Rejoignez-nous

Culture

De retour du Pakistan, Sophie Lavaud reçoit le mérite alpin

Publié

,

le

L'himalayiste Sophie Lavaud porte ses 14 bracelets symbolisant les 14 plus hauts sommets qu'elle a gravis. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Sophie Lavaud est entrée dans la légende après avoir atteint le sommet du Nanga Parbat le 26 juin dernier, son quatorzième 8000 mètres. Rentrée récemment du Pakistan, elle reçoit mercredi le Mérite alpin du Festival du film alpin des Diablerets (FIFAD).

Tout juste de retour à Genève après avoir bouclé l'ascension de la neuvième plus haute montagne du monde (8126 mètres), la Franco-Canado-Suisse de 55 ans s'est dite "très touchée et honorée de recevoir cette distinction", a-t-elle déclaré à Keystone-ATS. Elle évoquera son expérience hors du commun dans le cadre du festival.

Au début, personne n’aurait parié un kopeck sur Sophie Lavaud, venue à l'alpinisme sur le tard. Elle ne suscitait qu’intérêt poli, pour le moins mitigé, relève le FIFAD. Ce qui ne l’a pas empêchée de s’accrocher à son ambition: gravir les quatorze 8000 de la planète et aller au bout de son rêve, s’enthousiasme Benoît Aymon, directeur artistique de la manifestation.

Difficile de réaliser

Interrogée sur son état d'esprit après avoir bouclé cet énorme défi, celle qui est surnommée Lady 8000 "ne réalise pas plus que ça", si ce n'est de par les sollicitations dont elle fait l'objet. Parallèlement, elle dit savourer "une forme de relâchement, de décompression".

"Quatorze sommets de plus de 8000 mètres, cela représente 22 expéditions sur onze ans. C'est beaucoup, dangereux et pas anodin. Je trouve bien que ça s'arrête. Cela ouvre la porte à d'autres possibilités", glisse l'himalayiste qui se dit contente de disposer encore de ses dix doigts.

"Je ne vais cependant pas quitter du jour au lendemain le monde des expéditions. Il fait partie de ma vie", ajoute-t-elle, sans dévoiler davantage ses projets pour l'instant.

Un pas après l'autre

Si sa réussite suscite beaucoup d'engouement, Sophie Lavaud relève que là n'était pas son objectif. "L'exploit n'a jamais été mon moteur. C'est un rêve que j'ai tenté de concrétiser. J'ai réussi une première expédition et je me suis prise à mon propre jeu", raconte celle qui ne craint pas d'utiliser de l'oxygène en cas de besoin.

"Il n'y a rien de facile sur tous ces grands sommets. Certains sont plus engagés, plus techniques, les configurations sont différentes. Chacun est unique, c'est cela qui me plaît: repartir sur une nouvelle aventure à chaque fois", poursuit-elle.

"Il faut des capacités techniques et une grande part d'endurance. C'est aussi beaucoup de patience et d'attente. En fait, c'est la météo qui décide", souligne-t-elle modestement.

Poignée de femmes

Au niveau mondial, ils ne sont aujourd'hui que quelques dizaines à avoir réussi l'ascension de tous les 8000, dont une poignée de femmes. Selon le classement des nouveaux sommets, Sophie Lavaud est la troisième à avoir coché les quatorze cases. La quinquagénaire, qui détient trois passeports, est la première Suissesse, la première Canadienne et la première Francaise (tous genres confondus) à atteindre ce but.

Le fait d'être une femme dans un monde encore très masculin ne lui a posé aucun problème. "Au contraire, j'ai été un peu choyée au camp de base", sourit-elle. Et de constater que ces dernières années, de plus en plus de femmes se lancent dans l'aventure. "Mon histoire peut inspirer et donner envie", espère-t-elle. "Car de manière générale les femmes se mettent davantage de barrières que les hommes".

