Culture
Le Montreux Jazz aura lieu cet été en version réduite
Le Montreux Jazz Festival (MJF) aura bien lieu cet été du 2 au 17 juillet, mais en version réduite et inédite. Une scène sera construite sur le lac, à 25 mètres du rivage. Le Montreux Palace accueillera trois autres scènes de petite capacité.
Le festival mise sur la beauté du site et sur des salles intimistes. "Il nous est apparu plus raisonnable de partir sur de petites capacités quitte à les faire évoluer par la suite", a expliqué mercredi à Keystone-ATS Mathieu Jaton, le directeur du MJF.
Dans les circonstances actuelles, il est plus prudent de privilégier les concerts à l'extérieur ou dans de petites salles à l'intérieur. Sur la scène du lac, deux artistes par soir joueront face à une terrasse en gradins pouvant accueillir jusqu'à 600 spectateurs assis.
Une deuxième scène payante, de 300 places assises, sera située dans la salle des Fêtes - au décor Belle Epoque - du Montreux Palace. Le Grand Hall et les jardins de l'hôtel accueilleront de petites scènes dédiées à des jam sessions, des découvertes et des DJ sets. L'accès à ces deux derniers espaces sera gratuit.
Dix fois moins
Dans cette configuration, le MJF pourra accueillir "entre 1200 et 1500 personnes par jour, contre les 10'000 à 15'000 personnes par jour des années précédentes, soit environ dix fois moins", a calculé Mathieu Jaton. Le festival tenait à maintenir un projet pour les artistes, pour le public ainsi que pour Montreux et sa région.
Le format et les modalités de cette 55e édition s'adapteront aux contraintes sanitaires qui évoluent constamment. Si les concerts peuvent être suivis debout, il serait envisageable d'augmenter les capacités. D'autres lieux de Montreux pourraient être investis, comme le Stravinski. "C'est de la musique d'avenir", selon M. Jaton.
Vieux rêve
Installer une scène sur le Léman est un vieux rêve. "Cela fait des années qu'on se demande comment mieux exploiter le lac. En cette année difficile, nous avons essayé de créer quelque chose d'exceptionnel qui sublime la création artistique", a dit M. Jaton.
Les concerts seront filmés et diffusés sur des plateformes digitales, contre rémunération pour le festival. "Le public pourra les suivre gratuitement à distance", a expliqué M. Jaton. Le MJF entend développer ce modèle économique, afin que sa rentabilité soit moins dépendante des deux semaines de festival. Le budget 2021 tourne autour des 7-8 millions, contre 27 millions habituellement.
Programmation en mai
La programmation sera annoncée au mois de mai. Mathieu Jaton promet des artistes internationaux, avec une part belle pour la scène helvétique. "Tous les festivals sont en train d'annuler. Des artistes nous appellent pour nous dire qu'ils ont envie de faire quelque chose avec nous, hors tournée", a ajouté le directeur.
Quelque 20'000 billets seront mis en ligne à une date qui sera précisée plus tard. Les prix seront plus bas. "De l'ordre de 40 à 50 francs sur la scène du lac. Cela dépendra des projets artistiques", a précisé Mathieu Jaton. Il n'y aura pas de stands de nourriture et de boissons sur les quais.
Culture
Le monde punk et bricolé du Chaux-de Fonnier Louis Jucker à Vidy
Louis Jucker, en tournée en Suisse romande et à Berne, se produit jusqu'au 15 décembre à Vidy-Lausanne, avec le Nouvel Ensemble Contemporain. Ce musicien poète punk vient bricoler des sons avec ses valises et ses objets de récup transformés en instruments de musique.
Louis Jucker a joué jeudi soir dans une petite salle de Vidy-Lausanne devant une centaine de personnes. Comme si elle remplaçait les clubs de 50 ou 100 places, qui n'existent plus à Lausanne avec la fermeture du Bourg et du Romandie.
Louis Jucker, on se souvient du discours qu'il a prononcé quand il a reçu un prix de la musique de l'Office fédéral de la culture en 2021. Le Chaux-de-Fonnier, cheveux noirs, encore plus frisés que Cat Stevens à ses débuts, défendait les friches urbaines pour permettre aux artistes mais aussi aux habitants de pouvoir créer plus librement. "J'adhère toujours à cette idée, même si c'est une cause perdue", a dit à Keystone-ATS le jeune homme de 36 ans, architecte de formation, qui vit désormais entre la Chaux-de-Fonds et Lausanne.
