Rejoignez-nous

Culture

La langue des signes en mal de reconnaissance en Valais

Publié

,

le

La Société des sourds du Valais rappelle que la langue des signes est une langue à part entière (archives). (© Keystone/ENNIO LEANZA)

La langue des signes ne figure pas dans la constitution valaisanne de 1907. Une anomalie selon la société des sourds du Valais qui veut inscrire la reconnaissance de l'idiome dans la nouvelle constitution en phase d'élaboration.

La Société des sourds du Valais a profité de la journée internationale des langues des signes, ce jeudi 23 septembre, pour transmettre leurs revendications aux journalistes réunis à Sion. Nous suivons très attentivement le travail des 130 membres de la constituante, et plus particulièrement celui des commissions thématiques 1 et 2 qui planchent notamment sur les langues et les droits fondamentaux et sociaux, a indiqué Stéphane Faustinelli, président de la Société des sourds du Valais, dont les propos étaient relayés par un interprète en langue des signes.

Dans son rapport, la commission 2 de la constituante mentionne les langues des signes dans l'article 206 sur les droits des personnes en situation de handicap. L'alinéa 4 précise que "dans leur rapport avec les autorités, les personnes en situation de handicap ont le droit d'obtenir des informations et de communiquer sous une forme adaptée à leurs besoins et leurs capacités, notamment en langues des signes et en braille, sans frais supplémentaires."

Cela est bien, mais ce n'est pas suffisant, estime Stéphane Faustinelli. Pour la Société des sourds du Valais, il est important que la langue des signes "ne soit pas cantonnée à un rôle de moyen auxiliaire mais soit reconnue comme une langue à part entière, vectrice de culture, de pensée et d'identité".

Dans le camp de la constituante

Pour aboutir à cette reconnaissance, la Société des sourds du Valais a diffusé à tous les membres de la constituante une proposition d'amendement demandant l'ajout d'un 5e alinéa à l'article 206: "La langue des signes française et die Deutschschweizer Gebärdensprache sont reconnues".

La reconnaissance pourrait aussi se faire via l'article 110 sur les langues, porté par la commission 1. La balle est maintenant dans le camp de la constituante. Si l'un ou plusieurs de ses membres déposent l'amendement, il sera débattu lors de la session des 5 et 7 octobre, voire lors de la deuxième lecture qui n'est pas encore planifiée.

"S'exprimer et se construire"

"La langue des signes nous permet de nous exprimer et de nous construire", a relevé Rolande Praplan, enseignante de langue des signes auprès des enfants. Elle permet "d'abattre les barrières dans l'éducation, la culture, le travail, la santé ou encore la politique, elle permet l'autonomie".

Sa reconnaissance dans la constitution lui ouvrirait des portes jusqu'ici fermées ou seulement entrouvertes. Stéphane Faustinelli explique qu'au début de la pandémie de Covid-19, la Société des sourds du Valais a interpellé le canton pour que les conférences de presse soient traduites en langue des signes. Après avoir essuyé un refus, leur demande a finalement été satisfaite.

"Nous ne demandons pas que la langue des signes soit reconnue comme langue officielle mais comme une langue à part entière. Comme c'est déjà le cas ailleurs en Suisse".

A Genève et Zurich

A Genève, la reconnaissance de la langue des signes est inscrite dans la constitution. Les débats du Grand Conseil retransmis sur le site Internet du Parlement sont accessibles aux personnes sourdes et malentendantes depuis fin 2019.

A Zurich, bien que la terminologie soit un peu différente, la reconnaissance de la langue est aussi inscrite dans la constitution. l'objet est également en discussion à Berne, Vaud, dans le Tessin comme en Valais précise encore le président de la Société des sourds du Valais.

