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Économie

Allemagne: rebond des commandes industrielles en décembre

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Cette forte hausse de décembre s'explique "par un volume très élevé de commandes importantes dans un certain nombre de secteurs", notamment des commandes d'avions. (AP Photo/Martin Meissner) (© KEYSTONE/AP/MARTIN MEISSNER)

Les commandes à l'industrie allemande ont rebondi de 8,9% en décembre, une bonne surprise pour la première économie européenne engluée dans un ralentissement général de son activité, selon les chiffres publiés mardi par l'institut des statistiques Destatis.

Cette remontée d'un indicateur clef pour le secteur manufacturier, pilier de l'économie allemande, intervient après plusieurs mois de baisse ou de stagnation. C'est bien mieux que le léger recul attendu par les analystes sondés par la société Facset.

"Ce chiffre comme un feu d'artifice de la Saint-Sylvestre en retard" montre qu'"il ne faut pas enterrer l'espoir d'un tournant positif en début d'année", a commenté Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW.

"Il y a enfin une vague lumière au bout de ce qui ressemble de plus en plus à un très long tunnel", pour l'économie allemande, observe Carsten Brzeski, économiste chez ING.

Cette forte hausse de décembre s'explique "par un volume très élevé de commandes importantes dans un certain nombre de secteurs", notamment des commandes d'avions.

Dans le détail, les prises de commandes ont ainsi plus que doublé en décembre (+110,9 %) dans le secteur des autres matériels de transport (avions, bateaux, trains). Les secteurs de la métallurgie (+18,0%) et la fabrication d'équipements électriques (+38,7%) ont également eu un impact positif sur le résultat global.

En revanche, les entrées de commandes ont diminué dans les secteurs importants que sont l'industrie automobile (-14,7%), la construction de machines (-5,3%) et l'industrie chimique (-3,7 %).

Les commandes intérieures ont augmenté de 9,4%. Les commandes de l'étranger ont augmenté de 8,5 %, avec une hausse de 34,5 % pour celles de la zone euro et une baisse de 7,5 % pour celles hors zone euro.

L'Allemagne a connu l'une des plus mauvaises performances économiques de la zone euro en 2023 avec une contraction du PIB de 0,3% et une fin d'année particulièrement mauvaise. L'activité est plombée par les difficultés de l'industrie qui souffre de prix d'énergie et de taux d'intérêt élevés, ainsi que du ralentissement de la demande chez ses grands clients comme la Chine.

Sur l'ensemble de l'année 2023, les prises de commandes corrigées des variations calendaires ont d'ailleurs baissé de 5,9 % par rapport à l'année précédente, indique Destatis.

L'année 2024 a mal commencé, à l'aune du moral des patrons encore en berne en janvier, selon l'institut économiques Ifo. Cet institut table sur un repli du PIB au premier trimestre de 0,2%, qui conduirait l'Allemagne à une récession technique (deux trimestres d'affilée de baisse de l'activité).

Les exportations allemandes ont baissé de 4,6% en décembre sur un mois, nettement plus qu'attendu.

Il faudra donc "encore beaucoup d'autres publications de données positives pour signaler un rebond significatif de l'économie allemande", commente M. Brzeski.

Le ministère allemand de l'Economie a qualifié mardi de "faible" l'évolution de la conjoncture industrielle en Allemagne au premier trimestre, même si "une reprise conjoncturelle progressive devrait s'amorcer au cours du reste de l'année".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Forte mobilisation à Bruxelles contre les projets de Bart De Wever

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C'est la première journée de mobilisation syndicale depuis l'entrée en fonction le 3 février du nouveau gouvernement. (© KEYSTONE/AP/Marius Burgelman)

Une marée humaine, 60'000 personnes selon la police, a défilé jeudi à Bruxelles contre les mesures d'austérité envisagées par le gouvernement du conservateur Bart De Wever. Le projet de supprimer les départs à la retraite anticipés est particulièrement critiqué.

C'est la première journée de mobilisation syndicale depuis l'entrée en fonction le 3 février du nouveau gouvernement, qui hérite des commandes d'un pays ciblé par une procédure de l'Union européenne pour déficit excessif et entend tailler dans les dépenses publiques.

"On n'est pas des citrons", "arrêtez de nous plumer", "taxer les riches c'est pour quand?": les pancartes dans le cortège reflétaient la crainte d'un allongement du temps d'activité sans gain de pouvoir d'achat, et d'un accroissement des inégalités.

"Les mesures suggérées dans l'accord de gouvernement sont totalement inadmissibles", a déclaré à l'AFP William, un militaire de 45 ans, en colère contre la perspective de devoir travailler jusqu'à 67 ans et non 56 comme prévu.

