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International

Pont de Gênes: conclusions accablantes

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Pas de travaux de maintenance pendant 51 ans sur le pont Morandi à Gênes. (©KEYSTONE/EPA ANSA/LUCA ZENNARO - Image d'archive).

Contrôles défaillants, sous-investissement, négligences: au terme de près de trois ans d'enquête, le parquet italien a rendu jeudi des conclusions accablantes pour le concessionnaire du pont de Gênes, dont l'effondrement en 2018 avait fait 43 morts.

Le 14 août 2018, le pont autoroutier Morandi, situé sur un axe essentiel pour les échanges entre le sud et le nord de l'Italie, s'était écroulé, entraînant dans sa chute des dizaines de véhicules.

La tragédie a mis en lumière le mauvais état des routes, ponts et voies ferrées en Italie où les infrastructures pâtissent d'un déficit chronique d'entretien et d'investissement. Le pont Morandi souffrait des mêmes maux, selon des extraits du rapport d'enquête parus dans la presse.

"Entre l'inauguration [du pont] en 1967 et l'effondrement - donc 51 ans -, il n'a pas été procédé aux interventions de maintenance minimales pour renforcer les haubans du pilier numéro 9", qui s'est affaissé ce jour-là, constatent les magistrats, cités par les agences.

Depuis 1982, poursuivent-ils, le concessionnaire privé a financé moins de 2% des 24 millions d'euros consacrés aux interventions sur la structure du viaduc.

Les contrôles de sécurité au fil des années sur le pont ont été "lacunaires et inadéquats". En particulier, les contrôles visuels sur les structures étaient "effectués systématiquement depuis le bas du pont, à l'aide de jumelles ou de longues-vues, et non de près, et n'étaient donc pas en mesure de fournir des informations fiables sur l'état du pont", détaille le ministère public.

69 personnes mises en cause

Pas moins de 69 personnes sont poursuivies dans cette affaire, de même que les sociétés Autostrade per l'Italia (Aspi), le gestionnaire du pont, et la société d'ingénierie Spea, filiales d'Atlantia, contrôlé de son côté à 30,25% par Edizione, la holding de la famille Benetton.

La plupart sont des cadres et techniciens des deux sociétés, dont le directeur général d'Atlantia à l'époque, Giovanni Castellucci, et l'ancien patron de Spea, Antonino Galata, ainsi que des fonctionnaires du ministère des Infrastructures.

Les mis en cause disposent de trois semaines pour répondre aux conclusions des enquêteurs, délai à l'issue duquel le parquet peut demander leur renvoi en procès, ou requérir un non lieu.

Stupéfait

Giancarlo Cancelleri, secrétaire d'Etat aux Infrastructures du gouvernement de Mario Draghi, s'est dit stupéfait face aux conclusions du parquet sur la "totale absence de maintenance du pont". "Maintenant nous espérons avoir un procès rapide parce que nous avons un engagement à respecter auprès des familles des victimes : les noms et prénoms des responsables de cette tragédie et une peine assurée", a-t-il dit.

Pour Egle Possetti, président de l'association des victimes de la catastrophe, l'enquête a percé à jour "la maintenance honteuse" du pont jusqu'à son effondrement.

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Économie

USA: plafond de la dette atteint, "mesures extraordinaires"

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Dans un courrier adressé aux principaux responsables du Congrès, Mme Yellen indique que le plafond de la dette, actuellement situé légèrement au-dessus de 36'000 milliards de dollars, "n'autorise pas de nouvelle dépense". (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

Le ministère américain des Finances va prendre des "mesures extraordinaires" à compter du 21 janvier afin de continuer à faire face à ses obligations concernant ses échéances de dette, a annoncé vendredi la secrétaire d'Etat au Trésor sortante, Janet Yellen.

Dans un courrier adressé aux principaux responsables du Congrès, Mme Yellen indique que le plafond de la dette, actuellement situé légèrement au-dessus de 36'000 milliards de dollars, "n'autorise pas de nouvelle dépense".

Des "mesures extraordinaires" seront donc prises à compter du 21 janvier, le lendemain de l'investiture du président élu Donald Trump. Ces mesures concernent l'arrêt de versements à plusieurs fonds de retraites et de prestations de santé ou d'invalidité des agents publics, des ajustements techniques "qui ne sont pas immédiatement nécessaires au paiement des pensions".

"Les retraités et employés de la fonction publique ne seront pas affectés par ces actions", est-il encore écrit. Ce genre de mesures permet d'éviter de prendre du retard sur le paiement des factures, ce qui pénaliserait les fournisseurs de l'Etat et plus globalement l'économie. Elles ne peuvent être que temporaires, le temps que le Congrès relève ou suspende le plafond de la dette.

Si les parlementaires ne parvenaient pas à se mettre d'accord, les Etats-Unis pourraient se retrouver à terme en situation de défaut de paiement.

La hausse, ou la suspension, du plafond d'endettement est un sujet récurrent dans le pays, avec 78 évolutions depuis 1960 - 49 fois sous un président républicain et 29 fois sous un président démocrate, selon le site internet du département du Trésor.

Un rapport officiel publié vendredi anticipe que la dette publique représentera 118% du PIB des Etats-Unis en 2035, contre 100% en 2025.

