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Climat

Boris Johnson appelle à agir rapidement contre la crise climatique

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a encouragé les Etats à agir rapidement pour lutter contre la crise climatique, lors de la réunion en ligne du Conseil de sécurité. (© KEYSTONE/EPA/HOLLIE ADAMS / POOL)

Les dirigeants du Conseil de sécurité de l'ONU se réunissaient mardi pour débattre des implications du changement climatique sur la paix internationale, à l'initiative du Britannique Boris Johnson. Ce dernier a appelé à une action rapide.

"Le changement climatique est une menace pour notre sécurité collective", a martelé M. Johnson, dont le pays préside en février le Conseil de sécurité, sans hésiter à pointer les approches divergentes sur la question des 15 membres de cette instance.

"Je sais que certains pensent qu'il ne s'agit que de lubies vertes de quelques mangeurs de tofu qui aiment étreindre les arbres, inopportunes en politique et en diplomatie internationale", a-t-il dit. "Je ne pourrais pas être en plus profond désaccord."

"Quand allons-nous faire quelque chose si nous n'agissons pas maintenant? (...) Lorsque des masses de gens fuyant la sécheresse, des feux ou des conflits pour accéder à des ressources, arriveront à nos frontières?", a-t-il demandé. "Que vous le vouliez ou non, c'est une question de 'quand', et non de 'si', vos pays et vos peuples devront affronter les conséquences du changement climatique sur la sécurité."

Le Premier ministre britannique a, peu après son discours, dû quitter la séance, à laquelle participaient également le chef de l'ONU Antonio Guterres, l'envoyé américain pour le changement climatique, John Kerry, les présidents français Emmanuel Macron, tunisien Kais Saied ou encore kenyan Uhuru Kenyatta et le conseiller fédéral Ignazio Cassis.

Réduire les tensions

En ouverture, le naturaliste britannique David Attenborough, 94 ans, a pris la parole pour souligner que ces menaces devraient "nous unir" car elles concernent en réalité tous les pays. "Le changement dont nous avons besoin est immense (...) mais nous avons déjà beaucoup des technologies dont nous avons besoin."

Dans sa prise de parole, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chargé du Département des affaires étrangères, a souligné l'importance de l'Accord de Paris, indique un communiqué du DFAE.

Il a également mentionné l'initiative Blue Peace, qui encourage une bonne gestion commune des ressources en eau afin de réduire les tensions et favoriser des relations stables entre les Etats.

M. Guterres s'est efforcé, dans son intervention, de rendre tangibles les problématiques soulevées: "En Afghanistan, par exemple, où 40% des travailleurs sont liés à l'agriculture, des moissons réduites précipitent les gens dans la pauvreté et l'insécurité alimentaire, les rendant susceptibles d'être recrutés par des groupes armés", a-t-il expliqué.

"Distraction"

Mais la Russie a, au contraire, remis en cause l'idée que les problématiques environnementales soient à la "racine" des conflits. Soutenir cela, est "une diversion" éloignant des "véritables causes", a estimé Vassily Nebenzia, ambassadeur russe à l'ONU.

"Imposer une telle connexion de façon systématique serait même dangereux", a-t-il jugé.

La Russie "partage l'idée qu'il faille produire une réponse rapide au changement climatique, mais cela doit être fait dans le cadre de mécanismes où il est traité par des professionnels", a-t-il ajouté, défendant une approche différenciée par régions, plutôt que "globale".

La Chine, plus nuancée, a déclaré par la voix de Xie Zhenhua, son envoyé spécial pour le climat, que le "développement durable était la clé pour résoudre tous les problèmes et éliminer la cause des conflits".

Mais "la coopération internationale sur le climat doit être traitée dans le cadre de la Convention internationale de l'ONU sur le climat, comme voie principale", a-t-il ajouté.

"Lien indéniable"

"Le lien entre climat et sécurité, s'il est complexe, est indéniable", a abondé Emmanuel Macron. "Sur les vingt pays les plus touchés par les conflits dans le monde, douze font également partie des pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques", a-t-il également relevé.

Certains des membres non permanents du Conseil, comme le Kenya ou le Niger, en première ligne, ont soutenu l'inclusion de cette problématique dans les discussions diplomatiques des Nations unies.

L'Inde et le Mexique, entrés au Conseil de sécurité en janvier et progressistes sur le sujet, ont également acquiescé.

Par tradition, "les Russes et les Chinois vont dire que (le climat) n'a rien à voir avec les sujets du Conseil de sécurité", a relevé un ambassadeur. "Mais aujourd'hui, les Chinois sont susceptibles d'être légèrement ouverts à la discussion, ce qui isolerait les Russes", a-t-il ajouté.

Retour des Etats-Unis

Cette session se tient quelques jours après le retour formel des Etats-Unis, sous l'impulsion du démocrate Joe Biden, dans l'accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement de la planète.

