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Culture

Madonna met Rio à ses pieds pour un concert "historique"

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Madonna sur scène à la plage de Copacabana à Rio de Janeiro (© KEYSTONE/EPA/ANDRE COELHO)

Des tubes (beaucoup), du sexe (beaucoup aussi), des symboles religieux, des changements de tenue incessants, des chorégraphies savantes: Madonna a enchanté Rio de Janeiro samedi soir lors d'un concert monumental et gratuit sur la mythique plage de Copacabana.

Combien étaient-ils, pour le plus grand show de la carrière de la star? Difficile à dire. Mais Riotur, l'organisme de promotion touristique de la ville, a tranché: 1,6 million de personnes, soit encore mieux que le chiffre de 1,5 million claironné à l'approche de l'événement.

La plage immense était en tout cas noire de monde, et la foule fervente. Des dizaines de bateaux s'étaient aussi approchés pour jouir d'une vue imprenable.

Peu avant 23h00 (04h00 suisses dimanche), la "reine de la pop", toute de noir vêtue, est apparue sur la scène en interprétant "Nothing Really Matters", un hymne à la résilience.

"Nous voici, Rio, l'endroit le plus beau du monde!": la diva a fait chavirer de bonheur le public brésilien durant plus de deux heures.

Avec ce concert annoncé comme "historique", la popstar américaine de 65 ans clôturait en beauté "The Celebration Tour", tournée à la gloire de ses 40 ans de carrière, d'inventions, de coups d'éclat et de scandales.

Sur un plateau gigantesque de plus de 800 m2, elle a passé en revue ses grandes heures et la série ahurissante de ses métamorphoses musicales et vestimentaires, de la pop à la musique électronique en passant par des moments d'inspiration cabaret.

Le tout gorgé comme il se doit d'érotisme, entre simulation d'actes sexuels, étreintes, baisers et danseuses aux seins nus.

Flanquée de plusieurs de ses enfants, l'accompagnant brillamment pour la musique ou la danse, Madonna a aussi reçu le renfort d'invités de marque, sur fond de drapeau brésilien.

Quand elle a joué son hit "Vogue", elle a été rejointe sur scène par la chanteuse brésilienne Anitta, celle qui a fait découvrir le funk carioca - la bande-son des favelas de Rio - au reste du monde.

La drag queen Pabllo Vittar, une étoile de la pop brésilienne, et une troupe d'enfants jouant des percussions dans les fameuses écoles de samba de la ville ont aussi été de la partie.

"Like a Virgin"

Dans le public, les fans de différentes générations racontaient la place de Madonna dans leur vie.

Alba et Roxy Rueda, deux soeurs argentines de 48 et 46 ans, ont acheté leurs billets d'avion dès que la rumeur du concert a émergé il y a quelques mois.

"Quand j'ai eu neuf ans, ma soeur aînée, qui est décédée l'an dernier, m'a offert mon premier walkman avec la cassette de 'Like a Virgin'", le tube qui a lancé Madonna. "Depuis lors on n'a pas arrêté de l'écouter. Pour cette raison, venir ici est lié pour nous à notre relation entre soeurs", dit Alba.

Avant le concert, plusieurs DJ, dont Diplo, un as américain des platines, se sont succédé à la tombée de la nuit pour faire exulter "la plus grande piste de danse du monde".

Est alors venu le moment pour la reine de quitter son palais, ou plutôt son palace: le légendaire Copacabana Palace, havre de paix et de luxe pour stars de Hollywood et de la pop depuis des décennies, où elle avait établi ses quartiers en famille depuis le début de la semaine.

Madonna a parcouru une passerelle installée pour l'occasion, qui l'a menée directement à la scène.

Pour l'événement, la police était présente en force, presque dans chaque rue d'un quartier habitué aux larcins, mais aussi dans les airs avec hélicoptères et drones.

Après 80 concerts en Europe, en Amérique du Nord et au Mexique, le show de Rio a fait figure de bouquet final, mais aussi de pied de nez au destin, alors qu'une grave infection bactérienne avait conduit en juin 2023 la chanteuse en soins intensifs et affolé les fans du monde entier.

