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Culture

Le Bénin récupère 26 trésors pillés par la France il y a 130 ans

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Selon des experts, 85 à 90% du patrimoine africain serait hors du continent. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

La France a restitué solennellement mardi au Bénin 26 oeuvres des trésors royaux d'Abomey pillés au XIXe siècle par les troupes coloniales. Il s'agit d'un "moment historique de fierté nationale" pour les autorités béninoises.

Sous les applaudissements, les ministres de la culture des deux pays, Roselyne Bachelot et Jean-Michel Abimbola, ont signé à l'Elysée l'acte de transfert de propriété de ces biens qui vont regagner le Bénin mercredi, après 130 ans d'absence.

"C'est un moment symbolique, émouvant et historique, qui était tant attendu et inespéré" s'est félicité le président français Emmanuel Macron, qui s'était engagé en 2017 à procéder à des restitutions du patrimoine africain en France.

"Le peuple béninois tout entier vous exprime sa gratitude", l'a remercié son homologue béninois Patrice Talon, venu spécialement en France pour cette occasion. Mais "la restitution de 26 oeuvres n'est qu'une étape", a-t-il souligné.

"Comment voulez-vous que mon enthousiasme soit total pendant que des oeuvres telles que le Dieu Gou ou la tablette de divination du Fâ continuent d'être détenues ici en France, au grand dam de leurs ayants-droit ?", a-t-il lancé, promettant de revenir pour d'autres restitutions. "Au-delà de cette restitution, nous allons poursuivre le travail", a de son côté promis le président français.

"Je peux mourir en paix"

Parmi les oeuvres restituées mardi, qui étaient exposées au musée parisien du Quai Branly, figurent des statues totem de l'ancien royaume d'Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d'Abomey par les troupes coloniales françaises en 1892.

Ces oeuvres sont attendues avec émotion à Cotonou. "Je frissonne à l'idée d'observer de plus près ces trésors royaux, notamment les trônes de nos ancêtres. C'est inimaginable", a ainsi confié à l'AFP à Cotonou un dignitaire et chef de collectivité Dah Adohouannon. "Du haut de mes 72 ans, je peux mourir en paix, une fois que je les aurais vus", a-t-il ajouté.

Les oeuvres seront soumises à deux mois "d'acclimatation" aux nouvelles conditions de climat et d'hygrométrie, avant d'être exposées pendant trois mois à la présidence béninoise. "C'est évident qu'il y aura de la bousculade parce que tout le monde voudra les voir très vite et assez tôt", prévoit une étudiante, Henriette Béhanzin, qui espère que les visites ne seront pas réservées aux privilégiés, "car ce sont des trésors à nous tous".

Les trésors iront ensuite à l'ancien fort portugais de Ouidah et la maison du gouverneur, lieux historiques de l'esclavage et de la colonisation européenne, situés sur la côte, en attendant la construction d'un nouveau musée à Abomey.

Majorité du patrimoine hors continent

Lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2017, M. Macron s'était engagé à rendre possible dans un délai de cinq ans les restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en France. Sur la base d'un rapport remis par les universitaires sénégalais et française Felwine Sarr et Bénédicte Savoy, il avait décidé de rendre les 26 oeuvres réclamées par les autorités du Bénin.

Une loi votée en décembre 2020 a rendu possibles ces restitutions au Bénin en permettant des dérogations au principe d'"inaliénabilité" des oeuvres dans les collections publiques, parce qu'elles avaient fait l'objet de pillages caractérisés.

Selon des experts, 85 à 90% du patrimoine africain serait hors du continent. Depuis 2019, outre le Bénin, six pays - Sénégal, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Tchad, Mali, Madagascar - ont soumis à la France des demandes de restitutions.

Paris doit restituer prochainement à la Côte d'Ivoire le Djidji Ayokwe, célèbre tambour parleur des Ebriés, réclamé de longue date par Abidjan. Les restitutions d'oeuvre d'art pillées à l'Afrique sont un des points saillants de la "nouvelle relation" que le chef de l'Etat français entend nouer avec le continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Décès de Bernard Hill, second rôle dans Titanic

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Le grand public connaissait surtout Bernard Hill pour son rôle de capitaine du Titanic Edward Smith. Ici, une photo de 2003. (archives) (© KEYSTONE/AP/MAX NASH)

L'acteur britannique Bernard Hill, qui avait joué dans Titanic et Le Seigneur des anneaux, est mort à 79 ans dimanche, a annoncé son agent.

Originaire de Manchester, le grand public connaissait surtout Bernard Hill pour son rôle de capitaine du Titanic Edward Smith dans le film éponyme de James Cameron sorti en 1997 et au succès planétaire.

L'acteur est décédé tôt dimanche matin, a indiqué son agent Lou à des médias britanniques.

