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Alan Roura: "Je repars avec le couteau entre les dents"

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Alan Roura va entamer son troisième tour du monde en solitaire. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Alan Roura n'a que 31 ans, mais il entamera déjà son 3e Vendée Globe le 10 novembre aux Sables d'Olonnes. Avec son nouveau bateau, il veut retrouver le plaisir après une 2e expérience compliquée.

"Les minutes me semblent interminables, les jours encore plus. J'ai hâte d'être au départ", confie le Genevois, qui a accueilli Keystone-ATS lundi à Lorient.

Devenu en 2016/17 le plus jeune marin à boucler - au 12e rang - la mythique course autour du monde en solitaire, sans escale ni assistance, Alan Roura reste sur une deuxième expérience plus mitigée. "Le Vendée 2020/21 était dur à accepter. Là, je repars avec le couteau entre les dents", lâche-t-il.

"Ce n'est pas une sorte de vengeance personnelle ou de revanche personnelle. J'ai envie de prendre du plaisir, en espérant que tout se passe bien", souligne celui qui avait terminé 17e pour sa deuxième participation après avoir connu différents soucis techniques.

"Tirer le meilleur du bonhomme et du bateau"

"L'objectif, c'est de jouer dans le bon paquet avec les bateaux de ma génération, voire les plus récents", glisse Roura, qui a racheté en 2021 le bateau d'Alex Thomson. "En fait, peu importe le classement, le but est vraiment de tirer le meilleur du bonhomme et du bateau. Et, forcément, de se faire plaisir", poursuit-il.

"Mais j'ai envie d'être dans le match, et je compte tout faire pour y arriver", répète le Genevois, qui a commencé à naviguer son bateau en 2022, "tel qu'il était, sans faire de modifications. Depuis, on a modifié pas mal de choses, notamment à l'avant du bateau. On a modifié aussi les ballasts, le jeu de voiles", précise-t-il.

"Le bateau commence à être un peu plus performant dans toutes les allures. Ca offre une belle prise de confiance en soi, donc c'est chouette. Je suis content du résultat", se réjouit-il. "C'est la première année où le bateau est à 100%, c'est donc la première course pour laquelle il va être à 100%", explique-t-il.

Un perpétuel apprentissage

Confiant, Alan Roura sait néanmoins que son expérience ne lui offre aucune garantie à l'heure d'embarquer pour une aventure de plus de deux mois. "J'essaie d'apprendre, de continuer à évoluer. C'est vrai que ça fait maintenant longtemps que je navigue sur ces bateaux, donc je les connais plutôt bien", souligne-t-il.

"Mais j'ai hâte d'y retourner pour apprendre encore de nouvelles choses. Je pense que c'est ça la magie du Vendée Globe: on n'arrête jamais d'apprendre. Donc on aura toujours plus d'expérience sur le Vendée après un Vendée", assure-t-il avec sagesse.

"L'important, c'est de trouver la fougue du premier Vendée, la petite étincelle qui fait qu'on y va parce qu'on a envie de faire un tour du monde sur ces bateaux. Là, je sais que j'en ai vraiment envie, donc c'est cool", sourit le Genevois.

"Je retrouve plutôt les sensations du premier Vendée, ce qui montre que je suis heureux, que mon bateau et moi allons être performants", assure Roura, pour qui le mental est bien plus important que la résistance physique dans une telle course.

"Il faut travailler sur soi, sur ce qui va se passer sur le bateau, anticiper à terre au maximum. C'est un suivi à l'année entre le mental et le physique", poursuit le Genevois. "On prépare l'état d'esprit, le fonctionnement, la confiance en soi, la visualisation de la course aussi. On se projette en fait sur les premiers jours."

Déchirement

Alan Roura a hâte d'en découdre, c'est une évidence. Mais il sait que la phase finale de sa préparation sera aussi marquée par les adieux à ses deux jeunes enfants, dont il se séparera après "de petites vacances en famille". Ceux-ci ne seront plus présents à ses côtés lors de la semaine précédant le départ. "C'est mieux mentalement", même si c'est "un déchirement", avoue-t-il.