Face au Copacabana Palace et le long de la plage où vendeurs de souvenirs se sont mis à l'heure Madonna et ont grossi leurs stocks et leurs prix, l'ambiance a été festive durant la semaine et rappelait la légèreté du carnaval de Rio, pourtant achevé depuis près de trois mois.

Trois avions et 270 tonnes de matériel ont débarqué dans la "Cité merveilleuse" avec la star américaine, rompue aux spectacles pyrotechniques de haute précision.

Le show était un événement de taille pour la ville de Rio. Le concert générera 293 millions de réais (53 millions d'euros) pour l'économie locale, a calculé la mairie, qui a participé à hauteur de 20 millions de réais à une production d'un coût évalué à 60 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Peut-on rire de Dieu ? "Oui mais", dit le pape à des humoristes

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Whoopi Goldberg, l'actrice de "Sister Act" (au centre), figurait parmi les participants de la rencontre avec le pape. (© KEYSTONE/AP/Riccardo De Luca)

"On peut rire de Dieu (...) mais sans offenser les sentiments religieux des fidèles", a dit le pape François en recevant vendredi une centaine d'humoristes d'une quinzaine de pays. Pour le Saint-Père, il s'agissait d'une parenthèse légère avant le sommet du G7.

Vendredi matin, devant son auditoire de comiques conquis d'avance, le pontife de 87 ans a enfoncé son pouce dans son oreille droite et agité ses doigts, un geste qui a provoqué rires et applaudissements: "Au lieu du discours, je fais ça", a-t-il lancé en souriant.

Les comédiens américains Whoopi Goldberg ("Sister Act"), Julia Louis-Dreyfus ("Seinfeld"), Chris Rock et Jimmy Fallon étaient de la partie, tout comme le Français Manu Payet et la slammeuse et cabarettiste américano-suisse Hazel Brugger, même si la majeure partie d'entre eux venaient d'Italie.

Certains venaient également d'Irlande, de Colombie, d'Allemagne, l'un d'entre eux arrivant même du très lointain Timor oriental où François doit se rendre en septembre.

"Plaisanter avec ceux qu'on aime"

"Peut-on rire de Dieu?", a lancé le pape aux artistes, avant de donner lui-même sa propre réponse: "Certainement, comme on joue et on plaisante avec les personnes qu'on aime". Il s'est cependant empressé de nuancer aussitôt cet apparent feu vert: "On peut le faire, mais sans offenser les sentiments religieux des fidèles".

Une prise de position ayant une résonance toute particulière au vu du choc qu'avaient provoqué ses déclarations de 2015 après l'attentat djihadiste qui venait de décimer la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris.

Interrogé sur la liberté d'expression des caricaturistes après le sanglant attentat, il avait répondu: "Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision!"

Des déclarations qui avaient été interprétées à l'époque comme une quasi-justification de l'attaque. Ses auteurs voulaient punir les journalistes de Charlie Hebdo, journal qui avait notamment publié des caricatures du prophète musulman Mahomet.

Rôle social positif

Le pape a également encensé vendredi le rôle social positif des humoristes: "Vous avez le pouvoir de propager la sérénité et le sourire", a-t-il dit. "Votre talent est un don précieux car avec le sourire, il propage la paix dans le coeur des personnes, nous aidant ainsi à surmonter les difficultés et supporter le stress quotidien".

"C'était à la fois très protocolaire et en même temps assez détendu", a confié à l'AFP Manu Payet, qui, accompagné de sa mère, a offert au pape une carte de l'île de la Réunion, dont il est originaire.

Il a constaté "une espèce d'irrévérence respectueuse assez jolie et très émouvante" et a été marqué par la "modernité" du pape. "Aujourd'hui, ses paroles ont rendu notre fantaisie intelligente, nécessaire. C'est très touchant", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Israël bombarde Gaza, violences à la frontière avec le Liban

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Alors que les espoirs d'un cessez-le-feu ont été régulièrement déçus, des habitants de Gaza critiquent le Hamas et réclament une trêve à l'heure où le territoire palestinien dévasté est en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine. (© KEYSTONE/AP/Saher Alghorra)

L'armée israélienne a bombardé vendredi la bande de Gaza dévastée et assiégée. La perspective d'une trêve rapide dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien semble s'éloigner, malgré les efforts internationaux.

