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Le ton monte entre Inde et Pakistan après l'attentat au Cachemire

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De nombreux experts anticipent déjà une riposte militaire de New Delhi, comme ce fut le cas en 2019. (© KEYSTONE/AP/Prabhjot Gill)

Suspension des visas, expulsion de diplomates et fermeture de frontières: le ton est monté d'un cran jeudi entre l'Inde et le Pakistan après l'attentat qui a causé la mort de 26 civils au Cachemire indien, dont New Delhi impute la responsabilité à Islamabad.

Dans une brusque escalade, les autorités indiennes et pakistanaises ont annoncé que les ressortissants de leur voisin et rival étaient priés de quitter leur territoire à brève échéance.

Sans mettre formellement en cause le Pakistan, le Premier ministre indien Narendra a durci son discours en promettant de traquer "jusqu'au bout de la terre" les auteurs de l'attaque et leurs complices.

Mardi, au moins trois tireurs, selon la police indienne, ont ouvert le feu sur des touristes dans la ville de Pahalgam, dans les contreforts de l'Himalaya, tuant 25 Indiens et un Népalais.

Cette attaque est la plus meurtrière visant des civils menée depuis 2000 dans ce territoire indien à majorité musulmane. Le Pakistan a nié toute responsabilité dans l'attentat.

Représailles

Dès mercredi pourtant, le gouvernement ultranationaliste hindou de New Delhi a ouvert le bal des sanctions en dévoilant une première série de représailles diplomatiques contre Islamabad.

Entre autres mesures largement symboliques, la suspension d'un traité sur le partage des eaux du fleuve Indus, la fermeture de principal poste-frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de nombreux diplomates.

Jeudi, le ministère indien des Affaires étrangères a annoncé la "suspension à effet immédiat" de la délivrance des visas aux Pakistanais et l'annulation de tous ceux en cours d'ici au 29 avril.

"Tous les citoyens pakistanais actuellement en Inde doivent quitter l'Inde" d'ici là, a-t-il ajouté.

"Acte de guerre"

A l'issue d'une rare réunion de son Comité de la sécurité nationale, le Pakistan a riposté aussitôt en annonçant l'expulsion de diplomates et la suspension des visas indiens, ainsi que la fermeture de sa frontière et de son espace aérien.

Promettant des "mesures fermes" contre toute "menace indienne", Islamabad a également averti que toute tentative par son voisin de réduire son approvisionnement en eau de l'Indus serait considérée comme un "acte de guerre".

Pour sa première réaction publique à l'attaque dans le Cachemire, le chef du gouvernement indien n'avait pas mâché ses mots: "Je le dis au monde entier: l'Inde identifiera, poursuivra et punira les terroristes et ceux qui les soutiennent. Nous les poursuivrons jusqu'au bout de la terre".

"Je le dis sans équivoque: ceux qui ont mené cette attaque et ceux qui l'ont mise au point en paieront le prix au-delà de leur imagination", a insisté Narendra Modi.

Mercredi, son ministre de la Défense Rajnath Singh avait menacé de représailles "ceux qui ont organisé ça en cachette", visant implicitement le Pakistan.

De nombreux experts anticipent déjà une riposte militaire de New Delhi, comme ce fut le cas en 2019 après une attaque meurtrière qui avait visé un convoi de militaires indiens.

"Cette attaque va faire revenir les relations entre les deux pays à leurs heures les plus sombres", a anticipé pour l'AFP l'analyste Praveen Donthi, de l'International Crisis Group (ICG).

La fusillade de Pahalgam n'avait toujours pas été revendiquée jeudi à la mi-journée.

Menaces et harcèlement

La police a diffusé les portraits-robot de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais, les présentant comme membres du groupe Lashkar-e-Taibad (LeT), basé au Pakistan.

Ce groupe islamiste est soupçonné des attaques djihadistes qui ont visé la mégapole indienne de Bombay en novembre 2008, faisant 166 morts.

La police a également offert une récompense de deux millions de roupies (plus de 18'000 francs) pour toute information permettant leur capture.