La prise de fonctions de l'administration Biden, aux vues radicalement opposées à celles défendues par Donald Trump, devrait changer la dynamique du Conseil autour de ce sujet, selon des diplomates.

La réunion devrait aussi servir de test pour les relations sino-américaines, avait estimé avant sa tenue un ambassadeur sous couvert d'anonymat.

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Climat

Deux morts sur l'île de Lemnos, inondations à Rhodes

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Le pays a déjà été touché par des inondations l'année dernière (archives). (© KEYSTONE/AP/VAGGELIS KOUSIORAS)

Deux personnes sont mortes sur l'île grecque de Limnos, en mer Egée, dans des intempéries, selon les autorités dimanche. Celles-ci sévissent sur une grande partie du pays et ont causé d'importants dégâts sur l'île de Rhodes.

Les victimes sont un agriculteur de 57 ans et un homme de 70 ans qui ont trouvé la mort samedi sur l'île de Lemnos, proche des côtes turques, dans le nord-est de la mer Egée, selon la police grecque.

L'agriculteur a péri alors qu'il tentait d'attacher sa voiture, enlisée dans la boue, à son tracteur pour la remorquer, a précisé la chaîne de télévision publique ERT. Le septuagénaire a lui fait une chute sur la tête alors qu'il nettoyait les escaliers de sa maison après le passage de la tempête Bora qui frappe la Grèce depuis samedi.

Cette dernière a provoqué d'importants dégâts sur l'île de Rhodes, dans l'archipel du Dodécanèse, notamment sur le réseau routier, des habitations et des entreprises, selon le gouverneur régional de l'Égée du Sud, Yiorgos Hadjimarkos. "Rhodes, la nuit dernière, a été sévèrement éprouvée. Des dizaines d'opérations d'évacuation ont dû être menées, dans des conditions particulièrement difficiles", a-t-il précisé dans un communiqué dimanche.

Message d'alerte

Les habitants de cette île touristique également proche des côtes turques ont reçu un message d'alerte des services de Protection civile les enjoignant de rester chez eux. Une interdiction de circuler à bord de véhicules a également été ordonnée tandis que les secours sont "en état d'alerte maximale", selon la même source.

La télévision publique ERT a diffusé des images de terrains et de champs inondés à Lemnos, une île agricole. Quelque 25 pompiers d'Athènes ont été envoyés en renfort sur cette île, selon les pompiers, et 35 autres à Rhodes. Les services météorologiques grecs ont averti que la tempête Bora devrait provoquer d'importantes chutes de neige dans l'ouest de la Macédoine et les zones montagneuses de l'Épire (nord-ouest).

La Protection civile, dans un avertissement envoyé sur les téléphones portables, avait lancé samedi un message d'alerte en raison des risques de fortes pluies et de vents violents en Macédoine centrale (nord-est), en Thessalie (centre) et en Attique, la région qui entoure Athènes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Inondations en Thaïlande, neuf morts et plus de 13'000 déplacés

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Des équipes de secours ont été déployées (archives). (© KEYSTONE/AP/WASON WANICHAKORN)

Les inondations provoquées par de fortes pluies dans le sud de la Thaïlande ont fait neuf morts et forcé plus de 13'000 personnes a évacuer, selon un nouveau bilan annoncé samedi par les autorités. Le gouvernement a déployé des équipes de secours.

"Les inondations dans huit provinces du sud de la Thaïlande ont touché 553'921 foyers et fait neuf morts", a écrit l'agence nationale de gestion des catastrophes sur sa page Facebook.

Plus de 13'000 personnes ont dû fuir leur domicile et des centres d'accueil temporaires ont été ouverts dans des écoles et des temples, a-t-elle précisé. La veille, les autorités avaient fait état de deux morts dans la province de Pattani et deux autres dans celle de Songkhla, après un premier dans la région de Narathiwat jeudi.

Des images diffusées par les médias locaux montrent des habitants immergés jusqu'au torse progresser difficilement dans des eaux boueuses et des voitures submergées. Deux hôpitaux de la province de Pattani ont suspendu leur activité afin de préserver infrastructures et matériel, a indiqué dans un communiqué publié sur son site le gouvernement thaïlandais.

80'000 personnes dans des refuges

Ce dernier a annoncé dépêcher des équipes de secours dans les zones touchées et une aide d'1,7 million de dollars pour chaque province affectée. L'agence météorologique nationale a prévenu que de "très fortes pluies" pourraient continuer de doucher certaines régions du Sud la semaine suivante.

En Malaisie voisine, au moins 80'000 personnes ont été prises en charge dans des refuges, également en raison des inondations provoquées par les pluies, les autorités déplorant au moins quatre morts.