"La gestion de la dernière semaine avec les enfants n'est pas facile. C'est du temps où on n'est pas dans notre bulle de préparation. Et comme on travaille ensemble avec ma femme sur les projets marins, c'est encore plus compliqué. Ca fait bizarre, parce que c'est long une semaine sans les enfants avant de partir pour presque trois mois. Ca va être long", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Brésil : l'ex-président Collor de Mello en prison pour corruption

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Premier président brésilien élu après la dictature militaire, Fernando Collor de Mello avait été condamné en 2023 dans le cadre du méga-scandale de corruption "Lavage-express" (archives). (© KEYSTONE/AP/ERALDO PERES)

Condamné en 2023 à près de neuf ans de réclusion pour corruption, l'ex-président brésilien Fernando Collor de Mello, le premier élu au suffrage universel direct après la dictature militaire, a été incarcéré vendredi.

Au pouvoir de 1990 à 1992, M. Collor de Mello, 75 ans, a été arrêté dans la matinée à Maceio (nord-est), a déclaré à l'AFP une source de la police fédérale sous couvert de l'anonymat, n'étant pas autorisée à s'exprimer publiquement.

Il a été transféré dans l'après-midi vers une prison locale.

Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a rejeté un ultime recours de la défense "et a ordonné l'arrestation immédiate de l'ex-président de la République et ex-sénateur Fernando Collor de Mello", a expliqué jeudi soir la plus haute juridiction du Brésil dans un communiqué.

Ce magistrat a ordonné vendredi que la peine commence à être purgée dans la prison Baldomero Cavalcanti de Oliveira, à Maceio, dans une "aile spéciale" où il bénéficiera d'une "cellule individuelle", en raison de "sa condition d'ex-président".

Maladie de Parkinson

Le juge Moraes a par ailleurs demandé au bureau du procureur général de la République de se prononcer sur une requête de la défense réclamant que l'ancien chef de l'Etat soit assigné à résidence pour raisons de santé. Selon ses avocats, ce dernier souffre notamment de la maladie de Parkinson.

Sa défense avait exprimé dès jeudi soir sa "surprise" et sa "préoccupation" après l'ordre d'incarcération, qui doit être prochainement soumis au vote des autres magistrats de la Cour suprême. En attendant, l'ex-président doit demeurer en détention.

Dans un pays à l'histoire marquée par des scandales de corruption qui ont touché tous les camps ces dernières années, suscitant un profond écoeurement dans l'opinion, la classe politique ne s'est pas bousculée pour réagir à l'incarcération de Fernando Collor de Mello.

Rare exception: la députée transgenre de gauche Erika Hilton a salué la nouvelle sur le réseau X d'un "AU REVOIR, CHERI!" sans équivoque.

"Lavage-express"

Premier président brésilien élu directement par le peuple après la dictature militaire (1964-1985), Fernando Collor de Mello avait démissionné à mi-mandat, en 1992, après avoir vu le Parlement ouvrir une procédure de destitution à son encontre pour corruption passive.

Il avait été condamné en 2023 à huit ans et dix mois de prison dans le cadre d'un méga-scandale révélé par l'enquête tentaculaire "Lavage-express", qui a ébranlé l'échiquier politique brésilien pendant la dernière décennie.

Sénateur de centre-droit entre 2006 et 2022, il a été reconnu coupable d'avoir reçu 20 millions de réais entre 2010 et 2014 (environ trois millions d'euros, au taux de change actuel) pour avoir facilité "de façon irrégulière" la signature de contrats entre une entreprise de BTP et une filiale de la compagnie pétrolière publique Petrobras.

Fernando Collor de Mello, dont l'élection avait suscité un immense espoir, n'est pas le premier ex-chef de l'Etat brésilien à avoir maille à partir avec la justice.

Procès Bolsonaro en vue

Depuis la fin de la dictature, quatre des sept occupants du palais présidentiel de Planalto ont été à un moment donné condamnés, emprisonnés ou destitués.

Quant à l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), il sera prochainement jugé pour tentative de coup d'Etat, une première.

Il est accusé d'avoir voulu conjurer sa défaite à la présidentielle de 2022 et empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires début 2023 après deux premiers mandats (2003-2010).

Egalement ciblé par l'enquête "Lavage-Express", Lula a été incarcéré 580 jours, d'avril 2018 à novembre 2019, après avoir été condamné pour corruption passive et blanchiment.

Sa condamnation a finalement été annulée par la Cour suprême, qui a considéré que le juge qui l'a condamné en première instance n'était pas impartial.

Cette annulation a permis à la figure emblématique de la gauche de disputer, puis de remporter, l'élection présidentielle de 2022 face à Jair Bolsonaro.

