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Double Face : Stéphane Décotterd, un parcours semé d'étoiles

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Le chef étoilé Stéphane Décotterd est venu nous présenter son 1er ouvrage : "Gastronomie entre lac et montagnes".

Stéphane Décotterd a publié son 1er livre de cuisine intitulé : "Gastronomie entre lac et montagnes" aux éditions Favre. Un ouvrage dans lequel il présente soixante recettes réalisées avec des produits locaux. Isabelle Bertolini et Valérie Ogier ont saisi l'opportunité de le rencontrer pour Double Face.

"Gastronomie entre lac et montagnes" est le titre d'un livre récemment publié, signé par le talentueux chef étoilé Stéphane Décotterd. Ancré dans sa région, il incarne une démarche écoresponsable à la tête de la maison Décotterd, où il met en avant les richesses culinaires de son terroir.

Dimanche dernier, entre 11h et midi, il était notre invité, partageant avec nous sa passion pour la cuisine. Fils d'un papa boucher et d'une maman au foyer, il a grandi dans un environnement où la cuisine et les bons petits plats étaient au cœur des moments de partage en famille. Ces souvenirs d'enfance ont nourri son amour pour la gastronomie.

Dès l'âge de 13 ou 14 ans, Stéphane Décotterd a commencé à développer cette passion comme il nous l'a confié. Un parcours qui l'a conduit notamment à devenir le meilleur apprenti du canton de Vaud en 1994.

Stéphane Décotterd a su tracer son chemin dans le monde de la gastronomie en s'engageant dans l'aventure prestigieuse du Bocuse d'Or. Cette compétition, reconnue internationalement, lui a offert l'opportunité d'acquérir une expérience gastronomique unique, marquant un tournant décisif dans sa carrière. À une époque où le métier de chef n'était pas aussi médiatisé qu'aujourd'hui, de part de l'essor des émissions de cuisine à la télévision, il a su se démarquer par son talent et sa passion.

Il nous rappelle avec justesse que derrière le glamour et le faste des concours télévisés se cache une réalité bien plus complexe. Les coulisses de la gastronomie sont souvent méconnues, et il est essentiel de comprendre le travail acharné et la détermination qui animent les coulisses de cette profession. Lors de notre échange, nous avons également voulu savoir quel type de chef il était. Pour lui, un bon chef doit avant tout être à l'écoute et favoriser le partage. Il souligne que le temps des chefs aux envolées lyriques en cuisine est révolu, et que l'humilité et la collaboration sont désormais au cœur de cette profession.

Stéphane Décotterd, âgé de 48 ans, a décidé de se lancer dans un projet pérenne qui marque un tournant dans sa carrière culinaire. Contrairement aux plats éphémères qu'il crée avec passion au sein de l'ancien Hôtel Bellevue de Glion, il a choisi de partager son savoir-faire et son amour pour la gastronomie à travers un ouvrage culinaire. Ce livre, intitulé "Gastronomie entre lac et montagnes", est une véritable ode à la richesse des saveurs locales.

Dans cet ouvrage, Stéphane présente soixante recettes. Certaines sont élaborées, mettant en avant des techniques raffinées et des ingrédients de choix, tandis que d'autres sont plus accessibles, permettant à chacun de s'initier à la cuisine locale.

Ce projet représente pour lui une manière de pérenniser son héritage culinaire tout en invitant les lecteurs à découvrir et à apprécier la gastronomie. Un livre qui promet d'être une source d'inspiration pour les amateurs de cuisine, qu'ils soient novices ou confirmés.

Un livre dédié à son épouse Stéphanie, sommelière. Une aventure possible en équipe. Stéphane Décotterd se confie sur sa rencontre avec sa femme, son duo réussi avec cette dernière au sein de l'établissement Décotterd. Une collaboration naturelle entre les 2 époux selon le chef étoilé sous le regard de sa moitié, présente lors de l'interview. Stéphane Décotterd qui a d'abord fait ses armes, pour rappel, au Petit à Saint Légier, avant d'exercer durant 11 ans au Pont de Brent, succédant au chef français Gérard Rabaey. Une expérience sur laquelle il revient avec émotion.

