Rejoignez-nous

Culture

Cases et bulles de la BD décodifiées à l'Art Brut de Lausanne

Publié

,

le

L'artiste suisse Clemens Wild (sans titre, 2012) à découvrir à L'Art Brut de Lausanne dans l'exposition "Art Brut et Bande Dessinée". (© )

La Collection de l'Art Brut à Lausanne tente le pari de faire dialoguer l'art brut et la bande dessinée dans sa nouvelle et passionnante exposition. Les points communs entre les deux modes d'expression sont finalement plus nombreux que l'on pourrait imaginer.

"C'est la première fois à notre connaissance qu'une exposition réunit l'art brut et la bande dessinée dans un musée", affirme Sarah Lombardi, directrice de la Collection de l'Art Brut, lors de la présentation jeudi devant les médias. Jusqu'au 26 février prochain, 270 oeuvres de 32 artistes, dont 75 proviennent des fonds du musée lausannois, sont à découvrir, pour autant de formes revisitées ou éclatées.

Au départ, tout semble opposer art brut et bande dessinée. D'un côté, un art très libre et solitaire ne se souciant pas de plaire aux goûts supposés du public, de l'autre, un art populaire avec un langage codifié, dont les héros sont souvent des icônes d'une culture de masse déclinées sur de multiples supports, résume Erwin Dejasse, commissaire belge de l'exposition, historien de l'art, spécialiste de BD et chercheur à l'Université libre de Bruxelles.

Cohabitation de l'image et de l'écrit

"Dépassant ces antagonismes, j'ai en fait réalisé que l'art brut a une dimension narrative ultra-présente, où l'image et l'écrit cohabitent énormément", explique-t-il. Alors que l'art du 20e siècle s'est largement émancipé du narratif, au profit de recherches formelles ou de démarches conceptuelles, de nombreuses ½uvres d'art brut montrent en effet que les images conservent toute leur capacité à produire des récits, selon le commissaire.

"J'ai aussi observé que beaucoup de créateurs d'art brut se sont emparés de l'imagerie et des codes de la bande dessinée, les ont remodelés librement pour les intégrer à leurs imaginaires", dit-il. "BD et art brut partagent une hétérogénéité de signes et de codes, que ce soient des textes, des images, des cadres, des onomatopées, des bulles ou des pictogrammes", souligne-t-il.

"Tous les deux brisent en quelque sorte la frontière instituée entre le visible et le lisible", ajoute M. Dejasse. Au final, le constat est clair pour lui: les traits communs entre ces deux domaines d'expression sont riches et multiples. "L'idée était donc d'explorer les liens entre les deux, de les faire dialoguer entre eux, de jouer sur leurs interconnexions", raconte ce passionné de BD.

Audace narrative et visuelle

C'est donc cette rencontre passionnante entre deux arts plus proches qu'on ne le pensait que propose la Collection de l'Art brut au rez-de-chaussée du musée. Le public est invité à découvrir des artistes et créateurs à l'audace narrative et visuelle foisonnante.

La visite commence avec des oeuvres proches des canons classiques de la bande dessinée pour terminer avec celles qui en sont le plus éloignées. Certaines reprennent donc la structure en cases, mais d'autres les déstructurent complètement.

Loin des cahiers de l'Américain Frank Johnson, dans la tradition des comics des années 1930, l'exposition se termine sur les explosions visuelles du Japonais Yuichi Nishida, dans lesquelles on ne discerne presque plus les codes du manga, déployées sur une seule immense image dessinée en une à deux années.

Poésie, fantasmes et utopies

Entre deux, le regard du visiteur se posera à la fois sur des tableaux uniques avec de multiples scènes, des oeuvres avec une occupation desaxée de l'espace, des textes voltigeant autour d'images fauves, des narrations insolites en arborescence ou superposées, des dessins invitant à des lectures circulaires, vagabondes ou aléatoires. D'autres oeuvres prennent le contrepoint de la BD, fixant l'immobilité et la pétrification du temps.

Toutes ces réalisations proposent une grande diversité de registres et de thématiques: des poésies en images, des récits épiques, des chroniques du quotidien (notamment en asile psychiatrique), des témoignages traumatiques, des visions fantasmées ou encore des univers utopiques.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Le Musée romain de Lausanne-Vidy inaugure un nouvel espace

Publié

le

A deux pas du lac, dans le cadre verdoyant d'un jardin de style méditerranéen, le Musée romain de Lausanne-Vidy abrite les vestiges d'une riche demeure antique et présente, dans son exposition permanente, le mobilier archéologique découvert sur le site de Lousonna (archives). (© Keystone/FABRICE COFFRINI)

Le Musée romain de Lausanne-Vidy inaugure dimanche un nouvel espace d'exposition interactif et lance un programme culturel autour de l'archéologie et de l'actualité de la recherche sur Lousonna. Ces deux événements s'inscrivent dans le contexte de l'anniversaire de la première année de fouilles du site archéologique des Prés-de-Vidy, situé à l'emplacement de la principale nécropole de la ville antique.

L'exposition permanente du musée s'enrichit d'un espace interactif consacré à l'archéologie et à la recherche sur Lousonna, ont indiqué les responsables du musée. "Pensé pour petits et grands, il aborde le rôle de la discipline, ses méthodes de travail actuelles et ses différents métiers. Il offre également un éclairage sur des projets scientifiques en cours, aux résultats inédits", expliquent-ils.

S'agissant du programme culturel, il prévoit tout au long de l'été des conférences, des portes ouvertes des fouilles d'Archeodunum aux Prés-de-Vidy et de l'UNIL, des visites, des ateliers culinaires, des brunchs ainsi qu'un atelier "les mains dans la terre" pour les archéologues en herbe.

