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La plateforme Papyrus Vaud veut une régularisation collective

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Pour Byron Allauca, président du Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers (CVSSP) qui fête ses 20 ans, les objectifs restent les mêmes: la régularisation des sans-papiers. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La plateforme Papyrus Vaud composée de 46 associations plaide pour une régularisation plus importante des travailleurs sans statut légal, à l'instar de l'opération Papyrus menée dans le canton de Genève. Espérant un soutien politique fort, elle a remis une pétition de 10'000 signatures et un argumentaire aux autorités.

Le Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers (CVSSP) a été créé en septembre 2001, a rappelé son président Byron Allauca mercredi devant la presse à Lausanne. Plus de 20 ans plus tard, la régularisation collective et le respect des droits fondamentaux n'ont toujours pas été obtenus, même si de petites avancées ont été réalisées, a-t-il constaté.

Législation rigide

En 2001, année de l'ouverture du refuge de Bellevaux, un élan formidable, qui avait pris de l'ampleur au niveau national, avait permis de faire sortir de l'ombre les sans-papiers, a poursuivi l'avocat et membre du CVSSP Christophe Taffelmacher. "Aujourd'hui, les revendications de base sont toujours les mêmes, la législation reste extrêmement rigide".

En 2017, le Grand Conseil vaudois a notamment refusé de mettre en place une procédure analogue à celle de Genève qui a permis de régulariser près de 3000 sans-papiers, a relevé Myriam Schwab du Centre social protestant Vaud (CSP). Or, les risques évoqués alors (appel d'air, augmentation du recours à l'aide sociale ) se sont avérés inexistants.

Peu de régularisations

Pour faire avancer le dossier, 46 associations, services sociaux, syndicats, Eglises, partis politiques se sont donc réunis dans la plateforme Papyrus Vaud créée en 2019. Elles réitèrent leur soutien au principe d'une telle opération à l'occasion des 20 ans du CVSSP, a poursuivi Mme Schwab.

D'après les estimations, le canton compterait environ 12'000 sans-papiers. Le nombre de personnes régularisées reste lui faible avec une moyenne de 50 à 100 par année. "Notre objectif est: un travail égale un permis", a indiqué la travailleuse sociale.

Selon M. Taffelmacher, le ministre en charge de l'asile Philippe Leuba "a mené une politique plus dure que son prédécesseur Jean-Claude Mermoud. Il a essayé de faire rentrer le canton dans le rang des bons élèves".

Grande incertitude

La pétition de 10'000 signatures a été remise aux autorités par l'entremise du Service de la population (SPOP) en décembre 2020. Elle demande au canton de trouver un accord avec les autorités fédérales, selon le principe déjà proposé par le canton de Genève.

Mais le Covid est venu bouleverser le calendrier et l'impulsion politique espérée. Il a de même jeté dans la précarité des milliers de personnes du canton.

La Plateforme Papyrus Vaud a cependant pu nouer "un dialogue constructif" avec le SPOP, a souligné la pasteure Diane Barraud. Le SPOP s'est d'ailleurs étonné du peu de demandes de régularisation.

Exigences trop élevées

L'explication réside dans le fait qu'à l'heure actuelle, les exigences pour prouver le séjour sont beaucoup plus élevées qu'à Genève. Cela dissuade les sans-papiers de tenter une démarche de régularisation. Seul un nombre modeste le fait par rapport aux personnes potentiellement concernées, a relevé Mme Barraud.

La Plateforme Papyrus Vaud demande donc la mise en place de critères objectifs, qui permettent de déterminer de manière sûre les chances de régularisation d'une famille ou d'une personne (documents prouvant années, de séjour, etc).

Il s'agit aussi de mettre en oeuvre des garde-fous: les personnes sans statut doivent pouvoir s'adresser aux autorités (justice, police) sans risque de renvoi lorsqu'elles cherchent à se protéger contre des abus.

Ouverture espérée

Revenir au Grand Conseil peut être une démarche risquée. "Nous travaillons donc sur cette ouverture avec l'administration, faute de soutien politique du Conseil d'Etat", a noté Mme Barraud.

Le Collectif et la Plateforme espèrent désormais que le nouveau gouvernement fera preuve "d'une volonté politique plus forte pour régulariser des personnes qui contribuent au bon fonctionnement de la société et qui ont besoin d'un permis de séjour pour se battre contre différentes formes d'exploitation".

Manque de main d'oeuvre

Et de souligner le paradoxe que constitue le manque de main d'oeuvre croissant en Suisse, mais aussi en Europe et une législation très complexe en matière d'asile. "Le ping-pong entre le canton qui traite le dossier et la Berne fédérale qui décide de l'octroi des permis constitue un biais pervers du fédéralisme", a déploré Christophe Taffelmacher.