Au neuvième mois de la guerre, le front nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, connaît une nouvelle flambée de violences avec des échanges de tirs transfrontaliers intenses entre le Hezbollah, un allié du Hamas, et l'armée israélienne.

Encore une fois, les espoirs d'un cessez-le-feu dans le conflit déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre semblent douchés, les protagonistes campant sur leurs positions intangibles.

Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes sur le petit territoire palestinien, en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine et où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés selon l'ONU.

L'armée concentre principalement ses opérations à Rafah (sud), où elle a lancé le 7 mai son offensive terrestre indispensable selon elle pour éliminer le Hamas. Mais les bombardements et les combats continuent ailleurs dans la bande de Gaza.

"Assez"!

"Nous étions assis à la maison et nous mangions. Soudain la maison s'est effondrée sur nous", touchée par une frappe nocturne israélienne sur la ville de Gaza (nord), a raconté à l'AFP Anwar Harz, blessé et soigné à l'hôpital Al-Ahli. "Assez, assez de guerre et de destruction."

Plusieurs Palestiniens blessés parmi lesquels des enfants ont été transportés dans cet hôpital, l'un des rares à fonctionner, a minima, dans le territoire palestinien. A la morgue de l'établissement, plusieurs corps enveloppés dans des couvertures sont placés à même le sol.

A l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah (centre), des membres de la famille Hegazi pleurent la mort de Eyad, 10 ans, décédé selon eux de malnutrition. Des images montrent sa soeur tenant dans ses bras son corps très amaigri.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 8000 enfants âgés de moins de cinq ans ont été soignés à Gaza pour malnutrition aiguë, "dont 1600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère".

"Il y a déjà eu 32 décès attribués à la malnutrition, dont 28 parmi les enfants de moins de cinq ans", a déclaré mercredi le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon l'armée, les troupes à Rafah "ont éliminé des terroristes, localisé de grandes quantités d'armes et des ouvertures de tunnels souterrains" et "détruit des sites d'infrastructures du Hamas".

Dans le centre et le nord de Gaza, les avions de combat israéliens ont visé des "structures ou des cellules terroristes", a-t-elle ajouté.

Biden blâme le Hamas

Un plan de trêve à Gaza annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, principal allié d'Israël, est jusque-là resté lettre morte, le gouvernement israélien et le Hamas campant sur leurs positions.

Le plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

M. Biden a présenté ce plan comme émanant d'Israël. Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'a jugé incomplet, en réaffirmant la détermination de son gouvernement à poursuivre la guerre jusqu'à la défaite du Hamas et la libération de tous les otages.

Le Hamas a lui transmis aux pays médiateurs une première réponse, qui selon une source proche des discussions, contient des "amendements" au plan, incluant "un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza". Des exigences qu'Israël a toujours rejetées.

En marge du sommet du G7 en Italie, M. Biden a blâmé jeudi le Hamas. "J'ai soumis une proposition approuvée par le Conseil de sécurité, par le G7, par les Israéliens, et le principal obstacle à ce stade est le Hamas qui refuse de signer, même s'ils ont proposé quelque chose de similaire."

Selon un projet de déclaration, le G7 a appelé vendredi à ce que les agences de l'ONU, dont celle pour les réfugiés palestiniens Unrwa, puissent travailler sans entraves à Gaza.

Sirènes d'alerte

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël de ce territoire palestinien qu'il a occupé pendant 38 ans. Ce mouvement est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis ou encore l'Union européenne.

Accusée par les autorités israéliennes de soutenir le Hamas, la chaîne qatarie Al Jazeera a vu son interdiction en Israël prolongée de 35 jours par la justice.