Vainqueur de Lula en 1989, M. Collor de Mello avait soutenu M. Bolsonaro au cours de la campagne de 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Russie et l'Ukraine "très proches d'un accord" affirme Trump

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Le président ukrainien Zelensky rend hommage aux victimes d'une frappe russe sur Kiev. Donald Trump a affirmé vendredi sur son réseau social que Moscou et Kiev étaient "très proches d'un accord" (archives). (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Donald Trump a affirmé vendredi que la Russie et l'Ukraine étaient "très proches d'un accord", et a exhorté les deux parties à se rencontrer pour le finaliser.

"Ils sont très proches d'un accord, et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour +le finaliser+", a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Colombie reconnaît l'échec de sa politique de "paix totale"

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En 2023, la Colombie a battu son propre record concernant la production de cocaïne et le nombre d'hectares cultivés de coca, selon les chiffres de l'ONU (archives). (© KEYSTONE/AP/FERNANDO VERGARA)

Le ministre colombien de l'Intérieur a reconnu vendredi que la politique de "paix totale" du gouvernement n'avait "pas donné de bons résultats". Les négociations avec la plupart des groupes armés du pays sont rompues ou enlisées et les affrontements se multiplient.

Gustavo Petro, lui-même ancien guérillero, a été élu premier président de gauche du pays en 2022 sur une promesse de "paix totale" et une stratégie cherchant à désamorcer par le dialogue avec plusieurs groupes - guérilleros, paramilitaires, narcotrafiquants - un conflit armé vieux de six décennies.

Mais à un an de la fin de son mandat, son gouvernement ne mène plus des discussions qu'avec deux des cinq groupes dissidents de l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), organisation qui a signé la paix en 2016, et avec un petit front de l'Armée de libération nationale (ELN).

"Un plan de paix totale a été conçu qui, disons-le franchement, n'a pas donné de bons résultats", a reconnu le ministre de l'Intérieur Armando Benedetti, proche de M. Petro, lors d'un sommet des gouverneurs dans la ville de Yopal (est).

Le gouvernement n'a pas réussi à mener à bien des négociations avec les groupes les plus puissants: la majeure partie de l'ELN, le cartel de drogue Clan del Golfo et l'État-Major Central (EMC), principale dissidence des Farc dirigée par un homme connu sous l'alias "Ivan Mordisco", le criminel le plus recherché du pays.

Projets sociaux

M. Benedetti a tenté de convaincre les gouverneurs, dont beaucoup sont très critiques vis-à-vis du gouvernement, que les opérations des forces de l'ordre ne sont pas l'unique solution au conflit et les a exhortés à privilégier l'investissement dans des projets sociaux.

Il a aussi soutenu que l'État devait acheter les récoltes de feuilles de coca - l'ingrédient principal de la cocaïne - aux agriculteurs, afin d'éviter qu'elles tombent entre les mains des trafiquants.

Gustavo Petro avait affiché son objectif d'en finir définitivement avec le conflit armé interne, qui n'a pas cessé malgré le désarmement des Farc en 2017.

Mais sous son mandat, les groupes armés se sont renforcés, selon l'aveu même de son ministre de la Défense, le général Pedro Sanchez.

En 2023, la Colombie a battu son propre record concernant la production de cocaïne et le nombre d'hectares cultivés de coca, selon les chiffres de l'ONU.

Malgré l'offensive des forces de sécurité, soutenues par les États-Unis, le pays reste le premier producteur mondial de cette drogue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ligue 1: première défaite de la saison pour le PSG

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Une première défaite cette saison en Ligue 1 pour Luis Enrique et le PSG (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Le Paris Saint-Germain a subi sa première défaite de la saison en Ligue 1. Déjà assuré du titre, il s'est incliné 3-1 à domicile contre Nice.

Ce revers arrive à quatre jours de la demi-finale aller de Ligue des champions à Londres contre Arsenal. Malgré le but de Fabian Ruiz (41e), les hommes de Luis Enrique ne battront donc pas le record d'invincibilité en championnat sur une saison de Nantes en 1994-1995 (32 matches).

Ils ont encaissé un doublé de Morgan Sanson (34e, 46e) et un but de Youssouf Ndayishimiye (70e). Grâce à ce succès, Nice est provisoirement quatrième à un point de la deuxième place.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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