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Le carburant commence à entrer à Gaza, 26 morts dans une frappe

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La population de Gaza s'est retrouvée coupée de tout, en proie à la famine, suite à la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Une première livraison de carburant est arrivée dans la bande de Gaza après le feu vert d'Israël. Et une frappe a fait 26 morts dans la nuit de vendredi à samedi, selon le directeur d'un hôpital local.

A la demande des Etats-Unis, Israël a autorisé l'entrée quotidienne de deux camions-citernes dans la bande de Gaza. L'Autorité palestinienne, responsable du terminal de Rafah à la frontière égyptienne, a annoncé vendredi soir que 17'000 litres de carburant avaient été livrés pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications gazaouie.

Israël refusait jusqu'ici de laisser passer le carburant, affirmant que cela pourrait profiter aux activités militaires du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

"On ne demande pas la lune"

La population du petit territoire, prise au piège de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, est confrontée "à un risque immédiat de famine", a averti le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Dans la nuit de vendredi à samedi, une frappe contre trois immeubles de Khan Younès a encore fait 26 morts et 23 blessés graves, selon le directeur de l'hôpital Nasser de cette ville du centre de la bande de Gaza.

"On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise", s'est insurgé pour sa part le patron des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths, dans une intervention vidéo à New York.

Les livraisons annoncées ne représentent qu'une petite partie des quantités de carburant, soit 50 camions, qui pénétraient quotidiennement dans la bande de Gaza avant le début de la guerre, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Cette agence avait annoncé vendredi qu'elle ne serait bientôt plus en mesure de coordonner la distribution de l'aide humanitaire à Gaza en raison de la coupure des communications.

"Catastrophe" à l'hôpital

Dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire pris d'assaut mercredi par l'armée israélienne, la situation est "catastrophique" pour les patients, les déplacés et les soignants qui s'y entassent sans électricité "ni eau, ni nourriture", a affirmé à l'AFP son directeur, le docteur Mohammed Abou Salmiya. Selon l'ONU, 2300 personnes se trouvent actuellement dans l'enceinte de cet hôpital.

L'armée israélienne, dont les chars encerclent toujours l'hôpital, a indiqué à l'AFP qu'elle continuait à fouiller l'immense complexe abritant, selon elle, un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le mouvement islamiste dément.

Depuis que le Hamas a mené le 7 octobre une attaque d'une ampleur inédite sur le sol israélien, tué 1.200 personnes, en majorité des civils, et enlevé avec d'autres groupes armés environ 240 personnes, selon les autorités israéliennes, les bombardements de représailles sur la bande de Gaza sont incessants. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 12'000 civils palestiniens ont été tués, dont 5000 enfants.

Israël a juré "d'anéantir" le Hamas. En parallèle à ses bombardements, l'armée israélienne mène depuis le 27 octobre des opérations terrestres concentrées pour l'essentiel dans le nord du territoire, dans la ville de Gaza transformée en champ de ruines et autour des hôpitaux, accusant le Hamas de les utiliser comme des bases et de se servir des malades comme de "boucliers humains".

Le territoire est placé depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël, qui a coupé les livraisons de nourriture, d'eau, d'électricité et de médicaments. Selon le Hamas, 24 des 35 hôpitaux de Gaza ont cessé fonctionner.

Egoûts qui débordent

Selon l'ONU, plus des deux tiers des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre. La plupart ont fui vers le sud en emportant le minimum et survivent dans le froid qui s'installe. Selon l'Unrwa, 70% de la population n'a pas accès à l'eau potable dans le sud du territoire, où les égouts ont commencé à se déverser dans les rues.

Vendredi à Rafah, des enfants blessés attendaient dans des ambulances de pouvoir être évacués vers les Emirats arabes unis via l'Egypte, selon des images de l'AFP. "Au début, on nous ont dit qu'elle allait mourir. Elle a des fractures au crâne, au bassin et à la cuisse", raconte Adam al-Madhoun, le père de Kenza, une fille de quatre ans amputée de la main droite après une frappe israélienne contre le camp de réfugiés de Jabaliya.

