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Économie

Les fusions-acquisitions ont fait recettes en 2021

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Parmi les accords les plus marquants de l'année figure la fusion entre WarnerMedia, filiale du groupe américain de télécommunication AT&T et propriétaire notamment de CNN, avec Discovery, estimée par Dealogic à 96 milliards de dollars (archives). (© KEYSTONE/EPA/ERIK S. LESSER)

Les fusions et acquisitions ont battu des records en 2021 dans le monde, portées par l'accélération de la transformation numérique et l'abondance des liquidités. Et une nouvelle fenêtre d'opportunités semble ouverte pour 2022.

En 2021, les fusions et acquisitions ont atteint la somme inédite 5800 milliards de dollars (environ 5300 milliards de francs), détaille mercredi dans son rapport annuel le cabinet d'avocats Allen & Overy, s'appuyant sur les chiffres du spécialiste des données financières Refinitiv. Ce montant est le plus important depuis la première édition du rapport, en 2012 et représente une hausse de 64% par rapport à 2020. Le nombre de transactions a, lui, augmenté de 24% sur un an.

Fin décembre, la plateforme financière Dealogic avait même estimé que ce montant surpassait le précédent record recensé, en 2007. Après l'arrêt des opérations pendant la pandémie au printemps 2020, la forte reprise enclenchée sitôt après s'est confirmée.

En 2021, tous les ingrédients étaient rassemblés pour que les opérations de fusions et acquisitions tournent à plein régime, résume a l'AFP Alexandre Courbon, responsable du secteur chez HSBC France. En accélérant soudainement des tendances de fond comme la "numérisation croissante des échanges" et en "désorganisant les chaînes d'approvisionnement", la pandémie a "polarisé le marché".

La polarisation a agi comme "un catalyseur", explique-t-il. Qu'elles soient offensives comme défensives, ces transactions "ont été conclues sur tous les segments", les entreprises en meilleure forme tentant "de profiter de cet élan" pour gagner des parts de marché.

Parmi les accords les plus marquants de l'année figure la fusion entre WarnerMedia, filiale du groupe américain de télécommunication AT&T, avec Discovery, estimée par Dealogic à 96 milliards de dollars.

En Europe, les négociations qui se poursuivent autour de Telecom Italia, pour laquelle le fonds américain KKR a fait une offre, tiennent le monde de la finance en haleine depuis novembre. Dans l'ensemble, les États-Unis, avec une augmentation de 82% du montant des transactions et le secteur technologique, dont les opérations ont dépassé les 1000 milliards de dollars cette année, ont guidé la tendance, souligne Allen & Overy.

"Les grandes entreprises technologiques procèdent à des acquisitions à un rythme accéléré" pour se développer, tandis que les entreprises traditionnelles "cherchent à accélérer leur propre transformation numérique", appuie le cabinet. Il ne voit qu'un "bouleversement majeur de l'économie", ou de plus importantes régulations contre les investissements étrangers dans ce secteur pour venir mettre un terme à "cette période de croissance explosive."

Argent disponible

Les dirigeants disposent des moyens pour l'investir, dopés par des performances financières en forte hausse dans un contexte où les liquidités restent abondantes, notamment grâce aux politiques accommodantes des banques centrales. Cet environnement a permis aux entreprises de s'endetter à moindre coût, les taux d'intérêt restant très bas.

"Un modeste retour sur investissement cible peut suffire à justifier un projet stratégique" d'autant plus que l'inflation, qui a brutalement accéléré ces derniers mois, "incite bon nombre d'investisseurs à déployer le capital plus rapidement", estime M. Courbon. Les fusions et acquisitions a suivi la tendance d'une année boursière exceptionnelle pour les actions des places financières occidentales.

Les cours de Bourse, très hauts, s'ils peuvent renchérir le coût des opérations, sont aussi un "indice de confiance" et il y a une corrélation entre les cours et le dynamisme des fusions et acquisitions, observent également les analystes de Morgan Stanley, qui restent "optimistes" pour 2022.