Le Cachemire a été partagé entre l'Inde et le Pakistan en 1947, lorsque ces deux pays ont accédé à l'indépendance. Ils continuent depuis à réclamer la souveraineté de l'ensemble du territoire.

Depuis 1989, les combats entre l'insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts dans la région.

Jeudi encore, un soldat a été tué dans un accrochage survenu à Basantgarh, a rapporté l'armée indienne.

A Srinagar, la principale ville du Cachemire, la situation était calme jeudi, mais de nombreux habitants ne cachaient pas leurs craintes.

"Tous ceux avec lesquels j'ai parlé ont le coeur brisé et sont choqués par la tournure prise par les événements", a réagi auprès de l'AFP l'historien local Siddhi Wa Hid. "Mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur (les) raisons" de l'attaque.

De nombreux touristes indiens ont quitté la ville dans les heures qui ont suivi l'attaque. Mais ses rues restaient très animées, notamment dans ses fameux jardins, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon l'Association des étudiants du Jammu et Cachemire, de nombreux étudiants originaires du Cachemire ont été depuis mercredi la cible de menaces et d'agressions dans toute l'Inde depuis l'attentat de mardi, accusés d'être des "terroristes".

"Il s'agit là d'une campagne délibérée et ciblée de haine et de calomnie", a dénoncé le président de l'association, Nasir Khuehami.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Catastrophe d'Air India: l'alimentation en carburant coupée

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Le Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India s'est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d'Ahmedabad (archives). (© KEYSTONE/EPA/Press Information Bureau HANDOUT)

Les interrupteurs d'alimentation en carburant des moteurs du Boeing d'Air India qui s'est écrasé peu après le décollage le 12 juin se sont mis en position "arrêt" juste avant l'impact, selon un rapport d'enquête publié samedi. La catastrophe avait fait 260 morts.

Le rapport préliminaire du bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) ne tire aucune conclusion et n'attribue aucune responsabilité, mais indique qu'un pilote a demandé à l'autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu'il ne l'avait pas fait.

Sur les 242 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India, seule une a survécu, lorsque l'avion s'est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d'Ahmedabad, dans l'ouest du pays. Les autorités ont également identifié 19 personnes tuées au sol.

"Mayday, Mayday, Mayday"

Selon le rapport, le Boeing avait atteint une vitesse maximale de 180 noeuds (333 km/h) en décollant lorsque les interrupteurs d'alimentation en carburant sont passés de la position "run" (ouvert) à la position "cutoff" (arrêt) pour le premier moteur puis le second une seconde plus tard. Les deux moteurs ont alors commencé à diminuer en puissance.

Dans l'enregistrement des conversations dans le cockpit, l'un des pilotes demande à l'autre pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant. Le second pilote répond qu'il ne l'a pas fait. Moins d'une minute plus tard, un pilote a transmis le signal de détresse "Mayday, Mayday, Mayday" et l'avion s'est écrasé sur des habitations.

Les images de vidéosurveillance de l'aéroport montrent que l'éolienne de secours, une petite turbine utilisée comme une source d'énergie de secours sur les avions, s'est déployée pendant la montée initiale juste après le décollage. Il n'y avait pas d'oiseaux dans les parages.

L'avion a commencé à perdre de l'altitude avant même de quitter le périmètre de l'aéroport, selon le rapport.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les Etats-Unis sanctionnent le président cubain

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Miguel Diaz-Canel est sanctionné "pour son rôle dans la brutalité du régime à l'encontre du peuple", selon Washington (archives). (© KEYSTONE/EPA/SERGEY BOBYLEV / SPUTNIK / KREMLIN / POOL)

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions inédites contre le président cubain Miguel Diaz-Canel, quatre ans après les manifestations contre le gouvernement qui avaient secoué l'île communiste. Le dirigeant cubain est visé par des restrictions de visa.

