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Culture

Renaud Capuçon et l'OCL jouent Mozart en prison à Orbe

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L'Orchestre de chambre de Lausanne a joué mercredi après-midi à la prison de la Croisée à Orbe. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La musique de Mozart a résonné mercredi entre les murs de la prison de la Croisée à Orbe (VD). L'Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) y a entamé une série de concerts destinée à "déconfiner" la musique classique.

A l'origine du projet, Renaud Capuçon, le nouveau chef de l'OCL, raconte avoir voulu offrir aux détenus "quelques minutes hors de leur quotidien, un peu de légèreté dans ce lourd univers carcéral."

Interrogé par Keystone-ATS, le célèbre violoniste évoque une "évasion par la musique". Une évasion perpétrée avec la complicité de Mozart, dont la symphonie concertante pour violon et alto a été jouée à deux reprises mercredi après-midi dans la salle de gym de la prison.

Deux volées d'une quarantaine de personnes, qui s'étaient préalablement inscrites, ont assisté aux concerts. Séparé des détenus par un ruban rouge, Renaud Capuçon a brièvement salué l'audience et présenté l'oeuvre, avant de laisser parler la musique devant un public attentif.

Au violon, la star française du classique a dialogué avec l'alto de son ami Gérard Caussé. Tous deux étaient entourés par l'OCL en grande formation avec une trentaine de musiciens. Renaud Capuçon tenait en effet à offrir un "vrai" concert aux prisonniers, contrairement à ce qui se voit parfois dans ce type d'événement, quand seuls quelques musiciens se déplacent.

Soigner en musique

S'il sort de l'ordinaire, un concert en prison n'a rien de farfelu pour Renaud Capuçon. "J'ai toujours considéré que la musique devait être partagée. J'aime aller vers tous les publics, même si l'organisation de telles rencontres s'avère parfois complexe", relève-t-il.

Cela fait déjà plusieurs années que le virtuose donne des concerts à un public dit "empêché", comme des sans-abris ou des personnes en fin de vie. Auprès de détenus, son expérience se limitait jusqu'ici à un seul concert dans une prison en Savoie.

Outre le partage, Renaud Capuçon vante les vertus curatives de la musique, classique en particulier. "Pour les personnes qui souffrent moralement et physiquement, les bienfaits sont indéniables", affirme-t-il.

Et d'ajouter qu'il a senti plusieurs fois "des gens fermés" s'ouvrir au son de la musique. "C'est difficile à décrire avec des mots, mais cela se ressent clairement dans l'atmosphère d'un concert", remarque-t-il.

St-Prex, Martigny, Cugy

Bien décidé à poursuivre dans cette voie, Renaud Capuçon a profité de sa nomination à la direction artistique de l'OCL, au printemps 2020, pour imaginer la série "l'OCL pour tous". Une idée née en pleine crise sanitaire avec la conviction qu'il fallait "déconfiner" la musique.

La prison d'Orbe constitue la première étape de cette série. Suivront trois autres concerts auprès de personnes en situation de handicap et de jeunes en rupture aux fondations Perceval à St-Prex (30 novembre), Gianadda à Martigny (25 janvier) et Echaud à Cugy (21 mai).

L'opération, financée par la mécène Aline Foriel-Destezet, devrait être reconduite chaque saison, du moins jusqu'au terme du mandat de Renaud Capuçon à l'OCL en 2025.

A en croire le natif de Chambéry, qui vit à Lausanne sa première expérience comme chef, les musiciens de l'OCL ont été enchantés à l'idée de cette série de concerts: "Ils ont réalisé à quel point cela pourrait nous faire du bien, à nous aussi en tant que musiciens. Car plus vous donnez, plus vous recevez."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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A Paris, une passerelle au nom de la chanteuse Jane Birkin

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Une passerelle Jane Birkin a été inaugurée samedi à Paris. (© KEYSTONE/DPA/PARSCHAUER)

Une passerelle Jane Birkin a été inaugurée samedi à Paris en hommage à la chanteuse et comédienne franco-britannique décédée en 2023, en présence de ses filles Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon, a constaté l'AFP.

"La passerelle Jane Birkin, c'est poétique, elle aurait tellement aimé", a déclaré, la voix étouffée par les sanglots, Charlotte Gainsbourg, devant ce pont qui enjambe le célèbre canal Saint-Martin, dans le 10e arrondissement de Paris, et porte désormais le nom de sa mère.

"Ça pourrait être le pont qui la reliait à l'Angleterre et qui la faisait revenir dare-dare en France, son pays d'adoption", a-t-elle poursuivi devant une centaine de personnes, imaginant déjà des Parisiens s'y donner rendez-vous pour "flâner".

"Se donner rendez-vous sur la passerelle Jane Birkin"

"On dira au taxi 'la passerelle Jane Birkin, s'il vous plaît'", a lancé la comédienne et chanteuse. "Se donner rendez-vous, et flirter et s'embrasser, s'embrasser sur la passerelle Jane Birkin".

Aux côtés de Lou Doillon et du petit-fils de Jane Birkin, Roman de Kermadec, Charlotte Gainsbourg a ensuite dévoilé la plaque qui surplombe les premières marches du pont et sur laquelle on peut lire: "Passerelle Jane Birkin (1946-2023) chanteuse, comédienne, réalisatrice".

"Mon fils me demandait ce matin si ma mère était encore morte. Alors je lui ai dit 'oui, mais aujourd'hui, elle devient un pont'. Et c'est génial de pouvoir dire ça", a plaisanté Lou Doillon, selon qui "il manquait un lieu". "La tranquillité, le silence et la révérence du cimetière ne lui allait décidément pas", a-t-elle poursuivi.

