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Suisse

L'abrasion des pneus sous la loupe des chercheurs

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Les résidus générés par les pneus représentent 30 à 40% de la pollution plastique dans l’environnement (archives). (© KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

L’abrasion des pneus est l’une des plus grandes sources de microplastiques dans l’environnement en Suisse. Trois institutions de recherche ont achevé la première phase d’un projet visant à évaluer leur toxicité.

Le projet a été lancé en avril 2020 sous l’impulsion d’un consortium d’industriels du pneu, a indiqué jeudi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Cette recherche, coordonnée par le Centre suisse d’écotoxicologie appliquée (Ecotox) et menée en partenariat avec l’EPFL et l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l'eau (Eawag), vient de voir sa première phase s’achever avec deux publications parues dans la revue Environmental Science & Technology.

Les scientifiques ont analysé la solubilisation et la bioaccessibilité de composants chimiques issus des particules de pneu dans les systèmes digestifs de truites arc-en-ciel en utilisant une approche in-vitro basée sur des fluides gastriques et intestinaux de synthèse.

Co-ingestion de nourriture

Sur les onze substances analysées, les scientifiques indiquent que le taux d’absorption par le système digestif varie de 0,06% à 44,1%. Ce taux varie aussi en fonction de la présence ou non de nourriture. Parmi ces substances se trouve par exemple la 6PPD-Quinone (6PPDQ), qui est un sous-produit d’oxydation toxique issu d’un antioxydant largement utilisé par l’industrie du pneu.

Une co-ingestion de particules de pneu avec des petits crustacés habituellement ingérés par la truite va contribuer à augmenter la quantité de 6PPDQ relarguée dans son estomac, alors que, pour d’autres additifs, cette co-ingestion va au contraire réduire cette solubilisation. Des expériences complémentaires sont actuellement en cours afin d’évaluer plus précisément la toxicité des nombreux composants présents dans les particules de pneu.

"Ces composants sont plus complexes que ceux des polymères standards, comme le polystyrène ou le PET, et il y en a probablement des centaines", explique Florian Breider, directeur du Laboratoire central environnemental (CEL) à l’EPFL, cité dans le communiqué.

Chaîne alimentaire

"La recherche a tendance à se concentrer actuellement sur la pollution des microplastiques issus des déchets et des emballages, alors que celle générée par les pneus représente 30 à 40% de la pollution plastique dans l’environnement. Cela vaut donc la peine d’investiguer également dans ce secteur", souligne le chercheur.

La deuxième phase d’étude va se concentrer sur l’observation du transfert trophique, soit le passage de ces substances plus haut dans la chaîne alimentaire. D’une larve d’insecte à une truite, par exemple. L’analyse des sous-produits formés par les composants des pneus et celle de leur comportement lors du vieillissement sont également dans le viseur des équipes de recherche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Plus de 16 milliards à investir dans l'infrastructure du rail

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L'infrastructure ferroviaire suisse doit bénéficier de deux milliards de francs de plus entre 2025 et 2028 que pour la période en cours (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La Confédération devrait investir 16,4 milliards de francs dans l'infrastructure ferroviaire entre 2025 et 2028, soit quelque deux milliards de plus que pour la période en cours. Le Conseil fédéral a transmis mercredi son message au Parlement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Plus de 16 milliards à investir dans l'infrastructure du rail

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L'infrastructure ferroviaire suisse doit bénéficier de deux milliards de francs de plus entre 2025 et 2028 que pour la période en cours (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La Confédération devrait investir 16,4 milliards de francs dans l'infrastructure ferroviaire entre 2025 et 2028, soit quelque deux milliards de plus que pour la période en cours. Le Conseil fédéral a transmis mercredi son message au Parlement.

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Lausanne

Anne Hidalgo et près de 500 maires en congrès à Lausanne

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Anne Hidalgo présidera l'assemblée générale de l'institution (archives) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Lausanne accueille de mercredi à vendredi prochain le 44e Congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Quelque 500 représentants de villes, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, sont attendus dans le chef-lieu vaudois.

"Ce réseau offre une proximité entre plus de 325 villes du monde entier", explique mercredi Grégoire Junod, syndic de Lausanne, cité dans un communiqué. De nombreuses villes seront représentées, dont Paris, Liège, Kinshasa, Luxembourg, Nouakchott, Québec, Bordeaux, Casablanca, Dakar, Namur, Phnom Penh, ou encore Yaoundé.

Pour le syndic de Lausanne, c'est "un plaisir et un honneur" d'accueillir ce congrès. Durant trois jours, du 22 au 24 mai, des cas concrets de partenariat et de projets de développement seront présentés. Ils montrent "la force de la coopération de ville à ville pour relever les grands défis mondiaux", note le communiqué.