Réussite d'équipe

L'himalayiste fait également l'éloge du savoir suivre. " Moi, seule, en Himalaya, je ne vais nulle part. La complémentarité de chacun va faire que l'on arrive au sommet, même si je suis amenée à prendre beaucoup de décisions. C'est une réussite d'équipe", souligne celle qui a réalisé douze expéditions sur 22 avec Dawa Sangay Sherpa son compagnon d'aventure.

Entre conférences et ascensions, Sophie Lavaud est également ambassadrice de Terre des hommes - aide à l'enfance au Népal. Elle donne un peu de son temps pour un projet qui lui tient à coeur: améliorer la formation des accoucheuses en milieu rural.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

L'actrice Charlotte Lewis perd son procès contre Roman Polanski

Publié

le

Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique Charlotte Lewis mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019 (archives). (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA)

L'actrice britannique Charlotte Lewis a perdu mercredi en appel le procès en diffamation qu'elle avait intenté contre le réalisateur Roman Polanski pour l'avoir traitée de menteuse alors qu'elle l'accuse de viol.

La cour d'appel de Paris a "confirmé le jugement entrepris" en première instance, qui avait relaxé en mai dernier le cinéaste de 91 ans, par ailleurs accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes.

Mme Lewis avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel. Mais le parquet ne l'ayant pas fait de son côté, la relaxe sur le plan pénal était devenue définitive. La cour d'appel devait dire si le réalisateur était tout de même coupable d'une "faute civile" et devait à ce titre lui verser des dommages et intérêts.

La cour a finalement considéré qu'il n'y avait pas de faute civile. "C'est une décision qui est très contestable parce que c'est offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer médiatiquement", a commenté auprès de l'AFP l'avocat de Mme Lewis, Benjamin Chouai.

"Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il va sûrement continuer à le faire à l'endroit de Charlotte Lewis mais aussi sûrement à l'endroit des autres femmes", a-t-il ajouté, indiquant qu'il allait faire le point avec sa cliente, absente à l'énoncé de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

"Mensonges"

Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Interrogé dans cet article sur les accusations le visant, le réalisateur de "Rosemary's Baby" avait répondu: "La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions".

En 2010, lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l'occasion d'un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris, en 1983, alors qu'elle avait 16 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Dangereuse, mystérieuse, inspirante: le MCBA plonge dans l'imaginaire de la mer

Publié

le

Thalassa! Thalassa! est la nouvelle exposition non-permanente du Musée Cantonal des Beaux-Arts. Elle plonge les visiteurs dans l'histoire des représentations de l'univers marin. Les co-commissaires nous ont fait la visite.

Cette exposition, ce n'est pas une exposition sur la mer. Évidemment, elle est là, dans les œuvres. Mais ce que montre Thalassa! Thalassa! ce sont les imaginaires marins. Comment les artistes ont appréhendé cet éléments et comment les représentations ont évolué au fil du temps. Le tout est cristallisé dans le nom de l'expo.

Catherine LepdorConservatrice en chef et co-commissaire de l’expo

Trois grands thèmes accompagnent les visiteurs: les rivages, les profondeurs et les abysses. Au premier étage de l'exposition, on découvre notamment des tableaux. On remarque alors par exemple la mise en place d'images divisées en trois parties, à savoir le ciel, la mer et la terre. Des sculptures, de magnifiques collections de coquillages ou encore différents spécimens dans le formol peuvent également être observés.

Des personnes observent des oeuvres lors de la visite de presse de l'exposition temporaire "Thalassa ! Thalassa ! L'imaginaire de la mer" au Musee cantonal des Beaux-Arts, MCBA, situe sur le pole museal et culturel Plateforme 10 ce jeudi 3 octobre 2024 a Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Ce qui rend l'exposition fascinante, c'est que la mer a toujours été une source de mystères. Par conséquent, c'est une source d'inspiration pour les artistes.

Catherine LepdorConservatrice en chef et co-commissaire de l’expo

Et l'on remarque comment cet imaginaire marin, même actuel, s'est construit.

