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International

La capitale ukrainienne bombardée pendant la visite de Guterres

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Les frappes russes sur Kiev ont fait au moins dix blessés. (© KEYSTONE/AP/Emilio Morenatti)

Des missiles russes ont frappé jeudi soir Kiev, pour la première fois depuis la mi-avril et en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Celui-ci a plus tôt regretté que le Conseil de sécurité des Nations unies n'ait pu éviter la guerre.

Les journalistes de l'AFP ont vu sur place un étage d'un bâtiment en feu avec de la fumée noire s'échappant des fenêtres brisées, tandis que de nombreux policiers et des secouristes étaient présents.

"Selon des données préliminaires, cinq personnes ont été secourues et dix blessées", ont indiqué les services de secours sur Facebook. "Dans la soirée, l'ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky", avait auparavant dit le maire de la capitale, Vitali Klitschko.

"Cela en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce que l'organisation représente", a peu après commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo. Il a évoqué "cinq missiles", qui ont frappé la ville "juste après la fin des discussions" avec M. Guterres.

Guterres "choqué"

M. Guterres est "choqué", mais "en sécurité", a pour sa part tenu à rassurer un porte-parole des Nations unies, Saviano Abreu, déplorant que "cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions", bien que ce soit une "zone de guerre".

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, selon lequel les engins tirés étaient des missiles de croisière, a à ce sujet évoqué un "acte odieux de barbarie" et le chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak, a appelé à priver la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU.

Quelques heures auparavant, Joe Biden avait réitéré le soutien de son pays à l'Ukraine face "aux atrocités et à l'agression" et demandé une rallonge de 33 milliards de dollars au Congrès. Les Etats-Unis "n'attaquent pas" la Russie mais "aident l'Ukraine à se défendre" et ont déjà livré dix armes antichars pour chaque blindé russe, a assuré le président américain.

Plus de 8000 crimes de guerre présumés

Arrivé jeudi en Ukraine, où il se rendait pour la première fois depuis le début du conflit, M. Guterres s'est entretenu avec M. Zelensky, regrettant que le Conseil de sécurité n'ait pas réussi à empêcher et arrêter la guerre déclenchée le 24 février par Moscou.

"L'invasion de l'Ukraine par la Russie est une violation de son intégrité territoriale et de la Charte des Nations unies", a-t-il une nouvelle fois déclaré. "Dix soldats de la 64e brigade de fusiliers motorisés russe, appartenant à la 35e armée russe, ont été mis en examen" pour des crimes de guerre présumés à Boutcha, ont le même jour annoncé sur Telegram les services de la procureure générale d'Ukraine.

Les enquêteurs ukrainiens ont par ailleurs identifié "plus de 8000 cas" présumés de crimes de guerre depuis le début de l'invasion russe, a ensuite précisé Iryna Venediktova dans un entretien avec le média allemand Deutsche Welle. Le 2 avril, à Boutcha, des journalistes de l'AFP ont découvert une rue jonchée de cadavres, ceux d'hommes habillés en civils.

Et les Nations unies ont affirmé avoir documenté le "meurtre, y compris certains par exécution sommaire", de 50 civils, après une mission dans cette ville le 9 avril. Ces mises en examen sont les premières depuis ces découvertes macabres.

Guterres à Boutcha

La procureure a précisé que les dix hommes feraient l'objet de recherches, en vue de les arrêter et de les déférer devant la justice. La Russie avait démenti début avril toute responsabilité et parlé de corps "mis en scène".

Antonio Guterres avait appelé quelques heures plus tôt jeudi Moscou à coopérer avec l'enquête de la Cour pénale internationale sur de possibles crimes de guerre, à l'occasion d'un déplacement à Boutcha et dans d'autres banlieues de Kiev théâtres d'exactions imputées par les Ukrainiens aux forces russes.

"Quand nous voyons ce site horrible, je vois combien il est important d'avoir une enquête complète et d'établir les responsabilités", a déclaré M. Guterres. "J'appelle la Russie à accepter de coopérer avec la CPI", a-t-il ajouté.

