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Boeing sous la menace d'une grève paralysante

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Des salariés mécontents estiment notamment que la hausse salariale prévue par Boeing est trop éloignée des demandes du syndicat IAM (archives). (© KEYSTONE/AP/Jennifer Buchanan)

Boeing risque d'affronter à partir de vendredi une grève qui gèlerait la production de son avion vedette, le 737, et du gros porteur 777, si les 33'000 syndiqués de la région de Seattle rejetaient le projet de nouvelle convention collective.

Un accord préliminaire a été annoncé le 8 septembre, fruit de plusieurs mois de négociations entre la direction du géant aéronautique et l'antenne locale du syndicat des machinistes (IAM).

Cette nouvelle convention, qui doit remplacer celle en vigueur depuis seize ans, prévoit une hausse salariale de 25% sur quatre ans ainsi qu'un engagement d'investissements dans la région.

Et en particulier, la construction du prochain avion dans le berceau historique de l'avionneur qui assurerait des emplois pour plusieurs décennies.

Boeing espérait que ces concessions suffiraient à écarter tout risque de grève, alors que sa situation financière est précaire depuis le crash de deux 737 MAX 8 en 2018 et en 2019 (346 morts) et une multitude de problèmes de qualité de la production.

Mais la réaction des adhérents de l'IAM a douché ces espoirs. Un message posté dimanche sur la page Facebook du syndicat, annonçant l'accord préliminaire, a reçu des centaines de commentaires, négatifs pour beaucoup et appelant à la grève. Il a depuis été retiré.

Les télévisions ont montré des rassemblements quotidiens d'ouvriers dans les usines, pour protester contre des mesures salariales qu'ils estiment inadéquates face à l'inflation.

"Nous avons obtenu tout ce que nous pouvions", a assuré Jon Holden, président de l'IAM-District 751, aux adhérents.

"Nous recommandons la ratification car nous ne pouvons garantir que nous obtiendrons davantage en faisant grève", a-t-il relevé.

Les mécontents arguent que la hausse salariale est trop éloignée des demandes du syndicat (+40% initialement) et que le volet sur les retraites est insatisfaisant.

Dans un entretien au Seattle Times publié lundi soir, M. Holden a déclaré: "Je pense que (...) nos membres vont approuver la grève".

Rejet

Leeham News, site spécialisé dans l'aviation, a qualifié l'accord de "difficile à vendre".

Il "a marqué des avancées sur les sujets prioritaires des membres mais reste éloigné des objectifs fixés en amont par le syndicat dans la plupart d'entre eux", a-t-il noté, anticipant un rejet.

Mais il restait incertain sur la probabilité d'atteindre les deux-tiers nécessaires pour lancer un arrêt de travail dès l'expiration de la convention jeudi à minuit.

Or, si une majorité simple refuse la convention collective mais que le seuil des deux-tiers n'est pas atteint pour faire grève, elle sera ratifiée "par défaut", d'après le règlement du syndicat.

Stephanie Pope, présidente de Boeing Aviation Commerciale (BCA), est également montée au créneau pour défendre le texte. Selon elle, il prévoit la plus importante hausse salariale jamais accordée et, ce, malgré l'endettement de quelque 60 milliards de dollars de l'avionneur.

"Nous avons donné le maximum", a-t-elle assuré dans un message aux employés.

"Ce n'est un secret pour personne: notre activité traverse une période difficile, en partie à cause de nos propres erreurs du passé. (...) Une grève mettrait en péril notre reprise commune", a réagi dans un communiqué le nouveau PDG de Boeing, Kelly Ortberg, qui a succédé le 8 août à Dave Calhoun, et s'est engagé à "réinitialiser" la relation avec l'IAM.

Un vent de syndicalisation souffle sur les Etats-Unis, avec des négociations notamment chez Starbucks ou des velléités de rattachement à des organisations syndicales chez les constructeurs automobiles étrangers présents sur le territoire.

Et les trois groupes auto historiques -Ford, General Motors, Stellantis- ont subi une grève inédite de six semaines à l'automne 2023. Le géant de la logistique UPS y a échappé in extremis, tout comme dans l'aérien (pilotes, hôtesses/stewards).

