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La victoire de Lula saluée dans le monde, mandat compliqué en vue

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Les supporters de Lula célèbrent le retour du candidat de gauche à la présidence. (© KEYSTONE/EPA/Fernando Bizerra)

Le Brésil était lundi dans l'attente anxieuse d'une reconnaissance de sa défaite par le président Jair Bolsonaro. Le président sortant s'est muré dans le silence depuis l'annonce de la victoire, saluée dans le monde entier, de Lula, dont le mandat s'annonce compliqué.

Après avoir perdu dimanche avec une marge étroite (50,9%-49,1%), le chef de l'Etat en exercice - jusqu'à la passation de pouvoir au 1er janvier - s'était isolé dans sa résidence officielle d'Alvorada à Brasilia.

Il s'est rendu lundi matin au Palais du Planalto, le siège de la présidence. Il y a passé la journée, sans faire la moindre déclaration publique, puis est retourné en fin de journée dans la résidence officielle d'Alvorada, a constaté un photographe de l'AFP.

Ce lourd silence, dont Lula avait dit être "inquiet" dimanche soir, rappelait à beaucoup de Brésiliens que Jair Bolsonaro avait maintes fois menacé de ne pas reconnaître le verdict des urnes s'il perdait.

Ce climat d'incertitude se reflétait dans la volatilité de la Bourse de Sao Paulo, la première place financière d'Amérique latine, qui, après avoir ouvert dans le rouge, a clôturé sur une hausse de 1,36%, après de nombreuses variations en cours de séance.

Le blocage d'axes routiers dans au moins 11 Etats et à Brasilia, selon la police routière, par des camionneurs bolsonaristes et autres manifestants portant souvent le t-shirt jaune et vert de la droite radicale inquiétait aussi. Selon la Police fédérale, on comptait pas moins de "47 points d'obstruction" à mi-journée.

Journalistes menacés

La sécurité était renforcée en fin de journée à Brasilia, en prévision de la possible arrivée de manifestants. Bolsonaro "a été enlevé de son trône par la force, et on va le remettre au pouvoir avec la force qui est la nôtre, nous, le groupe des camionneurs", renchérit un chauffeur routier de 40 ans.

"La mesure a été prise après l'identification d'une possible manifestation convoquée à cet endroit sur les réseaux sociaux", ajoute la police.

Sur le point de blocage, la presse a été menacée par les manifestants. Les journalistes se sont regroupés et ont choisi de quitter les lieux.

Des barrages de pneus enflammés ou de véhicules étaient érigés sur des axes routiers du Mato Grosso (centre-ouest), a annoncé Concessionaria Rota Oeste, le gestionnaire d'une autoroute de cet Etat agricole qui vote Bolsonaro, mais aussi des routes du Parana et de Santa Catarina (sud), des fiefs bolsonaristes.

Une autoroute reliant les métropoles de Rio et de Sao Paulo dans le sud-est était aussi bloquée, sans qu'il soit possible de savoir si le mouvement était spontané ou coordonné par un groupe politique.

"Relations solides"

"Si le risque de manifestations à court terme est élevé, celui d'une sérieuse crise institutionnelle est très faible", estimaient toutefois les consultants d'Eurasia Group.

La victoire de Lula a été saluée dans le monde entier par une avalanche de messages de dirigeants étrangers, de Washington, Londres, Paris, Pékin, Moscou, New Delhi, Buenos Aires à la Commission européenne, dont beaucoup ont exprimé leur impatience de renouer des relations solides et productives avec Brasilia, après quatre années d'isolement diplomatique sous Jair Bolsonaro.

La Suisse a réagi par l'entremise de son ambassadeur au Brésil Pietro Lazzeri, qui a tweeté: "Félicitations au président élu. La Suisse entretient depuis longtemps de bonnes relations avec le Brésil, qu'elle entend poursuivre et développer avec le nouveau gouvernement brésilien".

De nombreux dirigeants ont saisi l'occasion de rappeler à Lula à quel point le dossier de la protection de l'Amazonie, où la déforestation a battu des records depuis 2019, était prioritaire pour l'avenir de la planète.

Joe Biden a salué lundi "la relation solide" entre les Etats-Unis et le Brésil lors d'un appel avec Lula, a indiqué la Maison Blanche. Les deux dirigeants "se sont engagés à continuer à travailler ensemble pour relever des défis communs, notamment le changement climatique, la protection de la sécurité alimentaire, la promotion de la démocratie et de l'inclusion ainsi que la gestion des migrations régionales", a précisé un communiqué.

Principal bailleur de fonds pour la protection de la plus grande forêt tropicale au monde, la Norvège a annoncé le déblocage de ses financements suspendus depuis 2019.

"Le Brésil est prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique (...) Le Brésil et la planète ont besoin d'une Amazonie en vie", avait lancé Lula dimanche soir, dans son discours de victoire.

Le gouvernement de Lula devra redonner des moyens aux organismes de surveillance de la déforestation en Amazonie, très affaiblis par les coupes dans les crédits, les démembrements et l'impunité totale de toutes sortes de trafiquants.

"Pacifier le pays"

Le mandat de Lula s'annonce compliqué.

