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Culture

L'Art Brut met en lumière l'oeuvre de l'Uruguayenne Magalí Herrera

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Le dessin choisit pour l'affiche de l'exposition "Une étincelle de lumière dans ce monde", rétrospective à la Collection de l'Art Brut à Lausanne de l'artiste uruguayenne Magalí Herrera (1914-1992). (© Collection de l'Art Brut)

La Collection de l'Art Brut à Lausanne consacre une rétrospective au travail de l'artiste uruguayenne méconnue Magalí Herrera (1914-1992). Poétiquement intitulée "Une étincelle de lumière dans ce monde", l'exposition invite à une immersion merveilleuse dans le monde infiniment grand et infiniment petit de la créatrice autodidacte. A découvrir jusqu'au 1er septembre.

Le musée dévoile pour la première fois l'intégralité du fond le plus important au monde de Magalí Herrera, dont il disposait à Lausanne depuis que l'artiste lui avait légué tous ses dessins mais aussi ses archives privées. Une donation à mettre en lien avec son intense correspondance épistolaire avec Jean Dubuffet (1901-1985), peintre français à l'origine de la Collection de l'Art brut.

Une précédente exposition avait eu lieu en 1996, sous la supervision de Michel Thévoz, mais une partie seulement de l'oeuvre de l'Urugayenne avait été présentée. "C'est une artiste très peu connue du grand public alors qu'elle est une artiste historique du musée", confie Pascale Jeanneret, commissaire de l'exposition et conservatrice à la Collection de l'Art Brut.

Parmi ce qui n'avait jamais été montré, le public découvrira toutes les oeuvres de jeunesse de Magalí Herrera, des lettres de sa correspondance avec Jean Dubuffet (de 1967 à 1974), des photographies et documents personnels. En plus de la dessinatrice à l'encre de Chine et à la gouache, on fait ainsi aussi connaissance de l'écrivaine et de la poétesse.

Marginalité intérieure

Née à Rivera en Uruguay, Magalí Herrera est descendante d'une famille de notables. "Fait rare pour un ou une artiste de l'Art brut, elle n'est donc pas issue de la marginalité, mais elle va s'isoler dans une marginalité intérieure durant sa vie", explique Mme Jeanneret, décrivant un être très solitaire et isolé.

Autodidacte, elle pratique d'abord la danse, le théâtre, la photographie, le journalisme et organise des soirées consacrées à la poésie. Elle est elle-même l'autrice de poèmes et de contes de science-fiction, dont certains demeurent toujours inédits. C'est aussi une brillante joueuse d'échecs.

Vers 1952, Magalí Herrera commence à peindre et dessiner de façon épisodique, puis se consacre exclusivement à ces pratiques dès le début des années 1960, "créant intensément jour et nuit dans une sorte d'état second". Elle séjourne à Paris en 1967 et 1968, où elle découvre l'Art Brut et entame sa correspondance avec Jean Dubuffet. Nourrie par ce dialogue, elle trouve un sens à ses ½uvres graphiques.

Minutie et finesse exceptionnelles

"L'artiste nous emmène dans un monde merveilleux à la fois infiniment grand et infiniment petit", résume la commissaire. "Sa pratique, lente et opiniâtre, est d'une finesse exceptionnelle grâce à l'usage d'instruments très précis, en l'occurrence des pinceaux de calligraphie chinois". Elle dessine des compositions à l'encre de Chine noire ou blanche sur des papiers blancs, noirs ou de couleur.

Ses travaux minutieux sont faits de petits points, de petites lignes, de figures minuscules, souvent cachées, de formes zoomorphiques ou végétales. Autant d'éléments qui font naître des univers utopiques et des imaginaires ésotériques, entre cosmogonies intérieures, galaxies étoilées, cités microscopiques ou motifs aviens.

"Je suis un être primitif qui ne se trouve bien qu'en contact avec la Nature", écrivait Magalí Herrera. Comme elle le souhaitait, l'artiste laisse derrière elle "une étincelle de lumière dans ce monde". Elle qui voulait "ne pas mourir entièrement quand elle serait morte".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Suppression des partenariats culturels de la DDC en Suisse dénoncés

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Le Festival du film de Locarno est lui aussi touché par l'arrêt des partenariats culturels de la DDC (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une douzaine d'institutions culturelles dénoncent jeudi la décision de la Direction du développement et de la coopération (DDC) de supprimer entièrement ses partenariats culturels en Suisse dès 2029. Elles appellent le Conseil fédéral à trouver des solutions.

Parmi les institutions concernées figurent notamment le Festival du Film de Locarno, le Festival International du Film de Fribourg (FIFF), artlink ou le festival Visions du Réel. Dans un communiqué commun, elles soulignent que si cette mesure représente une part très modeste du budget de la DDC, elle menace douze institutions culturelles nationales "jusqu'à leur existence même".

La DDC avait déjà annoncé en août réduire dès 2025 de 45% son soutien aux institutions culturelles suisses, passant de 3,7 millions à 2 millions de francs par an. Le Parlement a décidé en décembre d'autres coupes dans la coopération internationale à hauteur de 110 millions de francs pour 2025 et 321 millions pour la période 2026-2028.

