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Économie

La Banque de France plus optimiste pour l'économie française

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Pour 2023, l'institution justifie le doublement de sa prévision de croissance par une inflation (en particulier énergétique) moins forte qu'attendu, et "une croissance plus élevée de la demande mondiale". (Photo/KEYSTONE/AP/Jacques Brinon) (© KEYSTONE/AP/JACQUES BRINON)

Regain d'optimisme à la Banque de France: dans ses dernières prévisions publiées lundi, l'institution a doublé sa prévision de croissance en France pour 2023 et table sur une progression de 0,6% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% envisagé jusqu'alors.

Sur le front de l'inflation, la banque centrale abaisse sa prévision pour 2023. "Il y a un peu plus de croissance et un peu moins d'inflation", a résumé le chef économiste de la banque centrale, Olivier Garnier.

Pour 2023, l'institution justifie le doublement de sa prévision de croissance par une inflation (en particulier énergétique) moins forte qu'attendu, et "une croissance plus élevée de la demande mondiale".

Ces bonnes surprises sont toutefois contrebalancées par "l'environnement financier" du pays, les taux de change et les taux d'emprunt étant moins bien orientés qu'en décembre.

Même rehaussée, la prévision de croissance pour 2023 reste inférieure à celles de l'OCDE (0,7%, relevée de 0,1 point vendredi) et du gouvernement (1%).

Autre enseignement: alors que l'inflation alimentaire a pris le relais de l'inflation énergétique comme principal moteur de la hausse des prix, elle devrait atteindre son pic "vers la fin du premier semestre", selon Matthieu Lemoine, un des auteurs des projections macro-économiques 2023-2025 publiées lundi.

Les prix augmenteraient ensuite plus lentement, grâce à "la détente prévue sur le prix des intrants agricoles (...) et les prix internationaux des matières premières agricoles", explique l'institution. Mais "on ne prévoit pas de baisse des prix de l'alimentation à l'horizon de notre projection", c'est-à-dire 2025, avertit Matthieu Lemoine.

Tous biens et services compris, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) - le baromètre de l'inflation qui fait référence au niveau européen et que la Banque de France utilise dans ses projections - s'établirait à 5,4% en moyenne annuelle en 2023, contre 6% attendu jusqu'ici.

L'IPCH reculerait ensuite à 2,4% en 2024 puis 1,9% en 2025, sous la barre des 2% que vise la Banque centrale européenne (BCE).

Pas de spirale inflationniste

Ces prévisions d'activité et d'inflation sont néanmoins dépendantes de "nombreux aléas".

"Les effets indirects de la récente volatilité bancaire et financière sont à suivre de près, comme l'ont rappelé les évènements récents provoqués par la fermeture de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis ou l'incertitude autour du Credit Suisse", détaille-t-elle.

Les difficultés des banques américaine et helvétique ont en effet provoqué des séances chaotiques sur les places financières européennes dont la Bourse de Paris, les investisseurs craignant une crise financière d'ampleur.

Mais le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a redit vendredi matin sur BFM Business sa confiance dans la solidité des banques européennes, tout comme la Fédération bancaire française samedi pour les banques de l'Hexagone. Et l'institution ne croit pas davantage à un effet durable sur l'économie des tensions concernant la réforme des retraites.

"Il peut y avoir des effets temporaires d'un trimestre sur l'autre", a reconnu Olivier Garnier, mais "quand on raisonne à l'horizon pluriannuel (...) ce n'est pas de nature à affecter significativement la projection".

Ces aléas mis de côté, la Banque de France table donc sur un net regain de croissance en 2024 (1,2% comme anticipé dans les précédentes prévisions) et en 2025 (1,7% contre 1,8%).

Ce redécollage serait notamment soutenu par un regain de consommation des ménages (+1,5% en 2024 et +1,6% en 2025), dont la rémunération devrait connaître une progression plus dynamique que ces dernières années.