Catherine LepdorConservatrice en chef et co-commissaire de l’expo

Dans cette idée de "modernité", le tourisme est un point central. En effet, aller se prélasser les pieds en éventails sur la plage n'allait pas de soi à l'époque. Justement parce que l'on craignait la mer. Et puis dans les années 30, avec l'introduction des congés payés, on commence à y aller. Mais, comme le montre par exemple un tableau d'Albert Marquet, les "touristes" s'abritaient dans des cahutes sur la plage. Et sur presque toutes les représentations, les personnages tournent le dos à la mer. Parce qu'à ce moment-là, c'est la sociabilité qu'apporte la plage qui est importante.

Du crochet pour militer

Cela mène au deuxième étage, consacré à l'art contemporain. Là, on s'intéresse plus à l'impact de l'homme sur la mer. Notamment via la question des migrants, de leur arrivée (par la mer) et de l'espace Schengen. Mais on aborde aussi la destruction de la biodiversité.

C'est le cas de l'œuvre Baden-Baden Stallite Reef de Margaret et Christine Wertheim. Les deux sœurs australiennes ont fait appel à près de 4'000 personnes, toutes des femmes à l'exception de deux hommes, pour créer des récifs coraliens. Le tout a été réalisé au crochet et d'autres matières, comme du plastique ont été ajoutés.

L'œuvre, réalisée à 8'000 mains, a nécessité des milliers d'heures de travail. ©KEYSTONE/Laurent Gillieron

Mais cette œuvre collective comporte aussi un message féministe. Principalement parce que ce sont des femmes artistes qui l'on imaginée et créée. On change donc de perspective par rapport à ce que l'on observait dans la première partie de l'exposition. En effet, historiquement, ce que les artistes projettent sur la mer, c'est une féminité.

Danielle ChaperonProfesseure de littérature française à l’Unil et co-commissaire de l’exposition

Le fait que Baden-Baden ait été faite au crochet, et donc, avec du fil, n'est pas un hasard non plus.

Danielle ChaperonProfesseure de littérature française à l’Unil et co-commissaire de l’exposition

Thalassa! Thalassa! est à découvrir jusqu'au 12 janvier 2025 au Musée Cantonal des Beaux-Arts.

Continuer la lecture

Culture

Parthénon: partenariat en vue entre le British Museum et Athènes

Publié

le

La Grèce réclame depuis des décennies le retour des précieuses frises détachées du Parthénon. (archives) (© KEYSTONE/AP/MATT DUNHAM)

Le British Museum à Londres s'est montré ouvert mardi à un "partenariat sur le long terme" avec Athènes sur les frises du Parthénon dont le gouvernement grec réclame le retour, laissant entrevoir une solution à une querelle historique.

L'annonce du musée londonien, où sont exposés ces vestiges antiques depuis plus de deux siècles, est intervenue le jour d'une visite du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Londres, où il a rencontré son homologue britannique Keir Starmer.

"Des discussions avec la Grèce pour un 'Partenariat Parthénon' sont en cours et constructives", a indiqué un porte-parole du musée dans un communiqué.

Un prêt est la solution qui apparait privilégiée. Chaque année quelque 1400 objets font l'objet de prêts à long terme du musée à des institutions partenaires.

"Partage"

"Nous pensons que ce type de partenariat à long terme permettrait de trouver un juste équilibre entre le partage de nos plus beaux objets avec des publics du monde entier et le maintien de l'intégrité de l'incroyable collection que nous conservons au musée", a ajouté le British Museum.

Une source gouvernementale grecque avait indiqué, après la rencontre entre les deux Premiers ministres, que Londres ne "ferait pas obstacle" à un retour des frises du Parthénon en Grèce si un accord était trouvé entre Athènes et le British Museum.

Avant sa visite au Royaume-Uni, Kyriakos Mitsotakis, ardent partisan d'un retour de ces trésors archéologiques vieux de quelque 2500 ans, s'était dit "fermement convaincu" que les marbres du Parthénon reviendraient à Athènes.

Selon lui, la question n'est pas de savoir "si" elles retrouveront leur ville d'origine mais "quand".

Toutefois, a-t-il répété ces derniers jours, le règlement éventuel de cette question épineuse, qui empoisonne les relations bilatérales de longue date, concerne le gouvernement grec et le musée britannique.