Le Collectif et la Plateforme soutiennent par ailleurs la motion qui sera votée au Parlement fédéral le 6 juin. Elle vise à assouplir les conditions de la régularisation des jeunes sans-papiers qui cherchent un accès à la formation professionnelle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les députés vaudois s'attaquent à la nouvelle péréquation

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La nouvelle péréquation intercommunale était au menu des députés vaudois mardi après-midi (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur l'examen de la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV). Lors de leurs premières prises de parole et malgré plusieurs critiques, les députés ont globalement réservé un bon accueil au projet du Conseil d'Etat.

Sujet complexe mais essentiel pour les communes, la NPIV prévoit une nouvelle péréquation, réclamée de longue date. Elle intègre également une nouvelle répartition de certaines factures cantonales (sociale et policière), sources de tensions récurrentes entre le canton et les communes.

La NPIV, qui prévoit aussi un renforcement du rééquilibrage financier en faveur des communes, concrétise l'accord conclu en mars 2023 entre le Conseil d'Etat et les faîtières des communes. Un accord alors qualifié "d'historique", mais qui doit désormais être validé par le Grand Conseil.

La gauche radicale s'opposera

Mardi en plénum lors de la discussion générale, les principaux groupes politiques ont indiqué que leurs membres se rallieront majoritairement au projet du Conseil d'Etat, malgré parfois quelques réticences.

Des amendements seront discutés lors des prochaines séances. Parmi eux figure notamment la définition de la compensation accordée aux communes dites "de montagne", en raison de leur altitude et déclivité. Ces différents ajustements, soutenus dans le cadre de la commission, ne modifient toutefois pas les équilibres financiers généraux du projet.

Seul le groupe Ensemble à gauche - POP a affirmé qu'il ne se rallierait pas à la NPIV, estimant que la solidarité entre communes n'était pas assez poussée. Il soutiendra ainsi les différents amendements proposés par son député Vincent Keller, auteur de l'un des deux rapports de minorité.

Le second, signé par le seul Didier Lohri (Vert-e-s), propose aussi que la solidarité intercommunale soit revue à la hausse, via plusieurs amendements qui seront débattus ultérieurement.

Contre-projet à SOS Communes

Des critiques sont aussi venues de la PLR Joséphine Byrne Garelli, co-présidente de l'initiative "SOS Communes". Une initiative qui demande que l'entier de la facture sociale soit repris par le canton (moyennant une bascule d'impôt), et à laquelle la NPIV fait office de contre-projet du Conseil d'Etat.

A noter que si les initiants devaient maintenir leur texte à l'issue des débats du Grand Conseil, une votation populaire aurait lieu en septembre prochain entre l'initiative et le contre-projet.

La conseillère d'Etat en charge du dossier, Christelle Luisier, n'a pas encore pu prendre la parole lors de cette discussion générale. Elle le fera dans deux semaines, lors de la suite des débats sur ce sujet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Communes avec moins de 6000 habitants: système électoral à choix?

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Au Grand Conseil vaudois, une initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000 (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Les communes vaudoises avec moins de 6000 habitants devraient pouvoir choisir librement leur système électoral. C'est ce que demande une initiative parlementaire du Vert'libéral Jerome de Benedictis au Grand Conseil. Jusqu'ici, les localités de 3000 habitants et plus doivent obligatoirement passer au système proportionnel pour élire leur législatif.

Le 4 septembre 2011, le peuple vaudois acceptait une initiative parlementaire pour une élection du conseil communal à la proportionnelle dans les communes de plus de 3000 habitants par environ 60% de suffrages favorables. La Constitution vaudoise et la Loi sur l'exercice des droits politiques (LEDP) avaient été ainsi modifiées, en stipulant ce seuil des 3000 habitants.

Selon Jerome de Benedictis, plusieurs communes s'inquiètent depuis lors d'une "politisation" de leur législatif. Elles s'interrogent également sur les modalités de création de listes non partisanes.

"Politiser les débats dans les communes en-dessous de 6000 habitants n'est pas une solution pragmatique, cela engendre de grands débats pour des sujets strictement liés à la gestion du ménage communal pour lesquels une structure parlementaire non politisée est nettement plus efficace", a expliqué le syndic d'Echandens.

Besoin de l'aval du peuple

Pour mémoire, le système proportionnel répartit d'abord les sièges entre les différentes listes en présence, en fonction de leurs scores respectifs. Il favorise donc la présence de listes de partis afin d'avoir un Conseil communal plus représentatif de l'électorat, soit des sensibilités politiques de la population.

Le système majoritaire, lui, donne la victoire aux candidats qui font le plus de voix. Il se justifie par exemple plus facilement dans les communes où les gens se connaissent entre eux.

L'initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000. Elle précise que les communes souhaitant maintenir un système proportionnel sous ce seuil en seront toujours autorisées. Quarante-quatre communes sont potentiellement impactées par ce texte, soit entre 2500 et 6000 habitants au 31 décembre 2023.

