères.

Reportage

Depuis cette année, la Ferme Pidoux propose également son propre marché de Noël, exposant une dizaine d'artisans locaux.

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Suisse

Alpiq et Vialis s'allient pour un projet dans les Vosges

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L'énergéticien lausannois est présent en France depuis une vingtaine d'années. (archive) (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

L'énergéticien Alpiq s'est allié à son homologue français Vialis pour développer un projet hydroélectrique dans les Vosges, qui sera mis au concours par les autorités publiques hexagonales en 2026.

Le projet prévoit la rénovation d'une station existante, mise à l'arrêt en 2012.

La concession Lac Blanc/ Lac Noir à Orbey en Alsace prévoit une rénovation de la centrale existante, afin de générer une capacité de 50 à 70 mégawatts. Le site doit être entièrement rénové, a précisé Alpiq lundi dans un communiqué. Les montants devant être investis dans ce projet n'ont pas été détaillés.

Alpiq, présent en France depuis 2002, gère dans l'Hexagone un parc disposant d'une capacité totale de 25 térawattheure.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

L'initiative sur la redevance "fragiliserait la Suisse" (opposants)

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La radio-télévision publique est garante d'une couverture large et équilibrée de l'actualité, estiment les opposants à l'initiative pour la réduction de la redevance SSR à 200 francs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un oui à l'initiative SSR "200 francs, ça suffit" nuirait aux régions périphériques du pays et à la qualité de l'information, estime le comité d'opposition interpartis. Il ne s'agit pas d'une mesure d'économies anodine, a-t-il fait valoir.

Présentant ses arguments devant les médias lundi à Berne, le comité a mis en garde face au danger que représenterait pour la Suisse une acceptation d'un texte qui "menace le coeur même du service public", selon eux.

En ces temps incertains, il est important d'avoir un accès large et fiable aux informations dans toutes les régions, avec des comptes-rendus fouillés, ce qu'apportent la SRF, la RTS, la RSI, RTR et Swissinfo", ont indiqué les opposants.

Ils ont rappelé que la SSR avait entamé une transformation radicale, qui débouchera sur 270 millions de francs d'économies d'ici 2029. L'objectif de l'initiative est de faire passer la redevance de 335 à 200 francs par an. Le contre-projet du Conseil fédéral prévoit une réduction progressive à 300 francs d'ici 2029.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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