"J'en reprends pour dix ans de plus et on ne nous explique pas comment on va aller jusqu'à 67 ans", a-t-il grincé.

Fin des régimes spéciaux

Militaires, enseignants, cheminots, policiers ou encore pompiers, venus manifester en nombre, sont concernés par ce projet de suppression des régimes spéciaux de retraite.

En outre, un nouveau mode de calcul des pensions prévoit de ne plus tenir compte des interruptions de carrière, ce qui est perçu comme une mesure pénalisant surtout les femmes.

"On ne s'attendait pas à de telles horreurs" dans l'accord de coalition, a lâché l'ancienne ministre (PS) de la Défense Ludivine Dedonder, venue soutenir les militaires, en congés pour pouvoir défiler.

La mobilisation, à l'appel des trois grands syndicats - chrétien, socialiste et libéral -, était deux fois plus importante que le 13 janvier, quand 30'000 personnes avaient défilé à Bruxelles pour la défense des services publics et des retraites.

Conséquence de la grève: le pays fonctionnait au ralenti, avec des transports en commun fortement perturbés, et des avions cloués au sol faute de contrôle aérien.

"Un col hors catégorie"

"Le trafic aérien est impossible au-dessus de la Belgique (...) tous nos vols sont annulés entre 6H45 et 22H15", a averti Brussels Airport, la société exploitant l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, le premier du pays.

A la tête d'une coalition avec la droite francophone en principal allié, le nouveau Premier ministre Bart De Wever, homme fort de la politique en Flandre depuis vingt ans, a présenté la situation budgétaire belge comme "la pire du monde occidental". Le déficit public est attendu pour 2024 à 4,6% du PIB.

Il s'est dit convaincu que ses réformes permettront enfin à la Belgique de "rejoindre le peloton des pays sains de l'Europe", quitte à exiger de lourds efforts.

"Le voyage qui nous attend n'a rien d'une promenade de santé, il est plutôt de l'ordre d'un col hors catégorie", a-t-il lancé la semaine dernière devant les députés.

"Brutalité sociale"

En face, les accusations d'"atteinte aux droits", de "mépris", voire de "brutalité sociale" fusent de la part des trois grands syndicats, dont l'appel à manifester, antérieur à l'accord de coalition, a été relayé par des organisations pointant aussi du doigt le durcissement de la politique de l'asile.

La Ligue des droits humains a fustigé "une extrême-droitisation des politiques migratoires en Belgique", en référence à la volonté de restreindre le regroupement familial et l'accès aux allocations sociales pour les demandeurs d'asile.

Dans le collimateur des syndicats, rejoints par le Parti socialiste francophone désormais dans l'opposition, figure aussi la limitation à deux ans des allocations chômage.

Cette réforme phare envisagée par la coalition De Wever est vue au sud du pays comme une mesure "anti-Wallons", la Wallonie (sud) étant davantage frappée par le chômage (7,5% au 3e trimestre 2024 contre 4,3% en Flandre).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Un comité bourgeois fustige l'initiative "pour l'avenir" de la Jeunesse socialiste

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L'initiative "pour l'avenir" de la Jeunesse socialiste aura des conséquences négatives "radicales" selon un comité interpartis bourgeois. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'initiative populaire "pour l'avenir" de la Jeunesse socialiste entraînerait des pertes fiscales annuelles nettes de plus de deux milliards de francs, selon un comité interpartis bourgeois et Swiss Family Business. Ils dénoncent des "conséquences radicales".

L'initiative demande un impôt de 50% sur les successions et les donations à partir d'un montant exonéré de 50 millions de francs. Ces recettes fiscales doivent permettre de financer des mesures climatiques.

Aujourd'hui, en Suisse, les personnes fortunées apportent une contribution importante en payant des impôts progressifs sur le revenu et sur la fortune, indiquent jeudi le comité et Swiss Family Business, une plateforme d'entreprises indépendantes et familiales, dans un communiqué. Le nouvel impôt les pousserait à quitter le pays.

Il mènerait aussi au déclin d'entreprises familiales et à la perte d'innovation et d'emplois, selon l'alliance, qui appuie son propos avec une étude. Au final, cela signifierait "de graves conséquences pour toutes les habitantes et tous les habitants du pays".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Pas de paiements en espèces dans les agences postales pour empêcher le blanchiment d'argent

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Le paiement en espèces dans les agences postales suisses ne sont pas permises pour empêcher le blanchiment d'argent (image d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les paiements en espèces dans les agences postales, qui remplacent certains offices de La Poste, sont interdits afin d'empêcher le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, explique le Conseil fédéral. Changer la donne demanderait trop d'efforts.

