Culture
Dynamique et foisonnante, la littérature romande en force à Morges
La 14e édition du Livre sur les quais (LSQ) débute vendredi à Morges (VD) avec près de 180 invités, dont environ la moitié d'auteurs suisses, surtout romands. Une forte et belle présence à l'image d'une littérature dite "romande" décomplexée, mature, dynamique et foisonnante.
Avec un fort accroissement des maisons d'édition et des auteurs ces deux dernières décennies, la production de Suisse romande est devenue pléthorique et n'a cessé de gagner en visibilité, selon des acteurs du livre et experts interrogés par Keystone-ATS. Elle tend de plus en plus à se confondre avec la littérature française.
Dans un article pour la nouvelle édition de l'"Histoire de la littérature en Suisse romande" (2015), l'écrivaine, poète, essayiste et ancienne chargée de cours sur la littérature romande à l'Université de Genève, Sylviane Dupuis brossait déjà le portrait d'une nouvelle génération d'écrivains décomplexée et connectée au monde.
Elle posait la question même de l'existence de cette "littérature romande". "Elle s'écrit ici, se publie ici ou ailleurs par des gens nés ici. Cette cohabitation géographique mise à part, il est cependant difficile d'y déceler des dénominateurs communs", répondait-elle à une interview accordée à l'UNIGE.
Le vivier s'est agrandi
Plusieurs personnes du milieu littéraire en Suisse romande sont aussi d'avis qu'il n'y a pas de "caractéristiques communes romandes". "Ni de texte, ni de style, ni de thématique", estime Fanny Meyer, directrice du LSQ qui se tient jusqu'à dimanche.
"Je n'y crois plus du tout à cette identité précisément romande. L'image un peu vieillotte que l'on avait de la littérature romande d'antan, c'est d'ailleurs fini", soutient aussi Fabienne Althaus Humerose, présidente du prix Le Roman des Romands, dont c'est la 14e édition cette année. "C'est au contraire une littérature de plus en plus dynamique avec une très grande variété", remarque-t-elle.
"On trouve du classique, de l'expérimental, du roman historique, des fictions courtes encore des textes fragmentés", énumère-t-elle. "Ces deux dernières décennies, le nombre d'éditeurs s'est accru avec notamment l'apparition de plusieurs petites maisons d'édition et donc aussi de très nombreux nouveaux auteurs", observe-t-elle.
Cette double croissance est "impressionnante", corrobore Fanny Meyer. "Le biotope, le vivier romand s'est agrandi, il est très dynamique et extrêmement foisonnant". Preuve en est, la moitié environ des 180 invités du LSQ vient de Suisse, selon elle.
Un tournant: le Goncourt pour Chessex
Un avis aussi partagé par Françoise Berclaz, libraire depuis 40 ans à La Liseuse à Sion, qui parle d'un "renouveau foisonnant". "C'est une littérature extrêmement riche et décomplexée. Depuis les années 2000, ça part dans tous les sens. Elle a suffisamment mûri pour se propager et rejoindre la littérature française. Elle peut et doit se revendiquer d'une littérature francophone. Il n'y a plus besoin de parler de littérature romande ou régionale", affirme-t-elle.
Selon elle, le "premier tournant" a été le prix Goncourt attribué en 1973 à Jacques Chessex pour "L'Ogre", récompense "prestigieuse et populaire à la fois". Elle souligne ensuite le rôle majeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, devenu entre-temps le Centre des littératures en Suisse romande (CLSR), puis, dans les années 1980 à 2000, la professionnalisation et le travail extraordinaire des maisons d'édition romandes pour leurs auteurs et leurs livres.
"L'arrivée des collections de poche chez plusieurs de ces éditeurs a été une révolution et a contribué à faire gagner cette littérature en visibilité. Cela a aussi créé une émulation entre éditeurs et auteurs", souligne encore Mme Berclaz.