Les épisodes de mousson se reproduisent tous les ans en Thaïlande. Cependant, les scientifiques affirment que le réchauffement climatique augmente leur intensité et peut rendre les inondations destructrices plus fréquentes. En 2011, plus de 500 personnes avaient été tuées et des millions d'habitations endommagées par de vastes inondations survenues dans le pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Une tempête fait 12 morts et plus de 300'000 sinistrés au Sri Lanka

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La tempête poursuit sa route le long des côtes du Sri Lanka en direction de l'Inde. (© KEYSTONE/AP/Eranga Jayawardena)

Les pluies torrentielles qui accompagnent la tempête tropicale Fengal ont fait au moins 12 morts et plus de 300'000 déplacés au Sri Lanka, selon un nouveau bilan des autorités. Elle progressait jeudi vers les côtes du sud de l'Inde.

Parmi les victimes figurent six enfants portés disparus lorsque la remorque du tracteur qui les transportait a été emportée par les inondations. Deux adultes qui se trouvaient avec eux étaient toujours recherchés par les secours.

Selon le Centre de gestion des catastrophes srilankais, la brusque montée des eaux a contraint au moins 335'000 personnes à quitter leurs domiciles inondés pour trouver refuge dans des bâtiments publics. L'armée a déployé plus de 2700 hommes pour venir en aide aux sinistrés, selon le gouvernement.

"De très fortes averses et des vents soufflant en rafales sont attendus dans les provinces du nord et du nord-ouest", a indiqué jeudi le département srilankais de météorologie. Son équivalent indien (IMD) a indiqué que Fengal poursuivait lentement sa route le long des côtes du Sri Lanka en direction de l'Etat indien du Tamil Nadu (sud-ouest), qu'elle devrait atteindre samedi.

Inondations fréquentes

"Il est possible que la tempête se renforce légèrement pour devenir un cyclone avec des vents de 100 à 120 km/h pouvant souffler jusqu'à 140 km/h dans le sud-ouest du Golfe du Bengale", selon le bulletin publié jeudi matin. L'IMD a recommandé aux pêcheurs de la région de rester au port et la marine indienne s'est mise en état d'alerte en vue d'éventuelles opérations de sauvetage en mer et de ravitaillement.

Les cyclones, équivalents des ouragans de l'Atlantique et des typhons du Pacifique, constituent une menace habituelle dans l'océan Indien. Les inondations et les glissements de terrain meurtriers causés par la pluie sont fréquents en Asie du Sud, notamment pendant la mousson. Les experts affirment que le changement climatique en accroît la fréquence et la gravité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le bilan des inondations à Sumatra monte à 20 morts

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Des crues soudaines et des glissements de terrain ont frappé quatre districts de la province de Sumatra du Nord. (© KEYSTONE/EPA/ALBERT IVAN DAMANIK)

Les inondations suivies d'éboulements survenues au cours du week-end sur l'île indonésienne de Sumatra ont fait au moins 20 morts, selon un nouveau bilan. Des crues soudaines et des glissements de terrain ont frappé quatre districts de la province de Sumatra du Nord.

"Jusqu'à lundi soir, les sauveteurs ont réussi à évacuer dix personnes ensevelies dans le district de Karo, au nord de Sumatra. Toutes les victimes ont été retrouvées mortes", a indiqué mardi un porte-parole de l'agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB) dans un communiqué.

L'agence a d'abord fait état lundi d'un bilan de 16 morts et 7 disparus, avant de le revoir à 15 morts et 7 disparus. Avec la découverte de cinq nouveaux corps, dont deux dans le district de Karo, le plus touché, il s'élève désormais à 20 morts et deux disparus.

Les trois autres corps ont été retrouvés dans les districts de Deli Serdang, South Tapanuli et Padang Lawas.

Des disparus

Dans le district de Karo, les sauveteurs n'excluent pas la possibilité d'autres victimes dont la disparition n'aurait pas été signalée aux autorités, a indiqué le chef de l'agence locale. "La zone du glissement de terrain donne accès à des sources d'eau chaude. Il est donc possible que des touristes aient été touchés", a-t-il indiqué à l'AFP.

"Nous continuons de nettoyer la boue et les débris [...] tout en anticipant la possibilité de découvrir d'autres victimes", a-t-il ajouté.

Dans un village du district de Deli Serdang, où quatre personnes ont été retrouvées mortes et deux sont toujours disparues, des troncs d'arbres et des pierres émergent d'une épaisse boue et une opération de sauvetage est en cours.

"L'électricité a été coupée et il n'y a pas de réception sur les téléphones portables, ce qui rend difficile la communication pour nous les sauveteurs", a déclaré un porte-parole de l'agence locale de recherche et de secours.

Des glissements de terrain se produisent régulièrement dans le vaste archipel pendant la saison des pluies, entre novembre et avril. Le problème a été aggravé dans certaines régions par la déforestation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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