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Des dirigeants européens à Kiev pour réaffirmer leur soutien

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Après la venue lundi du secrétaire américain à la Défense, c'est au tour de M. Pistorius et au président du Conseil européen Charles Michel (ici en photo à gauche) d'assurer Kiev de la pérennité de leur assistance. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

Des dirigeants européens étaient à Kiev mardi, au 10e anniversaire de la révolution pro-occidentale du Maïdan. Ils ont rassuré l'Ukraine sur leur soutien face à la Russie, après bientôt deux ans de guerre et une contre-offensive ukrainienne décevante.

Signe de ce soutien, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 1,3 milliard d'euros (1,25 milliard de francs), qui s'ajoute à une enveloppe de 100 millions de dollars promis par Washington la veille.

Après la venue lundi du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, c'est au tour de M. Pistorius et au président du Conseil européen Charles Michel de venir assurer Kiev de la pérennité de leur assistance.

Selon le ministre allemand, l'aide de Berlin inclut quatre nouveaux systèmes de défense antiaérienne Iris-T SLM et des munitions d'artillerie, dont l'Ukraine a cruellement besoin.

"Je suis à nouveau ici, tout d'abord pour promettre un soutien supplémentaire, mais aussi pour exprimer notre solidarité et nos liens profonds, ainsi que notre admiration pour le combat courageux, brave et coûteux qui est mené ici", a déclaré M. Pistorius en déposant des fleurs sur la place Maïdan, dans le centre de Kiev.

Zelensky espère un "résultat" sur l'UE

Le président du Conseil européen, institution qui représente les 27 Etats membres, a dit peu avant son arrivée venir "exprimer le soutien fort de l'UE" et préparer avec le président Volodymyr Zelensky le prochain sommet européen de décembre.

A ce propos, M. Zelensky a dit mardi espérer un "résultat" lors du sommet, "une décision politique pour entamer les négociations" d'adhésion de l'Ukraine, lors d'une conférence de presse aux côtés de Charles Michel et de la présidente moldave Maia Sandu, également venue à Kiev et dont le pays est aussi candidat à l'UE.

"Nous avons fait tout ce que nous pouvions, et le reste sera également fait", pour répondre aux conditions d'adhésion, a souligné M. Zelensky.

L'Union européenne a "un devoir moral" et il est de sa "responsabilité stratégique" d'apporter une réponse positive à l'Ukraine, a répondu M. Michel.

Pas de concessions

Ces propos doivent rasséréner Kiev, qui redoute au premier chef un moindre engagement de ses alliés qui profiterait à la Russie, dont l'économie a été orientée vers l'effort de guerre.

Les inquiétudes ukrainiennes sont d'autant plus marquées que l'attention internationale est accaparée par la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, que le Congrès américain est déchiré sur la poursuite de l'aide à l'Ukraine et que l'UE est elle aussi divisée sur le sujet.

Ces craintes, près de deux ans après le début de l'invasion, interviennent en outre alors que la grande contre-offensive ukrainienne lancée en juin a largement échoué à libérer les territoires occupés dans l'Est et le Sud. Kiev assure cependant pouvoir gagner si l'aide militaire occidentale se poursuit.

Selon l'état-major ukrainien, pas moins de 100'000 soldats de Kiev ont été formés en Occident et des pilotes ont commencé à s'entraîner au maniement des avions F-16, dont la fourniture doit aider le pays à contester la suprématie aérienne russe sur le front.

Maïdan célébré

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a marqué le 10e anniversaire du début de la révolution pro-occidentale du Maïdan mardi, soulignant que ce soulèvement populaire était la "première victoire" contre la Russie.

Ce mouvement, dénonçant un régime prorusse corrompu, a chassé du pouvoir le président d'alors Viktor Ianoukovitch, après qu'il eut tenté de réprimer la protestation par la force.

Vladimir Poutine, qui considère la révolution comme un coup d'Etat orchestré en Occident pour affaiblir la Russie, avait dans la foulée annexé la Crimée et orchestré une guerre séparatiste dans l'Est ukrainien. Huit ans plus tard, il a lancé en février 2022 l'invasion à grande échelle du pays.

M. Zelensky a donc mis en garde ses alliés occidentaux contre toute tentation de faire des "compromis" avec la Russie: si "le monde civilisé commence (...) à faire des concessions aux tyrans, nous allons tous perdre".