"La balance du pouvoir est en train de pencher du côté des employés", a commenté Harry Katz, spécialiste des relations du travail à l'université Cornell.

Boeing fait l'objet d'une supervision accrue depuis un incident en vol début janvier sur un 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines.

Survenu après une série de problèmes de conformité et de contrôle qualité, il a ravivé les questions soulevées sur ces mêmes lacunes après les deux crashes. L'avionneur a été mis sous surveillance par le régulateur FAA, qui a aussi plafonné sine die la production du 737.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Canada: Six millions d'hectares brûlés par les feux de forêt

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Un feu de forêt au Manitoba, fin mai. (Manitoba government via AP) (© KEYSTONE/AP Manitoba government)

Avec près de six millions d'hectares brûlés pour l'instant, soit la superficie de la Croatie, la saison des feux de forêt au Canada est l'une des pires jamais enregistrées au pays, selon une mise à jour des autorités vendredi.

En raison de la sécheresse et des températures supérieures à la normale, le pays de 40 millions d'habitants a connu une saison précoce et extrême avec plusieurs mégafeux actifs. Et ces derniers dévorent les terres à un rythme rarement vu depuis 40 ans.

"Il s'agit de l'une des superficies cumulées les plus élevées pour cette période de l'année, derrière le record de la saison des incendies de 2023", a souligné Michael Norton, porte-parole de Ressources naturelles Canada.

Mais contrairement à l'été hors du commun de 2023, où l'activité des incendies "ne s'est pas stabilisée" et où près de 18 millions d'hectares ont brûlé au total, "nous observons cette année un schéma d'incendie plus normal", a-t-il poursuivi.

L'intensité des feux a ralenti en juin mais le pays entre "dans ce qui est normalement les deux mois les plus actifs de la saison", avec des conditions propices aux incendies dans plusieurs régions, a-t-il prévenu.

Plus de 560 feux sont actuellement actifs dans le pays. Ottawa a fait appel à l'aide internationale et 533 pompiers des Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Costa Rica et du Mexique sont sur place.

L'intensité des brasiers a forcé la province du Manitoba (centre) à déclarer l'état d'urgence pour une deuxième fois en quelques mois le 10 juillet et les autorités ont indiqué que le nombre d'hectares brûlés cette année est dix fois supérieur à la moyenne.

Depuis ce printemps, 39'000 autochtones ont été évacués, a indiqué vendredi la ministre des Services aux Autochtones, ajoutant que les Premières nations sont "touchées de manière disproportionnée" par les feux et sont "108 fois plus susceptibles d'être évacuées lors d'urgences".

Le Canada, qui se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète, est confronté à de plus en plus d'événements météorologiques violents.

Liée au changement climatique d'origine humaine, la hausse des températures entraîne moins de neige, des hivers plus courts et plus doux, et des conditions estivales plus précoces qui favorisent les incendies, selon les experts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Pandémie: les USA rejettent des amendements adoptés par l'OMS

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Les pays membres de l'OMS ont modifié le Règlement sanitaire international (RSI) en 2024 (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé vendredi que les Etats-Unis rejetaient les amendements adoptés en 2024 par les pays de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre les pandémies, affirmant qu'ils violaient la souveraineté américaine.

En 2024, les pays membres de l'OMS ont adopté des amendements au Règlement sanitaire international (RSI), un cadre juridiquement contraignant pour répondre aux urgences de santé publique qui avait montré ses limites pendant le Covid.

Le président américain Donald Trump a décidé dès son retour au pouvoir en janvier de retirer les Etats-Unis de cette agence de l'ONU. Mais, selon le département d'Etat, ces amendements sont toujours contraignants pour le pays.

Le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions vaccinosceptiques, et le secrétaire d'Etat Marco Rubio affirment dans un communiqué que "ces amendements risquent d'entraver indûment notre droit souverain à élaborer notre politique sanitaire".

"Nous placerons les Américains d'abord dans toutes nos actions, et nous ne tolérerons aucune politique internationale qui porte atteinte à la liberté d'expression, à la vie privée ou aux libertés individuelles des Américains", ajoute le communiqué.