Une interview qui s'est achevée avec la séquence dit du "tac au tac". Une salve de question qui nous a permis de découvrir son plat préféré, de saison : le pot-au-feu, ou encore que ses ingrédients indispensables en cuisine ne sont ni plus ni moins que les herbes sauvages. Il nous a confié également ne pas avoir de plat signature au sein de son établissement afin de ne pas être dans la routine d'une part et d'être en phase avec les saisons d'autre part. Entres autres questions, il nous a confié également ne pas avoir de rêve particulier au-delà de son ouvrage réalisé, toujours disponible aux éditions Favre, avant de terminer par des remerciements à destination de ses fournisseurs qui lui mettent à disposition la matière première de ses créations étoilées.

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Double Face : David Lemos, l'amour du football

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Figure incontournable des sports de la RTS, David Lemos était l'invité de Double Face. / @Keystone, Laurent Gillieron

Depuis plus de 15 ans, David Lemos est l'une des figures majeures du sport sur la RTS. Il était l'invité de Double Face sur LFM. Rencontre.

Journaliste, présentateur, et commentateur pour la RTS depuis plus de 15 ans, David Lemos se raconte au micro de Valérie Ogier et de Double Face, à commencer par sa participation, en 1998, à un concours de jeune commentateur aspirant organisé par le Musée Olympique de Lausanne. Alors âgé de 18 ans, étudiant, passionné de sport et supporter du Lausanne Hockey Club (LHC) et du Lausanne-Sport (LS), Lausannois d'origine, sa vie prend un tournant décisif lorsqu'il est auréolé du premier prix.

Avant ce concours, il se projetait plutôt dans une carrière d'enseignant au gymnase. Cependant, cette expérience lui a ouvert les portes d'un monde qu'il n'avait jamais envisagé : celui du commentaire sportif. Il s'imaginera désormais comme pouvant être la voix des matchs, relayant l'excitation et l'énergie des rencontres, à défaut de fouler lui-même la pelouse, bien que ce soit un terrain de jeu qu'il connaisse et qu'il affectionne depuis son plus jeune âge. En tant qu'enfant mais aussi en tant qu'adolescent. Il nous explique avoir, entre 15 et 20 ans, non seulement arbitré mais aussi entraîné de jeunes footballeurs, partageant ainsi sa passion pour le jeu. En tant que joueur, il nous confirme avoir évolué au FC La Sallaz et au FC Epalinges, où il a brillé, entre autres, en tant qu'attaquant.

David Lemos n'a jamais rechercher la célébrité, comme il nous l'a confié dans Double Face. Son aventure a commencé dans le domaine de la radio, à Radio Framboise, devenue ensuite Rouge FM, préservant ainsi une certaine distance avec la notoriété. C'est à la télévision que son visage a enfin été associé à sa voix, dans un premier temps à TVRL, mais pour lui, cela n'a jamais été une fin en soi.

Fils d'immigrés portugais, David Lemos a toujours pu compter sur ses parents, toujours présents et encourageants. Il l'ont poussé à poursuivre et achever ses études en sciences politiques à l'Université de Lausanne, avant d'embrasser pleinement une carrière dans les médias, carrière débutée en tant que journaliste, en parallèle de ses études au gymnase de Beaulieu. Il se définit comme, ayant été, un étudiant persévérant, doutant de ses capacités, critique vis-à-vis de lui même. Des études qu'il achèvera avec un mémoire ayant trait à James Bond et ses représentations historiques qui lui permettra de décrocher son master.

Dans le monde du football, certains joueurs se distinguent par leur talent, tandis que d'autres, comme David Lemos, se font plutôt remarquer par leur personnalité. "Joueur insupportable, joueur moyen" selon lui, David Lemos a su compenser certains manquements sur le terrain, à l'entendre, en ayant "la langue bien pendue" durant les rencontres.

Au-delà de ses passages au FC La Sallaz et au FC Epalinges, cités précédemment, il a également foulé les terrains de Savigny et de Bottens, tout en participant à la Ligue Romande de Football (LRF). Pour David Lemos, le football n'est pas qu'un simple sport ; c'est un véritable vecteur d'intégration en Suisse, tant pour lui que pour son père, qui l'a inscrit au foot dès son plus jeune âge et qui a été même son entraîneur pendant plusieurs années au FC La Sallaz. Une expérience qui lui a permis de tisser des liens solides et de se faire de nombreux amis, dont certains sont encore à ses côtés aujourd'hui, comme il nous l'a confié.

Parmi ses souvenirs les plus précieux, David Lemos évoque avec émotion le match Suisse-France de 2021, un moment fort qui a marqué son parcours. Il se remémore également sa participation, pour la RTS, à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Rio 2016, une expérience inoubliable pour celui qui partage la culture et la langue de ce pays.