Il avait aussi incarné le roi du Rohan Théoden dans la trilogie adaptée du Seigneur des anneaux, sortie au début des années 2000, et joué de nombreux seconds rôles, comme dans Aux sources du Nil, de Rob Rafelson (1990) ou Jugé coupable (1999), de Clint Eastwood.

Révélé au début des années 1980 pour son rôle de chômeur dans la série télévisée multi-récompensée Boys from the Blackstuff, Bernard Hill a également mené une carrière prolifique à la télévision britannique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Fête de la Danse tire sa révérence sur une participation record

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A Meyrin (GE), la performance dansée "Reset" à l'occasion de la Fête de la Danse. (© Nicolas Dupraz/Fête de la Danse)

L’édition 2024 de la Fête de la Danse a connu un record de participation malgré la météo capricieuse. Près de 100'000 danseurs et danseuses ont célébré l'art du mouvement six jours durant à travers toute la Suisse.

De mardi à dimanche, 500 spectacles, 600 cours et près de 20 projections de films de danse se sont déroulés dans plus de 30 localités, indiquent dimanche les organisateurs. Dix-huit villes romandes étaient associées à la manifestation, ainsi qu'une dizaine de villes alémaniques - dont Berne, Bâle et Zurich - et tessinoises.

Sur les quais et les places publiques, dans les parcs, les théâtres, les musées, les cinémas ou les zones piétonnes, le festival a investi toutes les scènes. De l'afrodance à la capoeira, en passant par la danse derviche, le flamenco, la valse, le tango et le lindy hop, le programme offrait une large palette de cours et ateliers, pour tout niveau et dans tous les styles.

Virus de la fête

Au Village de la Danse à Genève, 150 spectateurs se sont fait emporter par les sourires, grimaces et chants de la danseuse danoise Mette Ingvartsen. A Bienne et Fribourg, c'est la Compagnie Ouinch Ouinch qui a transmis le virus de la fête au public avec ses chorégraphies sauvages et explosives. Le duo valaisan Dakota et Nadia a pour sa part ouvert les feux de la première édition de la Fête de la Danse à Sion.

Treize spectacles ont fait étape dans plusieurs villes romandes, notamment Jukebox Dancer dans lequel Kilian Haselbeck remet en question les étiquettes en explorant son désir d'être plus qu'une seule version de lui-même (Bulle, Vevey et Morges). Dans Entrelacés, Cédric Gagneur et sa Cie Synergie ont cherché une symbiose entre l'univers aérien de la guitare et la dimension terrestre du breakdance (Fribourg, Bienne et Sion).

Mettre la danse sous le feu des projecteurs et assurer son accessibilité à tous est l’une des missions de la Fête de la Danse. La prochaine édition, qui marquera la 20e, se tiendra du 14 au 18 mai 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fribourg: objet bien plus ancien que prévu de retour aux Archives

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L'objet rare et bien plus ancien que prévu a fait son retour aux Archives de l'Etat de Fribourg. (© Abegg-Stiftung, CH-3132 Riggisberg, 2024 (Christoph von Viràg))

Un objet rare a fait son retour le 18 mars aux Archives de l’Etat de Fribourg (AEF). Il s'agit d'un tissu qui a servi de protection pour des documents provenant du fonds de l’abbaye de Hauterive, dont une datation récente le fait remonter à 1250 et non au XIVe siècle.

Avant son retour, la pièce a fait l'objet d'une restauration auprès de la Fondation Abegg, entité sise Riggisberg (BE) de renommée mondiale pour la conservation de textiles anciens. Elle était conservée aux AEF depuis le milieu du XIXe siècle, mais avait ensuite disparu, ont indiqué les AEF lors d'un récent point presse.

C’est l’historien Hubert de Vevey, mort en 1984, qui était entré en possession du tissu en lin. Et ce sont ses descendants qui l’ont récemment cédé aux AEF, a précisé à Keystone-ATS Lionel Dorthe, collaborateur scientifique aux AEF.

Datation à l'EPFZ

A l’origine, le tissu enveloppait une copie en parchemin et quatre copies en papier de l’acte de fondation de l’abbaye, cotée "CH AEF Hauterive, Parchemins, I, 4 (Gumy 33)", d’où la présence de la cote I.4, inscrite trois fois sur son bord gauche.

Le tissu a été envoyé par ailleurs à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) pour y effectuer une datation au carbone 14. Si l’écriture de son étiquette laissait présager qu’il pouvait dater du XIVe siècle, l’analyse a révélé qu’il datait en fait de 1250. Il est rare d’avoir en sa possession un tissu de cet âge en si bon état.