Le salaire moyen par tête, qui englobe les heures supplémentaires et les primes, devrait croître de 6% en 2023, de 4,6% en 2024 et de 3,7% en 2025, sans que le pouvoir d'achat ne bondisse dans les mêmes proportions.

"Cette augmentation des salaires ne devrait pas engendrer de spirale inflationniste", précise la Banque de France.

En matière d'emploi, le taux de chômage connaîtrait une hausse "transitoire" en 2023 et 2024 avant de réamorcer une "décrue" dès 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Routes cantonales: feu vert pour 17 millions de francs de crédit

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Les députés du Grand Conseil vaudois ont voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois a voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales, sur la commune de Moudon et sur celle d'Eysins, vers Nyon. Le premier montant s'élève à 13,6 millions et le second à 3,6 millions. Ils ont tous les deux été très facilement approuvés.

Le plus gros crédit concerne le financement de la part cantonale des travaux d'assainissement des ouvrages et d'amélioration de la fonctionnalité et de l'exploitation de la jonction sud de Moudon entre la route cantonale (601) Lausanne-Berne et la route cantonale (626) Oron-Moudon. Il a été accepté à l'unanimité.

Le projet vise à améliorer la sécurité et la fluidité sur cet axe situé au croisement des deux routes cantonales de Berne et d'Oron. La création d'un accès direct en direction de Berne contribuera également à réduire le trafic dans le centre-ville de Moudon, selon le gouvernement. Une piste cyclable mixte bidirectionnelle sera aussi réalisée. Les travaux devraient débuter l'automne prochain pour une durée de trois ans au moins.

Le coût total du projet, estimé à 20,6 millions, est porté respectivement par le Canton de Vaud (13,6 millions), par la commune de Moudon (2,9 millions) et par les CFF (4,2 millions) pour des travaux liés à un passage inférieur ferroviaire.

Trafic important

L'autre crédit concerne le financement de la réalisation de la requalification de la route cantonale de Crassier (11) et l'aménagement d'un itinéraire de mobilité douce sur le territoire de la commune d'Eysins. Il a passé la rampe à l'unanimité.

Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la route de Crassier d'une longueur de 1 km entre deux giratoires sur la commune d'Eysins. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité d'une chaussée qui s'est fortement dégradée avec cet important trafic.

Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.

Cette requalification est au bénéfice d'un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève de 3e génération. Les travaux devraient débuter cet automne, pour une durée d'environ deux ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

France: l'inflation ralentit à 0,7% sur un an en mai

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Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en mai sur un an en France. (archive) (© KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA)

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en mai sur un an en France, une hausse qui ralentit encore après +0,8% en avril, selon l'estimation provisoire publiée mardi par l'Insee.

Ce ralentissement s'expliquerait par les prix des services, en hausse de 2,1% sur un an après 2,4% en avril, particulièrement les prix des transports, et une baisse plus marquée de ceux des communications, indique l'Institut national de la statistique, ainsi que par une accentuation de la baisse des prix de l'énergie (-8,1% après -7,8% en avril).

Les prix de l'alimentation accélèrent légèrement selon cette estimation provisoire (+1,3% après +1,2%), tandis que ceux des produits manufacturés (-0,2%) et du tabac (+4,1%) évoluent aux mêmes rythmes qu'en avril.

Sur un mois, les prix à la consommation baissent de 0,1% en mai, après +0,6% en avril, en raison de l'évolution des prix de l'énergie qui se replient pour le quatrième mois consécutif, en particulier ceux des produits pétroliers et du gaz.

Les prix de l'alimentation poursuivent leur hausse, tandis que ceux des services, des produits manufacturés et du tabac sont quasiment stables sur un mois.

Sur un an, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH - permettant des comparaisons entre pays européens) augmente de 0,6% en mai, après +0,9% en avril. Sur un mois, il diminue de 0,2%, après +0,7% le mois précédent.

