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International

La peur s'installe mais les preuves manquent

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Certains jeunes appréhendent d'aller en boîte de nuit à cause des "piqûres", en France surtout (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les plaintes pour des piqûres dans des boîtes de nuit, bars et festivals s'additionnent à travers toute la France, mais les preuves manquent encore pour déterminer la réalité de ces actes de malveillance.

Au 16 juin, 800 plaintes avaient été déposées pour des piqûres, de Lille à Béziers et de Lorient à Strasbourg, en passant par Grenoble, Nancy, Lyon, Besançon, Bastia ou Valence. Pas moins de 1098 victimes étaient recensées mais aucune analyse n'a mis au jour la présence de GHB, surnommé "la drogue du violeur", selon la Direction de la police nationale (DGPN).

Un jeune homme est mis en examen à Toulon, plusieurs gardes à vue ont eu lieu dont quatre à Béziers, où le procureur Raphaël Balland explique "prendre ces plaintes très au sérieux" et poursuivre l'enquête.

Dans une note de synthèse de la DGPN datée du 7 juin, les rédacteurs notent "des effets immédiats" mais aussi des "effets retardés" des piqûres avec parfois des "marques de bleus". Les symptômes sont variés et vont "des maux de tête" aux "bouffées de chaleur" en passant par des "vertiges" voire une "perte de connaissance".

Mystère

A Montpellier, le procureur Fabrice Belargent ne "tient pas de comptabilité" du nombre de cas qui "évolue toutes les semaines". "Jusqu'à présent, nous n'avons mis en évidence aucune substance", souligne-t-il. Le seul cas de détection d'une potentielle substance injectée a eu lieu à Chalons-en-Champagne où "un examen est revenu avec une trace de médicament courant, type anxiolytique léger, non consommé par la victime" selon le parquet.

Alors qu'une enquête pour "dénonciation mensongère" a été ouverte à Orléans après la plainte d'une jeune femme de 19 ans, certains professionnels s'inquiètent du risque d'emballement, aucune contrepartie associée, vol ou violences, n'ayant été identifiée.

Se protéger d'une "menace parfaite"

"Il y a une véritable psychose, notamment chez les jeunes femmes, et lors de soirées ou événements regroupant beaucoup de monde comme la féria de Nîmes. Je connais des femmes qui n'ont pas voulu sortir durant le week-end à cause de ces piqûres", a expliqué à l'AFP le Dr Mounir Benslima, patron de l'unité de médecine légale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de la ville, où 47 cas ont été recensés par la Croix-Rouge pendant les six jours de festivités, début juin.

"Mais ça ne veut pas dire que 47 personnes ont été volontairement piquées, même par des imbéciles qui jouent à faire peur. C'est simplement des personnes qui croient avoir été piquées et qui peuvent avoir été griffées ou qui ont été prises de malaise sans qu'il y ait un lien avec des piqûres", explique le Dr Benslima.

Le chercheur en psychologie sociale Thomas Arciszewski, interrogé sur la logique des rumeurs et la gestion de la peur, explique cette surévaluation potentielle du risque: "Sans préjuger de la réalité des faits, cette histoire de piqûre est une +menace parfaite+: nous n'en connaissons ni la cause, ni les conséquences, et le cerveau humain n'aime pas l'incertitude, le non-contrôle".

Les mécanismes de protection du cerveau humain sont propices à l'invention: "Certaines personnes, sans mentir, surestiment le risque de faux positifs, en cherchant à se protéger d'un danger. C'est comme être seul dans une vieille maison. En état de stress majeur, vous finissez par entendre les bruits que vous craignez d'entendre", analyse-t-il.

En parler

La suite logique est de le faire savoir: "une des solutions qui fonctionnent très bien est le partage social, parler du danger autour de vous, aux autorités, est un réflexe de régulation des émotions très efficace", conclut le chercheur d'Aix-Marseille Université.

Dans le cas de personnes suspectant une agression à la seringue, le CHU de Dijon conseille de "ne surtout pas uriner avant prise en charge" et de "rejoindre un service d'urgences le plus rapidement possible".

Le parquet de Toulon et le CHRU de Nancy ont mis en place ces dernières semaines des protocoles de prélèvements destinés aux personnes droguées à leur insu.

Des événements comparables avaient été dénoncés à l'automne dernier au Royaume-Uni avec une vague de témoignages d'étudiantes droguées à leur insu par des injections en boîtes de nuit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Choc anglais en finale de l'Europa League

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Une saison à sauver pour Ruben Amorim, le coach de ManU. (© KEYSTONE/EPA/GARY OAKLEY)

Tottenham et Manchester United seront opposés mercredi à Porto (21h00) en finale de l'Europa League, avec pour chacune des équipes l'occasion de sauver une saison jusque-là catastrophique.

Largués en Championnat, ManU (16e) et Tottenham (17e) auront la possibilité, en cas de victoire, de se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions.

