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Culture

L'animateur Jerry Springer, aux émissions sulfureuses, est décédé

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L'émission "The Jerry Springer Show" qui s'est arrêté en 2018 après 27 années à l'antenne, était devenue culte et un symbole de la "trash TV" (télé poubelle) américaine. (archives) (© KEYSTONE/AP/TERRY GILLIAM)

L'animateur américain Jerry Springer, célèbre pour ses émissions controversées émaillées de jurons, vulgarités et altercations physiques, est mort jeudi à 79 ans, ont rapporté plusieurs médias américains.

M. Springer est décédé paisiblement à Chicago après "une courte maladie", a indiqué le site people TMZ, citant une source familiale.

Il s'agirait d'un cancer du pancréas, diagnostiqué il y a quelques mois, ont précisé d'autres sources à TMZ.

"La capacité de Jerry à communiquer avec les gens était au coeur de son succès dans tout ce qu'il entreprenait", a commenté Jene Galvin, un porte-parole de la famille et ami de M. Springer dans un communiqué cité par CBS.

"Il est irremplaçable et sa perte est la source d'une immense douleur mais les souvenirs de son intelligence, son coeur et son humour resteront gravés dans les mémoires", a-t-il ajouté.

Né en 1944 dans le métro londonien, qui servait alors d'abri anti-aérien, de parents immigrés juifs allemands, Jerry Springer s'est présenté sans succès pour le Congrès américain en 1970 avant d'être élu en 1977 maire de Cincinnati dans l'Etat de l'Ohio, dans le nord-est des Etats-Unis. Il a dirigé cette ville pendant un an.

Trash TV

Mais l'animateur a connu le succès avec "The Jerry Springer Show", lancé en septembre 1991, symbole de la "trash TV" (télé poubelle) américaine, qui est devenu culte.

L'émission souvent qualifiée de racoleuse était au départ un talk-show classique, axé sur des sujets de société et sur la vie politique américaine.

Jerry Springer était à la manoeuvre dans un style relativement policé mais après quelques années pour améliorer les audiences il avait radicalement changé le ton de son programme, basculant dans la quête du spectaculaire à tout prix.

Dans la majorité des épisodes, des invités venaient parler de leurs problèmes de couple ou de famille, exposer adultère, tromperies et bassesses.

Orientée par les soins de M. Springer, la discussion se finissait régulièrement en empoignades, les protagonistes étant retenus, ponctuellement seulement, par des agents de sécurité.

Chauffé à blanc, le public réagissait au quart de tour, et finissait souvent par scander "Jerry! Jerry!", euphorique.

La meilleure audience

A la fin des années 90, l'émission affichait la meilleure audience des programmes de journée, devant "Oprah", le talk-show incontournable de la présentatrice Oprah Winfrey.

Sa popularité était alimentée par quelques épisodes devenus des références, comme une bagarre entre des prostituées et leurs proxénètes ou entre des membres du Ku Klux Klan et des représentants de l'association Jewish Defense League, qualifiée de "groupe terroriste" par le FBI.

Le Jerry Springer Show a tant marqué la culture populaire anglo-saxonne qu'il a inspiré une comédie musicale, "Jerry Springer: The Opera", jouée avec succès à Londres notamment à partir de 2003.

L'émission ne faisait plus autant parler d'elle depuis le début des années 2010 mais était toujours diffusée quotidiennement sur la quasi-totalité du territoire américain jusqu'à son arrêt définitif en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Aya Nakamura sacrée artiste féminine aux Flammes, trophées du rap

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Aya Nakamura avait déjà été sacrée artiste féminine de l'année en 2023. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Elle n'est pas prête de lâcher sa couronne: Aya Nakamura est repartie jeudi, comme attendu, en reine, avec trois prix aux Flammes, trophées du rap et ses courants.

Comme un symbole, c'est elle qui a ouvert le show au Châtelet à Paris avec un medley de ses hits. Avec, déjà, une couronne scintillante illuminant le décor derrière elle.

A 28 ans, la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde a logiquement écrasé la compétition avec les récompenses d'artiste féminine de l'année, album nouvelle pop et rayonnement international.