Elle prend désormais aussi plus de place dans les festivals, les salons et autres événements littéraires et culturels, ajoute Mme Meyer. Sans parler d'une meilleure diffusion en France, en y revendiquant sa place.
Mondialisation
Stéphane Pétermann, responsable de recherche au CLSR à l'Université de Lausanne, livre également son analyse sur cette évolution. Il rappelle que des auteurs comme par exemple Ramuz, Roud, Rivaz ou Chessex "font partie du canon littéraire, ils ont été consacrés par les institutions académiques ou culturelles".
"Après eux, on peut sans doute penser à Nicolas Bouvier, à Catherine Safonoff, à Pascale Kramer, à Noëlle Revaz ou Philippe Rahmy. Disons que la littérature dite romande a suivi l'évolution de toute la littérature occidentale, qu'elle se mondialise", explique-t-il.
Elle tend à "l'uniformisation, le conformisme la guette", selon lui. "Mais nombre d'auteurs résistent à cela, volontairement ou non. J'ai le sentiment qu'on vit, ici comme ailleurs, sur l'héritage d'un âge d'or de la littérature (19e-20e siècle), en train de disparaître", poursuit le spécialiste.
"Il y a de tout, on publie beaucoup, et les soutiens financiers sont très généreux, ce qui fausse le marché, à mon avis. Parmi les jeunes noms, ce qui me frappe, c'est la volonté de faire de l'activité d'écrivain un métier comme les autres, tout en affectant une posture d'originalité, de contestation, voire de rupture", conclut-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La vedette italienne Sophia Loren fête ses 90 ans à Rome
L'actrice Sophia Loren, icône du cinéma couronnée par deux Oscars, fête vendredi à Rome ses 90 ans. Cela quelques jours seulement avant l'actrice française Brigitte Bardot, "deux divas qui ont redéfini l'imaginaire féminin du XXe siècle" selon un quotidien italien.
Née dans la Ville éternelle le 20 septembre 1934, la protagoniste inoubliable d'"Une journée particulière" (1977) soufflera ses 90 bougies lors d'une fête privée organisée dans un hôtel de luxe du centre historique.
Après un hommage organisé dans un cinéma romain par les studios Cinecittà et le ministre de la Culture, l'actrice retrouvera quelque 150 amis, collègues et membres de sa famille pour un dîner sur la terrasse de l'hôtel, où elle doit aussi inaugurer une suite portant son nom, selon le journal Il Corriere della Sera.
Pour l'occasion, Sophie Loren sera habillée par son grand ami Giorgio Armani.
Carrière hors normes
Vendredi, les grands quotidiens de la péninsule sont revenus sur la carrière hors normes de la brune aux yeux en amande, qui a eu pour partenaires à Hollywood les plus grands acteurs de l'époque, d'Anthony Queen à Clark Gable en passant par Marlon Brando, Cary Grant, Peter Sellers, John Wayne ou Franck Sinatra.
"Sophia Loren, le mythe a 90 ans", titre ainsi Il Corriere, tandis que le journal romain Il Messaggero rend hommage à "l'icône (inattendue) des droits des femmes".
La Repubblica choisit de l'associer à sa consoeur française Brigitte Bardot, qui passera le cap des 90 ans le 28 septembre. "Splendides nonagénaires", salue le quotidien de gauche, qui rend hommage aux "deux divas qui ont redéfini l'imaginaire féminin du XXe siècle".
Rediffusions prévues
Les 90 ans de Sophia Loren seront aussi marqués par une rétrospective au Lincoln Center de New York.
La télévision publique Rai a de son côté prévu plusieurs rediffusions de ses films, avec notamment vendredi soir sur Rai3 une version restaurée de "Mariage à l'italienne" avec Marcello Mastroianni, qui conjugue à elle seule plusieurs anniversaires: les 60 ans du film, sorti en 1964, le centenaire de la naissance de Mastroianni (26 septembre 1924) et les 50 ans de la mort de son réalisateur Vittorio De Sica (1974).