Dans le cadre de la présentation de la mise en oeuvre de ces coupes en janvier, la DDC avait indiqué qu'il était prévu à moyen terme "de renoncer en particulier à des activités en Suisse".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'écrivain Paul-Loup Sulitzer est décédé à l'âge de 78 ans

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Paul-Loup Sulitzer et sa compagne Supriya Rathoar au Festival de Cannes en 2022 (archives). (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

L'écrivain à succès et ancien homme d'affaires Paul-Loup Sulitzer est décédé jeudi à l'âge de 78 ans à l'Ile Maurice où il vivait depuis plusieurs mois, a annoncé sa fille à l'AFP.

"Il est décédé ce matin à l'hôpital des suites d'un AVC", a indiqué Olivia Sulitzer, précisant que son père, auteur prolifique de thrillers politico-financiers, avait été hospitalisé il y a plusieurs jours après une chute.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Martigny: la culture valaisanne se présente au salon des métiers

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Pour Alain Dubois, le chef du service valaisan de la culture, le domaine manque toujours de reconnaissance (photo d'archives). (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

Le Service de la culture du canton du Valais participe, pour la première fois cette semaine, au salon des métiers à Martigny. L'occasion de promouvoir de nombreuses professions auprès des jeunes et de rappeler certaines réalités économiques.

Mis sur pied en collaboration avec la Conférence des délégués culturels du Valais, la faîtière du secteur culturel Kartel et Culture Valais, un stand présente les nombreuses formations et métiers existant dans le domaine.

Depuis mardi et jusqu'à dimanche, les représentants de différents métiers liés à la culture se relaient pour conseiller les intéressés, notamment les 9000 élèves qui visitent ce salon des métiers. Cela va des arts de la scène ou visuels à la musique, en passant par la littérature ou des métiers comme archiviste ou bibliothécaire.

"Un métier à part entière"

Outre des formations artistiques, le monde culturel "propose des formations comme administrateurs, créateurs, logisticiens ou de travailler dans la gestion de projets culturels", a résumé le chef du service valaisan de la culture, Alain Dubois, à l'occasion d'une conférence de presse, jeudi.

"La culture est un secteur professionnel à part entière et ne doit pas être considérée que comme une passion. C'est une situation qui doit changer", a poursuivi Alain Dubois. "Notre milieu manque de reconnaissance et de soutien.

Selon diverses études régionales et nationales, le salaire médian d'un acteur de la culture se monte à 40'000 francs annuels en Suisse. En Valais, le secteur représente quelque 4400 emplois. "Nous voulons obtenir des salaires en adéquation avec les études suivies", poursuit le chef de service.

En parallèle, le Service de la culture travaille à la révision de la loi sur la promotion de la culture. La phase de consultation est fixée au 28 février. Le Grand Conseil s'exprimera, en première lecture, en principe lors de la session de septembre.

Le Service de la culture a d'ores et déjà décidé de tenir à nouveau un stand au salon des métiers en 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Nouvelle ère à Lausanne: deux clubs ouvrent leurs portes sous le Grand-Pont

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Le syndic de la Ville, Grégoire Junod, lors de la conférence de presse dans le bar du Romandie ce mercredi 5 février, à Lausanne. (© Ville de Lausanne, Mathilde Imesch)

Double crémaillère ce week-end à Lausanne. Après plus de deux ans de travaux, l’iconique salle du Romandie et le nouveau club La Brèche ouvrent leurs portes sous les arches du Grand-Pont. Le Romandie, géré par l’association …e la nave va, retrouve le centre-ville dans un espace entièrement remodelé. À ses côtés, un deuxième club plus intimiste fait son entrée : La Brèche, portée par l’Association du Salopard.

Étape importante pour la scène musicale lausannoise. Après deux ans de travaux, la Ville annonce l’inauguration de deux clubs sous les arches historiques du Grand-Pont ce week-end. Il s’agit de la réouverture du club Le Romandie, désormais doté d’une salle entièrement réaménagée pouvant accueillir 300 personnes, et La Brèche, une nouvelle salle plus intimiste gérée par l’Association du Salopard avec une capacité de 160 personnes.

Ces deux entités distinctes viennent couronner une politique ambitieuse de la Ville qui vise à renforcer le domaine des musiques actuelle à Lausanne. Pour Grégoire Junod, syndic de Lausanne, ces deux clubs répondent aux besoins de la scène culturelle et aux attentes du public.

Grégoire Junod Syndic de la Ville de Lausanne

Le Romandie, club iconique, reste géré par l’association …e la nave va, qui réintègre le lieu après quatre ans d’activités hors de ses murs. À l’étage inférieur, un tout nouveau club voit le jour : La Brèche. Vingt ans après sa création, l’Association du Salopard retrouve une salle pour promouvoir et accompagner des artistes aux sonorités novatrices, tout en restant complémentaire à sa voisine.

Aloys ChristinatCoprogrammateur de La Brèche

Bien que réunies sous les mêmes arches, ces deux entités conservent leur identité propre. La Brèche met à l’honneur des scènes alternatives et expérimentales. Du côté du Romandie, tous les styles musicaux seront à l’honneur.

Eliott Carrel Coprogrammateur au Romandie

Au programme du week-end inaugural, Dona Casque, Remords, Naomie Klaus, les DJs E-Pizza & Yvette Roudoudou ainsi que Donjon & Pablo Paresse pour le vendredi; Jonas Albrecht, Cocon Javel, DJ Startup ainsi que les DJs Carmzers et SPMDJ pour le samedi.

Les soirées d’ouverture de ce week-end affichent déjà complet, mais des places pourraient être disponibles après minuit, selon les capacités.

 

 

 

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