Jerome de Benedictis avait, dans un premier temps, demandé une prise en considération immédiate de son initiative. Après discussions avec les députés signataires, il a accepté que son texte soit renvoyé en commission pour examen. Impliquant de modifier la Constitution, il ne pourra pas être accepté sans l'aval du peuple.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Bobst s'engage dans un partenariat avec Packitoo

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Bobst a signé un partenariat stratégique avec l'entreprise Packitoo (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Bobst a signé un partenariat dit stratégique avec Packitoo, une entreprise française spécialisée dans les solutions numériques pour le secteur de l'emballage. Le fabricant vaudois de machines a dans la foulée pris une participation dans la firme d'outre-Jura sans toutefois en dévoiler ni la hauteur, ni le montant consacré à cet effet.

Packitoo a développé le logiciel Hipe, un outil de vente sur internet et adapté à l'industrie de l'emballage, qui automatise les offres, gère les projets et prend en charge les boutiques en ligne destinées aux imprimeurs et transformateurs.

Le partenariat et l'investissement s'inscrivent dans la stratégie de Bobst visant la numérisation et la mise en réseau de l'ensemble de la chaîne de valeur de l'industrie de l'emballage, indique le communiqué publié mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

La 3e correction du Rhône crée des tensions entre Vaud et Valais

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La troisième correction du Rhône dans le Chablais suscite des tensions entre les cantons de Vaud et du Valais (photo d'illustration). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

Le bras de fer valdo-valaisan se poursuit au sujet de la 3e correction du Rhône dans le Chablais. Les députés vaudois soutiennent leur Conseil d'Etat dans ses démarches pour faire avancer le projet, tandis que le canton du Valais "déplore" la réaction de son voisin.

L'origine des tensions vient de l'étude, lancée en 2022 en Valais. Elle vise à déterminer si ce projet de troisième correction du Rhône, datant de plusieurs années, répond encore aux défis et besoins actuels.

Les conclusions du rapport ne sont pas encore publiques, mais le canton de Vaud a pu obtenir une première version. Et il s'est alarmé d'une étude qui remettrait en cause le projet, avec des répercussions pour la partie vaudoise du Rhône dans le Chablais.

Selon la RTS, qui a révélé l'information lundi soir, le rapport indiquerait que les objectifs sécuritaires et environnementaux du projet auraient été "surévalués". Des alternatives à l'élargissement du fleuve auraient été trop vite écartées, entraînant une emprise trop importante sur les zones agricoles.

Le Valais ne comprend pas

Le Conseil d'Etat vaudois a écrit mi-avril à son homologue valaisan pour dire son inquiétude. Contacté mardi par Keystone-ATS, le canton du Valais a dit "déplorer" cette réaction des autorités vaudoises. Il a affirmé "ne pas comprendre" cette démarche, "alors même que le Conseil d'Etat valaisan n'a pas encore statué sur ce dossier."

Et alors que les autorités vaudoises critiquent "une démarche unilatérale" du Valais, celui-ci estime avoir "toujours privilégié le dialogue avec les autorités vaudoises" et compte continuer de la sorte, mais "pas par médias interposés."

Résolution vaudoise

Mardi après-midi, le Grand Conseil vaudois a adopté à l'unanimité une résolution, visant justement à soutenir le Conseil d'Etat dans ses démarches. "Il est de notre responsabilité de s'assurer que ce projet avance au plus vite", a relevé l'auteur du texte, le syndic d'Aigle Grégory Devaud.

Comme ses collègues qui ont pris la parole après lui, l'élu PLR a dit sa "crainte" de voir un projet "repartir de zéro" après deux décennies d'études. Selon lui, ce projet est "indispensable" pour protéger la région des crues, mais aussi pour permettre son développement économique. D'autres projets importants pour la région, tel que le palier hydro-électrique Massongez-Bex-Rhône, en dépendent aussi.

"Trouver un chemin"

Le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos a dit partager ces inquiétudes. Il a aussi mentionné que le financement de la Confédération pourrait être "compromis", si le projet devait être largement remanié.

Le ministre de l'environnement a indiqué que des discussions allaient être menées "ces prochains jours" avec le Conseil d'Etat valaisan afin de "trouver un chemin pour faire avancer ce projet le plus rapidement possible".

Vaud et Valais se partagent le Rhône dans le Chablais. C'est dans cette région qu'est notamment prévue la mesure dite "prioritaire du Chablais", soit l'élargissement du fleuve sur 15 km. Du côté amont, la mesure part de Bex (VD) en rive droite et de Massongex (VS) en rive gauche, pour s'étendre jusqu'à Yvorne (VD) et Vouvry (VS). Les plans d'aménagement ont été validés par les deux cantons en 2016.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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