Légende du 7e art, l'actrice, veuve depuis le décès du producteur Carlo Ponti en janvier 2007, avait fait un retour sur les petits écrans italiens en 2010 dans un téléfilm sur sa vie où elle incarnait sa propre mère.
En 2014, elle avait publié pour ses 80 ans une autobiographie intitulée "Hier, aujourd'hui et demain". Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2020 dans "La vie devant soi", une adaptation du roman de Romain Gary réalisée par son fils Edoardo Ponti. Elle avait obtenu grâce à ce rôle le prix de la meilleure actrice aux César du cinéma italien en 2021.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Un inédit de jeunesse de Mozart découvert en Allemagne
Une courte pièce attribuée à Mozart, jusqu'ici inconnue, a été découverte à Leipzig, dans l'est de l'Allemagne, ont annoncé jeudi des chercheurs. Le musicien autrichien l'a probablement composée dans sa jeunesse.
Il s'agit d'un ensemble de sept mouvements pour trio à cordes d'une durée totale d'environ douze minutes, qui aurait été écrit au milieu ou à la fin des années 1760, ont indiqué les bibliothèques municipales de Leipzig dans un communiqué.
Enfant prodige, Mozart est né en 1756 et a commencé à composer très tôt sous la direction de son père, Leopold Mozart.
Les chercheurs ont découvert l'oeuvre dans le fonds de bibliothèque musicale de la ville en compilant la dernière édition du catalogue Köchel, le recueil exhaustif des oeuvres musicales de Mozart.
Jouée pour la première fois à Salzbourg
"Le manuscrit est une copie ou une transcription réalisée vers 1780. Il n'est donc pas de la main de Mozart. De l'encre brun foncé et du papier à la cuve blanc ont été utilisés (...) le manuscrit n'est pas signé", précise le communiqué.
Dans le nouveau catalogue, la pièce inédite est dénommée "Ganz kleine Nachtmusik" ("Toute petite musique de nuit"), en référence à l'une des oeuvres les plus célèbres de Mozart.
Elle a pour la première fois été interprétée jeudi en public par un trio à cordes à Salzbourg, en Autriche, où est né Mozart. Une première en Allemagne aura lieu à l'opéra de Leipzig samedi.
Musique de chambre
Pour Ulrich Leisinger, directeur scientifique de la Fondation Mozarteum de Salzbourg, cité dans un communiqué, cette pièce apporte un nouvel éclairage: "Jusqu'à présent, nous connaissions le jeune Mozart principalement comme compositeur de musique pour piano, d'arias et de symphonies.
Une liste de Leopold Mozart nous a cependant appris l'existence de nombreuses autres compositions de musique de chambre datant de sa jeunesse, qui ont malheureusement toutes été perdues.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Nouveau centre culturel à Vernier (GE): ouverture prévue en 2026
La cérémonie de la pose de la première pierre du nouveau centre culturel à Vernier (GE) "Concorde espace culture" a eu lieu jeudi en présence des autorités cantonales et communales. Ce lieu dédié à la promotion des arts sous toutes leurs formes devrait ouvrir ses portes en septembre 2026.
La construction de ce nouveau bâtiment, qui se situe au carrefour des avenues de Châtelaine et de l'Ain, est devisée à 130 millions de francs, indique jeudi l'entreprise HRS, en charge des travaux. Le chantier préparatoire a débuté en mai dernier.
Le centre comprendra des studios de danse et de musique, des ateliers d'arts visuels, une salle de spectacle pouvant accueillir entre 200 et 1000 personnes, des logements pour artistes et étudiants ainsi qu'un hôtel et des espaces de restauration. La bibliothèque municipale sera aussi intégrée dans ce complexe.