Jouer de la machine à écrire
Pratiquant l'humour et l'absurde dans le plus pur esprit anarchiste de l'Arc jurassien, il arrive sur scène avec sa valise et une quantité d'objets improbables transformés en instruments de musique, comme une machine à écrire. Il a aussi métamorphosé des valises en guitare et en basse, dont joue la contrebassiste lausannoise, Jocelyne Rudasigwa.
Qu'on ne s'y trompe pas, car au-delà d'une certaine naïveté que Louis Jucker affiche, une posture qu'il revendique, lui et les musiciens du Nouvel Ensemble Contemporain - ils sont six sur scène -, sont des artistes de haut vol.
Le trentenaire, qui chante en anglais - "c'est pour moi la langue du chant et du rêve" - a étudié enfant le violoncelle au Conservatoire: "J'en ai joué récemment en studio, sur le dernier disque d'Emilie Zoé.
Un label, pépinière de talents
Cette chanteuse, musicienne et compositrice lausannoise, joue sur le label Hummus Records que Louis Jucker a contribué à fonder à La Chaux-de-Fonds. Comme lui, elle a été primée par un prix suisse de la musique (2020) à l'instar de plusieurs autres artistes de ce label, à savoir le guitariste chaux-de-fonnier Jona Nido (2022), la chanteuse fribourgeoise Laure Betris, aka Kassette (2018) ou le batteur biennois Lionel Friedli (2021).
A Vidy, il invite encore sur scène différents créateurs les 9 - Louis Schild et Antoinette Rychner - et 14 décembre - le trio féminin genevois post-punk Massicot avec Simone Aubert, Colline Grosjean et Mara Krastina ainsi que le plasticien jurassien Augustin Rebetez.
Il propose également un atelier pour créer ses instruments et en jouer, le 9 décembre. Trois jours plus tard il invite à une lecture avec l'écrivaine du Jura bernois Myriam Wahli et ses instruments valises à la Chapelle de la gare, à Chavannes-près-Renens.
Il poursuit ensuite en Suisse romande début 2024 au Théâtre de Beausobre à Morges le 13 janvier, à Berne au Bee-Flat le 14 janvier, à Yverdon au Théâtre Benno Besson le 1er mars et à la Ferme-Asile à Sion le 2 mars.
Nouvel album
Louis Jucker prépare également une tournée en Suisse alémanique pour 2024, où il se produit déjà régulièrement comme à la Rote Fabrik à Zurich ou au Mokka à Thoune.
Dans un tout autre registre musical, le musicien chaux-de-fonnier prévoit l'an prochain de sortir un nouvel album avec Coilguns, un groupe de punk rock dans lequel il chante depuis qu'il est ado. Et il a encore un projet d'exposition dans la pharmacie désaffectée du Valentin à Lausanne, qui devrait fermer en juin.
Quand il nous dit que l'organisation de sa vie tient du "rubik's cube" général, on le croit sans problème.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le visage au coeur de la 6e biennale de l'art brut
Le visage est au centre de la sixième édition des biennales de l'art brut qui se tient à Lausanne du 8 décembre au 28 avril. Le musée de l'art brut a sélectionné 330 pièces, issues de son fonds et réalisées par une quarantaine d'autrices et d'auteurs.
"Comme pour chaque biennale, l'exposition rassemble des oeuvres méconnues ou pas encore présentées, parmi plus de 70'000 pièces que le musée possède", a expliqué Sarah Lombardi, directrice du musée de l'art brut jeudi devant la presse. Elle revisite aussi des corpus déjà montrés au public, mais sous un angle nouveau.
"Il y a au moins autant de visages que de pièces que nous présentons", a relevé le commissaire de l'exposition Pascal Roman, professeur de psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse. Et de montrer les portraits d'Eugène Wyss sculptés dans des noyaux d'abricots ou ceux plus destructurés de Curzio Di Giovanni, qui s'inspirent de photographies de stars dans les magazines.
Le visage, intime et extérieur
Le visage est souvent une des premières choses qu'un enfant dessine. Il est aussi un sujet de prédilection pour les artistes, quelles que soient les époques ou les techniques utilisées: "le visage est à la fois le lieu le plus intime et le plus extérieur du sujet", estiment Jean-Jacques Courtine et Claudine Haroche, auteurs de "Histoire du visage" .