Anticipant déjà des difficultés, il avait souhaité dimanche que "le gouvernement (sortant) soit civilisé" et comprenne qu'"il est nécessaire de faire une bonne passation de pouvoir".

Lula va devoir rassembler un Brésil malmené par quatre années de gestion tumultueuse de son prédécesseur, un pays coupé en deux par la campagne la plus polarisée et brutale de son histoire récente.

"La moitié de la population est mécontente" du résultat, note pour l'AFP Leandro Consentino, un politologue de l'Université privée Insper de Sao Paulo, 58 millions d'électeurs ayant voté Bolsonaro. "Lula va devoir pacifier le pays".

Il "n'existe pas deux Brésil", a déclaré dimanche Lula. "Je vais gouverner pour 215 millions de Brésiliens".

Coalition hétéroclyte

L'icône de la gauche va aussi devoir composer avec un Parlement que les élections législatives du 2 octobre ont fait pencher davantage vers la droite radicale, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro étant devenu la première formation à la Chambre des députés comme au Sénat.

Lula a réuni une coalition hétéroclite d'une dizaine de formations autour de son Parti des Travailleurs (PT) et va devoir user tous ses talents de négociateur pour gouverner au centre.

Dans les deux mois de transition, le futur président doit faire des annonces sur la composition de son gouvernement.

Lula pourrait laisser place à davantage de diversité dans son équipe : des femmes -il n'en reste plus qu'une dans le dernier gouvernement Bolsonaro- des personnes de couleur et des indigènes, dont un représentant devrait prendre la tête d'un ministère nouvellement créé des Affaires autochtones.

Autre défi de taille pour Lula: il devra financer les politiques sociales promises, mais sans la croissance économique sous ses précédents mandats (2003-2010).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Van Aert gagne à Sienne, Del Toro en rose, Roglic distancé

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Isaac Del Toro (ici lors du Tour de Suisse 2024) est le nouveau maillot rose du Giro (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Le Belge Wout van Aert (Visma) a remporté la 9e étape du Giro, qui empruntait des passages des "Strade Bianche" pour s'achever à Sienne.

Deuxième de l'étape, le Mexicain Isaac Del Toro (UAE) s'est emparé du maillot rose de leader du général.

Cette étape a souri à la Team UAE, même si Isaac Del Toro n'a rien pu faire dans l'emballage finale face à Wout van Aert. Son leader Juan Ayuso, 7e de l'étape à 1'07, a en effet repris 1'15 au favori pour la victoire finale Primoz Roglic.

Van Aert s'est imposé au sprint sur la Piazza del Campo de Sienne devant son dernier compagnon d'échappée, le jeune Isaac Del Toro (21 ans). Les deux hommes s'étaient débarrassés du Colombien Egan Bernal et du Tchèque Mathias Vacek à 15 km de l'arrivée.

Au général, Del Toro devance son chef de file Juan Ayuso (2e) de 1'13, l'Italien Antonio Tiberi étant quant à lui 3e à 1'30. Le Slovène Primoz Roglic, qui a chuté et a été victime d'une crevaison dimanche, pointe au 10e rang à 2'25.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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GP d'Emilie-Romagne: Max Verstappen impérial

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Personne n'a pu rivaliser avec Verstappen dimanche à Imola (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

Max Verstappen (Red Bull-Honda) a remporté le Grand Prix d'Emilie-Romagne à Imola. Le Néerlandais, qui a pris la tête peu après le départ, a signé sa 65e victoire en formule 1.

Verstappen s'est imposé pour la quatrième fois consécutive sur l'Autodromo Enzo et Dino Ferrari d'Imola. Le quadruple champion du monde a aussi fêté son deuxième succès en 2025.

Il a devancé les McLaren-Mercedes de l'Anglais Lando Norris et de l'Australien Oscar Piastri, lequel a vite perdu le bénéfice de sa pole position. Il a en effet été dépassé par Verstappen dès le deuxième virage.

Victoire symbolique

Même l'entrée en piste de la safety car au 46e des 63 tours n'a pas menacé le Néerlandais, qui a vu son avance être réduite à néant. Il a repris ses distances dès le restart à la fin du 53e tour pour aller cueillir une victoire symbolique le jour du 400e Grand Prix de l'histoire du team Red Bull.

Au championnat du monde, Piastri reste leader avec 146 points. Il précède Norris (133) et Verstappen (124).

Hamilton au pied du podium

Très décevantes samedi lors des qualifications, les Ferrari ont repris des couleurs en course. Lewis Hamilton a terminé quatrième, signant son meilleur résultat de la saison. Son coéquipier Charles Leclerc a pris la sixième place.

Les Sauber-Ferrari ont fini hors des points. L'Allemand Nico Hülkenberg (12e) et le Brésilien Gabriel Bortoleto (18e) ont été incapables de se hisser dans le top 10.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Tsahal débute une "vaste opération terrestre" à Gaza

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Une "vaste offensive terrestre" est en cours à Gaza. (© KEYSTONE/AP/Ariel Schalit)

L'armée israélienne a annoncé dimanche lancer de "vastes opérations terrestres" dans la bande de Gaza, en parallèle de négociations indirectes à Doha pour obtenir un cessez-le-feu. Tsahal avait intensifié ses bombardements samedi.