Après l'envolée des prix en 2022 et 2023, cet indice est désormais très en dessous de la cible d'inflation annuelle de 2% de la Banque centrale européenne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les exportations suisses plombées en avril par les Etats-Unis

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Les exportations ont reculé en avril. ici, le port de Bâle. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les exportations, fer de lance de l'économie suisse, ont reculé en avril. Les échanges avec les Etats-Unis, qui ont instauré des droits de douane à l'entrée de leur territoire, ont accusé une baisse à deux chiffres.

En termes désaisonnalisés, les exportations ont chuté de 9,2% et les importations de 15,6%, selon le communiqué publié mardi par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Les envois à l'étranger ont toutefois continué d'évoluer à un haut niveau, totalisant 25,2 milliards de francs, par ailleurs le second plus élevé jamais enregistré.

Le mois dernier, "le recul à la sortie a entièrement résulté des produits chimiques et pharmaceutiques", a souligné le document. Par rapport à leur niveau record du mois précédent, leurs exportations ont flanché de 3,0 milliards de francs ou de 17,1%. Celles-ci ont principalement souffert de la chute des médicaments de 43,9%, soit -2,9 milliards de francs. A l'inverse, les livraisons à l'étranger de l'horlogerie ont pris l'ascenseur, en hausse de 16,0%, affichant un pic mensuel record à 2,6 milliards de francs.

La contraction marquée des importations a induit un nouvel excédent record de la balance commerciale à 6,3 milliards de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Tesla: les ventes en Europe divisées par deux en avril

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Il y a quelques jours, Elon Musk affirmait que la situation commerciale de Tesla avait "déjà été rétablie" (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Les ventes de véhicules électriques Tesla dans l'Union européenne ont été divisées par deux au mois d'avril, selon des chiffres publiés mardi par les constructeurs. En parallèle, celles des constructeurs chinois ont progressé.

Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l'Union européenne de 52,6% en avril et de 46,1% en cumulé depuis le début de l'année, selon l'association des constructeurs européens (ACEA).

Tesla est retombé à 1,1% de part de marché sur les quatre premiers mois de 2025, avec 41'677 véhicules vendus contre 77'314 sur la même période l'année passée.

Champion des ventes de voitures électriques jusqu'en 2024, Tesla a été dépassé dans cette catégorie en Europe au mois d'avril par un total de dix marques, dont Volkswagen, BMW, Renault mais aussi le groupe chinois BYD, selon le cabinet Jato Dynamics.

Le nouveau petit SUV électrique de Skoda (groupe Volkswagen), l'Elroq, s'est placé en tête des ventes. La Tesla Model Y, ex-reine du marché, est neuvième.

Les électriques en hausse

Les voitures électriques poursuivent pourtant leur conquête du marché européen (+26,4% sur un an), atteignant 15,3% des ventes en avril, selon l'ACEA.

Les ventes d'électriques progressent de façon très contrastée selon les pays européens, notamment en fonction des bonus et avantages fiscaux redistribués par les gouvernements. L'Allemagne, la Belgique, l'Italie ou l'Espagne ont vu leurs ventes d'électriques exploser, tandis que la France est en léger retrait.

"Les ventes de véhicules électriques prennent lentement de l'ampleur, mais la croissance reste très progressive et inégale entre les pays de l'UE", a déclaré Sigrid de Vries, directrice générale de l'ACEA, dans un communiqué.

Avec des prix de vente plus accessibles, les voitures hybrides (avec une petite batterie électrique qui se recharge en conduisant) continuent à dominer le marché européen (+20,8% depuis le début de l'année), avalant des parts de marché jusqu'ici réservées aux voitures à essence (-20,6%).

Toutes énergies confondues, le groupe Volkswagen continue de dominer le marché européen (+2,9% en avril) et le N°2 Stellantis commence à limiter la casse après des mois difficiles (-1,1%), poussé par ses marques Peugeot, Jeep ou Alfa Romeo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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