Jane Birkin rejoint ainsi huit autres comédiennes (Arletty, Michèle Morgan, Maria Schneider...) qui ont donné leurs noms aux passerelles au-dessus du canal Saint-Martin.

Mort en juillet 2023 à 76 ans, elle était l'Anglaise préférée des Français, une icône de mode et une voix teintée d'un délicieux accent. Londonienne d'origine, naturalisée française, Jane Birkin a connu un succès mondial avec des chansons comme "Je t'aime... moi non plus", duo avec Gainsbourg en 1969 au parfum de scandale, "Jane B" la même année ou "Ex-fan des sixties" en 1978.

Au cinéma, Jane Birkin a été vue dans "Blow up" d'Antonioni, Palme d'or 1967, puis dans "La Piscine" avec Romy Schneider et Alain Delon en 1969, avant de s'affirmer avec des réalisateurs comme Agnès Varda, Michel Deville, Bertrand Tavernier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'inscription du yodel à l'Unesco fêtée en grande pompe à Schwyz

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Les amateurs de yodel se sont retrouvés pour participer à des ateliers à l'occasion de la Jornée du yodel à Schwyz. (© KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI)

L'inscription par l'Unesco du yodel sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité a été célébrée en grande pompe samedi à Schwyz, à l'occasion de la "journée du yodel". La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider était de la partie.

L'événement était organisé par le canton de Schwyz, la haute école de musique de Lucerne - qui propose depuis 2018 un master dans cette discipline -, l'association suisse de yodel et diverses institutions spécialisées. Il s'est tenu deux jours après la décision du comité intergouvernemental de l'Unesco.

C'est avant tout le patrimoine culturel suisse qui a été célébré, mais pas seulement. Nadja Räss, professeure de musique folklorique et de yodel à la Haute école de Lucerne, a toujours qualifié le yodel de "cinquième langue nationale" de la Suisse, mais elle a relativisé cette affirmation auprès de Keystone-ATS.

"On pratique également le yodel en Autriche et surtout dans le sud de l'Allemagne. Et qui sait, peut-être qu'à l'avenir, le yodel sera inscrit sur la liste de l'Unesco de manière multinationale", dit-elle.

La Suisse est déjà associée à plusieurs inscriptions multinationales de traditions au patrimoine culturel immatériel de l'humanité: l'art de la construction en pierres sèches, l'alpinisme, les ateliers de cathédrales et l'irrigation traditionnelle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Rhône et Robert Hainard à l'honneur au Quartier Libre SIG

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Quartier SIG présente dès lundi à Genève l'exposition "Libre comme le Rhône de Robert Hainard". (© ®fondation Hainard)

Quartier Libre SIG accueille au pont de la Machine à Genève l’exposition "Libre comme le Rhône de Robert Hainard". Ce récit fluvial enrichi par l'½uvre du naturaliste Robert Hainard propose de remonter le temps et de suivre l'évolution du Rhône genevois. A découvrir dès lundi et jusqu'au 29 mars 2026.

L'exposition retrace près d'un siècle de transformations: des paysages sauvages d'avant 1937 à la construction du barrage de Verbois en 1944, en passant par le projet de centrale nucléaire abandonné dans les années 1980 et la renaturation des Teppes de Verbois en 2000.

A travers peintures, gravures, photographies et archives, le public découvre comment le territoire a dû concilier besoins énergétiques croissants et protection de la nature. Au centre du récit, l'oeuvre du Genevois Robert Hainard, philosophe, artiste et pionnier de la pensée écologique.

Le naturaliste passionné a longuement observé la faune et les paysages du Rhône genevois, allant jusqu'à passer des nuits d'affût pour saisir les dernières loutres du fleuve. Il documente cette évolution avec des oeuvres majeures, dont la série "Nuits d'hiver au bord du Rhône", exposée pour la première fois depuis 1952.

Organisée par les Services industriels de Genève (SIG), en partenariat avec la Fondation Hainard et sous le commissariat de Nicolas Crispini, cette exposition ouverte au public dès le 15 décembre sera inaugurée le 20 janvier. Des visites guidées seront proposées sur inscription.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Plus de 175 chefs-d'oeuvre de la gravure exposés à Martigny (VS)

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La nouvelle exposition de la Fondation Gianadda propose de découvrir 178 chefs-d'oeuvre de la gravure des XX et XIXe siècles. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

"L'immense créativité des artistes dans le domaine de l'estampe" se révèle à travers la nouvelle exposition de la Fondation Gianadda. "De Manet à Kelly: l'art de l'empreinte" présente 178 chefs-d'oeuvre de la gravure des XIXe et XXe siècles jusqu'au 14 juin 2026.

Edouard Manet, Elssworth Kelly, Francisco de Goya ou Edvard Munch font partie des noms qui habillent les murs de l'institution muséale martigneraine. Cette "présentation exceptionnelle d'oeuvres modernes et contemporaines" plonge le public dans les collections de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) de Paris, initiée par le mécène français Jacques Doucet.

L'accrochage est organisé en une dizaine de séquences thématiques, dont une dédiée à l'histoire du collectionneur. "L'estampe s'y révèle comme un art de l'empreinte, de l'action de la matière, du multiple et la variation", écrit la Fondation Gianadda.

"De Manet à Kelly: l'art de l'empreinte" est pensée comme un prolongement d'une exposition de 1992, où quelques oeuvres avaient déjà été montrées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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