Bataille du Dniepr

L'armée russe poursuit pour sa part ses frappes sur l'Ukraine. Deux civils ont été tués dans une attaque nocturne de drones et de missiles sur un hôpital et un immeuble minier dans l'est, ont annoncé mardi les autorités ukrainiennes.

De son côté, l'armée ukrainienne s'efforce de grignoter du terrain sur la rive gauche du fleuve Dniepr, zone occupée par les Russes dans la région méridionale de Kherson.

Elle y a conquis des positions et les élargit depuis octobre. Mais le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a assuré que "toutes les opérations de débarquement ukrainiennes" avaient échoué.

Dimanche, l'Ukraine a affirmé avoir repoussé l'armée russe de plusieurs kilomètres dans cette zone, premier succès après des mois de contre-offensive infructueuse. Et M. Choïgou est aussi contredit par des blogueurs russes spécialisés pro-Kremlin bien informés.

Le compte Telegram Rybar écrivait ainsi mardi à ses 1,2 million d'abonnés que les forces ukrainiennes, sur la rive gauche du Dniepr, avaient pris un massif forestier supplémentaire près de Krynky, leur principale tête de pont, et parvenaient toujours à se faire ravitailler. Il fait aussi état d'opérations plus à l'ouest, près de Gola Prystan.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Haïti: 18 pays se sont engagés à déployer des forces anti-gangs

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La nouvelle force internationale a pour but d'aider la police haïtienne à restaurer l'ordre et la sécurité (archives). (© KEYSTONE/AP/ODELYN JOSEPH)

Dix-huit pays se sont dit prêts à déployer des forces de sécurité à Haïti, a indiqué vendredi le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA). Cette nouvelle opération anti-gang doit remplacer la mission multinationale actuelle de l'ONU.

"Dix-huit pays se sont engagés à fournir des forces de sécurité. Le point-clé est qu'ils travaillent tous ensemble, selon les mêmes régulations. C'est pourquoi le processus de constitution de cette nouvelle force est si long", a expliqué lors d'un échange avec la presse Albert Ramdin.

La force de sécurité sera constituée de 5500 soldats, a-t-il ajouté, conformément à la feuille de route élaborée sous la direction des États-Unis. Le chef de l'OEA s'est rendu cette semaine à Haïti, où la situation est "grave".

Déploiement par étapes

Les bandes criminelles commettent meurtres, viols, pillages et enlèvements, dans un contexte d'instabilité politique chronique dans ce pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques.

Haïti n'a pas organisé d'élections en neuf ans et est actuellement dirigé par des autorités de transition, qui ont récemment annoncé l'organisation d'élections législatives et présidentielle à l'été 2026.

"Nous ne pouvions pas nous déplacer partout, mais le seul fait que j'ai pu me rendre à Port-au-Prince montre que le gouvernement est toujours en place et aux commandes", a précisé Albert Ramdin.

Le déploiement se fera par étapes. Un millier d'agents de sécurité devraient partir en janvier "si tout va bien", a-t-il ajouté. Et la moitié des effectifs seront déployés d'ici au 1er avril 2026, date à laquelle "le bureau des Nations unies sera créé".

Des pays africains seront particulièrement investis, aux côtés du Sri Lanka et du Bangladesh. Certains pays d'Amérique latine ont également fait part de leur volonté de contribuer.

Le Kenya a déployé lundi une centaine de policiers supplémentaires à Haïti dans le cadre de la mission internationale contre les gangs, dont les résultats restent très mitigés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Odermatt pour une place dans le top 50

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Marco Odermatt espère reproduire le même geste que l'an dernier à Val d'Isère (© KEYSTONE/AP/MARCO TROVATI)

Vainqueur à Beaver Creek, Marco Odermatt a lavé l'affront de sa sortie de piste à Copper Mountain. Et à Val d'Isère samedi lors du géant, il part favori pour une 50e victoire.

Quadruple tenant du titre sur la Face de Bellevarde, le leader de la Coupe du monde peut en outre égaler Alberto Tomba samedi en cas de victoire. Il n'y aurait alors plus que trois hommes devant lui: Hermann Maier (54), Marcel Hirscher (67) et Ingemar Stenmark (86). Un 29e succès dans la discipline lui permettrait de se rapprocher d'Hirscher et ses 31 victoires. Stenmark en est lui à 46.