C’est pourquoi il est doté d’une grande importance historique, ont fait savoir les AEF.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Madonna met Rio à ses pieds pour un concert "historique"

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Madonna sur scène à la plage de Copacabana à Rio de Janeiro (© KEYSTONE/EPA/ANDRE COELHO)

Des tubes (beaucoup), du sexe (beaucoup aussi), des symboles religieux, des changements de tenue incessants, des chorégraphies savantes: Madonna a enchanté Rio de Janeiro samedi soir lors d'un concert monumental et gratuit sur la mythique plage de Copacabana.

Combien étaient-ils, pour le plus grand show de la carrière de la star? Difficile à dire. Mais Riotur, l'organisme de promotion touristique de la ville, a tranché: 1,6 million de personnes, soit encore mieux que le chiffre de 1,5 million claironné à l'approche de l'événement.

La plage immense était en tout cas noire de monde, et la foule fervente. Des dizaines de bateaux s'étaient aussi approchés pour jouir d'une vue imprenable.

Peu avant 23h00 (04h00 suisses dimanche), la "reine de la pop", toute de noir vêtue, est apparue sur la scène en interprétant "Nothing Really Matters", un hymne à la résilience.

"Nous voici, Rio, l'endroit le plus beau du monde!": la diva a fait chavirer de bonheur le public brésilien durant plus de deux heures.

Avec ce concert annoncé comme "historique", la popstar américaine de 65 ans clôturait en beauté "The Celebration Tour", tournée à la gloire de ses 40 ans de carrière, d'inventions, de coups d'éclat et de scandales.

Sur un plateau gigantesque de plus de 800 m2, elle a passé en revue ses grandes heures et la série ahurissante de ses métamorphoses musicales et vestimentaires, de la pop à la musique électronique en passant par des moments d'inspiration cabaret.

Le tout gorgé comme il se doit d'érotisme, entre simulation d'actes sexuels, étreintes, baisers et danseuses aux seins nus.

Flanquée de plusieurs de ses enfants, l'accompagnant brillamment pour la musique ou la danse, Madonna a aussi reçu le renfort d'invités de marque, sur fond de drapeau brésilien.

Quand elle a joué son hit "Vogue", elle a été rejointe sur scène par la chanteuse brésilienne Anitta, celle qui a fait découvrir le funk carioca - la bande-son des favelas de Rio - au reste du monde.

La drag queen Pabllo Vittar, une étoile de la pop brésilienne, et une troupe d'enfants jouant des percussions dans les fameuses écoles de samba de la ville ont aussi été de la partie.

"Like a Virgin"

Dans le public, les fans de différentes générations racontaient la place de Madonna dans leur vie.

Alba et Roxy Rueda, deux soeurs argentines de 48 et 46 ans, ont acheté leurs billets d'avion dès que la rumeur du concert a émergé il y a quelques mois.

"Quand j'ai eu neuf ans, ma soeur aînée, qui est décédée l'an dernier, m'a offert mon premier walkman avec la cassette de 'Like a Virgin'", le tube qui a lancé Madonna. "Depuis lors on n'a pas arrêté de l'écouter. Pour cette raison, venir ici est lié pour nous à notre relation entre soeurs", dit Alba.

Avant le concert, plusieurs DJ, dont Diplo, un as américain des platines, se sont succédé à la tombée de la nuit pour faire exulter "la plus grande piste de danse du monde".

Est alors venu le moment pour la reine de quitter son palais, ou plutôt son palace: le légendaire Copacabana Palace, havre de paix et de luxe pour stars de Hollywood et de la pop depuis des décennies, où elle avait établi ses quartiers en famille depuis le début de la semaine.

Madonna a parcouru une passerelle installée pour l'occasion, qui l'a menée directement à la scène.

Pour l'événement, la police était présente en force, presque dans chaque rue d'un quartier habitué aux larcins, mais aussi dans les airs avec hélicoptères et drones.

Après 80 concerts en Europe, en Amérique du Nord et au Mexique, le show de Rio a fait figure de bouquet final, mais aussi de pied de nez au destin, alors qu'une grave infection bactérienne avait conduit en juin 2023 la chanteuse en soins intensifs et affolé les fans du monde entier.

Face au Copacabana Palace et le long de la plage où vendeurs de souvenirs se sont mis à l'heure Madonna et ont grossi leurs stocks et leurs prix, l'ambiance a été festive durant la semaine et rappelait la légèreté du carnaval de Rio, pourtant achevé depuis près de trois mois.

Trois avions et 270 tonnes de matériel ont débarqué dans la "Cité merveilleuse" avec la star américaine, rompue aux spectacles pyrotechniques de haute précision.

Le show était un événement de taille pour la ville de Rio. Le concert générera 293 millions de réais (53 millions d'euros) pour l'économie locale, a calculé la mairie, qui a participé à hauteur de 20 millions de réais à une production d'un coût évalué à 60 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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