Dans le nord d'Israël, des sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti vendredi, la police parlant de la chute d'"environ 35 projectiles" tirés du Liban dans les environs des villes de Kiryat Shmona et Kfar Szold. Un certain "nombre" de projectiles ont été interceptés et personne n'a été blessé durant ces attaques, a précisé la même source.

Dans la nuit, des frappes israéliennes ont coûté la vie à deux civils dans le sud du Liban, selon l'Agence nationale libanaise, après des attaques à la roquette et au drone du Hezbollah contre des cibles militaires dans le nord Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Jean-Paul Gaultier dévoile ses 1ers pas dans le cinéma d'animation

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L'ancien créateur de mode Jean-Paul Gaultier se lance dans le film d'animation. L'histoire est celle d'une mite qui veut faire de la couture. (archives) (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

On le savait cinéphile, costumier pour le 7e art: Jean-Paul Gaultier fait désormais son entrée dans le cinéma d'animation, en tant que directeur artistique d'un long métrage, dont de premiers visuels ont été dévoilés jeudi au Festival d'Annecy.

"J'ai été flatté qu'on pense à moi": l'idée a séduit immédiatement le couturier de 72 ans, retiré des podiums depuis 2020, lorsque le studio franco-belge nWave l'a abordé pour lui proposer de collaborer sur un film d'animation qui plonge le spectateur dans le monde de la mode.

"Dans l'animation on peut rendre tout, même l'impossible, c'est ça qui est formidable", confie Jean-Paul Gaultier à l'AFP en marge du Festival international d'Annecy, rendez-vous incontournable de la profession.

"L'approche du trait, une silhouette, une ligne": cette technique cinématographique "correspond plus à ce que je connais" par rapport aux films en prise de vues réelles, ajoute le "directeur artistique" de ce projet lors de sa présentation au public.

Le travail, sous la direction du réalisateur Benoît Philippon, a commencé il y a environ un an et demi et en est encore dans ses débuts: le film, qui n'a pas encore de titre, est annoncé pour début 2027.

Matthieu Zeller, président du studio nWave ("Le Voyage extraordinaire de Samy", "Bigfoot Family", "Les Inséparables") a raconté comment, lors de leurs premières rencontres, Jean-Paul Gaultier a très vite imaginé pouvoir "faire le défilé dont (il a) toujours rêvé dans la vraie vie".

C'est lui qui présente alors à Jean-Paul Gaultier le scénario de l'écrivaine Emilie Frèche: l'histoire d'une mite qui rêve de faire de la haute couture, loin de son destin de faiseuse de trous dans les pulls. Un univers à la fois réaliste, contemporain, et mêlant le monde des humains et des insectes.

"Fantaisiste"

"Il amène énormément, non seulement des idées visuelles et graphiques, mais aussi un esprit, une vision de la mode qui est formidable, qui est très cinématographique et aussi très accessible", se réjouit M. Zeller, dont le studio, spécialiste reconnu de la 3D numérique, fête ses 30 ans cette année.

Les premières images, des ébauches pas encore animées, laissent apparaître l'influence Gaultier: dans les tenues bien sûr, mais aussi les personnages. L'un est par exemple inspiré par l'actrice Rossy de Palma, qui fut une des muses du créateur, un autre par l'homme à la marinière lui-même, sous les traits d'un "mythe" de la mode installé Avenue Montaigne à Paris. La capitale où monte l'héroïne pour tenter de réaliser ses rêves.

"Jean-Paul nous amène des anecdotes drôles, des idées qui sont hyper adaptées à l'animation", souligne Matthieu Zeller auprès de l'AFP. "On ne pourrait pas faire ce film avec quelqu'un d'autre que lui, et son regard libre, fantaisiste, pas sérieux", qui se prête parfaitement à l'animation grand public.

Jeau-Paul Gaultier a eu "une espèce de coup de foudre" pour le projet. "J'essaye de m'adapter, et de voir, d'après les techniques possibles, jusqu'où on peut aller" dans l'animation, dit-il. Il se reconnait aussi dans le récit initiatique et de comédie d'aventure.