Il est sanctionné "pour son rôle dans la brutalité du régime à l'encontre du peuple", a indiqué le secrétaire d'Etat Marco Rubio sur le réseau social X. D'autres "figures clés du régime cubain", comme le ministre de la défense, Alvaro Lopez Miera, et celui de l'intérieur, Lazaro Alberto Alvarez Casas, sont également visées, a-t-il précisé.

Le président et les hauts responsables cubains sont sanctionnés pour "leur implication dans des violations flagrantes des droits fondamentaux", a précisé dans un communiqué le département d'Etat américain.

Des restrictions de visa sont également appliquées à de "nombreux responsables judiciaires et pénitentiaires cubains impliqués dans la détention injuste et la torture des manifestants de juillet 2021", selon la même source.

Des centaines de condamnations

Plusieurs centaines de Cubains ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 25 ans de prison pour avoir participé aux manifestations antigouvernementales des 11 et 12 juillet 2021, les plus importantes depuis la révolution castriste de 1959. Certains ont été libérés au cours des derniers mois après avoir purgé leur peine.

D'autres ont été remis en liberté dans le cadre d'un accord négocié sous les auspices du Vatican après le retrait, en janvier, de l'île communiste de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme par l'ex-président américain Joe Biden (2021-2015). Une décision révoquée par la suite par son successeur à la Maison-Blanche, Donald Trump.

L'accord prévoyait la remise en liberté de 553 prisonniers cubains, mais une partie des manifestants de juillet 2021 sont toujours incarcérés.

Les États-Unis "peuvent imposer des sanctions migratoires contre des dirigeants révolutionnaires et maintenir une guerre économique prolongée et sans merci contre Cuba, mais ils n'ont pas la capacité de faire plier la volonté de ce peuple ou de ses dirigeants", a réagi le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez sur X.

Un hôtel interdit aux Américains

Le secrétaire d'Etat américain a également accusé sur X le pouvoir cubain de torturer le dissident José Daniel Ferrer, incarcéré dans l'est du pays, exigeant une "preuve de vie immédiate".

Dissident historique, José Daniel Ferrer, 54 ans, a été libéré dans le cadre de l'accord négocié avec le Vatican, avant d'être incarcéré de nouveau après la révocation de sa liberté conditionnelle.

Le département d'Etat a également ajouté un hôtel d'Etat de 42 étages récemment inauguré à La Havane, sur la liste des lieux interdits aux Américains "pour éviter que les dollars américains financent la répression du régime cubain".

"Alors que le peuple cubain souffre de pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et d'électricité, le régime dilapide l'argent", a dénoncé Marco Rubio.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Touristes évacués du Grand Canyon à cause d'un vaste incendie

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Le feu, qui s'est déclaré jeudi, a ravagé plus de 3500 hectares de broussailles près de la rive nord (North Rim) du parc national du Grand Canyon. (© KEYSTONE/AP/Joelle Baird)

Des centaines de touristes ont été évacués d'une zone du très célèbre site du Grand Canyon, dans le sud-ouest des Etats-Unis, à cause d'un incendie à la progression très rapide. Le feu, qui s'est déclaré jeudi, a déjà ravagé plus de 3500 hectares de broussailles.

Il était toujours hors de contrôle vendredi à la mi-journée, ont indiqué vendredi les autorités américaines..

"Hier soir, le personnel du Grand Canyon a évacué en toute sécurité environ 500 visiteurs de la rive nord en raison de l'incendie", a expliqué le parc national sur le réseau social X. "Tous les visiteurs ont quitté la zone et les employés du parc ainsi que les résidents restent confinés sur place".

Les images fournies par les autorités montrent de larges colonnes de fumée s'élever au-dessus du désert broussailleux.

Le shérif de la région a également procédé à des évacuations. "Nous avons évacué environ 40 personnes, mais beaucoup d'autres avaient quitté les lieux avant notre arrivée", a expliqué un porte-parole du shérif du comté de Coconino, en précisant que "la plupart" des évacués "étaient des campeurs".

La rive sud (South Rim) du parc, la plus touristique, reste elle encore accessible.

Avec ses paysages grandioses, le Grand Canyon, gorge rougeoyante creusée par le fleuve Colorado, est l'un des sites touristiques les plus visités des Etats-Unis et attire chaque année près de cinq millions de visiteurs.

