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Quatre ans après, début du procès du pont effondré de Gênes

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Pour le procureur Walter Cotugno, "le pont Morandi était une bombe à retardement" (archives). (© KEYSTONE/AP/ANTONIO CALANNI)

Les images choc de l'effondrement du pont de Gênes, qui a tué 43 personnes, ont fait le tour du monde. Quatre ans plus tard, un méga-procès impliquant 59 prévenus s'ouvre jeudi dans cette ville portuaire italienne pour en déterminer les responsabilités.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, un axe essentiel pour les trajets locaux et le trafic avec la France et la Suisse, s'écroule, précipitant dans le vide des dizaines de véhicules et leurs passagers.

Cette tragédie a jeté une lumière crue sur le piètre état des infrastructures de transport en Italie et le rôle trouble de la société Autostrade per l'Italia (Aspi). Celle-ci était accusée de ne pas avoir entretenu l'ouvrage pour faire des économies sur le dos de la sécurité.

"Bombe à retardement"

"Le pont Morandi était une bombe à retardement. Vous pouviez entendre le tic-tac, mais vous ne saviez pas quand elle allait exploser", a déclaré en février Walter Cotugno, l'un des procureurs.

Pour lui, il ne fait aucun doute que les dirigeants d'Autostrade et de la société d'ingénierie Spea, chargée de la maintenance, "étaient conscients du risque d'effondrement", mais qu'ils ont rechigné à financer des travaux afin de "préserver les dividendes" des actionnaires.

Le constat des magistrats est accablant: "Entre l'inauguration (du pont) en 1967 et l'effondrement - donc 51 ans plus tard -, il n'a pas été procédé aux interventions de maintenance minimales pour renforcer les haubans du pilier numéro 9", qui s'est affaissé le jour du drame.

La plupart des mis en cause sont des cadres et des techniciens des deux sociétés, dont le directeur général d'Autostrade de l'époque Giovanni Castellucci, parti avec une indemnité de 13 millions d'euros, ainsi que l'ancien patron de Spea Antonino Galata et des fonctionnaires du ministère des Infrastructures.

Témoin encombrant

Ils sont poursuivis notamment pour homicide involontaire, atteinte à la sécurité des transports et faux en écriture publique. La durée du procès est estimée à deux ou trois ans.

Pour Giovanni Paolo Accinni, l'un des avocats de M. Castellucci, l'acte d'accusation "tombera comme une feuille d'automne" si le procès est "équitable" et "protège non seulement les victimes, mais aussi les innocents".

Mais l'accusation pourra compter sur un témoin de taille: Roberto Tomasi, successeur de M. Castellucci et cadre d'Autostrade depuis 2015, qui affiche sa volonté de tourner la page et qui pourrait s'avérer encombrant pour son prédécesseur.

Autostrade appartenait au moment du drame au groupe Atlantia, contrôlé par la richissime famille Benetton, qui a fini par céder sa part en mai à l'Etat.

"La vie n'a pas de prix"

Si leurs anciens dirigeants se retrouvent sur le banc des accusés, les sociétés Autostrade et Spea échappent en revanche au procès grâce à un accord à l'amiable conclu avec le parquet, prévoyant le paiement de 29 millions d'euros à l'Etat.

Pour Raffaele Caruso, avocat du Comité des proches des victimes du pont Morandi, ce pacte "constitue une première reconnaissance de responsabilité" de la part des deux sociétés. "C'est l'un des procès les plus importants de l'histoire récente de l'Italie, en termes de nombre de mis en cause, d'ampleur de la tragédie et au regard de la blessure infligée à toute une ville", a-t-il déclaré à l'AFP.

Seules deux familles de victimes ont refusé d'accepter les indemnisations proposées par Autostrade, qui a déboursé plus de 60 millions d'euros à ce titre.