En Valais, on estime le nombre de personnes sourdes et mal entendantes à 350 personnes environ. La Société des sourds du Valais, fondée en 1939 sur l'impulsion d'Esther Giroud qui en sera la première présidente, réunit 110 membres et est également ouverte aux sympathisants entendants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Genève: le FIFDH récompense 12 films "impactants"

Publié

le

Les co-directrices éditoriales du FIFDH Laila Alonso Huarte et Laura Longobardi ont salué "l'engagement et le courage des cinéastes face aux nombreux défis sociaux, politiques et économiques auxquels leurs pays sont confrontés" (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Prix de Genève du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) a été décerné au documentaire égyptien, "Les Filles du Nil" de Nada Riyadh et Ayman El Amir. Il fait partie des 12 oeuvres "impactantes" récompensées samedi soir.

Le film lauréat dresse "le portrait saisissant de cinq Egyptiennes en quête d'émancipation dans une société traditionnelle et patriarcale", indique le FIFDH. Il remporte un prix doté de 10'000 francs, offert par la Ville et le Canton de Genève.

Parmi les autres récompenses décernées, le Prix Gilda Vieira de Mello a distingué "Khartoum". Ce long métrage aborde "la résistance de la société civile soudanaise dans un conflit internationalement ignoré."

Citées dans le communiqué, les co-directrices éditoriales Laila Alonso Huarte et Laura Longobardi se sont dites "fières de constater que les films récompensés ne sont pas seulement puissants et novateurs sur le plan cinématographique, mais qu'ils méritent également d'être soutenus à l'international, au regard de l'engagement et du courage des cinéastes face aux nombreux défis sociaux, politiques et économiques auxquels leurs pays sont confrontés".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

L'Abbatiale de Payerne (VD) joue avec ses objets archéologiques

Publié

le

Du 21 mars au 22 juin, l'Association du site de l'Abbatiale de Payerne (ASAP) présente sa nouvelle exposition temporaire: "Coup d'oeil sur les collections: objets mis au jour, objets mis à jour" (archives). (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

L'Abbatiale de Payerne (VD) continue de faire découvrir au public des oeuvres de sa propre collection. Du 21 mars au 22 juin, l'Association du site (ASAP) présente sa nouvelle exposition temporaire: "Coup d'oeil sur les collections: objets mis au jour, objets mis à jour", avec un focus archéologique sur l'histoire et les civilisations.

L'exposition "illustre les enjeux liés aux fouilles archéologiques et à la documentation. Elle met en lumière le rôle des objets dans notre interprétation du passé, à travers une confrontation entre objets anciens et objets de notre quotidien", écrit l'ASAP dans un communiqué.

L'idée est de pouvoir comprendre la trajectoire de l'objet archéologique depuis sa sortie de terre - sa mise au jour - jusqu'à sa présentation dans un musée, ajoutent-ils. Une démarche participative prolonge ce parallèle entre passé et présent: chaque mois, le public est invité à identifier un nouvel objet et son utilisation, via une "devinette archéologique".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

MCBA: installations spatiales et jeu de perception avec Sophie Thun

Publié

le

L'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne accueille la première exposition monographique de l'artiste germano-polonaise Sophie Thun en Suisse, "Wet Rooms". (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) à Lausanne accueille la première exposition monographique de l'artiste germano-polonaise Sophie Thun en Suisse. Jouant avec les notions d'échelle et de trompe l'oeil, ses vastes installations photographiques prennent pour point de départ le lieu d'exposition.

Faisant référence à la chambre noire où Sophie Thun développe ses photographies argentiques, "Wet Rooms" rend visible "les modes de production et de manipulation des images à travers un procédé complexe de superposition qui remet en question toute notion fixe d'espace et de temps", indiquent les responsables du musée.

C'est dans cet espace de solitude et de silence que l'artiste, née en 1985 à Francfort, reconstruit sa vision du monde, notamment à travers le motif de la fenêtre qui revient sans cesse dans son travail. "Dans un savant jeu de collage où se mêlent photogrammes et tirages de grand format, elle vient superposer sa propre image aux lieux où elle a vécu, travaillé et exposé, à la manière d'une archive sans cesse réactualisée", est-il expliqué.