Santé financière, coût de l'endettement faible, volonté de transformation et de trouver des relais de croissance: "les mêmes facteurs devraient conduire aux mêmes résultats" en 2022, estime pour l'AFP Frédéric Moreau, associé au département Fusions-Acquisitions du cabinet Allen & Overy à Paris. Toutefois, selon lui, la remontée des taux, des crises géopolitiques ou le Covid pourraient freiner ce mouvement.

La plupart des banques sont également optimistes pour 2022. Plusieurs accords ont déjà été conclus, comme l'achat par une filiale de la banque Société Générale du numéro un européen du leasing automobile LeasePlan, le 6 janvier, ou encore l'achat du studio du développeur Zynga par le géant américain de jeux vidéo Take-Two Interactive le 10 janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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La Suisse achètera moins de F-35 que prévu pour respecter le budget

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Le crédit de 6 milliards pour l'achat des nouveaux avions de combat voté par la population sera respecté (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALI HAIDER)

La Suisse achètera "autant d'avions F-35 que possible" dans la limite de l'enveloppe financière de 6 milliards de francs. Aucun crédit supplémentaire ne sera alloué, a indiqué vendredi le Conseil fédéral. La volonté populaire sera respectée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La Suisse achètera moins de F-35 que prévu pour respecter le budget

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Le crédit de 6 milliards pour l'achat des nouveaux avions de combat voté par la population sera respecté (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALI HAIDER)

La Suisse achètera "autant d'avions F-35 que possible" dans la limite de l'enveloppe financière de 6 milliards de francs. Aucun crédit supplémentaire ne sera alloué, a indiqué vendredi le Conseil fédéral. La volonté populaire sera respectée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'Allemagne accuse la Russie d'une cyberattaque et d'ingérence

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L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN)

L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu'une "campagne" de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes,. L'ambassadeur russe à Berlin a été convoqué.

"Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque" informatique commise en août 2024 et "la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser" la dernière élection en février, a déclaré un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères lors d'un point presse régulier.

Contactée vendredi par l'AFP, l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi immédiatement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hausse des frais et disponibilité en baisse après la fusion CS-UBS

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Des adaptations ponctuelles des procédures de contrôle des concentrations sont jugées nécessaires (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La fusion entre les deux plus grandes banques du pays Credit Suisse et UBS a érodé la compétitivité dans certains segments de marché. Le Conseil fédéral ne constate pourtant "aucun effet négatif généralisé sur la concurrence", selon un rapport publié vendredi.

Une étude de BAK Economics réalisée sur mandat du Secrétariat à l'économie (Seco) montre que la fusion UBS-CS a érodé la compétitivité dans certains domaines, précise le document. La fusion s'est en effet traduite par une diminution de la concurrence dans les crédits aux entreprises d'un montant important, les financements syndiqués structurés, les émissions d'emprunts en francs suisses et la conservation globale de titres.

"Aucun effet négatif généralisé n'a pu cependant être constaté sur les prix, les marges ou les positions de négociation; plus précisément, les effets observés ne peuvent être mis sur le compte de la fusion de manière univoque", écrit le Conseil fédéral.

Le gouvernement estime toutefois nécessaire d'adapter les procédures de contrôle des concentrations. Cela vaut en premier lieu pour la procédure applicable lorsque l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) se substitue à la Commission de la concurrence (Comco) dans le cadre de fusions bancaires. Le Conseil fédéral examinera dans quelle mesure la coopération entre les deux organes de surveillance peut être améliorée dans le cadre de l'entraide administrative.

Le Conseil fédéral juge inopportune l'introduction de l'instrument de l'enquête sectorielle dans le droit suisse de la concurrence, dont l'examen a été expressément souhaité par le Conseil national. Cela augmenterait la charge administrative et l'insécurité juridique pour les entreprises.

Le rapport publié vendredi fait suite au postulat 23.3444 "Fusion UBS-CS. Évaluation de l'importance du point de vue du droit de la concurrence et de l'économie nationale" déposé le 4 avril 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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