Elle avait déjà remporté l'an passé, pour la première édition des Flammes, le prix d'artiste féminine. En février, les Victoires de la musique lui avaient remis un prix équivalent, après lui avoir décerné auparavant une distinction anecdotique.

Chez les hommes, c'est Gazo qui, comme l'an dernier, a été sacré artiste masculin de l'année. Un trophée qu'il avait aussi soulevé aux Victoires en février. Les Flammes, dans le futur, devront faire attention à ne pas se répéter, critique qui a collé aux Victoires, accusées de récompenser toujours les mêmes artistes.

Le triomphe d'Aya Nakamura survient en tout cas alors que l'extrême droite la dénigre depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Edith Piaf à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris le 26 juillet.

Flammes très politiques

Mais l'interprète de "Djadja", près de 960 millions de vues sur YouTube, a d'illustres défenseurs. Dans le Nouvel Obs jeudi, la star de "Lupin", l'acteur Omar Sy, fait "le constat désolant qu'on en est là, en France": "Qu'en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent".

La présence de l'artiste aux JO n'a pas été confirmée. Pour le président de la République Emmanuel Macron, la chanteuse aurait "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux". Et d'ajouter que la décision revient au directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly.

Dans cette 2e édition des Flammes, un des premiers prix qui comptent, celui du meilleur concert, a été remis à SCH pour son passage au Vélodrome à Marseille, sa ville, l'an dernier. Puis la soirée a pris un tournant politique: le rappeur Médine a dédié sa performance live au peuple gazaoui, en interprétant son morceau "Gaza Soccer Beach", sorti en 2015.

"Il n'y a pas assez de place sur les murs du théâtre (du Châtelet) pour pouvoir inscrire les noms des 35'000 victimes", a-t-il déclaré ensuite, alors que des prénoms s'inscrivaient en toile de fond. Le rappeur est escorté par les controverses, avec la dernière en date, un tweet jugé antisémite qui avait créé la polémique l'été dernier. "Non seulement je ne suis pas antisémite mais en plus je lutte contre l'antisémitisme depuis 20 ans au plus près, sur le terrain", s'était défendu Médine l'été dernier.

Première sur W9

Assa Traoré, soeur d'Adama Traoré, est aussi montée sur scène. Son frère est mort en juillet 2016 dans le Val-d'Oise deux heures après son interpellation par des gendarmes. "Mon engagement porte un nom, celui de mon frère, celui d'Adama", a-t-elle dit sur scène.

Le parquet général de la cour d'appel de Paris a requis en février la confirmation du non-lieu en faveur des gendarmes tout en reconnaissant "un lien de causalité" entre l'interpellation d'Adama Traoré et sa mort. La décision sera rendue le 16 mai.

La cérémonie des Flammes a été retransmise pour la première fois jeudi en direct sur W9, en parallèle de Twitch et YouTube. Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des trophées décernés dans la soirée, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.

Les Flammes sont nées en réaction des Victoires, qui ont souvent snobé rap et r'n'b. Cette nouvelle cérémonie est le fruit de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est cofondateur, et Booska-P, autre média. Spotify, plateforme leader du streaming musical, est associée depuis le début à l'événement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Laurent Cantet, Palme d'or 2008 avec "Entre les murs", est décédé

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Réalisateur discret à la fibre sociale assumée, Laurent Cantet était entré dans la légende de Cannes en 2008 en recevant la Palme d'or pour "Entre les murs". Ici, une image de 2017. (archives) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Le cinéaste Laurent Cantet, qui avait reçu la Palme d'or en 2008 pour son film "Entre les murs", est décédé jeudi, a annoncé son agent à l'AFP.

"Il est mort ce matin à Paris de maladie", a indiqué Isabelle de la Patellière, confirmant une information de Libération.

Le réalisateur de 63 ans, auteur de neuf long-métrages, travaillait sur un projet de film, intitulé "L'apprenti" qui devait sortir en 2025.

Réalisateur discret à la fibre sociale assumée, Laurent Cantet était entré dans la légende de Cannes en 2008 en recevant la Palme d'or pour "Entre les murs", par le jury présidé par Sean Penn.

Mi-documentaire mi-fiction, ce film d'un budget de 2,4 millions d'euros met en scène un professeur de français, François Bégaudeau (auteur du roman éponyme dont il s'inspire), et des élèves de 13 à 15 ans, aux origines géographiques et sociales multiples, dans un collège parisien.