Mais ce qui fait vraiment briller les yeux du collaborateur de la RTS, ce sont les rencontres avec certaines légendes du football. Il a eu la chance d'interviewer Pelé grâce au Lausanne-Sport, invité par le club, et avoir eu l'opportunité également de rencontrer Johan Cruyff. Des moments qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.

David Lemos, commentateur officiel des matchs de la Nati sur la RTS, a observé de près les différences marquées entre le milieu footballistique et d'autres disciplines sportives. Contrairement à d'autres sports où les médias sont souvent accueillis à bras ouverts, le football semble être empreint d'une certaine méfiance voir défiance vis-à-vis des journalistes.

Cette attitude, bien que compréhensible dans un monde où l'image et la réputation des joueurs et des clubs sont primordiales, soulève des questions sur la relation entre les médias et le sport roi. En effet, les médias jouent un rôle crucial dans la notoriété du football, en informant le public, en créant du lien entre les fans et les équipes, et en contribuant à l'engouement général autour des compétitions.

Pour David Lemos, la préparation des matchs qu'il commente est une étape essentielle. Il s'efforce de fournir des informations précises et pertinentes, livrées au bon moment, tout en insufflant une dose d'émotion dans ses commentaires. Sa passion est palpable, mais il veille à ne pas adopter l'attitude d'un supporter, même lorsqu'il s'agit de l'équipe nationale suisse. Une approche équilibrée qui lui permet de rester objectif.

Arrivé au terme de ce Double Face consacré à David Lemos, notre invité est convié par Valérie Ogier à répondre à quelques questions en rafales via notre séquence du "Tac-au-tac". David Lemos nous a avoué que la prochaine étape de sa vie sera marquée par un changement professionnel, qui surviendra lorsque l'on se sera lassé de lui et qu'il ressentira l'envie de passer à autre chose, que ce soit dans quelques années ou à l'âge de retraite. Il précise que cette décision ne sera pas influencée par les commentaires sur les réseaux sociaux. Une séquence qui s'achève sans aborder sa vie privée, un sujet qu'il redoute, préférant rester discret, comme à son habitude.

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Double Face : Sébastien Devrient, la soif d'aventure

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Sébastien Devrient a réalisé "Derib, une vie dessinnée", actuellement au cinéma. / @sebastiendevrient.com

Le réalisateur Sébastien Devrient a réalisé un documentaire sur le dessinateur Derib "Derib, une vie dessinée". Il nous en parle dans ce nouveau numéro de Double Face.

Fort d'une trentaine de films d'expédition, Sébastien Devrient, réalisateur veveysan, alpiniste, guide de haute montagne et écrivain, était l'invité de l'émission Double Face pour la sortie en salles de son documentaire "Derib, une vie dessinée". Un projet inspiré par son enfance et ses héros de bande dessinée, tels que Yakari et Buddy Longway. Buddy Longway qui a profondément marqué l'adolescence de notre invité et éveillé son désir d'explorer le monde et de s'immerger dans la nature.

Dans ce documentaire, Sébastien Devrient a su établir une complicité unique avec Derib, lui permettant d'entrer dans son intimité, de visiter son atelier et d'observer ses moments de création. Tourné de manière discrète, presque comme un documentaire animalier, le film capture des instants précieux, comme par exemple, un moment du film durant lequel Derib dessine l'ascension de la Dent-Blanche, pour sa dernière bande dessinée en date "La promesse", concentré plus que jamais, à tel point que Sébastien Devrient a eu l'impression qu'il était en train de gravir ladite montagne, comme il l'avait fait par le passé à deux reprises dont une fois aux côtés du fils de Derib, Arnaud de Ribaupierre.

Né à Lausanne, notre invité a passé son enfance dans la campagne bourguignonne, avant de s'installer à Vevey.  Ses rêves ont commencé à prendre forme dès son plus jeune âge, fasciné par l'aventure et l'exploration, désireux de devenir cameraman d'expédition. Egalement passionné d'escalade et de ski, enfant, il a développé, dans le même temps, son amour alpin notamment à la Forclaz, dont il garde d'excellents souvenirs avec sa professeur de ski, Andrée Fauchère, hasard de la vie, amie de Derib. Un contact parmi d'autres en commun avec le dessinateur. Avec ses amis, et avec le temps, Sébastien Devrient s'est pris au jeu, à l'aide d'une caméra, à capturer les aventures de son entourage et lui à travers de courtes productions. Sa première expérience professionnelle derrière la caméra a été, selon lui, lorsqu'il a réalisé le premier épisode de la série "Montagne de rêve". Une série qui lui a permis d'allier sa passion pour les paysages alpins et son amour de l'image. Aujourd'hui encore, il se considère chanceux, ayant été porté par des vents bienveillants qui l'ont guidé sur le chemin de ses rêves.