Autrice et objet

Se concentrant sur la question de l'auto-représentation, Sophie Thun est à la fois celle qui produit l'image et celle qui s'expose, et donc l'autrice et l'objet. Elle renverse ainsi la dynamique de pouvoir au coeur des stratégies de représentation qui ont longtemps alimenté l'histoire du nu féminin ou les codes de la pornographie, commentent les organisateurs.

"Mais cette affirmation s'accompagne aussi d'une forme de disparition. Son corps démultiplié, découpé et réagencé est à la fois partout et nulle part. L'exposition devient alors le lieu où coexistent les fragments d'une identité multiple, laissant entrevoir les contours d'une autofiction", écrivent-ils.

Après avoir grandi à Varsovie en Pologne, Sophie Thun a étudié les arts graphiques dans le même pays, à Cracovie, puis la peinture et la photographie à l'Académie des Beaux-Arts à Vienne en Autriche. Elle vit et travaille aujourd'hui entre Vienne et Berlin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Quatre chansons inédites de Marianne Faithfull en avril

Publié

le

Un EP avec quatre morceaux inédits de la chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, décédée fin janvier, est annoncé pour avril (archives). (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Un EP rassemblant quatre morceaux inédits de la chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, décédée fin janvier, doit sortir en avril, et la chanson-titre sera diffusée vendredi, a annoncé sa famille dans un communiqué.

"Tandis que nous pleurons la perte de Marianne, nous avons le plaisir d'annoncer la sortie de ces chansons sur lesquelles elle travaillait pendant l'année précédant sa mort", a déclaré son fils Nicholas Dunbar.

"Marianne vivait pour créer et jouer de la musique - c'était son moteur et elle n'arrêtait jamais. Jusqu'à la toute fin, elle attendait avec impatience cette sortie qui aujourd'hui complète et célèbre sa remarquable carrière artistique", a-t-il ajouté.

Marianne Faithfull était une icône de la culture des "Swinging Sixties", connue aussi pour sa relation orageuse avec le chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger.

L'EP "Burning Moonlight" sortira en édition limitée en vinyle le 12 avril, et en format numérique au niveau mondial le 6 juin. Il devait initialement être dévoilé en février, mais le décès de la chanteuse le 30 janvier a repoussé l'annonce.

Premier album

"Une face de l'EP est inspirée de son premier album pop, +Marianne Faithfull+, tandis que l'autre face est un hommage à ses racines folk de l'album +Come My Way+", a expliqué le producteur exécutif Andrew Batt.

La chanson-titre, disponible vendredi, est décrite comme "une ballade émouvante sur la résilience et la tolérance".

"C'est le bon moment pour regarder en arrière", avait déclaré marianne Faithfull après avoir terminé le projet, selon le communiqué. "Cela m'aide à me souvenir de toutes les choses que j'ai faites. Je ne peux pas dire que je sois quelqu'un de particulièrement nostalgique, mais je savoure cette période de réflexion."

La chanteuse était devenue célèbre en 1964, après avoir été découverte par le manager des Rolling Stones, Andrew Loog Oldham.

Son premier succès, "As Tears Go By", écrit par Mick Jagger et son comparse des Rolling Stones Keith Richards, avait été suivi par une série d'autres, dont "Come And Stay with Me", "This Little Bird" et "Summer Nights".

Elle a également joué dans des films, dont "The Girl on a Motorcycle" ("La motocyclette" en VF), et des pièces de théâtre.

Après la fin de sa relation avec Mick Jagger en 1970, elle était passée par de durs moments, vivant dans un squat et accro à l'héroïne.

Mais elle était revenue en 1979 avec l'album "Broken English", un classique. Elle s'était plus tard réinventée en chanteuse de jazz et de blues, avec "Stranger Weather" (1987), encensé par la critique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Votre ténacité est admirable, et il est essentiel de continuer sur cette voie, vu que la suite va confirmer le bien-fondé de vos initiatives.

Les Sujets à la Une

X