Le Festival de Cannes a immédiatement réagi jeudi, saluant la mémoire d'un "humaniste acharné, qui cherchait la lumière malgré la violence sociale, qui trouvait l'espoir malgré la dureté de la réalité".

Un cinéaste et scénariste "dont l'oeuvre cohérente et humaniste dessine un cinéma sensible, à fleur de peau et à fleur de société", ajoute le festival. Et pour "Entre les murs", un film "au naturalisme déconcertant".

Très souvent drôle -"J'aime pas les maths, les racistes et Materazzi", lançait Carl, un des personnages d'"Entre les murs" en faisant son auto-portrait-, le film a aussi ses moments émouvants et graves, l'école servant de caisse de résonance aux difficultés et aux inégalités sociales.

Le tournage du film avait été précédé, le temps d'une année scolaire, d'ateliers d'improvisation au collège Françoise-Dolto, dans l'est parisien, où le film a été tourné.

"Plein d'humanité"

Avant cela, Cantet s'était fait remarquer avec le film "Ressources humaines" (1999), sur le monde de l'entreprise et "L'emploi du temps" (2001), inspiré de l'affaire Jean-Claude Romand.

Il était revenu à Cannes en 2017 avec "L'Atelier", dans lequel un groupe de jeunes en insertion effectue un stage d'écriture.

"Le film fait le constat d'un monde peut-être plus dur encore que celui que décrivait 'Entre les murs'. Mais en même temps, j'espère que le film démontre aussi que la parole est importante. Et que les jeunes la maîtrisent plutôt bien", disait alors Laurent Cantet.

Son dernier film "Arthur Rambo", sorti en 2021, se penchait sur la destruction d'une réputation sur les réseaux sociaux.

Il s'inspirait de l'histoire vraie de Mehdi Meklat, un jeune auteur qui avait acquis une notoriété en chroniquant les quartiers défavorisés, avant de tout arrêter face à la découverte en 2017, de tweets antisémites, homophobes, racistes et sexistes.

"Cinéaste fin, discret et plein d'humanité, nullement ébloui par sa Palme d'or, Laurent Cantet réussissait avec précision et sens du rythme ce qu'il y a de plus difficile au cinéma: filmer les conversations, c'est-à-dire la vie", a réagi auprès de l'AFP l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.

Aux côtés de Pascale Ferran et de Cédric Klapish, il avait fondé en 2015 La Cinetek, plateforme de VOD de films éditorialisée par des cinéastes.

Laurent Cantet a beaucoup collaboré avec Robin Campillo ("120 battements par minute"), qui fut son monteur avant de passer à la réalisation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Une marée humaine célèbre les 50 ans de la démocratie au Portugal

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Le Portugal fête jeudi le cinquantenaire de la Révolution des OEillets, un coup d'Etat sans effusion de sang. (© KEYSTONE/AP/Ana Brigida)

Le Portugal a fêté jeudi le cinquantenaire de la Révolution des OEillets, un coup d'Etat sans effusion de sang mené par de jeunes officiers pour mettre fin à 48 ans de dictature et 13 années de guerres coloniales.

Point d'orgue de centaines d'initiatives étalées sur plusieurs semaines, le traditionnel défilé populaire au long de l'Avenue de la Liberté a rassemblé une immense foule dans l'après-midi.

"25 avril, toujours! Fascisme, jamais plus", ont crié les manifestants, oeillets rouges à la main ou à la boutonnière.

"C'est un grand bonheur d'être là", a témoigné Helena Pereira, qui a avait seize à l'époque des événements d'il y a 50 ans. "J'ai vécu ça intensément et je m'en souviendrai toute ma vie", a ajouté cette magasinière à la retraite.

Etudiant de 28 ans, Tiago Farinha a défilé pour la première fois à une date anniversaire de l'avènement de la démocratie, "à cause du contexte politique" actuel, marqué par la montée en puissance de l'extrême droite aux élections législatives du mois dernier.

Il brandit une affiche où l'on peut lire: "'Dieu, patrie, famille' mon cul!". "C'est un cri de révolte car nous avons de plus en plus de forces populistes qui soutiennent ce type de slogan", explique-t-il en référence à la maxime du dictateur Antonio Salazar.