Les deux Premiers ministres n'ont pas indiqué s'ils avaient abordé ce long contentieux mardi.

Downing Street avait affirmé en amont de l'entretien que les frises du Parthénon ne figuraient "pas à l'agenda" de Keir Starmer. Et les services du Premier ministre britannique ont indiqué que les discussions avaient été consacrées à l'immigration, au soutien à l'Ukraine et à un cessez-le-feu à Gaza.

Le gouvernement britannique a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de "modifier la loi pour permettre" un retour des frises à Athènes: une loi britannique de 1963 empêche le musée d'effectuer des restitutions.

Mais interrogé sur un éventuel prêt des marbres du Parthénon, un porte-parole de Downing Street a indiqué que "ces décisions reviennent entièrement au British Museum".

La Grèce est déterminée à retrouver son patrimoine. Un retour à Athènes de ce trésor antique exposé dans l'un des plus grands musées du monde depuis 1816 constituerait pour le dirigeant conservateur une victoire politique incontestable.

Rencontres privées

Dans cette optique, Kyriakos Mitsotakis a mené avec son chef de la diplomatie, George Gerapetritis, des "rencontres privées" avec des responsables du British Museum, dont son dirigeant George Osborne, à "deux ou trois reprises" cette année, selon la télévision britannique Sky News.

Le gouvernement travailliste de Keir Starmer semble plus enclin à écouter la demande grecque que son prédécesseur, le conservateur Rishi Sunak.

Ce dernier avait infligé un camouflet diplomatique à M. Mitsotakis en annulant à la dernière minute une rencontre prévue il y a un an, durant laquelle le dirigeant grec comptait aborder la question.

"Pillage" ou "acquises légalement"

Les autorités grecques, qui réclament depuis des décennies le retour de ces précieuses frises détachées du Parthénon, soutiennent qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" orchestré en 1802 par Lord Elgin, ambassadeur britannique auprès de l'Empire ottoman.

Mais Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" par Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum.

Au Royaume-Uni, où selon un sondage YouGov de 2023, une majorité de Britanniques se montrent favorables à une restitution, les opposants craignent un effet domino qui verrait les revendications de plusieurs pays s'accumuler.

Au sommet de l'Acropole, le Parthénon est un temple construit au Ve siècle avant JC en hommage à la déesse Athéna.

Le nouveau musée de l'Acropole, inauguré en 2009, a réservé un espace pour accueillir les frises du Parthénon à l'étage où sont reconstitués les quatre côtés du temple. Les frises exposées à Londres ont été remplacées par des moulages.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Lausanne: règlement assoupli pour les musiciens de rue

Publié

le

Lausanne assouplit les conditions d'exercice des musiciens de rue (photo dîllustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Il sera plus facile pour les musiciens et chanteurs de rue de se produire dans les rues de Lausanne. La Municipalité a décidé d’abroger dès le 1er janvier 2025 des prescriptions datant de 1981.

La révision vise à simplifier les conditions d’exercice pour les artistes de rue, en permettant des performances sur tout le territoire lausannois, avec des autorisations valables 90 jours, a annoncé la Ville de Lausanne. Les taxes d’occupation du domaine public sont supprimées, mais l’émolument (taxe) d’autorisation est maintenu.

Les dispositions concernant les artistes ambulants sont désormais couvertes par le Règlement général de police. Le Service de l’économie mettra à jour les directives et publiera les informations sur son site internet.

"Les musiciens de rue enrichissent l’animation des rues lausannoises, pour autant que leur présence reste harmonieuse et non répétitive. Réduire les taxes qui leur sont appliquées est une mesure logique pour valoriser leur contribution et renforcer l’attractivité de notre espace public", commente Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de l'économie, cité dans le communiqué.

L'activité reste soumise à contrôle. Quant à l'idée de faire passer des auditions aux musiciens comme demandé dans un postulat déposé au Conseil communal, elle n'a pas été retenue, a précisé M. Hildbrand.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X