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Quatre ans de prison pour Suu Kyi, condamnations internationales

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Aung San Suu Kyi est assignée à résidence depuis le coup d'Etat du 1er février qui a mis un terme brutal à la transition démocratique en cours dans le pays depuis 2010 (archives). (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

Aung San Suu Kyi a été condamnée lundi à 4 ans de prison pour incitation aux troubles publics et violation des règles sanitaires liées au Covid. Cette première peine prononcée contre elle a suscité de vives inquiétudes de la communauté internationale.

La prix Nobel de la paix, 76 ans, est assignée à résidence depuis le coup d'Etat du 1er février qui a mis un terme brutal à la transition démocratique en cours en Birmanie depuis 2010. Jugée depuis juin, elle est inculpée pour une multitude d'infractions: sédition, corruption, fraude électorale... Et risque de finir ses jours en détention.

De nombreux observateurs dénoncent un procès politique dans le but de neutraliser la gagnante des élections de 2015 et de 2020.

La Haute-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a déploré cette condamnation "dans un procès truqué avec une procédure secrète devant une cour contrôlée par les militaires (qui) n'est rien d'autre que politiquement motivée". Selon elle, cette peine "ferme aussi une porte au dialogue politique".

L'Union européenne a pour sa part "fermement condamné" un "verdict à motivation politique" qui "constitue un nouveau revers majeur pour la démocratie". "Cette procédure constitue une tentative manifeste d'exclure les dirigeants démocratiquement élus (...) du processus de dialogue inclusif", "une nouvelle étape vers le démantèlement de l'État de droit et une nouvelle violation flagrante des droits de l'homme" en Birmanie, ont déploré les Vingt-Sept.

"Supprimer la démocratie"

Le gouvernement britannique a également très rapidement réagi, qualifiant cette condamnation de "tentative effroyable (...) d'étouffer l'opposition et de supprimer la liberté et la démocratie". Le Royaume-Uni appelle le régime "à libérer les prisonniers politiques, à engager le dialogue et à permettre un retour à la démocratie", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Liz Truss.

Lundi, l'ex-cheffe du gouvernement civil, renversée par l'armée en février, "a été condamnée à deux ans de prison en vertu de la section 505(b) et à deux ans de prison en vertu de la loi sur les catastrophes naturelles", a déclaré par téléphone à l'AFP un porte-parole de la junte Zaw Min Tun.

L'ancien président Win Myint a été condamné à la même peine, a-t-il dit, ajoutant qu'ils ne seraient pas conduits en prison pour le moment.

"Ils devront faire face à d'autres accusations depuis les lieux où ils séjournent actuellement" dans la capitale Naypyidaw, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

La condamnation pour incitation est liée à des déclarations publiées par le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), peu après le coup d'État, condamnant la prise de pouvoir par les généraux.

Le chef d'inculpation relatif au Covid est lié quant à lui aux élections de l'année dernière, que la LND a remportées haut la main, mais les détails ne sont pas connus, la junte ayant imposé le silence sur les procédures judiciaires.

Prochain verdict le 14 décembre

Elle risque des dizaines d'années de prison si elle est reconnue coupable de tous les chefs d'accusation.

Le prochain verdict est attendu pour le 14 décembre, pour une autre infraction à la loi sur les catastrophes naturelles.

Les journalistes n'ont pas le droit d'assister aux débats du tribunal spécial dans la capitale construite par les militaires, et les avocats de Suu Kyi se sont récemment vu interdire de parler aux médias.

"Asphyxier les libertés"

Selon une ONG locale de défense des droits, plus de 1300 personnes ont été tuées et plus de 10'000 arrêtées dans le cadre de la répression de la dissidence depuis le coup d'État.

La junte birmane cherche à "asphyxier les libertés" en emprisonnant l'ex-cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, a estimé Amnesty International dans un communiqué.

"Les lourdes peines infligées à Aung San Suu Kyi sur la base de ces accusations bidon sont le dernier exemple en date de la détermination de l'armée à éliminer toute opposition et à asphyxier les libertés en Birmanie", a déclaré Ming Yu Hah, directeur régional adjoint d'Amnesty International chargé des campagnes.

Ces condamnations "relèvent de la vengeance et d'une démonstration de pouvoir de la part des militaires", a dit à l'AFP Richard Horsey, expert sur la Birmanie à l'International Crisis Group.

"Il serait toutefois surprenant qu'elle soit envoyée en prison. Il est plus probable qu'elle purge cette peine et les suivantes à son domicile ou dans une 'maison d'hôtes' fournie par le régime" a-t-il ajouté.

Les généraux ont justifié leur putsch en assurant avoir découvert plus de 11 millions d'irrégularités lors des élections de novembre 2020, remportées massivement par la LND.

Les observateurs internationaux ont qualifié à l'époque ce scrutin de "globalement libre et équitable".

La pression internationale exercée sur la junte pour qu'elle rétablisse rapidement la démocratie n'a pas fait dévier les généraux de leur route, et les affrontements sanglants avec les manifestants anti-coup d'État se poursuivent dans tout le pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Procès TGV en Alsace: SNCF coupable d'"homicides involontaires"

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Onze personnes sont décédées dans l'accident survenu le 14 novembre 2015 (archives). (© KEYSTONE/AP/JEAN-FRANCOIS BADIAS)

La SNCF a été condamnée jeudi à une amende de 400'000 euros par le tribunal correctionnel de Paris pour son rôle dans l'accident du TGV Est. Il a causé la mort de 11 personnes et fait 42 blessés lors d'une session d'essais le 14 novembre 2015 à Eckwersheim (Bas-Rhin).