"Un sujet toxique"

La journée de jeudi a débuté par une cérémonie militaire sur une grande place du centre de Lisbonne, en bordure de l'estuaire du Tage, à laquelle ont participé des véhicules militaires de l'époque restaurés pour l'occasion.

Elle s'est terminée par un événement rassemblant le président portugais, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, et ses homologues des pays africains devenus indépendants après 1974: l'Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau, le Cap-vert et Sao Tomé et Principe.

M. Rebelo de Sousa avait créé la surprise en soulevant la question d'éventuelles réparations coloniales en amont de cette commémoration, mais le sujet n'a été abordé par aucun des participants.

"Nous sommes responsables de ce que nous avons fait là-bas. (...) Il faut payer les coûts", avait-il dit mardi soir lors d'une rencontre informelle avec la presse étrangère à Lisbonne.

Cette position s'est aussitôt heurtée à l'opposition du nouveau gouvernement de droite modérée. "C'est un sujet toxique" et "inopportun", a estimé une source gouvernementale citée par l'hebdomadaire Expresso.

Lors de la "session solennelle" organisée jeudi matin au Parlement, le président n'a plus évoqué sa suggestion, ignorée par la gauche et critiquée par la droite.

Le leader d'extrême droite André Ventura a été le plus virulent, accusant M. Rebelo de Sousa d'avoir "trahi les Portugais". "Payer quoi? Payer à qui? (...) Moi je suis fier de l'histoire de ce pays", a-t-il dit.

"Une révolution pacifique"

Aux élections du 10 mars, son parti "Chega" ("Assez") a nettement renforcé son rang de troisième force politique du pays avec 18% des voix.

Selon une enquête publiée la semaine dernière, la moitié des personnes interrogées ont estimé que le régime autoritaire renversé en 1974 avait davantage d'aspects négatifs que positifs, mais un cinquième ont affirmé le contraire.

En tout cas, 65% ont considéré que la révolution du 25 avril était l'événement le plus important de l'histoire du Portugal, loin devant l'adhésion en 1986 à ce qui devait devenir l'Union européenne.

"La motivation principale était de régler le problème de la guerre coloniale", a rappelé le colonel à la retraite Vasco Lourenço, président de l'Association 25 avril héritière du "mouvement des capitaines" qui a organisé le soulèvement.

La Révolution des OEillets a été baptisée ainsi car la population, qui s'est aussitôt rangée du côté des putschistes, a distribué ces fleurs du printemps à certains soldats qui les ont plantées dans le canon de leur fusil.

"Ce seront surtout les images prises ce jour-là qui vont transformer l'oeillet rouge en symbole de la Révolution du 25 avril qui finira par donner une vision romantique, poétique à un acte qui tenait beaucoup de l'héroïsme, même si cette révolution a été particulièrement pacifique", explique l'historienne Maria Inacia Rezola, en charge du vaste programme de commémorations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Une cour de New York annule une condamnation de Weinstein pour viol

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"Nous savions qu'Harvey Weinstein n'avait pas eu droit à un procès équitable", s'est félicité Arthur Aidala (au centre), l'un de ses avocats. (© KEYSTONE/AP/Yuki Iwamura)

Une cour d'appel de New York a annulé jeudi l'une des condamnations pour viol et agression sexuelle de Harvey Weinstein, ordonnant un nouveau procès pour l'ex-producteur star d'Hollywood. La décision suscite l'indignation au sein du mouvement #MeToo.

Sa condamnation à 23 ans de prison en 2020 à New York pour viol et agression sexuelle avait constitué une victoire pour #MeToo. Condamné en 2023 à 16 ans de prison à Los Angeles pour viol et agressions sexuelles, dans un procès distinct, Harvey Weinstein restera bien en détention malgré le rebondissement de New York.

Le mouvement #MeToo contre les violences faites aux femmes avait été déclenché en 2017 par les révélations sur Harvey Weinstein, dont l'influence sur Hollywood était immense. Il n'a reconnu publiquement que des relations consenties. Harvey Weinstein, 72 ans, est détenu dans une prison de l'Etat de New York, selon les médias américains.