Le chantier d'envergure des Prés-de-Vidy, mené dans le cadre de l'aménagement d'un écoquartier (projet Métamorphose), révèle au fil des découvertes le passé de la population lausannoise, du Mésolithique à l'époque romaine, est-il rappelé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Près de 21'000 entrées pour la Nuit des musées 2025

Publié

le

La Nuit des musées 2025 de Genève a connu une "excellente fréquentation" avec près de 21'000 entrées enregistrées (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, près de 21'000 entrées ont été enregistrées samedi lors de la Nuit des musées. Trente institutions culturelles et scientifiques ont participé à cette édition qui était placée sous le thème des contes et légendes.

Dans un communiqué diffusé dimanche, le Département de la culture de la Ville de Genève relève une "excellente fréquentation". Cette édition 2025 accueillait pour la première fois les Archives de la Ville de Genève, le portail de la science du CERN et le Quantum Centre de l'Université de Genève.

Le musée genevois de la bande dessinée qui verra le jour d'ici quelques années à la Villa Sarasin au Grand-Saconnex a aussi ouvert ses portes en exclusivité pour cette Nuit des musées. Le futur temple du 9e art a proposé une rencontre avec des artistes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

A Yverdon et sur la Riviera, les musées se mettent de nuit samedi

Publié

le

Sur la Riviera vaudoise, onze musées ou institutions, dont le château de Chillon, participeront le samedi 24 mai à l'édition 2025 de la Nuit des musées (archives). (© Keystone/LAURENT DARBELLAY)

Samedi prochain, plusieurs musées d'Yverdon-les-Bains et de la Riviera vaudoise organisent leur édition 2025 de la Nuit des musées. L'entrée est gratuite. Dans la cité thermale, ce sont sept institutions qui ouvriront leurs portes de 17h00 à 23h00, sur le thème de "l'Envol".

Organisée par l'association Patrimoine Vivant et JJL Studio, la nuit muséale yverdonnoise sera "poétique, créative, symbolique et festive", promettent les responsables. Adressée pour tous les publics, riche et variée, la soirée sera ponctuée de performances inédites, d'expositions, d'installations participatives, d'ateliers créatifs, de visites guidées et d'expériences immersives, détaillent-ils.

Les institutions qui participent à cette édition 2025 sont la Maison d'Ailleurs, le Musée d'Yverdon et région, le Centre d'art contemporain (CACY), le Musée suisse de la mode, la Bibliothèque de la Ville, le Centre Pro Natura de Champ-Pittet et le Théâtre de l'Echandole.

Bus navettes "oldtimer"

Le même samedi, sur la Riviera, ce sont onze musées qui ouvriront leur porte de 17h00 à minuit. Chaque musée accueille une animation spécialement conçue pour l'occasion: là aussi, des performances artistiques, des spectacles, mais aussi des concerts en plein air ainsi que des projections. Un programme conçu pour petits et grands.

Pour transporter le public d'un musée à l'autre, des bus navettes d'époque "oldtimer" assureront les trajets, selon le site internet de Montreux Riviera. Ils desserviront six arrêts de bus situés à proximité des musées, toutes les 20 minutes de 17h30 à 23h40.

Les onze institutions participantes sont l'Alimentarium, le Musée suisse de l'appareil photo, le Musée Jenisch, le Musée historique et le Musée de la Conférie des Vignerons à Vevey, le Musée suisse du jeu à la Tour-de-Peilz, le Musée de Montreux, le Château et le Fort de Chillon à Veytaux, la villa "Le Lac" du Corbusier à Corseaux et le Chemin de fer Blonay-Chamby.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Le festival PictoBello dessine sa 21e édition samedi prochain

Publié

le

PictoBello transforme chaque année Vevey en bande dessinée géante, sous forme d'un parcours d'oeuvres originales sur des supports de grands formats, les panneaux d'affichage publicitaires, comme des cases XXL à ciel ouvert (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La 21e édition du festival PictoBello à Vevey (VD) aura lieu samedi prochain dans les rues de la ville. L'évènement réunira 20 dessinateurs suisses et étrangers pour une journée de création de dessins en grand format dans l'espace public. Le thème de cette année est consacré à la maison, "Toit et moi", indiquent les organisateurs.

PictoBello transforme chaque année Vevey en bande dessinée géante, sous forme d'un parcours d'oeuvres originales sur des supports de grands formats, les panneaux d'affichage publicitaires, comme des cases XXL à ciel ouvert. Le festival se déroule cette année sur cinq sites en ville de Vevey: place de la Gare, Grenette, quai Perdonnet, place de l'Hôtel-de-Ville et jardin du Musée Jenisch.

Les oeuvres sur panneaux réalisées resteront affichées dans les rues jusqu'au dimanche 9 juin. Pour cette édition 2025, les artistes s'inspireront librement de la nouvelle "Défaire le toit", spécialement imaginée par l'"explor-autrice" vaudoise Ed Wige (Danica Hanz), diplômée de l'Institiut littéraire suisse à Bienne et lauréate d'un des Prix littéraires suisses 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

LETTRE D'AMOUR

ELECTRIC GROCERY

03:23

Les 2 derniers titres

LEAVE ME

MAZELO NOSTRA

03:20

THE ROBOT IS DREAMING

REVOLUTION VOID

03:16

Votre Horoscope

Verseau

Aspirer à des échanges enrichissants, attire à vous, des personnes avec lesquelles vos ressentis trouvent écho… Partages sympa en vue !

Les Sujets à la Une