Habituellement injouable sur cette pente, "Super Marco" avait dû s'employer l'année passée pour conserver 0''08 d'avance sur Patrick Feurstein. Et on l'a vu à Beaver Creek, le Nidwaldien peut parfois avoir un peu moins de marge sur ses adversaires selon la tenue de la piste.

Luca Aerni se rappellera que c'est là qu'il avait obtenu son meilleur résultat dans la discipline l'an dernier en finissant 4e à seulement 0''23 d'Odermatt au prix d'une fantastique remontée en deuxième manche où il avait relégué le patron du ski mondial à plus de trois secondes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ukraine: l'envoyé spécial américain sera ce week-end à Berlin

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L'envoyé spécial américain Steve Witkoff doit venir à Berlin pour discuter avec les dirigeants européens et Volodymyr Zelensky (archives). (© KEYSTONE/AP/Terry Renna)

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff rencontrera ce week-end le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens à Berlin, a fait savoir un responsable de la Maison-Blanche vendredi. Les Européens réclament des garanties de sécurité pour Kiev.

Le chancelier allemand Friedrich Merz doit recevoir le président ukrainien ainsi que plusieurs dirigeants européens, ceux de l'Union européenne et de l'OTAN, sur fond d'un intense ballet diplomatique visant à mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, alors que les Etats-Unis accentuent leur pression sur Kiev pour parvenir à un accord.

Les Européens et Ukrainiens ont demandé aux Américains des "garanties de sécurité" avant toute négociation territoriale dans l'est de l'Ukraine occupée par les Russes, a déclaré la présidence française vendredi.

Les discussions se sont accélérées avec le plan présenté par l'administration américaine il y a près de trois semaines pour résoudre la guerre déclenchée par l'invasion russe à grande échelle de février 2022, qui reprenait des exigences majeures de Moscou.

Concessions territoriales

Alors que Kiev a remis une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions, le président ukrainien a confirmé jeudi que les États-Unis souhaitaient conclure un accord "le plus tôt" possible. "Il s'agit avant tout de [savoir] quelles concessions territoriales l'Ukraine est prête à faire", a déclaré M. Merz jeudi à Berlin.

Selon Volodymyr Zelensky, les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l'essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou dans le sud de l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Cambodge accuse la Thaïlande de nouveaux bombardements

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Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge ont fait au moins 20 morts en sept jours. (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

Le Cambodge a accusé samedi son voisin thaïlandais de nouveaux "bombardements" sur son territoire, en dépit d'assurances du président américain, selon qui, les deux pays d'Asie du Sud-Est avaient accepté une trêve. Au moins 20 personnes ont été tuées depuis dimanche.

"Le 13 décembre, les forces armées thaïlandaises ont utilisé deux avions de combat F-16 pour larguer sept bombes" sur plusieurs cibles, a affirmé sur le réseau social X le ministère cambodgien de la défense. Il a accusé l'armée de l'air thaïlandaise de "ne pas avoir encore cessé [ses] bombardements".

Cette accusation intervient quelques heures après que le président américain Donald Trump a assuré que la Thaïlande et le Cambodge avaient accepté de faire taire les armes.

"J'ai eu une excellente conversation ce matin avec le premier ministre de Thaïlande, Anutin Charnvirakul, et le premier ministre du Cambodge, Hun Manet, au sujet de la très regrettable résurgence de leur guerre qui dure depuis longtemps. Ils ont accepté de cesser tout tir dès ce soir et de revenir à l'accord de paix initial conclu avec moi et avec eux, avec l'aide du grand premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim", a écrit vendredi soir le président américain sur son réseau social Truth Social.

Des affrontements frontaliers cette semaine entre les deux pays d'Asie du Sud-Est ont fait au moins 20 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d'autre. Les combats sont entrés samedi dans leur septième jour, soit deux de plus qu'en juillet, lorsqu'un épisode de violences avait fait 43 morts et poussé 300'000 personnes à évacuer.

La Thaïlande et le Cambodge, qui se disputent des morceaux de territoire le long de leur frontière tracée pendant la période coloniale française, avaient cosigné le 26 octobre un accord de cessez-le-feu avec le président américain Donald Trump. Mais la Thaïlande l'a suspendu quelques semaines plus tard après l'explosion d'une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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