Leurs coaches respectifs, Ruben Amorim et Ange Postecoglou, ont dû composer cette saison avec des stars défaillantes et des blessures en cascade, qui ont débouché sur des performances exécrables en Premier League. Mercredi soir, un seul d'entre eux verra la lumière au bout du tunnel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'autrice Banu Mushtaq remporte le Booker Prize international

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L'écrivaine indienne Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles "Heart Lamp". (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

L'écrivaine et activiste indienne pour les droits des femmes Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles "Heart Lamp" sur la vie quotidienne de femmes issues des communautés musulmanes du sud de l'Inde.

Ecrit en kannada, la langue régionale du sud de ce pays, ce livre dresse le portrait de plusieurs femmes musulmanes en proie à des tensions familiales et communautaires.

C'est le premier livre en kannada à obtenir cette récompense décernée lors d'une cérémonie à Londres mardi soir et dotée de 50'000 livres sterling à partager entre l'autrice et la traductrice Deepa Bhasthi. Ces nouvelles avaient initialement été publiées entre 1990 et 2023.

Selon les organisateurs du prix, le livre a suscité la censure des milieux conservateurs en Inde et a été boudé par les principaux prix littéraires du pays.

"J'accepte ce grand honneur non pas en tant qu'individu, mais en tant que voix qui s'élève avec tant d'autres", a déclaré l'autrice au moment de recevoir son prix, décrivant ce moment comme "incroyable".

Le président du jury Max Porter a décrit le livre comme "quelque chose de vraiment nouveau pour les lecteurs anglophones (...) de belles histoires pleines de vie".

Peu avant l'annonce du lauréat, il a rendu hommage aux "livres qui défient le pouvoir du Soudan à l'Ukraine, en passant par la Chine, l'Érythrée, l'Iran, la Turquie, partout".

Le Booker Prize international est un prix littéraire récompensant des écrivains de fiction. Il était à l'origine bisannuel, mais est attribué depuis 2016 sur une base annuelle.

L'année dernière, le Booker prize international avait été remporté par le roman allemand Kairos de Jenny Erpenbeck, traduit par Michael Hofmann.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le cancer de Biden diagnostiqué la semaine passée (porte-parole)

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Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé sa porte-parole. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé mardi sa porte-parole, assurant que son dernier dépistage sanguin dédié remontait à plus de dix ans.

Cette précision survient au moment où l'actuel président Donald Trump et ses alliés alimentent les doutes au sujet d'une éventuelle dissimulation des ennuis de santé de l'ex-président démocrate.

"Je m'étonne que le public n'ait pas été informé il y a bien longtemps" de ce cancer, a ainsi déclaré le républicain lundi à des journalistes, soulignant qu'il fallait "beaucoup de temps pour arriver (...) à un stade 9".

"Le dernier test PSA connu de Biden date de 2014. Avant vendredi, le président Biden n'avait jamais été diagnostiqué d'un cancer de la prostate", a déclaré la porte-parole de Joe Biden dans un communiqué.

Les services de M. Biden avaient annoncé dimanche que l'ancien président, âgé de 82 ans, avait été diagnostiqué quelques jours plus tôt d'une forme "agressive" de cancer de la prostate avec des "métastases osseuses". Ce cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d'agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu'à 10.

Le cancer de la prostate - une glande située près de la vessie - est le plus courant chez les hommes et constitue la deuxième cause de décès par cancer pour eux.

Pour le détecter, un dépistage sanguin dit dosage du PSA, qui consiste à mesurer le taux dans le sang d'un antigène spécifique de la prostate, ou un toucher rectal peuvent être pratiqués. Mais en raison de leurs failles, ces examens ne sont pas universellement indiqués.

Aux Etats-Unis, le test PSA n'est ainsi pas recommandé par les CDC, la principale agence sanitaire du pays, chez les hommes âgés de 70 ans ou plus et ne présentant pas de symptômes de la maladie, en raison notamment du risque de faux positif et de traitements non-nécessaires.

Joe Biden avait entre 71 et 72 ans en 2014, date à laquelle il aurait effectué son dernier test PSA, selon sa porte-parole. Ses services n'ont pas précisé s'il avait depuis effectué d'autres examens liés à la prostate.

Mardi est publié aux Etats-Unis un livre-enquête qui révèle comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d'un président qui s'est longtemps accroché à sa tentative de réélection.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'UE va aider financièrement Radio Free Europe (Kallas)

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Le personnel travaille dans la salle de contrôle des studios de télévision au siège de Radio Free Europe/Radio Liberty à Prague. (© Keystone/EPA/MARTIN DIVISEK)

L'Union européenne va débloquer 5,5 millions d'euros pour aider Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) à poursuivre ses activités après le gel de son financement par les États-Unis, a indiqué mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

"Cette somme permettra de soutenir le travail vital de Radio Free Europe", a déclaré Mme Kallas aux journalistes à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

"Il s'agit d'un financement d'urgence à court terme conçu comme un filet de sécurité pour le journalisme indépendant", a-t-elle ajouté.

Le président américain Donald Trump a suspendu le financement de Radio Free Europe/Radio Liberty en mars, en même temps que le financement d'autres diffuseurs américains, y compris Voice of America, dans le cadre de sa campagne visant à réduire les dépenses gouvernementales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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