Cette annonce intervient au lendemain de l'intensification par l'armée de sa campagne aérienne et terrestre à Gaza visant à obtenir, selon elle, la libération des otages israéliens retenus par le Hamas et de défaire le mouvement islamiste palestinien, une escalade critiquée à l'international.

Alors que des négociations indirectes se tiennent à Doha pour obtenir un cessez-le-feu, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive de son armée, tout en affirmant que l'accord devrait inclure l'"exil" du Hamas et le "désarmement" du territoire assiégé et dévasté par plus de 19 mois de guerre, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien.

"L'équipe de négociation à Doha s'efforce d'épuiser toutes les possibilités d'accord", a indiqué le bureau de M. Netanyahu, "que ce soit dans le cadre du plan (proposé par l'émissaire américain Steve) Witkoff ou dans le cadre d'une fin des combats qui inclurait la libération de tous les otages, l'exil des terroristes du Hamas et le désarmement de Gaza".

Plan pour la conquête de Gaza

Son gouvernement avait pourtant approuvé début mai un plan pour "la conquête" de Gaza et un déplacement de sa population, semblant alors écarter toute négociation.

Le jour de l'annonce par l'armée de l'expansion de ses opérations, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a annoncé la reprise "sans condition préalable" des négociations indirectes avec Israël au Qatar, pays médiateur.

Une source du Hamas au fait des négociations a indiqué dimanche que le mouvement abordait les pourparlers avec "une grande flexibilité".

50 tués

Jusque-là, le Hamas s'est dit prêt à libérer tous les otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre dans le cadre d'un accord global mettant fin à la guerre, qui verrait notamment un retrait total israélien de Gaza et exclurait son désarmement.

Israël a repris le 18 mars ses bombardements, après le blocage des négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois. Depuis le 2 mars, il bloque l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza.

Dimanche, au moins 50 personnes ont été tués par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile, évoquant un "bilan préliminaire". Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de secours, a fait état de nombreux enfants tués.

"Tous sont morts"

Les bombardements ont visé des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud), ainsi que des habitations à Jabalia (nord) à Al-Zawayda (centre) et à Khan Younès (sud), selon lui.

A l'hôpital Nasser de Khan Younès, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont alignés à même le sol, selon des images de l'AFP. A côté, des proches pleurent. A Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes.

"Je n'étais pas là", raconte en pleurs Warda al-Shaer au milieu des destructions à Al-Mawassi. "Tous les membres de ma famille sont morts. Il ne reste plus personne. Mes neveux sont morts avec leur père et leur mère. Ma mère est également morte".

L'armée israélienne n'a pas commenté ces attaques dans l'immédiat.

Hôpitaux hors service

Dans le nord de Gaza, "tous les hôpitaux publics sont désormais hors service", a affirmé le ministère de la Santé du Hamas.

"L'occupation israélienne a intensifié son siège, avec des tirs nourris autour de l'hôpital indonésien (à Beit Lahia), empêchant l'arrivée des patients, du personnel médical et des fournitures médicales, ce qui a contraint l'hôpital à fermer", a-t-il ajouté.

Après l'expansion de l'offensive israélienne, les appels se sont multipliés pour cesser la guerre. Il faut "arrêter le massacre à Gaza", a dit le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. "Ca suffit", a lancé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Neuf Suisses en lice en qualifications à Paris

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Stefanie Vögele tenta sa chance en qualifications à Roland-Garros (© KEYSTONE/GABRIEL MONNET)

Pas moins de neuf Suisses, dont sept femmes, seront en lice dans les qualifications de Roland-Garros qui démarrent lundi.

Parmi eux figure une "revenante", Stefanie Vögele, qui tente un retour après une pause maternité.

Vögele (35 ans), dont la dernière apparition sur le circuit principal remonte à l'été 2022, n'a pas été gâtée par le tirage au sort. Elle se mesurera au 1er tour de ces qualifications à la tête de série no 12, l'Allemande Ella Seidel. L'Argovienne a disputé un seul match depuis son "comeback", dans un ITF à Lugano fin avril.

Seule Suissesse figurant parmi les têtes de série, Rebeka Masarova (no 10) se mesurera au 1er tour à l'Israélienne Lina Glushko. Simona Waltert affrontera la Chypriote Raluka Serban, Céline Naef la représentante de Taïwan Joanna Garland, Valentina Ryser l'Argentine Julia Riera, Leonie Küng l'Américaine Hanna Chang et Susan Bandecchi l'Argentine Solana Sierra (no 9).

Chez les messieurs, Jérôme Kym a été désigné tête de série no 21 des qualifications. L'Argovien en découdra au 1er tour avec l'Italien Matteo Gigante. Marc-Andrea Hüsler se frottera quant à lui au Sud-Africain Lloyd Harros, ex-no 31 du classement ATP. Dominic Stricker n'était quant à lui pas suffisamment bien classé à l'heure du "cut" pour intégrer le tableau des qualifications.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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