Au cours d'une rencontre l'avant-veille à Moscou avec Vladimir Poutine, il avait demandé à Moscou de collaborer avec l'ONU pour permettre l'évacuation des civils des zones bombardées. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a quant à elle appelé jeudi à la création d'un "tribunal pénal international (TPI) ad hoc" afin de juger "les auteurs du crime d'agression contre l'Ukraine".

"Apocalypse" à Marioupol

Dans le même temps, la coordinatrice des Nations unies en Ukraine a annoncé qu'elle partait dans le sud de ce pays préparer une tentative d'évacuation de la ville portuaire assiégée et dévastée de Marioupol, presque entièrement contrôlée par les forces russes.

L'ONU fait "tout son possible" pour évacuer les civils de "l'apocalypse" dans cette cité, a assuré jeudi M. Guterres, selon qui il s'agit d'"une crise dans la crise" et "des milliers de civils ont besoin d'une aide vitale". Les régions méridionales et orientales, où se concentrent à présent les assauts russes, subissaient d'ailleurs parallèlement à sa visite d'importants bombardements.

"L'ennemi intensifie son offensive. Les occupants effectuent des frappes pratiquement dans toutes les directions", avec une activité particulièrement intense dans les régions de Kharkiv et dans le Donbass, a souligné l'état-major ukrainien. Selon lui, l'armée russe tente d'empêcher le transfert de forces ukrainiennes du nord vers l'est.

L'armée russe a de son côté affirmé avoir détruit dans la nuit avec des "missiles de haute précision" deux dépôts d'armements et de munitions dans la région de Kharkiv, et effectué des raids aériens sur 67 sites militaires ukrainiens.

"Acte d'annexion"

A Kherson, seule ville d'importance dont les Russes aient complètement pris le contrôle depuis le début de leur invasion de l'Ukraine le 24 février, l'administration locale russe a dit jeudi vouloir introduire le rouble à la place de la hryvnia ukrainienne à partir du 1er mai. C'est "un acte d'annexion et une violation grave par la Russie" de la Charte de l'ONU, a dénoncé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains au Parlement ukrainien.

Dans le sud, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pu depuis l'invasion avoir accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par les Russes. Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, de retour d'Ukraine, s'est dit "préoccupé".

Jeudi toujours, le commandant des forces aériennes ukrainiennes a estimé que les lance-missiles fournis par les Occidentaux avaient une portée insuffisante pour "atteindre les avions de l'occupant, qui larguent des bombes sur nos villes à huit kilomètres d'altitude et plus".

"Il nous faut des systèmes antiaériens de moyenne et longue portées" et des "chasseurs modernes", a déclaré Mykola Olechtchouk. Les députés allemands ont pour leur part voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine.

Un conseiller de la présidence ukrainienne a quant à lui laissé entendre que Kiev pourrait attaquer des cibles militaires en Russie. "L'Ukraine se défendra par tous les moyens, y compris avec des frappes sur des entrepôts et des bases des assassins russes. Le monde reconnaît ce droit", a pour sa part écrit jeudi sur Twitter Mykhaïlo Podoliak.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Le Premier ministre Pedro Sánchez décide de rester au pouvoir

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Le socialiste Pedro Sanchez est à la tête de l'Espagne depuis 2018 (archives). (© KEYSTONE/EPA/IGOR KUPLJENIK)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé lundi qu'il resterait à la tête du pays malgré la "campagne de discrédit" dont il accuse l'opposition de droite. La dernière illustration a été, selon lui, l'ouverture d'une enquête judiciaire contre son épouse.

"J'ai décidé de continuer" à la tête du gouvernement, a dit le leader socialiste de 52 ans, au pouvoir depuis 2018, qui s'était muré dans le silence depuis l'annonce mercredi de l'ouverture de cette enquête contre sa femme pour "corruption" et "trafic d'influence".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Agressions sexuelles: Gérard Depardieu convoqué pour être placé en garde à vue

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"Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme", avait affirmé l'acteur de 75 ans dans une lettre ouverte publiée en octobre 2023 dans Le Figaro, faisant référence aux accusations de Charlotte Arnould. (© KEYSTONE/DPA/MICHAEL KAPPELER)

Gérard Depardieu a été convoqué lundi pour être placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire parisienne. Il doit être entendu sur des accusations d'agressions sexuelles, a-t-on appris de source policière, confirmant une information de BFMTV.

