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Culture

Un totem de 36 tonnes de céramiques pour la Ferme des Tilleuls

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L'artiste Danielle Jacqui a supervisé la construction du Colossal d'Art brut à la Ferme des Tilleuls, à Renens. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ferme des Tilleuls inaugure samedi son Colossal d'art brut signé Danielle Jacqui. Ces 36 tonnes de céramiques multicolores se dressent dans la cour de l'espace culturel de Renens. Il ne manque plus qu'une passerelle pour voir le totem d'en haut.

Cette inauguration est l'aboutissement d'une longue aventure. "Sept ans pour nous à Renens, beaucoup plus pour Danielle Jacqui", se souvient Marianne Huguenin, ancienne syndique de la ville et présidente du Conseil de Fondation de la Ferme.

A l'origine, l'oeuvre devait orner la façade de la gare d'Aubagne, près de Marseille, mais le projet ne s'est finalement pas fait. Des parties ont trouvé asile dans des musées à Nice, Montpellier et Sète, mais l'essentiel - près de 4000 pièces - a pris le chemin de Renens. Un dénouement "improbable", résultat de "hasards, d'opportunités et de coups de coeur", résume Marianne Huguenin.

Légué à Renens

Danielle Jacqui, 88 ans et demi, a légué en 2015 à la Fondation de la Ferme des Tilleuls les milliers de pièces-sculptures sur lesquelles elle travaillait depuis près de 10 ans. Après cinq ans de travaux préparatoires, le chantier a débuté en 2020, pour se terminer ces jours.

ORGANuGAMME II est un ensemble inclassable de 14 mètres de haut. A Renens, Danielle Jacqui a complété son oeuvre grâce au four mis à disposition. L'artiste - petite dame aussi fragile et élégante que franche et indocile - reconnaît qu'elle a eu du mal à s'adapter à l'architecture, mais que le projet final est "magnifique".

Niaque et précision

Lors du montage, l'artiste a beaucoup veillé aux correspondances de couleurs. "Il faut avoir une vue d'ensemble, pour que l'oeuvre soit visible. Mon travail est précis. C'est très calculé, très réfléchi", dit-elle. "Et il n'y a pas deux pièces pareilles".

Danielle Jacqui est une figure majeure de l'art singulier, une forme d'art brut, exposée dans plusieurs musées en France et aux Etats-Unis. Cette ancienne brocanteuse, devenue peintre, brodeuse, écrivaine puis céramiste, foisonne de créativité. Autodidacte, elle a appris l'art sur le terrain et s'est imposée grâce à sa "niaque".

Sa maison à Roquevaire, près d'Aubagne, est entièrement recouverte et remplie d’½uvres d’art. Elle fait actuellement l’objet d’une demande de protection comme monument historique de France.

Un totem pour la Ferme

A Lausanne, la Collection de l'Art brut possède une soixantaine de créations signées Danielle Jacqui, notamment des oeuvres textiles, des écrits et des peintures. Avec ce Colossal d'art brut, oeuvre métallique tridimensionnelle recouverte de céramiques, Renens abrite désormais une des oeuvres majeures de l'artiste. La création sert de totem à la Ferme des Tilleuls, qui a ouvert ses portes en 2017.

Pour découvrir l'ensemble plus en détail, un audioguide est disponible aux heures d’ouverture de l'espace culturel. Dans cet enregistrement, Danielle Jacqui emmène le visiteur dans ses techniques de travail, sa théorie des couleurs et son récit de directrice artistique au c½ur du chantier.

L'aventure a coûté environ 2,4 millions de francs, financés pour l'essentiel par les fonds propres de la Fondation de la Ferme des Tilleuls (1,37 million) et par des fondations privées (Loterie romande, BCV et Guignard, 574'000 francs). Le canton de Vaud, Renens et les communes voisines ont versé quelque 200'000 francs au total.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La Scala de Milan aura un nouveau directeur, Fortunato Ortombina

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La succession à la tête de la Scala, établissement "d'intérêt national", avait provoqué des remous, sur fond de reprise en main du service public de la culture par le gouvernement de Giorgia Meloni (archives). (© KEYSTONE/EPA TEATRO ALLA SCALA PRESS OFFICE/STEFANO GUINDANI)

L'Italien Fortunato Ortombina, directeur de la Fenice de Venise, a été nommé mardi directeur de la Scala de Milan, a annoncé le maire de la ville Giuseppe Sala. Sa candidature a été poussée par le gouvernement de Giorgia Meloni.

Fortunato Ortombina, 63 ans, dirige depuis 2017 l'opéra de Venise, l'un des hauts lieux de la vie culturelle italienne. Il succèdera ainsi au Français Dominique Meyer, 68 ans, en poste depuis près de quatre ans.

L'Italien marque ainsi son grand retour à la Scala, où il a été de 2003 à 2007 coordinateur de la direction artistique. Il avait été nommé directeur artistique de la Fenice de Venise en 2007 avant de prendre ses commandes dix ans plus tard.