Dans le centre de la bande de Gaza, Azhar al-Rifi, mère de famille de 36 ans, cherche toujours la sécurité que promettait Israël en ordonnant aux Palestiniens de fuir le nord du territoire. "Ils disaient que le sud était plus sûr, alors on s'est déplacés", lâche-t-elle à l'AFP. Mais vendredi à l'aube, un avion israélien a largué plusieurs bombes sur le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre du territoire, tuant 18 personnes dont sept proches d'Azhar al-Rifi.

A huit ans, Nada Abou Hiya en est aussi à son troisième bombardement. "D'abord, ils ont bombardé la maison de mon grand-père où on vivait à Gaza, puis on est allés à Deir el-Balah, ils nous ont bombardé. Donc on est venus ici et ils nous ont encore bombardé", dit-elle à l'AFP.

Frappes en Cisjordanie

Vendredi, l'armée israélienne a annoncé avoir retrouvé le corps de Noa Marciano, une soldate de 19 ans otage du Hamas, en fouillant un bâtiment adjacent à l'hôpital al-Chifa. Le mouvement islamiste avait affirmé lundi qu'elle avait été tuée dans des bombardements israéliens.

Des pourparlers en vue de la libération des otages du Hamas se tiennent via une médiation du Qatar, Israël refusant tout cessez-le-feu tant qu'ils n'auront pas tous été relâchés. Les tensions sont aussi vives en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, où environ 200 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué "cinq terroristes" à Jénine, bastion des mouvements armés palestiniens. Et selon le Croissant Rouge palestinien, cinq personnes ont été tuées et deux autres blessées dans la nuit de vendredi à samedi dans une frappe aérienne contre le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse, également connu pour héberger de jeunes combattants des différents groupes palestiniens. A Hébron, deux Palestiniens ont été tués par "des balles de l'armée israélienne", selon le ministère palestinien de la Santé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Washington: la statue d'un général sudiste déboulonnée réinstallée

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La statue d'Albert Pike avait été renversée et vandalisée lors d'émeutes en juin 2020 à Washington (archives). (© KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS)

La statue d'un général sudiste durant la guerre de sécession (1861-1865), qui avait été déboulonnée et endommagée en 2020 par des manifestants, va être restaurée et réinstallée à Washington. Elle se trouvait dans un parc national, qui dépend de l'administration Trump.

Albert Pike (1809-1891), également juriste et écrivain, était la seule figure militaire du camp confédéré à avoir son monument dans la capitale des Etats-Unis.

Le service des parcs nationaux "va restaurer et réinstaller la statue en bronze d'Albert Pike, qui avait été renversée et vandalisée lors d'émeutes en juin 2020", a indiqué lundi un communiqué. Elle devrait retrouver sa place dans un parc de Washington en octobre.

Cette "réhabilitation fait partie des responsabilités fédérales juridiques en matière de préservation du patrimoine historique et découle des derniers décrets présidentiels destinés à embellir la capitale et réinstaller des statues", ont précisé les parcs nationaux, dépendants de l'administration du président américain Donald Trump.

Deux décrets

Ce dernier avait pris fin mars deux décrets "pour rendre le district de Columbia [Washington] sûr et magnifique" et "pour rétablir la vérité et le bon sens dans l'histoire américaine".

Le milliardaire conservateur républicain, qui achevait en juin 2020 son premier mandat, avait qualifié à l'époque le déboulonnage de la statue d'Albert Pike de "honte pour notre pays". Il avait accusé la police de la capitale, très majoritairement démocrate, de passivité.

En juin 2020, des manifestants avaient mis à terre le monument à l'aide d'une corde et tenté ensuite de l'incendier en scandant le slogan du mouvement antiraciste afro-américain "Black Lives Matter".

Cette destruction avait eu lieu en fin de rassemblements et commémorations du 155e anniversaire du "Juneteenth" (contraction en anglais de "juin" et de "dix-neuf"), date de 1865 où les derniers esclaves avaient été libérés au Texas et qui est, depuis la présidence de Barack Obama (2009-2017), un jour férié aux Etats-Unis.