La SNCF, comme cinq des six autres prévenus, a été reconnue coupable d'"homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité".

La société d'ingénierie Systra, chargée des essais, qui "porte la responsabilité la plus importante" dans l'accident, a été condamnée quant à elle à une amende de 225'000 euros.

SNCF Réseau (chargée de la gestion des voies) a été condamnée à une amende de 150'000 euros.

Parmi les trois personnes physiques, jugées par le tribunal, le conducteur du TGV accidenté, Denis T. - absent à l'audience -, a été condamné à 7 mois de prison avec sursis tandis que son collègue Francis L. - également absent à l'audience -, qui était chargé d'indiquer les points de freinage au conducteur, a écopé d'une peine de 15 mois de prison avec sursis.

Philippe B., un agent de Systra chargé de signaler au conducteur les particularités de la voie, a été pour sa part relaxé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le mandat de la rapporteuse de l'ONU sur la Russie prolongé

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La Russie du président Vladimir Poutine a été largement ciblée au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève (archives). (© KEYSTONE/EPA/KRISTINA KORMILITSYNA / SPUTNIK / KREMLIN / POOL)

La Russie va continuer d'être scrutée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Celui-ci a prolongé jeudi à Genève le mandat de la rapporteuse spéciale pour un an.

Dans une résolution approuvée par 20 voix, contre 8 oppositions et 19 abstentions, le Conseil se dit à nouveau préoccupé par les indications de nombreuses arrestations et détentions arbitraires de manifestants. Il est très inquiet de l'absence d'investigation indépendante et "efficace" après le décès cette année de l'opposant Alexeï Navalny.

Dans son récent rapport, la rapporteuse spéciale Mariana Katzarova, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, estimait que la situation des droits humains s'est encore détériorée en un an en Russie. Elle est notamment inquiète des violences perpétrées à leur retour par les détenus envoyés au front en Ukraine. Elle est également préoccupée pour les femmes de soldats, qui pourraient être les prochaines victimes de la répression des autorités.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Hamas responsable de crimes contre l'humanité (enquêteurs)

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La Commission d'enquête internationale indépendante sur les territoires palestiniens estiment que le Hamas a perpétré des crimes contre l'humanité de disparitions forcées et abus contre les otages israéliens (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Hamas et des groupes palestiniens sont responsables de crimes contre l'humanité, selon des enquêteurs internationaux. Après avoir conclu qu'Israël avait perpétré des actes équivalents, ils élargissent cette attribution à ses abus contre les détenus palestiniens.

Dans son précédent rapport dévoilé en juin dernier, la Commission d'enquête internationale sur les territoires palestiniens estimait que le Hamas et six groupes palestiniens avaient mené des crimes de guerre. Désormais, les trois enquêteurs estiment que les disparitions forcées des otages israéliens et d'autres actes inhumains peuvent être considérés comme systématiques et comme des crimes contre l'humanité.

Israël se voyait déjà reprocher plusieurs crimes contre l'humanité d'extermination, de persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, de meurtres, de transferts forcés, de torture et autres abus. Dans son rapport publié jeudi, la commission estime aussi que des milliers de détenus palestiniens ont été victimes du crime contre l'humanité de torture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ikea: ventes annuelles reculent en raison des baisses de prix

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Le géant suédois a entrepris en septembre 2023 de réduire ses coûts pour baisser ses prix, avec l'espoir d'endiguer la baisse de ses ventes en volume. (archive) (© KEYSTONE/AP/JEFF CHIU)

Le numéro un mondial de l'ameublement Ikea a annoncé jeudi une baisse de 5,3% de son chiffre d'affaires à 45,1 milliards d'euros sur l'exercice 2023/2024, clos fin août, en raison de sa politique de baisse des prix.

Ce résultat s'explique "essentiellement par la baisse des prix", a expliqué Inter Ikea, principale holding du groupe dans un communiqué. Il a été obtenu dans le contexte "d'une économie mondiale en difficulté et d'un marché de l'ameublement en recul".

Après avoir dû annoncer en décembre 2021 une rare hausse de ses prix, de 9% en moyenne en raison de l'inflation, le géant suédois a entrepris en septembre 2023 de réduire ses coûts pour baisser ses prix, avec l'espoir d'endiguer la baisse de ses ventes en volume.

"Suite aux baisses de prix, Ikea a enregistré une hausse de la fréquentation des magasins (+4,5%) et des visites en ligne (+21%), tandis que les volumes augmentent en raison de la demande croissante des consommateurs", indique-t-il.

Le groupe Ingka, qui regroupe la plupart des magasins Ikea dans le monde et représente plus de 90% de son chiffre d'affaires total, précise avoir investi 2,1 milliards d'euros dans cette baisse de prix.

"C'était la bonne chose à faire, d'investir 2,1 milliards d'euros pour rapprocher Ikea de notre vision qui est de créer une meilleure vie quotidienne pour de nombreuses personnes dont le pouvoir d'achat a diminué" avec l'inflation, a dit à l'AFP Tolga Öncü, directeur des opérations d'Ingka.

Ikea aborde 2025 avec confiance grâce à l'effet prolongé de la baisse des prix, à un accès plus facile à ses produits, que ce soit en ligne ou grâce aux nouveaux formats de magasin, précise M. Öncü. "Nous abordons l'exercice 2025 avec optimisme", dit-il.

Ikea publiera ses résultats complets de l'exercice en fin d'année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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