De Lausanne à Milan

Pendant un an toutefois, les deux hommes se côtoieront: M. Ortombina prendra ses fonctions à compter de septembre 2024 et M. Meyer les conservera jusqu'en août 2025, a précisé Giuseppe Sala, président du conseil d'administration de la Scala. "Nous avons tout fait pour le bien de la Scala, avec dignité et correction", a-t-il commenté à l'issue d'un conseil d'administration.

M. Meyer était arrivé aux commandes de la Scala en 2020, après avoir dirigé pendant dix ans l'Opéra de Vienne. Il avait été auparavant directeur des opéras de Paris et de Lausanne.

Le directeur musical de la Scala, Riccardo Chailly, 71 ans, dont le mandat actuel expire également en février 2025, a quant à lui vu ses fonctions prolongées jusqu'en 2026.

Reprise en main

La succession à la tête de la Scala, établissement "d'intérêt national", avait provoqué des remous, sur fond de reprise en main du service public de la culture par le gouvernement de droite et d'extrême droite de Giorgia Meloni. M. Ortombina avait été proposé comme successeur de M. Meyer à l'issue d'une rencontre début mars entre le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano et M. Sala.

Sa nomination a été toutefois retardée car plusieurs membres du conseil d'administration avaient suggéré lors de leur dernière réunion convoquée le 8 avril de prolonger d'un an les mandats de MM. Meyer et Chailly.

Mais le gouvernement y a mis son veto: "un mandat a une date limite, précisément pour encourager la rotation et le renouvellement", avait répliqué aussitôt le sous-secrétaire à la Culture, Gianmarco Mazzi. Le gouvernement Meloni avait fixé en mai dernier à 70 ans la limite d'âge pour les directeurs de théâtres lyriques, empêchant ainsi de fait une reconduction de M. Meyer qui l'atteindra en août 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

"C'est notre Notre-Dame": incendie spectaculaire à Copenhague

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La Chambre de commerce danoise a fait état d'un "spectacle terrible". (© KEYSTONE/EPA/Emil Helms)

Le bâtiment historique de l'ancienne Bourse de Copenhague, datant du XVIIe siècle et actuellement en travaux, a pris feu mardi. Sa flèche emblématique s'est effondrée devant des Danois médusés.

"C'est notre Notre-Dame, c'est notre trésor national", a confié émue à l'AFP une riveraine, Elisabeth Moltke, 45 ans, venue assister au sinistre. L'incendie s'est déclaré sous le toit vers 07h30, ont précisé à la presse les services de secours qui ont dépêché plus d'une centaine de pompiers sur place, tandis que la police bloquait des parties de la capitale à la circulation.

De nombreux camions entouraient l'édifice qui abrite aujourd'hui la Chambre de commerce danoise, à deux pas du Parlement et du siège du gouvernement.

"Impossible d'y pénétrer"

"C'est un toit en cuivre, et il est tout simplement impossible d'y pénétrer", a dit à l'agence Ritzau le directeur des services de secours, Jakob Vedsted Andersen. "Le feu a donc eu tout le temps de s'intensifier et s'est propagé dans tout le bâtiment", a-t-il expliqué.

Edifice incontournable de Copenhague, la vieille Bourse, qui abrite aussi une vaste collection d'oeuvres art, était en cours de rénovation pour célébrer ses quatre siècles d'existence. "Images terribles (en provenance) de la Bourse ce matin. 400 ans de patrimoine culturel danois en flammes", a déploré sur le réseau social X le ministre de la Culture danois Jakob Engel-Schmidt.

Des forces de l'armée danoise, Den Kongelige Livgarde, ont aussi été dépêchées sur les lieux, notamment pour essayer de sauver des oeuvres.

Flèche effondrée

"Nous sommes face à un spectacle terrible", a réagi la Chambre de commerce danoise Dansk Erhverv. "La Bourse est en feu. Il est demandé à chacun de rester à l'écart de la zone autour de Slotsholmen".

Une journaliste de l'AFP sur place a vu la flèche de 54 mètres de haut du bâtiment s'écrouler dans les flammes. Beaucoup de Danois étaient en larmes face à cette dévastation.

"Je n'ai pas les mots. C'est un bâtiment de 400 ans qui a survécu à tous les autres incendies qui ont ravagé Copenhague, c'est une perte terrible", s'est désolé un habitant, Carsten Rose Lundberg.

"Nous travaillons actuellement d'arrache-pied pour sauver notre art historique de la Bourse", a indiqué la Chambre de Commerce. Plusieurs personnes ont été filmées et photographiées en train de sauver des oeuvres, notamment un tableau représentant le bâtiment, selon des images du média danois DR et des photos de l'agence Ritzau.

Commandée par le roi Christian IV, la Bourse de Copenhague a été construite entre 1619 et 1640, constituant l'un des édifices les plus anciens de la ville.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Tir sur le film "Rust": l'armurière condamnée à 18 mois de prison

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Tir mortel sur le film "Rust": l'armurière Hannah Gutierrez-Reed a été condamnée à 18 mois de prison ferme. (© KEYSTONE/AP/Luis Sánchez Saturno)

L'armurière du western "Rust", produit par Alec Baldwin et sur le tournage duquel la directrice de la photographie avait été tuée par un tir, a été condamnée lundi à 18 mois d'emprisonnement ferme par la justice américaine.