"Vulnérabilité de l'OMS à l'influence politique"

Les amendements introduisent la notion d'"urgence pandémique" et "plus de solidarité et d'équité", selon l'OMS. Ils avaient été adoptés après que l'organisation a échoué l'année dernière à conclure un accord mondial plus ambitieux dans la lutte contre les pandémies. En 2025, cet accord avait finalement été conclu, mais sans les Etats-Unis.

Washington, sous la présidence de Joe Biden, avait pris part aux négociations en 2024 mais n'était pas parvenu à trouver un consensus. Les Etats-Unis exigeaient en effet plus de protection concernant les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins américains. Le prédécesseur de Marco Rubio, Antony Blinken, avait par la suite salué les amendements, les qualifiant de progrès.

"Ils ne traitent pas non plus de manière adéquate la vulnérabilité de l'OMS à l'influence politique et à la censure, notamment de la part de la Chine, lors des épidémies", ajoutent vendredi les deux ministres pour justifier leur rejet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Tour de France: Tadej Pogacar creuse encore l'écart

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Tadej Pogacar n'a pas de rival sur le Tour de France (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Tadej Pogacar s'est imposé dans la 13e étape du Tour de France, un contre-la-montre de 10,9 km en côte entre Loudevielle et Peyragudes. Le Slovène a donc encore renforcé son maillot jaune.

Pogacar - vainqueur pour la quatrième fois depuis le départ et pour la 21e fois de sa carrière sur la Grande Boucle - s'est imposé avec 36 secondes d'avance sur le Danois Jonas Vingegaard, son principal contradicteur. Cela lui a permis de porter son avance au classement général à 4'07.

Le maillot jaune avait choisi de s'élancer avec un vélo traditionnel, alors que Vingegaard et Primoz Roglic, troisième de l'étape à 1'20, ont couru sur des vélos de contre-la-montre. Mais la domination du champion du monde a été une fois encore totale, de sorte qu'une quatrième victoire finale lui semble promise après 2020, 2021 et 2024,

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Porsche prépare un nouveau plan d'économies

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Le constructeur de voitures de sport Porsche a évoqué à la situation aux Etats-Unis, où la forte hausse des droits de douane et l'évolution actuelle du cours du dollars pèsent sur les affaires. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ANNA SZILAGYI)

Le constructeur de voitures de sport Porsche a annoncé préparer un nouveau plan d'économies face aux difficultés du secteur automobile qui n'épargnent pas ce fleuron du groupe Volkswagen et sont aggravées par l'offensive commerciale américaine.

"La situation reste grave et le secteur évolue de manière très volatile", a écrit vendredi la direction de Porsche dans une lettre adressée à ses cadres, dont des extraits ont été transmis à l'AFP.

Les représentants des employeurs et des salariés vont donc négocier "un deuxième train de mesures structurelles", indique le courrier sans détailler les mesures envisagées.

Ce programme d'économies vise à garantir "la performance de l'entreprise à long terme", poursuit la lettre.

La direction justifie ce programme par les "défis considérables" auxquels l'entreprise est confrontée à l'échelle mondiale.

En Chine, où les ventes ont chuté de 28% au premier semestre, "l'environnement commercial a complètement changé", écrit ainsi la direction. Une "concurrence locale très technologique et très agressive en matière de prix" s'est développée dans ce pays, tandis que le segment du luxe "s'est littéralement effondré en peu de temps".

Lente transition électrique

Le constructeur de voitures de sport fait également référence à la situation aux Etats-Unis, où la forte hausse des droits de douane et "surtout l'évolution actuelle du cours du dollars" pèsent sur les affaires.

En outre, la transition vers la mobilité électrique "est nettement plus lente que prévu dans certaines régions du monde", poursuit la direction de Porsche.

Porsche avait déjà revu à la baisse, en avril, ses prévisions pour l'année en cours en avril en raison de la politique douanière américaine, du ralentissement de l'activité en Chine, et de la demande modérée pour les voitures électriques.

En février, le groupe avait annoncé la suppression de 1.900 emplois en Allemagne - sur 42.000 salariés dans le monde. Au total, le constructeur prévoit de réduire ses effectifs de 15% d'ici 2029, en évitant les départs contraints.

La maison-mère Volkswagen, en pleine crise de compétitivité, a annoncé cet hiver vouloir supprimer 35.000 emplois en Allemagne dans sa marque principale VW et arrêter la production dans deux de ses usines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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