Egle Possetti, présidente du Comité des proches des victimes, a décliné l'offre pour ne pas perdre la possibilité de se constituer partie civile et de peser sur le procès. "Je suis sûre que beaucoup, pas tous, savaient que le pont allait s'écrouler un jour, et certains ont fait semblant de ne pas le voir", confie-t-elle, amère.

L'autre refus est venu de Roberto Battiloro, qui a perdu son fils de 29 ans dans le drame et qui s'est vu proposer un million d'euros: "La vie de mon fils n'a pas de prix, je veux un vrai procès".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'armée israélienne dit avoir intercepté un missile tiré du Yémen

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L'armée israélienne dit avoir intercepté un missile tiré du Yémen (archives). (© KEYSTONE/AP/Baz Ratner)

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir intercepté un missile lancé du Yémen. Elle avait mené une série d'attaques lundi contre les infrastructures des rebelles houthis dans ce pays.

"A la suite du déclenchement il y a peu de temps des sirènes d'alerte dans plusieurs régions d'Israël, un missile lancé du Yémen a été intercepté", a indiqué l'armée sur le réseau social X.

L'armée israélienne avait bombardé tôt lundi le port de Hodeida et d'autres zones sous contrôle des insurgés yéménites soutenus par l'Iran, qui avaient riposté par des tirs de missiles eux aussi interceptés.

Depuis la fin 2023, les Houthis lancent régulièrement des missiles vers Israël, la plupart interceptés avant leur entrée dans l'espace aérien israélien. Ils ont aussi attaqué des navires considérés comme liés à l'Etat hébreu, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza où l'armée israélienne est en guerre contre le Hamas.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La CEDH annonce ce matin sa décision dans l'affaire Semenya

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L'athlète sud-africaine Caster Semenya (centre) lors de la course des 5000 mètres à Regensburg (D) en juin 2021. (archives) (© KEYSTONE/AP DPA/STEFAN PUCHNER)

La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme publie ce jeudi sa décision définitive dans l'affaire de la Sud-Africaine Caster Semenya. En 2023, la cour avait déjà estimé que la Suisse avait violé plusieurs droits de l'athlète hyperandrogène.

Il y a deux ans, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait admis la requête de Caster Semenya sur plusieurs points. Elle avait estimé en particulier que son droit à la vie privée, en relation avec l'interdiction des discriminations, avait été violé par le règlement de World Athletics (WA) imposant aux femmes présentant un excès naturel d'hormones mâles (hyperandrogènes) à prendre des hormones féminines pour participer aux compétitions.

Après sa condamnation il y a deux ans, la Suisse a porté l'affaire devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) afin d'obtenir une décision définitive. En effet, le règlement de WA a été confirmé par le Tribunal administratif du sport (TAS), siégeant à Lausanne, puis par le Tribunal fédéral saisi successivement par Caster Semenya.

Examen très restreint

Dans cette affaire, le Tribunal fédéral a analysé les faits avec un pouvoir d'examen très restreint, comme le veut la loi suisse lorsque cette instance agit dans des procédures d'arbitrage. A ce titre, la Sud-Africaine estime que son droit à un procès équitable et à un recours effectif a été également violé par la Suisse.

Athlète spécialisée dans les courses de demi-fond, Caster Semenya se plaint du règlement de WA qui l'oblige à réduire son taux naturel de testostérone afin de pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie féminine.

Après le TAS, le Tribunal fédéral a débouté la Sud-Africaine en 2020. Il a estimé en substance que le règlement attaqué était une mesure apte et nécessaire aux buts légitimes de l'équité sportive.

La sportive, qui présente un excès naturel d'hormones sexuelles mâles, mène depuis plus de dix ans un bras de fer avec WA. Expertises à l'appui, cette dernière a défini en avril 2018 un seuil maximal de testostérone (5 nanomoles par litre de sang) pour concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 m au mile (1609 m), et englobant donc le 800 m où la Sud-Africaine excelle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Trump annonce des taxes de 50% sur le cuivre dès le 1er août

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Donald Trump invoque la sécurité nationale des Etats-Unis pour justifier les droits de douane sur le cuivre. (© KEYSTONE/EPA/AARON SCHWARTZ / POOL)

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi des droits de douane de 50% sur les importations de cuivre à partir du 1er août. Ce métal était jusqu'à présent exempté des taxes douanières plancher de 10% imposées en avril.