L'acteur, déjà mis en examen pour viols et agressions sexuelles dans un autre dossier, est visé par deux plaintes, de deux femmes qui l'accusent d'agressions sexuelles.

Une décoratrice qui travaillait dans l'équipe du film "Les Volets Verts" réalisé par Jean Becker l'accuse de l'avoir agressée sexuellement en 2021.

Cette femme a déposé plainte en février 2024 pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes. Les investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire parisienne.

Dans un hôtel particulier

Les faits remontent à septembre 2021 et se seraient déroulés dans un hôtel particulier à Paris. D'après son récit à Mediapart, l'acteur aurait tenu de nombreux propos graveleux pendant le tournage, puis ultérieurement l'aurait "attrapée avec brutalité" et lui aurait "pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu'à ses seins".

L'autre plainte est portée par une ancienne assistante de tournage qui accuse Gérard Depardieu d'agression sexuelle en 2014. L'acteur est par ailleurs mis en examen depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune comédienne, Charlotte Arnould.

La comédienne Hélène Darras avait elle aussi porté plainte contre lui pour agression sexuelle lors d'un tournage en 2007, mais celle-ci a été classée par le parquet de Paris pour prescription.

En Espagne aussi

En Espagne, l'acteur est également visé par une plainte de la journaliste et écrivaine Ruth Baza, qui l'accuse de l'avoir violée en 1995.

"Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme", avait affirmé l'acteur de 75 ans dans une lettre ouverte publiée en octobre 2023 dans Le Figaro, faisant référence aux accusations de Charlotte Arnould.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Plainte en Autriche contre ChatGPT

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Pour l'association viennoise militant pour la protection de la vie privée Noyb, ChatGPT "invente régulièrement des réponses". (archive) (© KEYSTONE/AP/RICHARD DREW)

"ChatGPT divague" et même son éditeur OpenAI "ne peut l'en empêcher": l'association viennoise militant pour la protection de la vie privée Noyb a annoncé lundi le dépôt d'une plainte en Autriche contre le programme star d'intelligence artificielle (IA) générative.

Ce type d'outils "inventent régulièrement des réponses", souligne Noyb (pour "None of your business", signifiant en anglais "Ce ne sont pas vos affaires") dans un communiqué.

Quand elle a par exemple interrogé ChatGPT sur la date de naissance de son fondateur Max Schrems, l'agent conversationnel "a systématiquement donné une fausse information" au lieu de reconnaître qu'il ne savait pas.

"Si un système ne peut fournir des résultats corrects et transparents, il ne saurait être utilisé pour générer des données sur des individus. La technologie doit se plier à la loi, et non l'inverse", insiste l'avocate Maartje de Graaf, citée dans le communiqué.

C'est tout simplement "inacceptable", selon Noyb qui rappelle que le Règlement général européen sur la protection des données (RGPD) stipule l'obligation d'exactitude.

D'autant que l'entreprise OpenAI "a refusé la requête du plaignant de corriger ou d'effacer l'erreur, affirmant que c'était impossible", le désapprentissage de l'IA étant de fait un problème crucial.

Elle n'a pas non plus répondu à sa demande d'accès aux données le concernant et aux sources d'information, en violation là encore de la loi.

Dans sa plainte, l'association Noyb, devenue depuis sa création en 2018 la bête noire des géants de la tech, demande à l'Autorité autrichienne de protection des données d'ouvrir une enquête et d'imposer une amende à la société californienne.

Apparu en novembre 2022 et financé par Microsoft, ChatGPT a été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à livrer des dissertations, poèmes ou traductions en quelques secondes.

Mais devant les risques, des procédures ont été lancées dans plusieurs pays. L'Italie a temporairement bloqué le programme en mars 2023, tandis que l'autorité de régulation française (Cnil) a entamé l'examen d'une série de plaintes.