Outre la qualité esthétique des travaux, les critères de sélection du commissaire de l'exposition se rapportent notamment à la diversité des supports et des techniques employés : textile, bois, pierre, papier, peinture, craie, gouache, feutre ou stylo à bille.
On peut voir par exemple des visages en textile, parfois appliqués sur du courrier comme celui que Danielle Jacqui envoyait à Michel Thévoz, l'ancien directeur du musée de l'art brut. Dans un autre genre et d'une tout autre envergure, on doit à cette autrice la statue de 36 tonnes, qui culmine à 14 mètres de haut devant La Ferme des Tilleuls à Renens.
Frontières en art et art brut
Elle est une des deux invitées au vernissage de l'exposition jeudi soir. Elle sera accompagnée d'une autre autrice, Ody Saban. Et c'est là que les frontières entre artistes et autrices et auteurs d'art brut se brouillent, les seconds étant à l'origine éloignés des circuits officiels de la reconnaissance avant que des médecins psychiatres ne les fassent sortir de l'ombre.
Lucienne Peiry, historienne de l'art et ancienne directrice du musée de l'art brut, interroge le statut à octroyer à ces multitudes de visages qui peuplent les oeuvres d'art brut. "La précarité affective et sociale qui caractérise souvent l'environnement d'autrices et auteurs d'art brut (isolés, enfermés, marginalisés) peut constituer le terreau de carences ou de traumatismes que l'acte de créer va tenter de tempérer, voire de transformer et transfigurer au travers de la représentation de visages", tente Pascal Roman.
Une dizaine de films documentaire sont projetés pendant l'exposition. Un concert le 18 janvier, en collaboration avec l'Orchestre de Chambre de Lausanne, et un colloque sont encore prévus. Ce dernier rassemblera des historiens de l'art, des philosophes et des psychologues le 22 février au Vortex de l'Université de Lausanne.
Enfin une exposition de Mario Del Curto, qui a photographié des créatrices et créateurs hors normes entre 1983 et 2016, attend les visiteurs à la Grange de Dorigny du 9 février au 3 mars.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Des centaines de personnes réunies pour les obsèques de Gianadda
Les obsèques de Léonard Gianadda ont lieu jeudi matin devant des centaines de personnes réunies à l'église de Martigny-Bourg (VS). La cérémonie rend un dernier hommage au mécène qui laisse derrière lui un héritage à la renommée internationale.
Les rangs de l'église Saint-Michel, qui peut accueillir environ 600 personnes, sont pleins. "Cher Léonard, encore une fois tu as raison, tes amis sont venus, ils sont tous là", a entamé Jean-Henry Papilloud, un proche du Valaisan qui s'est éteint dimanche matin.
Sur les bancs, famille, intimes, représentants des arts et personnalités politiques assistent à la cérémonie que Léonard Gianadda a souhaitée oecuménique. Après un hommage rendu au mécène, le pianiste Olivier Cavé, natif de Martigny, a interprété plusieurs morceaux au fil de la messe officiée par un prêtre et un pasteur.
Le mécène valaisan est décédé dimanche matin à l'âge de 88 ans. Il laisse à Martigny la fondation Pierre Gianadda à la renommée internationale qui a exposé les oeuvres d'illustres artistes comme Picasso, Van Gogh ou Rodin. La disparition de ce "grand homme", "figure marquante", a provoqué de nombreuses réactions.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Affaire Bouvier à Genève: la procédure pénale est classée
Le Ministère public genevois a classé la procédure pénale dirigée contre Yves Bouvier. Cette décision fait suite au retrait des plaintes de Dimitriy Rybolovlev, un accord ayant été conclu entre les parties.
Yves Bouvier et Dimitriy Rybolovlev étaient en litige depuis 2015, après la vente par le premier aux sociétés liées au second de 38 oeuvres d'art entre 2003 et 2014, d'une valeur totale de 2,2 milliards de francs, a rappelé jeudi le Ministère public. Ces sociétés avaient déposé plainte pénale à l'encontre de M. Bouvier et d'autres prévenus à Monaco en 2015 et à Genève en 2017 pour escroquerie par métier, blanchiment d'argent et gestion déloyale.
Le 20 novembre dernier, les parties ont informé le Ministère public qu'elles ont conclu un accord. Les parties plaignantes ont retiré leur plainte. La procédure a été classée par ordonnance le 6 décembre. Les frais de procédure, arrêtés à 100'000 francs, ont été mis à la charge d'Yves Bouvier, a précisé le Ministère public.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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