Selon la cour d'appel, des témoignages portant sur d'autres faits que ceux commis contre les plaignantes avaient été admis "de façon erronée". Or, ces témoignages avaient "dépeint une image hautement préjudiciable" de M. Weinstein, a estimé la cour: "La solution à ces erreurs choquantes est un nouveau procès".

Quatre juges se sont prononcés pour l'annulation et trois contre. "Nous savions qu'Harvey Weinstein n'avait pas eu droit à un procès équitable", s'est félicité Arthur Aidala, l'un de ses avocats, estimant que la décision "donne foi dans le fait qu'il existe bien un système judiciaire". "Il y avait tant de pression, parce que Harvey était le visage de ce mouvement", a-t-il déploré.

"Femmes courageuses"

"La cour continue à contrecarrer les victoires régulières pour lesquelles les survivantes de violences sexuelles se sont battues", a pour sa part regretté Madeline Singas, une des juges de la cour d'appel s'étant prononcée contre l'annulation. Selon elle, les femmes "qui portent le traumatisme de violences sexuelles" ont été "oubliées".

L'actrice Alyssa Milano avait aidé à faire exploser le mouvement #MeToo, hashtag créé onze ans avant l'affaire Weinstein par la militante afro-américaine Tarana Burke. "Le système judiciaire n'a jamais bénéficié aux survivantes dans ce pays", a fustigé jeudi devant la presse Tarana Burke.

"Parce que ces femmes courageuses dans cette affaire ont brisé le silence, des millions et des millions d'autres ont trouvé la force de s'exprimer", a-t-elle rappelé. "Ce sera pour toujours une victoire". Un groupe de victimes d'Harvey Weinstein a dénoncé la décision de jeudi, estimant qu'elle n'était "pas seulement démoralisante", mais aussi "profondément injuste".

"Mais cette décision n'affecte en rien la réalité de ce que nous avons vécu", et "nous continuons à nous battre", a écrit dans un communiqué le groupe "Silence Breakers", qui rassemble des femmes qui avaient dénoncé, au sein du mouvement #MeToo, les agissements d'Harvey Weinstein.

Plusieurs actrices, qui avaient accusé le producteur, ont dit leur dépit. Pour Rosanna Arquette, "il est regrettable que le tribunal ait annulé sa condamnation". "En tant que survivante, je suis très déçue", a indiqué l'accusatrice de Weinstein, au Hollywood Reporter. "C'est injuste pour les survivants. Nous vivons notre vérité. Nous savons ce qui s'est passé", a protesté Ashley Judd, la première actrice à avoir formulé des accusations contre le producteur, sur Instagram.

Mira Sorvino s'est dite "Horrifiée!". "C'est un prédateur en série prolifique qui a violé/porté atteinte à plus de 200 femmes! Je suis dégoûtée par le système judiciaire, qui ne reconnaît que les prédateurs et non les victimes", a écrit l'actrice et accusatrice sur X.

"Pas en arrière"

La décision "est un immense pas en arrière", a également réagi l'avocat Douglas Wigdor, qui a représenté deux témoins du procès new-yorkais. "Les tribunaux admettent régulièrement des preuves sur des actes ne faisant pas l'objet d'inculpations, pour aider les jurés à comprendre les problématiques concernant les intentions, modes opératoires ou procédés du prévenu", a-t-il déclaré.

Mais il est peu probable que la décision rendue à New York "ait un quelconque impact sur l'affaire" de Los Angeles, a souligné à l'AFP Aya Gruber, professeure de droit pénal. Les règles de procédure qui ont abouti à la décision d'annulation à New York sont "très différentes" de celles appliquées en Californie, a-t-elle expliqué.

Il s'agit d'un nouveau revers pour #MeToo: Bill Cosby, gloire déchue de la télévision américaine, avait été libéré en 2021 après une annulation pour vice de procédure de sa condamnation pour agression sexuelle. Les films produits par Harvey Weinstein ont reçu de très nombreuses nominations et récompenses aux Oscars, une célébrité qui a longtemps empêché ses victimes de parler, par peur de répercussions sur leur carrière.

Depuis 2017, des dizaines de femmes, dont Angelina Jolie et Gwyneth Paltrow, ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d'agressions sexuelles ou de viols. Mais le délai de prescription a été dépassé dans nombre de ces affaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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