Un groupe de travail européen a également été mis en place pour favoriser la coopération.

"Reste à voir où cela va nous mener", commente Noyb, sceptique pour le moment face aux efforts des autorités pour réguler l'intelligence artificielle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Le Festival de Cannes embarque Omar Sy dans son jury

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L'acteur français Omar Sy débattra avec les autres membres du jury pour départager les 22 films en compétition (archives). (© KEYSTONE/AP/PETROS GIANNAKOURIS)

A une quinzaine de jours de la course à la Palme d'Or, le 77e Festival de Cannes a annoncé lundi la composition de son jury, dont fait partie Omar Sy, l'un des visages du cinéma français dans le monde.

Le festival, qui se tiendra du 14 au 25 mai, a choisi quatre hommes et quatre femmes qui officieront sous la présidence de la réalisatrice Greta Gerwig, figure du cinéma d'auteur américain devenue reine du box-office avec "Barbie" l'an dernier. A 40 ans, elle est la plus jeune présidente depuis Sofia Loren en 1966.

Dans son jury, est présent l'acteur français Omar Sy, 46 ans, qui franchit une nouvelle marche dans une carrière exceptionnelle depuis ses premiers pas dans l'humour potache ("Omar et Fred") jusqu'à son début de carrière à Hollywood, comme acteur et producteur. En passant par ses succès populaires en France ("Intouchables").

Cannes a choisi l'une des stars d'un cinéma tricolore qui se veut plus représentatif de la diversité de la société: Omar Sy est né en banlieue parisienne, à Trappes, de parents venus de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.

L'acteur, qui débattra avec les autres membres du jury pour départager les 22 films en compétition, devrait faire sensation sur le tapis rouge: il est à la fois l'une des personnalités préférées des Français et un interprète prisé dans le monde, notamment depuis le succès de la série de Netflix "Lupin".

Répétition générale avant les Jeux

A ses côtés siègera l'actrice française Eva Green, 43 ans, connue aussi bien pour ses rôles en France (dernièrement celui de Milady dans "Les Trois Mousquetaires") qu'à Hollywood, chez Tim Burton notamment, ou aux côtés de Daniel Craig dans les James Bond.

Un an après avoir foulé le tapis rouge pour "Killers of the Flower Moon" de Martin Scorsese, rôle pour lequel elle a été nommée aux Oscars, l'actrice Lily Gladstone, issue d'un peuple amérindien, rejoint elle aussi le jury, dont elle est à 37 ans la benjamine.

S'ajoutent à cette liste l'acteur italien Pierfrancesco Favino ("Le Traître"), 54 ans, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, 61 ans, Palme d'Or en 2018 pour "Une affaire de famille", le cinéaste espagnol Juan Antonio Bayona ("Le cercle des neiges", sorti en France sur Netflix), 48 ans, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, 50 ans, et la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, 48 ans.

Avec son jury au complet, ses 22 films en compétition pour succéder à "Anatomie d'une chute" de Justine Triet, Palme d'Or en 2023, et plus d'une centaine de films annoncés, y compris dans les sélections parallèles, la grande fête mondiale du cinéma est désormais prête à ouvrir. A deux mois des Jeux olympiques, cet évènement majeur sera une répétition générale en matière de sécurité pour les autorités.

Outre les dizaines de milliers de festivaliers, cette année encore, de très grands noms du cinéma y sont attendus: le créateur de Star Wars, Georges Lucas, pour une Palme d'Or d'honneur, le parrain de Hollywood Francis Ford Coppola, en quête d'une troisième Palme pour "Megalopolis", des acteurs stars comme Demi Moore, Emma Stone, Selena Gomez, Adam Driver ou Richard Gere.

Le top départ sera donné le 14 mai au soir avec la cérémonie d'ouverture, présentée par Camille Cottin, et la projection de la dernière comédie de Quentin Dupieux, avec Léa Seydoux, Vincent Lindon et Louis Garrel, "Le deuxième acte", qui sort en même temps en salle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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