Hannah Gutierrez-Reed avait chargé le revolver avec lequel Alec Baldwin répétait en octobre 2021, lorsque le tournage a viré au drame dans un ranch du Nouveau-Mexique: une balle réelle avait tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.

Sa peine correspond au maximum réclamé par le parquet. L'armurière n'a exprimé "ni responsabilité, ni remords" au cours du procès, a insisté lundi la procureure Kari Morrissey. Selon le parquet, elle a qualifié les jurés d'"idiots" et d'"attardés", dans ses appels passés en prison depuis le verdict en mars.

"Le jury a estimé que j'étais en partie responsable de cette terrible tragédie, mais cela ne fait pas de moi un monstre", a lâché en pleurs l'armurière, en exprimant sa compassion pour la famille de la victime.

Baldwin jugé séparément

Star et producteur du film, Alec Baldwin est également accusé d'homicide involontaire. Il encourt également 18 mois d'emprisonnement, mais doit être jugé séparément en juillet.

Lors du procès d'Hannah Gutierrez-Reed, l'accusation a fustigé l'amateurisme de l'armurière et son inexpérience. Sa négligence extrême a engendré des "défaillances de sécurité constantes et sans fin" sur le plateau, selon l'accusation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

A 100 jours des JO, Macron rassure sur la cérémonie d'ouverture

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A 100 jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a annoncé qu'il y aurait des "plans B et C" en cas de menace terroriste sur la cérémonie d'ouverture (archives). (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

A 100 jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a tenté de rassurer lundi sur la tenue de la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Il a esquissé pour la première fois des "plans B et C" en cas de menace terroriste, notamment au Stade de France.

"Cette cérémonie d'ouverture" le long du fleuve de la capitale, le 26 juillet, "c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président de la République dans une interview sur BFMTV et RMC depuis le chantier du Grand Palais, à Paris, qui doit abriter plusieurs épreuves.

Mais "il y a des plans B et même des plans C", "et on les prépare en parallèle", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat avait déjà assuré que des scénarios alternatifs étaient envisagés. Pour la première fois, il a commencé à les détailler.

"On fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté. Les options alternatives seraient notamment une cérémonie "limitée au Trocadéro", voire "rapatriée dans le stade de France", "parce que c'est ce qui se fait classiquement".

Périmètre de sécurité "très large"

Jusqu'ici, l'exécutif excluait un repli au Stade de France, qui reçoit des épreuves avant même le 26 juillet. Dans cette hypothèse, il s'agirait d'une cérémonie uniquement protocolaire, sans la dimension artistique, pour prononcer officiellement l'ouverture des JO.

Emmanuel Macron a néanmoins tenu à rassurer sur le dispositif de sécurité permettant de tenir le scénario fluvial, toujours privilégié. "On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui entrent et qui sortent", a-t-il insisté.

La dimension de la fête a d'ailleurs été revue à la baisse: le nombre de spectateurs pouvant y assister gratuitement est passé de 500'000 à 222'000. Avec ceux qui ont payé leur place en bas des quais, ils devraient être quelque 320'000 au total.

Trêve olympique

En lançant le compte à rebours de cet événement planétaire, et alors que les nuages s'accumulent à l'international, le président a aussi tenté de relancer l'utilité diplomatique des Jeux.

Elle va ainsi "tout faire pour avoir une trêve olympique", a-t-il déclaré, promettant d'y travailler notamment avec le président chinois Xi Jinping. "Je lui ai demandé de m'aider", a-t-il ajouté.

Avec cette interview et cette nouvelle revue de chantier après l'inauguration du "village des athlètes" et de la piscine olympique, le chef de l'Etat espère relancer la ferveur. Un sondage Ipsos paru dans La Tribune Dimanche montre que seuls 53% des Français se disent "intéressés" par les Jeux, soit huit points de moins qu'il y a six mois. Pire: une majorité des sondés se disent "inquiets" sur la capacité de la France à assurer le bon déroulement des JO.

"Redécouvrir" le Grand Palais

"La France, c'est une équipe, c'est une nation unie et donc on est au rendez-vous de cette exemplarité", a répondu Emmanuel Macron, assurant avoir "confiance dans les syndicats" alors que certains menacent d'enchaîner les grèves pendant les Jeux. "Ils ont l'esprit de responsabilité, ils seront à nos côtés", a-t-il estimé.

Le président de la République a ensuite visité le chantier du Grand Palais, objet d'une rénovation depuis 2021, qui doit accueillir les épreuves olympiques et paralympiques d'escrime et de taekwondo. "Le monde entier va retrouver le Grand palais et va le redécouvrir", s'est-il félicité devant les ouvriers.

La restauration complète du site, construit pour l'Exposition universelle de 1900, doit être achevée au printemps 2025 s'agissant du Grand Palais, date de sa réouverture au grand public, et en 2027 pour le Palais de la découverte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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