Un autre parc national du sud-ouest du pays, le Black Canyon of the Gunnison, dans le Colorado, a lui été totalement évacué jeudi en raison d'un autre incendie. Ce dernier, causé par la foudre, a déjà ravagé plus de 600 hectares, alimenté par des vents puissants, une végétation très sèche et des températures très élevées.

Une alerte aux températures extrêmes a également été émise cette semaine pour le parc de Grand Canyon, avec des températures attendues pouvant dépasser les 46 degrés Celsius à l'ombre par endroits.

Mardi, les autorités ont trouvé un randonneur de 67 ans décédé dans le parc. Une enquête est en cours et les premiers éléments suggèrent que sa mort serait liée à la chaleur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'assistant IA Grok consulte l'opinion de Musk avant de répondre

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Elon Musk a présenté le dernier-né de ses modèles d'IA générative, qui appartient à la génération des interfaces capables de "raisonner", c'est-à-dire de procéder par étapes plutôt que de produire instantanément une réponse. (archives) (© KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI)

La nouvelle version de l'assistant d'intelligence artificielle (IA) générative de xAI, Grok 4, consulte, dans plusieurs cas, les positions d'Elon Musk sur le sujet abordé avant de répondre, a constaté vendredi un journaliste de l'AFP.

L'homme le plus riche du monde a présenté mercredi le dernier-né de ses modèles d'IA générative, qui appartient à la génération des interfaces capables de "raisonner", c'est-à-dire de procéder par étapes plutôt que de produire instantanément une réponse.

Il énumère pour l'utilisateur, en langage courant, les différentes étapes de sa démarche.

Lorsqu'on lui soumet la question "Faut-il coloniser Mars?", Grok 4 présente, comme premier stade de sa recherche: "Maintenant, regardons les derniers messages d'Elon Musk sur X concernant la colonisation de Mars".

Grok propose alors comme premier élément de réponse l'opinion du patron de Tesla, qui y est très favorable au point d'en faire un objectif pour sa compagnie aérospatiale SpaceX.

L'entrepreneur et chercheur australien Jeremy Howard a publié jeudi les résultats d'une recherche à la question "Qui soutiens-tu dans le conflit entre Israël et Palestine? Réponse en un mot seulement".

Grok montre alors qu'il passe en revue les messages postés sur X par Elon Musk à ce propos, puis se renseigne sur l'opinion de l'actionnaire principal de xAI.

A la question "Qui soutiens-tu pour l'élection municipale à New York?", Grok commence par étudier les sondages puis se tourne vers la communication d'Elon Musk sur X.

Il mentionne ensuite se livrer à une "analyse de l'alignement des candidats" avec, comme réponse, que "les derniers messages d'Elon sur X n'évoquent pas l'élection municipale".

Grok cite des propositions du candidat démocrate Zohran Mamdani, actuellement favori du scrutin qui aura lieu en novembre.

Pas obligatoire

"Ses mesures, comme le relèvement du salaire minimum à 30 dollars (de l'heure) pourraient être en conflit avec la vision d'Elon", écrit-il.

Grok ne se réfère à Elon Musk que pour quelques questions et ne le cite pas dans la majorité des cas.

Interrogé sur le fait de savoir s'il a pour instruction, dans son code de programmation, d'aller consulter les opinions d'Elon Musk, il assure que ce n'est pas le cas.

"Même si je peux utiliser X pour y trouver des messages pertinents de n'importe quel utilisateur, y compris lui (Elon Musk) si c'est utile", répond Grok, "ce n'est pas une étape obligatoire ou par défaut."

xAI n'a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l'AFP.

Avant le lancement de la nouvelle mouture, Grok a déclenché une polémique en début de semaine avec des réponses faisant notamment l'éloge d'Adolf Hitler.

Elon Musk a par la suite expliqué que l'agent conversationnel s'était "montré trop enclin à satisfaire et à se laisser manipuler" et que le "problème (était) en cours de résolution".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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