Les changements climatiques, l’eau, l’égalité femmes hommes, le sport et les dialogues régionaux constitueront le fil rouge des discussions. Le vendredi, l'AIMF, présidée par Anne Hidalgo, tiendra son assemblée générale au Palais de Beaulieu.

Le congrès permettra aux délégations de nouer de nouveaux accords de coopération et d'assurer le suivi de leurs partenariats. Ce sera notamment le cas pour Nouakchott - capitale de la Mauritanie -, Lausanne et les communes suisses solidaires qui fêtent cette année le 15e anniversaire de leur coopération pour l’accès à l’eau en faveur des populations les plus démunies. Bordeaux, Metz et bientôt Montpellier participent désormais à ce programme "emblématique" de coopération décentralisée, souligne le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le procès Broulis/ex-Tamedia a repris mercredi à Lausanne

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Le journaliste pour le Tages-Anzeiger (au centre) et ses deux avocats à leur arrivée au Tribubal de Montbenon à Lausanne. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La justice vaudoise a commencé mercredi à se pencher à nouveau sur la plainte civile pour atteinte à la personnalité portée par l'ancien conseiller d'Etat Pascal Broulis contre un journaliste du Tages-Anzeiger. Le politicien exige le retrait d'articles incriminés.

Plusieurs tentatives de conciliation ayant échoué, le procès devait entrer dans le vif du sujet, à savoir le contenu de neuf articles sur onze publiés dans le grand quotidien zurichois sur la situation fiscale et des voyages en Russie de l'ex-ministre des finances vaudois.

Cinq ans après le dépôt de l'action civile par l'actuel conseiller aux Etats (VD/PLR), le Tribunal d'arrondissement de Lausanne a procédé dans la matinée aux interrogatoires du politicien et du journaliste du "Tagi" ainsi qu'à l'audition de six témoins - journalistes, anciens rédacteurs en chef, ex-médiateur, juriste et fonctionnaire. Les plaidoiries des avocats, elles, étaient prévues cet après-midi.

S'agissant des articles ciblés, M. Broulis s'estime victime d'une campagne de dénigrement. L'auteur de ces papiers, à charge selon le point de vue du sénateur, est le correspondant en Suisse romande du "Tagi", qui, lui, s'en défend.

"Compromis, illusoire"

Cette procédure civile a été engagée contre l'ex-groupe Tamedia (aujourd'hui TX Group), le journaliste et l'ancienne rédactrice en chef du média zurichois. Une conciliation entre les deux parties n'avait pas abouti en avril 2019. La plainte avait été déposée ensuite en septembre de la même année. Une deuxième tentative de conciliation avait encore échoué après une audience en décembre 2021.

Le juge a de nouveau demandé mercredi si une éventuelle conciliation n'était pas envisageable. "Cela paraît très compromis", a répondu l'avocat du journaliste Me Kevin Guillet. "Illusoire", a dit celui du politicien, Me Alexandre Curchod.

Leur interrogatoire n'a rien apporté de nouveau et de très intéressant. Tout au plus, M. Broulis a évoqué sa grande curiosité pour la géographie, l'histoire et la culture de la Russie, et le journaliste a affirmé n'avoir "jamais voulu se venger" contre l'ex-ministre des finances, en lien aux "critiques" du Conseil d'Etat vaudois sur les choix économiques et les restructurations à l'époque chez Tamedia.

"Strictement privés"

Témoin, l'organisateur des voyages en Russie, ayant défrayé la chronique quant à leur prise en charge financière et posé la question des conflits d'intérêts, Eric Hoesli, a rappelé que ces voyages étaient "strictement privés". Et que leurs "frais nécessaires et prévisibles étaient répartis entre chaque participant et payés à l'avance".

L'ancien rédacteur en chef de l'Hebdo et du Temps, ex-directeur des publications romandes de Tamedia et grand connaisseur de la Russie, a aussi souligné qu'il était le seul organisateur et responsable de ces voyages. Il a aussi affirmé que plusieurs articles concernés étaient "truffés d'inexactitudes et d'erreurs de faits" et contenaient parfois même des informations "complètement farfelues".

Pascal Broulis espère obtenir la suppression des articles incriminés d'internet - y compris des archives et des réseaux sociaux - et le versement d'un franc symbolique à titre de réparation du tort moral. Il demande aussi le versement d'une somme correspondant au bénéfice réalisé par Tamedia avec la publication de ces articles, une somme qui devra être estimée par le Tribunal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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