De nombreux monuments érigés à la gloire de personnalités du camp confédéré pendant la guerre de sécession avaient été démolis au printemps 2020. Quelques jours après la mise à terre de la statue de Pike, des manifestants avaient tenté de faire de même avec celle du 7e président américain Andrew Jackson (1767-1845), qui soutenait l'esclavage, et dont Donald Trump est un fervent admirateur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Pékin évacue 82'000 personnes avant des pluies torrentielles

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Les districts ruraux du nord de Pékin ont déjà été sévèrement touchés la semaine dernière par des intempéries, qui ont fait au moins 44 morts et neuf disparus (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDRES MARTINEZ CASARES)

Les autorités chinoises ont évacué plus de 82'000 personnes à Pékin exposées à des pluies torrentielles, selon un média d'Etat, une semaine après des intempéries meurtrières ayant conduit les responsables locaux à présenter un rare mea culpa.

Des dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées des zones vulnérables lundi à 21h00, selon le quartier général de réponse aux inondations de la municipalité, cité par l'agence étatique Chine nouvelle.

Les autorités ont alerté sur le risque d'inondations dans la banlieue nord-ouest du district de Miyun, le sud-ouest de Fangshan, l'ouest de Mentougou et le nord de Huairou, selon la même source.

La municipalité de Pékin avait émis lundi son alerte maximale pour des pluies torrentielles entre lundi midi et mardi matin.

Intempéries

Les districts ruraux du nord de Pékin avaient été sévèrement touchés la semaine dernière par des intempéries, qui ont fait au moins 44 morts et neuf disparus, selon les chiffres officiels. La majorité des décès ont eu lieu dans un centre de soins pour personnes âgées du district de Miyun.

Cette catastrophe a conduit les autorités à reconnaître des "lacunes" dans la préparation des services municipaux.

Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l'été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d'autres sont en proie à la sécheresse.

La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.

Le géant asiatique se présente aussi comme un meneur mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d'ici à 2060.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Mexique: les restes de 32 cadavres démembrés dans une maison

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Les morgues mexicaines croulent sous le nombre de cadavres non identifiés (archives). (© KEYSTONE/AP/Alejandra Leyva)

Des restes humains retrouvés la semaine dernière dans une maison abandonnée de l'État de Guanajuato (centre), le plus violent du Mexique, sont ceux de 32 cadavres, a annoncé lundi le parquet régional. Quinze victimes ont été "pleinement identifiées".

Les cadavres démembrés avaient été retrouvés dans des sacs en plastique lors d'une perquisition dans une maison à Irapuato dans le cadre d'une enquête sur des personnes disparues.

Les 32 corps ont été retrouvés "dans des conditions fragmentées et complexes", précise le parquet, ajoutant que le processus d'identification des autres victimes est en cours.

En mai dernier, dans une autre maison abandonnée d'Irapuato, 17 corps avaient été retrouvés "à différents stades de décomposition", selon le parquet.

Rivalité entre deux gangs

En 2024, Guanajuato a encore terminé l'année en tête des 32 Etats par le nombre d'homicides: 3151, soit 10,5% des cas survenus dans tout le pays, selon les chiffres officiels. Plus de 3600 personnes y sont portées disparues.

Etat industriel, culturel et touristique avec ses usines et ses villes coloniales, le Guanajuato est le théâtre de la rivalité entre deux organisations criminelles: le cartel Jalisco Nueva Generacion, récemment classé par le gouvernement américain sur une liste de huit mafias d'Amérique latine "terroristes", et un gang local, le cartel de Santa Rosa de Lima (CSRL).

Les morgues mexicaines croulent sous le nombre de cadavres non identifiés: plus de 50'000, jusqu'à 72'000 selon certaines estimations parues en septembre 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un "projectile houthi" tiré vers Israël du Yémen

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Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé de nombreuses attaques aux missiles et drones contre Israël depuis le déclenchement de la guerre à Gaza (archives). (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen. Son lancement avait déclenché les sirènes d'alerte aérienne dans plusieurs zones d'Israël.

"Un missile qui avait été lancé du Yémen a été intercepté" par l'armée de l'air, a écrit l'armée israélienne sur ses réseaux sociaux. "Les sirènes ont retenti conformément au protocole".

Les Houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du Yémen, en guerre depuis 2014, font partie de l'alliance contre Israël mise en place par Téhéran, qui comprend d'autres groupes comme le Hezbollah au Liban et le Hamas palestinien.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, les rebelles tirent régulièrement des missiles vers Israël, dont la plupart sont interceptés.

En riposte, Israël a bombardé plusieurs fois des infrastructures sous leur contrôle, y compris des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de Sanaa.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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