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Culture

Daniel Barenboim quitte pour raison de santé l'Opéra de Berlin

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Agé de 80 ans, Daniel Barenboim fait partie des plus grands virtuoses du XXe siècle. (archives) (© KEYSTONE/dpa/Bernd von Jutrczenka)

Le légendaire pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboim, atteint d'une maladie neurologique, a annoncé vendredi sa démission pour raison de santé de l'Opéra de Berlin, qu'il dirigeait depuis 30 ans.

"Malheureusement, mon état de santé s'est nettement détérioré au cours de l'année dernière. Je ne peux plus fournir les prestations que l'on exige à juste titre d'un directeur musical", a confié le maestro israélo-argentin, précisant qu'il cesserait cette activité le 31 janvier.

Barenboim avait annoncé en octobre dernier être atteint d'une "maladie neurologique grave".

Agé de 80 ans, celui qui fait partie des plus grands virtuoses du XXe siècle avait déjà dû observer une longue pause en 2022 et renoncer à plusieurs engagements.

Ovation du Nouvel an

Barenboim avait fait un retour au pupitre pour diriger la 9e symphonie de Beethoven, lors de deux concerts du Nouvel an à Berlin, les 31 décembre et 1er janvier, dans un Staatsoper plein à craquer qui lui avait réservé une ovation.

Il dirigera ce week-end, comme prévu, l'orchestre de l'Opéra lors de trois derniers concerts, a confirmé le Staatsoper.

Barenboim était à la tête de l'Opéra d'Etat de Berlin et son orchestre, la Staatskapelle, depuis trois décennies. Son contrat courait jusqu'à 2027. "Ces années nous ont donné des ailes à tous points de vue, tant sur le plan musical qu'humain", selon le chef d'orchestre.

"Au fil des années, nous sommes devenus une famille musicale et nous le resterons", estime-t-il dans son communiqué, exprimant son "admiration pour les chanteurs, les membres du choeur et tous les autres collaborateurs de l'Opéra national".

"Il va de soi que je resterai - tant que je vivrai - très étroitement lié à la musique et que je suis prêt à continuer à diriger, aussi et surtout la Staatskapelle Berlin", conclut-il.

"C'est avec beaucoup de respect que Daniel Barenboim franchit cette étape dans l'esprit de l'institution et quitte ses fonctions", a réagi l'intendant de l'Opéra de Berlin, Matthias Schulz. "On ne peut qu'imaginer à quel point cette décision a dû être difficile" pour le chef d'orchestre.

Né en Argentine, M. Barenboim a débuté sur la scène internationale en tant que pianiste à l'âge de 10 ans, avant de devenir un chef d'orchestre de premier plan. "A 11 ans, Daniel Barenboim est déjà un phénomène", écrit alors le grand chef allemand Wilhelm Furtwängler.

Ses enregistrements des cinq concertos pour piano de Beethoven ou encore de l'intégrale des concertos pour piano de Mozart feront date.

"Messager de la paix"

Avec son épouse, la violoncelliste britannique Jacqueline du Pré, il formera un des plus beaux duos musicaux du siècle. Jusqu'au décès en 1987, à 42 ans, de la musicienne, vaincue par une sclérose en plaques.

Enchaînant les enregistrements, Barenboim dirige pendant 14 ans l'Orchestre de Paris (1975-1989). Nommé directeur artistique et musical du nouvel Opéra Bastille, il est limogé par Pierre Bergé six mois avant l'ouverture.

Le chef débute une carrière américaine à la tête du Chicago Symphony Orchestra (1991-2006), parallèlement à la direction du prestigieux Staatsoper de Berlin. Il deviendra "chef à vie" de son orchestre, la Staatskapelle.

Il deviendra aussi un fidèle de Bayreuth, au risque de recevoir des critiques en Israël pour le fait de diriger des oeuvres de Wagner.

Son statut de maestro tout-puissant lui vaut en 2019 des accusations d'autoritarisme de la part d'ex-collaborateurs de l'Opéra berlinois.

Israélien, Argentin, Espagnol et détenteur depuis 2008 d'un passeport palestinien, Barenboim n'a pas hésité à utiliser sa notoriété pour servir ses convictions.