Sébastien Devrient a cofondé avec son épouse Carole Dechantre la société de production "Vertiges Prod". Une entreprise qui a pour objectif l'exploration sous toutes ses formes. Vertiges Prod a collaboré avec des figures emblématiques de l'aventure, comme Jean Troillet, alpiniste reconnu, ainsi qu'Yvan Bourgnon, skipper audacieux. Explorer les autres, leurs univers, certes, mais aussi et surtout sa propre personne, dans un premier temps, comme nous l'a confié Sébastien Devrient. Une introspection qui l'a ainsi mené, après l'obtention d'un bac scientifique, il y a quelques années, à suivre un parcours qu'il n'aurait pas imaginé. Son amour pour la montagne l'a conduit à devenir professeur de ski à Verbier, où il a découvert également le freeride et le hors-piste. Sa quête de connaissances l'a poussé ensuite à suivre des cours sur les avalanches, et de fil en aiguille à devenir guide de montagne en 2002.

Toujours au micro de Valérie Ogier, Sébastien Devrient a partagé son point de vue sur ce qui déclenche l'envie de réaliser un film ou un documentaire. Pour lui, tout repose sur le moment opportun et les rencontres fortuites. A ce propos, il évoque notamment sa rencontre marquante avec Frédéric Swierczynski, un explorateur et plongeur français reconnu pour ses exploits en plongée profonde. Leur échange, qui a eu lieu en 2017 lors du Festival du film de Dijon, a été particulièrement mémorable. Les deux hommes, en tongs, ont tout de suite sympathisé. Des tongs qu'affectionne particulièrement Sébastien Devrient, pour les porter quasiment toute l'année, pieds nus, même en hiver.

Une riche discussion qui a donné naissance à un projet cinématographique, "Une goutte d’eau sur un volcan", explorant la rencontre entre la haute altitude et les profondeurs marines. Mais au-delà du film, une belle amitié s'est tissée entre les deux hommes. C'est ainsi que Frédéric Swierczynski a pris l'initiative de faire découvrir à Sébastien Devrient son univers sous-marin, lui enseignant la plongée souterraine en grottes. Une expérience qui a permis à notre invité de sortir de sa zone de confort et de s'émerveiller devant des paysages aquatiques inexplorés, tout en recueillant des informations scientifiques sur les zones qu'il a eu la chance de découvrir.

Le Double Face LFM se conclut, comme à chaque épisode, avec une salve de questions au travers de notre séquence du "Tac-au-tac". Sébastien Devrient n'a pas échappé pas à la règle. Il nous a confié, entre autres, que Derib, sujet de son dernier documentaire possède "une éternelle énergie d'enfant". "Derib, une vie dessinée", à voir actuellement au cinéma.

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Double Face : Dora Formica, une fourmi travailleuse

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La Lausannoise Dora Formica était l'invitée de Double Face. / @bdfil.ch

La Lausannoise Dora Formica était l'invité de Valérie Ogier et de Double Face. Présente à BDFIL à Lausanne, l'illustratrice vient de sortir sa première BD "Certifié humain" aux Editions Helvetiq.

Illustratrice et dessinatrice, Dora Formica a reçu une carte blanche lors du dernier festival BDFIL. À 38 ans, elle y a fait ses débuts dans le monde de la bande dessinée avec une première œuvre audacieuse, intitulée "Certifié humain". Un projet qui aborde la thématique de l'intelligence artificielle.

Dora Formica a choisi de se lancer dans cette aventure après avoir consacré de nombreuses années à sa vie de maman, élevant deux filles, âgée actuellement de 10 et 12 ans. Une expérience de vie qui l'a amenée à vouloir distinguer sa vie personnelle de sa vie professionnelle, à commencer par adopter un nom d'artiste, inspiré du latin, "Formica", qui évoque la fourmi travailleuse et l'intelligence collective, tout en faisant un clin d'œil à sa passion pour le mobilier vintage.