Porté par la Fondation pour le développement des arts et de la culture (FODAC), ce centre accueillera aussi les apprentis du CFC danse de toute la Suisse. La FODAC est soutenue par Vernier, l'Association des communes genevoise (ACG), des privés et le canton. Vernier a notamment engagé un cautionnement de 67 millions de francs pour ce projet.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Reproduction d'un tricycle d'Hiroshima au Musée de la Croix-Rouge
La reproduction en bronze d'un tricycle retrouvé à Hiroshima le 6 août 1945 après l'explosion atomique trône désormais au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève. La Campagne pour l'abolition de l'arme nucléaire (ICAN) la lui a offerte.
L'objet n'est pas entouré de protection, laissant la possibilité aux curieux d'avoir une expérience tactile. "C'était voulu", a affirmé à la presse le directeur du musée, Pascal Hufschmid.
Positionné dans le hall d'entrée, le tricycle sera l'une des premières composantes de la nouvelle exposition permanente, attendue dans quatre ans. Il rappelle que derrière chaque conflit, "ce sont des histoires d'individus, de familles, de personnes", insiste le directeur.
Le tricycle avait été récupéré près d'un enfant de trois ans, Shinichi Tetsutani. Blessé et brûlé, celui-ci était décédé quelques heures plus tard. Désormais, la famille de Shinichi parle à la nouvelle génération chez elle et plus largement au Japon de l'importance de cohabiter en paix.
Et le tricycle en est un symbole qui doit être partagé avec les populations du monde entier. "C'est un objet commun. Il peut être trouvé dans chaque famille", affirme Hitomi Hasebe, représentante des Tetsutani, dont cinq membres sur trois générations étaient jeudi à Genève. Un frère de Shinichi, trop âgé, a dû rester au Japon.
Plusieurs autres objets
L'objet, exposé dans la ville japonaise, avait été numérisé en 2021 au Japon. La reproduction par les artistes Akira Fujimoto et Cannon Hersey a ensuite été relayée à ICAN en 2022 à Genève. L'organisation l'a offerte jeudi au Musée et à la Ville de Genève. "La Croix-Rouge a été l'une des premières organisations internationales à se rendre à Hiroshima après le bombardement atomique", fait remarquer sa directrice exécutive Melissa Parke.
Pour les artistes, il faut garantir que les souffrances d'Hiroshima ne soient pas oubliées. Pour le jour où aucun rescapé de l'explosion atomique ne sera plus présent, insiste Cannon Hersey, dont le grand-père avait été l'un des premiers à révéler au monde les effets d'Hiroshima.
Il y a un mois, l'artiste était avec ses trois enfants dans la ville japonaise. Et avec la famille de son collègue Akiro Fujimoto. "Nos grands-pères se faisaient la guerre et nos enfants jouent ensemble", glisse-t-il. Selon lui, la relation américano-japonaise peut inspirer le Proche-Orient ou encore la Russie et l'Ukraine vers la paix.
"C'est pour le futur que nous travaillons", dit-il. Une trentaine d'autres objets d'Hiroshima ont été numérisés et seront reproduits pour être montrés dans toutes les régions du monde.
Pour la Ville de Genève, ce don constitue aussi un instrument pour un message plus politique. Cette oeuvre "nous rappelle que nous devons travailler sans relâche" pour l'abolition de l'arme nucléaire, estime le conseiller administratif Sami Kanaan.
Initiative lancée par ICAN
La Suisse n'a toujours pas rejoint le Traité d'interdiction de l'armée nucléaire, entré en vigueur en 2021, malgré une motion approuvée au Parlement fédéral. Prix Nobel de la paix, ICAN a lancé en juillet une initiative populaire face à cette situation.
L'attaque sur Hiroshima avait fait près de 150'000 victimes. Les rescapés, les Hibakusha, subissent toujours les effets de cette explosion.
"Nous espérons que l'oeuvre inspirera la Suisse et le Japon" pour qu'ils s'associent au traité, "alors que la menace d'un nouveau recours à l'arme nucléaire n'a jamais été aussi élevée", a dit Mme Parke. Près de la moitié des Etats ont ratifié cet accord, l'ont signé ou ont dit vouloir le rejoindre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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