Il a notamment créé une fondation et un orchestre chargés de promouvoir la coopération entre les jeunes musiciens d'Israël et des pays arabes. Nommé "messager de la paix" de l'ONU en 2007, il dirige un concert historique à Gaza en 2011.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Label Suisse, arrêt sur image du paysage musical suisse

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L'identité 20024 du festival est "inspirée des cartes postales que l’on aperçoit dans les magasins de souvenirs touristiques." ©Label Suisse

Label Suisse commence à lever le voile sur son édition 2024. Le festival a présenté sa nouvelle identité et les premiers artistes qui se produiront à Lausanne du 13 au 15 septembre.

Le festival dédié à la musique suisse revient pour une 11e édition dans la capitale vaudoise. Le concept ne change pas. Une programmation 100% helvétique, des concerts dans des lieux emblématiques de Lausanne et surtout, un accès gratuit à tous les spectacles. Un aspect qui peut surprendre alors que beaucoup de manifestations peinent à être rentables même avec une entrée payante. Pour le financement, le festival peut compter sur les subventions (~50%), les fondations privées/le mécénat (~20-25%), le sponsoring et les recettes générées pendant la manifestation. Et à Label Suisse pas question de revenir là-dessus. Laurent Maire, président de Label Suisse.

Les organisateurs voient le festival comme un arrêt sur image de la musique suisse. Une scène helvétique que Laurent Maire considère comme foisonnante. "Il y a dans tous les genres et tous les styles beaucoup de création et une grande qualité, décrit le président du festival. Finalement, la seule chose qui nous manque, c'est de pouvoir plus l'entendre, plus en parler, et pouvoir ensuite s'étendre non seulement en Suisse mais à l'international." Mais alors que peut-on faire en plus d'un festival comme Label Suisse pour exporter cette musique?

Pendant trois jours, le public pourra donc découvrir ou redécouvrir une sélection d’artistes venus de toute la Suisse. Avec le coup de projecteur mis sur la musique helvétique par l’Eurovision ces derniers jours, les organisateurs prévoient-ils un impact sur le festival? On retrouve Laurent Maire.

Un aperçu de la programmation

Phanee de Pool, Young Gods ou encore Annie Taylor. Ce sont les premiers noms que l’on trouvera à l’affiche de Label Suisse. Si la programmation complète sera dévoilée le 21 août, les organisateurs ont donné un petit aperçu de celle-ci mardi matin. Les musiques actuelles s’empareront d’un peu plus de la moitié des concerts. La musique classique, le jazz et la neue Volksmusik se partageront le reste. En termes de musiques actuelles, Maï Kolly estime qu’il n’y a pas vraiment un genre qui domine en Suisse. La pop fonctionne bien, tout comme le rock et le hip hop. Mais y a-t-il des tendances différentes selon la région linguistique du pays? On écoute la programmatrice musiques actuelles pour Label Suisse.

Un des défis de la programmation de Label Suisse est de représenter un maximum de cantons et de genres musicaux. Il est aussi essentiel que les artistes possédant déjà une certaine notoriété se mêlent aux musiciens moins connus. On retrouve Maï Kolly.

La 11e édition de Label Suisse aura donc lieu du 13 au 15 septembre. Les concerts se dérouleront dans plusieurs lieux emblématiques de Lausanne et du festival comme les Docks, le D! Club ou encore à la Place des Pionnières, anciennement Place Centrale. Le Jumeaux Jazz Club au Flon est quant à lui le petit nouveau de la liste.

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Culture

Le réalisateur Rasoulof appelle le cinéma mondial au secours

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Mohammad Rasoulof, ici photographié à Cannes il y a sept ans, se trouve en Europe depuis quelques jours, dans un lieu tenu secret, après avoir fui l'Iran (Archives). (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Le cinéaste Mohammad Rasoulof, qui a fui clandestinement l'Iran pour un lieu tenu secret en Europe, a imploré mardi le cinéma mondial d'apporter un "soutien fort" aux réalisateurs menacés, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le réalisateur, condamné à plusieurs années de prison dans son pays, dit "craindre pour la sécurité et le bien-être" des équipes de son dernier film, "Les graines du figuier sauvage" restées en Iran.

Son film est en lice pour la Palme d'or, mais il ne sait pas encore s'il sera lui-même en mesure de se rendre au Festival de Cannes.