Depuis son enfance, le dessin a toujours été une passion dévorante pour la Lausannoise. Elle décrit le dessin comme un langage parmi d'autres, un moyen d'expression qui a pris forme dans ses cahiers d'école et qui continue de s'épanouir aujourd'hui dans ses blocs-notes, aidé d'un sens aigu de l'observation qui s'est affiné au fil du temps. Une passion qui s'est professionnalisée, en 2013, avec la publication d'un livre illustré, "Curry, kiwis et caïpirinha", qui raconte un voyage autour du monde réalisé en 2011 aux côtés de son ami Matthias.

Avec "Certifié humain", Dora Formica s'inscrit dans une démarche artistique qui interroge notre rapport à la technologie et à la création. Elle nous rappelle que chaque œuvre est le fruit d'une histoire humaine, une réflexion qui résonne particulièrement dans notre époque actuelle, où l'IA prend une place de plus en plus prépondérante dans le processus créatif.

Avant de faire paraître sa première bande dessinée, Dora Formica nous explique avoir mené une double vie durant près de 10 ans entre 2013 et 2022. A la fois enseignante en primaire et illustratrice indépendante. Une seconde activité professionnelle rendue possible après avoir assisté à une conférence intitulée "Comment être éditer ?" à BDFIL, où elle a présenté son livre illustré "Curry, kiwis et caïpirinha". Un événement clé qui a permis la concrétisation de l'ouvrage, de se faire connaître, d'accepter différents mandats ensuite et de tendre à une carrière professionnelle.

Un parcours qui s'est accélérée lorsque notre invitée reçoit, il y a quelques mois, une invitation de BDFIL en vue d' une carte blanche pour une exposition. Une visibilité inédite qui lui est offerte à condition de présenter en exclusivité sa première bande dessinée "Certifié humain" durant le festival. Un projet qu'il a fallu achevé à toute berzingue pour les 20 ans de l'événement.

Fille de Marc Taraskoff, peintre et illustrateur, Dora Formica nous confiera également durant ce Double Face avoir été naturellement impacté par le travail de son père. Bien que disparu en 2015, elle se remémore les instants passés ensemble autour de ses créations. Un papa fier également des réalisations de sa fille pour qui il était difficile, à l'époque, de la suivre en Suisse, car travailler à distance n'était pas envisageable sans les technologies modernes que nous connaissons aujourd'hui. Quitter le microcosme parisien, où tout se passait, était un défi inconcevable pour l'artiste qu'il était.

Dans l'émission Double Face, Dora Formica se retrouve au micro de Valérie Ogier pour parler de sa première bande dessinée, "Certifié humain", qui aborde la thématique de l'intelligence artificielle. Cette idée a germé lors d'une rencontre avec un auteur lors d'un festival jeunesse, où elle a été interpellée en découvrant que son éditeur envisageait de réaliser la couverture de son livre avec l'aide de l'IA. Cette question l'a profondément touchée, notamment en raison de son père, illustrateur, et de son propre parcours dans le domaine. Intriguée, elle a décidé d'interroger ses pairs sur le sujet. La plupart d'entre eux privilégient la création humaine, à l'exception de Martin Panchaud, un dessinateur suisse qui utilise la souris de son ordinateur pour son art. Dans sa bande dessinée, Dora Formica a souhaité intégrer les témoignages recueillis sur l'IA. Ils sont accessibles via un QR Code, permettant aux lecteurs d'écouter des liens audios afin d'enrichir l'expérience de lecture et réfléchir sur l'impact de l'intelligence artificielle dans le monde de la création.

Pour Dora Formica, le monde rêvé est un univers où la valeur du dessin est pleinement reconnue. Elle aspire à un environnement où les dessinateurs sont non seulement valorisés, mais également mieux rémunérés pour leur travail. Le dessin, considéré comme 9ème art, a récemment gagné en reconnaissance, notamment grâce au soutien de la fondation Pro Helvetia, qui contribue à sa légitimation en tant qu'art à part entière.

Dora Formica souligne que le métier de dessinateur nécessite une certaine forme physique, un aspect que l'on peut observer dans le film "Derib, une vie dessinée", actuellement au cinéma. Malgré ses tentatives d'explorer les nouvelles technologies, comme le dessin sur tablette, Dora Formica reste profondément attachée à ses crayons. Pour elle, ces outils traditionnels sont émotionnels et essentiels pour donner vie à ses créations.