"Dans le scénario, il y avait des tas de choses qui me correspondaient, dans la vision de montrer les différents types de beauté, les différences. Ca me concerne et c'est ce que j'ai toujours un peu fait dans mes défilés", souligne-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lausanne: l'Art Brut expose deux artistes fascinés par l'écriture

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L'écriture de Pascal Vonlanthen devient rapidement abstraite et comparable à des nuées d'étourneaux. (© Collection de l'Art Brut)

La Collection de l'Art Brut à Lausanne propose deux expositions parallèles mettant en lumière les oeuvres du Fribourgeois Pascal Vonlanthen et du Bernois Clemens Wild. Outre leur nationalité, ces deux artistes ont en commun d'évoluer actuellement dans un atelier de création, et de faire dialoguer étroitement écriture et image.

Atteint du syndrome de l’X fragile, Pascal Vonlanthen est né à Rossens, dans la ferme familiale il y a 67 ans. Bien que sa déficience intellectuelle ne lui ait jamais permis d'apprendre à lire ni à écrire, il voue une passion à l'écriture. "Adolescent, il avait des cahiers entiers de signes et de dessins qu'il emportait avec lui", a raconté jeudi la commissaire de l'exposition Teresa Maranzano lors de la visite de presse.

Pascal Vonlanthen commence à fréquenter l’atelier d'art différencié fribourgeois CREAHM en 1998. A cette époque, il se consacre à la représentation d'animaux de la ferme, souvent stylisés, qui "flottent dans la composition ou sont alignés comme une sorte d'écriture figurative."

Nuées de lettres

Une quinzaine d'années plus tard, l'écriture refait surface dans son oeuvre. Un jour, il s'inspire d'un quotidien gratuit qu'il se réapproprie. L'écriture devient un élément dominant dans son art. "Parfois, un mot est reconnaissable, mais très vite l'écriture devient abstraite, ondulatoire, semblable à un vol d'étourneaux, puis se fige", observe la commissaire. "Parfois des volumes ou des résurgences de formes animalières s'y mêlent".

L'"écriture asémique" du Fribourgeois a fait parler d'elle en 2017, lorsque le New-Yorkais Jason Wu, connu comme le styliste de Michelle Obama, s'en est inspiré pour une collection de vêtements. Malgré ce succès international, "Pascal Vonlanthen a poursuivi sa création, imperturbable comme Forrest Gump", sourit Teresa Maranzano.

"Ken Loach de l'Art Brut"

Né à Berne dans une famille de libraires, Clemens Wild, 59 ans, a pour sa part "baigné dans les livres et l'amour de l'art" dès son plus jeune âge. Malgré des séquelles au niveau de la vue et de l'élocution en raison d'une naissance difficile, il maîtrise l'écriture et "imagine très jeune des récits fictifs qu'il écrit et dessine en BD".

Son oeuvre exposée à l'Art Brut porte sur la "galerie de femmes au destin cabossé, mais dignes et sans complexe" qu'il dessine et à qui il donne voix sur du papier Kraft ou des sacs en papier. Ces personnages féminins imaginaires qui "partagent des métiers humbles, une position sociale précaire et des origines lointaines", tout en gardant des ambitions et des loisirs lui ont été inspirés par les femmes qu'il côtoie depuis plus de 40 ans à la fondation bernoise Humanushaus.

"Chacune a sa personnalité, avec des choix vestimentaires extraordinaires, même s'il ne s'agit que d'habits de travail", pointe Teresa Maranzano. Clemens Wild possède une "habileté chromatique incroyable et parvient à faire ressortir ces personnes invisibilisées par la société", poursuit la commissaire qui voit en lui une sorte de "Ken Loach de l'Art Brut" de par son regard sur la société et son discours sur la marginalisation.

Colloque international

Plusieurs événements sont prévus en marge de ces deux expositions, à voir jusqu'au 27 octobre. Un colloque international, le 30 septembre, s'intéressera aux ateliers de création comme potentielles nouvelles sources de l'art brut, une rencontre avec Clemens Wild aura lieu le 10 octobre, tandis que plusieurs ateliers destinés aux enfants, se dérouleront dès la fin juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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