Le conseiller national Thomas Knutti (UDC/BE) demande dans une motion que les paiements en espèces soient acceptés dans les agences postales à l'avenir. Il s'agit selon lui de faciliter l'accès aux services financiers de base, en particulier pour les personnes âgées ou ayant des difficultés à se déplacer.

Les paiements en espèces dans ces agences posent problème, estime le gouvernement dans une réponse publiée jeudi. PostFinance, en tant qu'intermédiaire financier, est soumise à la loi sur le blanchiment d'argent. Dans ce cadre, elle doit prendre plusieurs mesures de diligence obligatoires.

Elle a des obligations de surveillance financière. En outre, une formation du personnel est obligatoire pour tout versement en espèces à partir d'un franc.

Si elles proposaient les versements en espèces, les agences postales deviendraient des auxiliaires de PostFinance et devraient donc répondre à ces mêmes obligations. La fourniture d'un tel service ne serait pas rentable et les mesures à prendre seraient disproportionnellement élevées au vu de la forte diminution des versements et paiements en espèces, selon le Conseil fédéral.

Service à domicile

Le motionnaire demande également que le service à domicile soit développé dans le cadre du renforcement du service public, alors que, d'ici fin 2028, La Poste prévoit la fermeture de 170 bureaux supplémentaires. Le futur réseau devrait comprendre environ 600 filiales en exploitation propre et 1400 filiales en partenariat.

Le service à domicile doit être proposé sur l'ensemble du territoire suisse, en particulier dans les zones rurales. Ainsi, la réduction du réseau de filiales pourra être compensée et le service public pourra être garanti à tous les citoyens. Un service public fort est l'un des piliers du système suisse, selon M. Knutti.

Le service à domicile est déjà bien établi, étant une offre facultative de La Poste, répond le gouvernement. Il sert notamment d'instrument de compensation lorsqu'aucune agence postale ne peut être ouverte ou que la commune préfère le service à domicile à une agence. Ce service permet de répondre à une utilisation effective et de n'entraîner des coûts que lorsqu'il est réellement utilisé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Allemagne : Commerzbank taille dans ses effectifs

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Commerzbank compte se séparer de près de 10% de l'effectif actuel, en évitant les départs contraints, avec un programme de préretraite progressive proposé dès cette année (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

La banque allemande Commerzbank a annoncé jeudi la suppression de 3900 postes d'ici 2028, un plan d'économies destiné à affirmer son indépendance au moment où l'italienne UniCredit est en embuscade pour la racheter.

Ces suppressions de postes, après des résultats financiers record en 2024, sont justifiées par "la numérisation et l'essor des sites internationaux". Elles entraîneront 700 millions d'euros de charges de restructuration en 2025, selon un communiqué.

Commerzbank compte ainsi se séparer de près de 10% de l'effectif actuel, en évitant les départs contraints, avec un programme de préretraite progressive proposé dès cette année.

En parallèle, des recrutements se feront à l'étranger et au sein de la filiale polonaise mBank. La banque assure qu'à terme, ses effectifs resteront stables à environ 36'700 employés à temps plein.

Depuis 2021, la seconde banque privée allemande a déjà supprimé plusieurs milliers d'emplois et a fermé des centaines d'agences, permettant à ses résultats de nettement rebondir depuis 2022.

Le bénéfice net a atteint le niveau record de 2,7 milliards d'euros en 2024 (environ 2,6 milliards de francs), en hausse de 20% sur un an, comme annoncé fin janvier.

"Grâce à cette dynamique, nous accélérons notre croissance rentable et poursuivons notre transformation de manière résolue", a déclaré Bettina Orlopp, nouvelle présidente du directoire de la banque, dans le communiqué.

Commerzbank a dévoilé jeudi de nouveaux objectifs financiers destinés à choyer ses actionnaires et réaffirmer son indépendance. Les revenus doivent augmenter malgré la baisse des taux, grâce à la numérisation et l'IA et en mettant l'accent sur les gestions d'actifs et de fortune.

Le bénéfice net, attendu à 2,4 milliards d'euros en 2025 - 2,8 milliards avant restructuration - doit grimper à 4,2 milliards d'euros en 2028, avec un ratio coûts/revenus ciblé à 50 %.

La distribution de 100% des bénéfices nets est envisagée jusqu'en 2028, sous réserve du succès de la stratégie.

UniCredit a surpris le marché en septembre en acquérant 9,5% de Commerzbank, dont la moitié auprès de l'Etat allemand, alimentant les spéculations sur un rachat.

Puis en décembre, le patron d'UniCredit, Andrea Orcel, a déclaré détenir 28%, sous réserve d'autorisations.

Ses projets de fusion, suspendus jusqu'aux élections allemandes du 23 février, rencontrent l'opposition de Commerzbank et du gouvernement allemand, l'Etat détenant encore 12% de la banque.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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