Le Double Face consacré à Dora Formica se conclut par notre séquence du "Tac-au-tac" avec différentes questions posées par Valérie Ogier. Notre invitée nous dévoile notamment aimer dessiner en musique et possède des goûts très éclectiques. Cela va des musiques du monde en passant par Shakira, Rosalia, ou du jazz comme Ibrahim Maalouf sans compter qu'elle apprécie écouter aussi des podcasts. Elle nous confie également avoir confiance en la vie et n'avoir pour l'heure aucun projets officiels après la tournée promotionnelle de sa première bande dessinée "Certifié humain", toujours disponible aux Editions Helvetiq.

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Double Face : Michel Fugain, l'infatigable chanteur français

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Michel Fugain prend la pose pour son dernier opus "La vie, l'amour, etc..." / @https://www.youtube.com/@Michel-Fugain

Michel Fugain a sorti en 2024 un nouvel album "La vie, l'amour, etc...". Il était de passage en avril dernier, à Genève, en concert au BFM, avec ses succès et son nouvel album. Valérie Ogier l'a rencontré pour Double Face.

À 83 ans, Michel Fugain comptabilise une carrière qui s’étend sur près de six décennies. Son dernier album, sorti il y a quelques mois, témoigne notamment de ses talents d'auteur-compositeur. Le chanteur français nous a confié avoir écrit la majorité des chansons de ce dernier opus, explorant des thèmes universels tels que la vie, l’amour et même la mort, bien qu'il ait choisi de ne pas inclure ce dernier dans le titre de l'album.

Pour cet artiste infatigable, le processus créatif, durant lequel il rêve, il imagine, il trouve l'inspiration , avant de donner vie aux mélodies et aux paroles, est un moment passionnant ou l'écriture est, pour lui, le meilleur instant de ce genre de projet. Sur les dix titres de l'album, il en a personnellement créé huit et demi, cherchant toujours à se surprendre. Il nous avoue avoir été bluffé par certains d'entre eux. Michel Fugain souligne l'importance d'avoir quelque chose à dire à travers la musique. Pour lui, chanter sans message n'a pas d'intérêt. Il cite en exemple Céline Dion, qui, selon lui, incarne cette capacité.

Sensible au temps qui passe, Michel Fugain nous confie avec humour avoir toujours 17 ans dans sa tête. Plus sérieusement, il se sent plutôt comme à ses 40 ans, débordant d'énergie. Pour lui, monter sur scène est bien plus qu'un simple concert : c'est une véritable récréation, un moment de pur plaisir où il peut distraire son public en jouant sur toutes les émotions. Majeures ou plus intimes comme sa chanson "Lisez-moi", extraite de son dernier album.  Un titre rendant hommage aux cicatrices de la vie que chacun d'entre nous peut porter.

Au début de la carrière de Michel Fugain, dans les années 60, le chemin vers l'art n'était pas celui que son père, médecin et ancien résistant, avait envisagé pour lui. Ce dernier l'imaginait plutôt devenir neurochirurgien. Cependant, Michel Fugain était animé par une passion pour le cinéma et se trouvait à un carrefour difficile entre ses rêves et les attentes familiales.

N'osant pas aborder le sujet directement avec son père, il lui écrit une lettre, remise à sa mère et sa sœur au préalable, au courant de ses aspirations, puis Michel Fugain se réfugia  durant une semaine chez un ami, le temps que les choses se tassent. À son retour à la maison, à la demande de son père, il fut interrogé sur ses projets d'avenir. Afin de mieux comprendre le désir de son fils, le père de Michel sollicita l'aide d'un ami, Guy Joubert, également originaire de Savoie. Ce dernier rassura le papa de Michel Fugain, encourageant même son fils à le rejoindre à Paris, avec l'idée de le présenter à des personnes influentes du milieu.

Depuis 1967, Michel Fugain est un artiste emblématique avec son premier succès "Je n'aurai pas le temps". Depuis il a su tracer sa voie dans la musique et non dans le cinéma, comme imaginé, la force chevillée au corps, faisant, selon lui, des choix judicieux tout au long de sa carrière, expliquant son succès. De plus contrairement à d'autres, nous a-t-il confié, il ne se regarde pas le nombril ; il s'intéresse véritablement à ses semblables, une qualité qu'il considère comme essentielle.

Pour lui, la musique est un véritable engagement. Il se voit comme un préposé à l'imaginaire, dévoué à servir le peuple à travers ses chansons populaires. Une profonde humanité qui transparaît également dans les paroles et les mélodies de son dernier album "La vie, l'amour, etc..." toujours disponible.

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