"Je suis arrivé en Europe il y a quelques jours après un voyage long et compliqué", témoigne dans le communiqué cette grande voix du cinéma iranien, lauréat d'un Ours d'or à Berlin en 2020 pour "Le diable n'existe pas".

Le cinéaste de 51 ans, qui veut représenter un Iran "loin du récit dominé par la censure (et) plus proche de la réalité", explique avoir décidé de partir lorsqu'il a appris que sa peine, "injuste", de huit ans de prison dont cinq ans applicables, confirmée en appel, serait mise à exécution "dans les plus brefs délais".

Il craignait une condamnation supplémentaire suite à la présentation de son prochain film. "Je devais choisir entre la prison et quitter l'Iran. Le coeur lourd, j'ai choisi l'exil", relate-t-il. Son passeport étant confisqué depuis 2017, il a dû "quitter l'Iran secrètement".

Droits de l'Homme

Le réalisateur s'alarme de la situation de ses équipes restées en Iran, dans un pays où "l'ampleur et l'intensité de la répression ont atteint un degré de brutalité tel que les gens s'attendent à apprendre chaque jour un nouveau crime odieux commis par le gouvernement".

"La machine criminelle de la République islamique viole continuellement et systématiquement les droits de l'homme", dénonce-t-il.

Pour se protéger ainsi que ses proches de représailles du régime, le réalisateur a gardé secret "l'identité des acteurs et de l'équipe, ainsi que les détails de l'intrigue et du scénario".

Des acteurs "ont réussi à quitter l'Iran" à temps, se réjouit Mohammad Rasoulof, mais de nombreux autres membres de l'équipe y sont toujours "et les services de renseignement font pression sur eux" notamment par "de longs interrogatoires".

"La communauté cinématographique mondiale doit assurer un soutien fort aux réalisateurs", implore-t-il. "La liberté d'expression doit être défendue haut et fort (...) Comme je le sais par expérience personnelle, ce soutien peut leur être d'une aide inestimable pour poursuivre leur travail vital".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Label Suisse à Lausanne en septembre pour une 11e édition

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Le festival investira la place des Pionnières du 13 au 15 septembre (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

The Young Gods, Erik Truffaz, Phanee de Pool et le groupe zurichois Annie Taylor sont au menu du prochain festival Label Suisse. Le rendez-vous lausannois des musiques suisses se tiendra du 13 au 15 septembre.

Le festival a levé mardi un coin du voile sur sa programmation 2024. Il annonce 66 concerts, dont trois créations inédites. Du hip hop de La Nefera à la pianiste Marie Krüttli (jazz, électronique et improvisation) en passant par les pionniers bernois du brass band balkanique Traktorkestar, il y en aura pour tous les goûts.

La RTS proposera des émissions en direct et mettra en avant de jeunes talents, comme la chanteuse valaisanne Milla ou le Zurichois San Silvan. Workshops, conférences et rencontres destinées aux professionnels de la musique rythmeront le week-end.

Neuf lieux accueilleront les concerts, dont la place des Pionnières (ex-place Centrale) qui peut accueillir jusqu'à 4000 personnes. L'affiche complète sera annoncée en août. La dernière édition, en 2022, avait attiré quelque 75'000 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Relaxe en France pour Roman Polanski poursuivi en diffamation

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Roman Polanski était poursuivi en diffamation par l'actrice britannique Charlotte Lewis, pour l'avoir traitée de menteuse alors qu'elle l'accuse de viol (archives). (© KEYSTONE/AP)

La justice française a relaxé mardi Roman Polanski, poursuivi en diffamation par l'actrice Charlotte Lewis. Le cinéaste, accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes, dont Mme Lewis, avait qualifié ces accusations d'"odieux mensonge".

Le tribunal correctionnel de Paris n'avait pas à se prononcer pour déterminer si Roman Polanski a violé ou non l'actrice britannique mais seulement si le cinéaste a fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié en décembre 2019.

Dans cet entretien, le réalisateur, aujourd'hui âgé de 90 ans, avait qualifié d'"odieux mensonge" les accusations de la comédienne. "La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions", avait-il dénoncé.

En 2010, lors d'une conférence de presse à Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l'occasion d'un casting organisé chez M. Polanski, à Paris en 1983, alors qu'elle avait 16 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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