Donald Trump, qui doit entrer en fonctions le 20 janvier, a répété vouloir continuer à réduire les impôts tout en sabrant dans les dépenses de l'Etat fédéral. Il assure que les rentrées fiscales issues des droits de douane additionnels qu'il veut mettre en place permettront de rééquilibrer les comptes.

"Les Etats-Unis ne vont pas faire défaut sur leur dette si je suis confirmé" comme nouveau secrétaire au Trésor, a affirmé jeudi devant les sénateurs Scott Bessent, le choix de Donald Trump à ce poste.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Breel Embolo: l'erreur fatale

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Breel Embolo (à droite): un début d'année "compliqué". (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

Breel Embolo traverse un début d’année bien difficile. Remplaçant au coup d’envoi, le Bâlois a précipité la défaite de l’AS Monaco à Montpellier (2-1).

Introduit à la 77e minute, Breel Embolo a perdu dans les pieds du Genevois Becir Omeragic un ballon qui a permis à Montpellier de mener une rupture conclue par le Jordanien Mousa Al-Tamari pour le 2-1.

L’absence du capitaine Denis Zakaria, malade, a bien sûr pesé face à la "lanterne rouge". Sans lui, l’équipe souffre d’un déséquilibre dans ses lignes trop souvent fatal. Trois jours après une élimination en Coupe de France à Reims, cette défaite coûte aux Monégasques leur troisième place au classement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

TikTok menacé aux Etats-Unis après le feu vert de la Cour suprême

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La loi americaine fixe à la maison mère de TikTok, ByteDance, la date limite du 19 janvier - soit dimanche - pour céder l'application à un autre propriétaire (archives). (© KEYSTONE/AP/Andy Wong)

La Cour suprême américaine a approuvé vendredi à l'unanimité l'entrée en vigueur d'une loi menaçant d'interdiction imminente le très populaire réseau social TikTok, si sa maison mère chinoise refuse de le vendre.

"Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d'Américains, TikTok offre un important mode d'expression, d'interaction et d'appartenance à une communauté. Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale", estiment les neuf juges de la Cour.

Ils concluent donc que la loi contestée ne viole pas le Premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d'expression.

En pleine confrontation stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, le Congrès américain a adopté cette loi en avril à une large majorité bipartisane, réunissant des élus démocrates comme républicains.

Elle vise à prévenir les risques d'espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok.

La loi, aussitôt promulguée par le président Joe Biden, fixe à la maison mère du réseau social, ByteDance, la date limite du 19 janvier pour céder l'application à un autre propriétaire.

L'entreprise table sur la sympathie du président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier et a confié son "faible" pour TikTok.

Une des solutions envisagées en cas de maintien de la loi serait que ByteDance revende ses parts à des investisseurs non-chinois, une possibilité que l'entreprise a constamment repoussée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Le procureur de la CPI rencontre le nouveau dirigeant syrien

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Le nouveau dirigeant syrien et son chef de la diplomatie ont rencontré "une délégation de la Cour pénale internationale dirigée" par Karim Khan (photo). (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a été reçu vendredi par le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh. Ce dernier a pris le pouvoir après la chute de Bachar al-Assad accusé de crimes durant la guerre civile.

M. Chareh et le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, ont rencontré "une délégation de la Cour pénale internationale, dirigée" par Karim Khan, a déclaré l'agence de presse officielle Sana, qui a également publié des images de la réunion.

Selon un communiqué du bureau de M. Khan, le procureur s'est "rendu à Damas à l'invitation du gouvernement de transition syrien", afin d'examiner comment le Bureau peut soutenir les efforts des nouvelles autorités en vue de rendre des compte pour les crimes présumés commis dans le pays.

"Discussions ouvertes et constructives"

"Le procureur a exprimé sa gratitude pour les discussions ouvertes et constructives lors de sa visite, au cours de laquelle des mesures de suivi ont été mises en place", a indiqué le communiqué.

Des dizaines de milliers de personnes ont été détenues et torturées dans les prisons du pays sous le règne de Bachar al-Assad, par ailleurs accusé d'avoir recouru à des armes chimiques contre sa propre population, notamment des attaques au gaz sarin.

Le président déchu, qui a fui à Moscou, refusait de coopérer avec la CPI, ne reconnaissant pas sa compétence sur son territoire.

Rendre justice

Le groupe islamiste de M. Chareh, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a mené une coalition qui a renversé Assad le 8 décembre, plus de 13 ans après la répression sanglante de manifestations anti-Assad ayant déclenché une guerre qui a fait plus de 500'000 morts.

Les nouvelles autorités ont promis de rendre justice aux victimes des atrocités commises durant les décennies de règne du clan Assad, s'engageant à juger les responsables impliqués dans la torture des détenus. Elles ont exhorté la communauté internationale à leur remettre les personnes recherchées qui ont fui.

Le président Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, lui a succédé.

La CPI, basée à La Haye, n'a pas été en mesure d'enquêter sur la Syrie car le pays n'a jamais ratifié le Statut de Rome, son traité fondateur.

En 2014, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité visant à renvoyer le dossier syrien devant la CPI.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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