"J'annonce une surtaxe de 50% sur le cuivre, qui entrera en vigueur le 1er août 2025, après avoir reçu une évaluation approfondie en matière de sécurité nationale", a déclaré mercredi le président américain sur son réseau social Truth Social, sans doute en référence à une enquête du département du commerce.

"Le cuivre est le deuxième matériau le plus utilisé par le ministère de la défense", a-t-il tempêté, évoquant les besoins du pays pour construire des semi-conducteurs, avions, navires, munitions, centres de données et systèmes de défense anti-missiles, entre autres.

Au nom du rééquilibrage des relations commerciales au profit des Etats-Unis, Donald Trump a imposé en avril une surtaxe plancher de 10% sur les importations, y compris si elles ne peuvent être produites sur place, mais avec des exemptions, notamment pour l'or, le cuivre, le pétrole et les médicaments.

Brésil visé

Il est revenu mardi sur ces exceptions, envisageant par exemple une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques et de 50% sur le cuivre, une menace qui a fait s'envoler le cours du métal de près de 10% à New York mardi, dépassant son sommet historique.

Si les droits de douane sur le cuivre entrent en vigueur, les prix des biens fabriqués avec ce métal (réfrigérateurs, voitures) pourraient grimper, comme pour les autres produits surtaxés à l'importation.

Mercredi, le président américain a aussi annoncé une surtaxe de 50% sur les produits brésiliens, jusqu'ici épargnés, car les Etats-Unis dégagent un excédent commercial dans leurs échanges avec le géant sud-américain.

Dans un courrier adressé au président brésilien Lula, M. Trump affirme que ces droits de douane seront imposés en réponse aux poursuites lancées contre l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, jugé dans son pays pour tentative de coup d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La capitale ukrainienne Kiev visée par une attaque russe

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Les bombardements russes contre les infrastructures civiles, notamment à Kiev, se sont intensifiés ces dernières semaines. (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT)

Des frappes de drones russes sur la capitale ukrainienne Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi ont fait au moins huit blessés, selon les autorités locales. Elles ont mis en garde contre l'approche d'autres missiles.

Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué sur le réseau social Telegram que les frappes avaient fait cinq blessés, dont quatre ont été hospitalisés. L'administration militaire de Kiev, qui a mis en garde contre une menace de missile balistique sur la ville, a plus tard fait état de huit personnes blessées.

Au moins six districts ont été visés. Les frappes ou les débris de drones interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, des véhicules, des entrepôts et des immeubles de bureaux, selon le chef de l'administration militaire Timour Tkatchenko, qui a appelé les habitants à rester dans les abris.

"L'attaque ennemie se poursuit, les forces de défense abattent les cibles ennemies", a-t-il ajouté sur Telegram. L'armée de l'air ukrainienne a pour sa part annoncé qu'un "groupe de missiles" était "en approche de Kiev depuis l'est".

Intensification des attaques

Des journalistes de l'AFP à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et ont vu les explosions de projectiles interceptés par la défense antiaérienne.

Plusieurs dizaines d'habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition en attendant la fin de l'attaque.

L'Ukraine a affirmé mercredi que la Russie avait lancé la nuit précédente sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l'invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité a été interceptée, selon Kiev, dans un contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique.

Réunions à Londres et Kuala Lumpur

A Londres, le premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l'Ukraine, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la première ministre italienne Giorgia Meloni ou le chancelier allemand Friedrich Merz.

Selon l'Elysée, des représentants américains devraient également y assister. Le président américain Donald Trump a durci le ton contre la Russie ces derniers jours, menaçant de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio doit pour sa part rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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