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Économie

Bruxelles optimiste pour l'inflation en Europe

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L'inflation dans la zone euro devrait atteindre 2,7% en 2024, selon la Commission européenne. A l'automne dernier, elle tablait encore sur un taux de 3,2%. (archives) (© KEYSTONE/DPA/JULIAN STRATENSCHULTE)

La Commission européenne a nettement revu à la baisse jeudi ses prévisions d'inflation et de croissance pour la zone euro cette année, soulignant l'impact des hausses de taux d'intérêt sur l'économie et sur les prix.

L'inflation dans les 20 pays partageant la monnaie unique devrait atteindre 2,7% en 2024, selon l'exécutif européen. A l'automne dernier, il tablait encore sur 3,2%.

Contrepartie de cette réussite, la croissance est bien moins bonne qu'attendu. La Commission table désormais sur 0,8% cette année, alors qu'elle s'attendait encore à l'automne à 1,2%.

Après un faible début d'année, "le rebond attendu en 2024 devrait être plus modeste que prévu il y a trois mois, mais s'accélérer progressivement grâce au ralentissement de la hausse des prix, à l'augmentation des salaires réels et à la solidité remarquable du marché du travail", a déclaré le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni.

La croissance souffre des taux d'intérêt élevés imposés par la Banque centrale européenne (BCE) pour calmer une inflation record, dans le sillage de la guerre en Ukraine qui a fait exploser les tarifs de l'énergie.

Cette politique montre des résultats. La hausse des prix à la consommation s'est limitée à 2,8% dans la zone euro en janvier, selon l'office européen Eurostat. Elle a été plus que divisée par trois depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022.

Mais, en parallèle, la zone euro a frôlé la récession en fin d'année dernière, enregistrant une croissance nulle au dernier trimestre, en glissement trimestriel, après un recul de 0,1% sur la période juillet à septembre. Globalement l'économie stagne depuis près d'un an et demi.

Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a seulement progressé de 0,5% sur l'ensemble de 2023 par rapport à l'année précédente.

Tensions géopolitiques

"L'économie européenne laisse derrière elle une année extrêmement difficile", a reconnu Paolo Gentiloni.

Outre le fort resserrement monétaire, la croissance a été freinée l'an dernier par l'érosion du pouvoir d'achat des ménages et un soutien budgétaire plus faible de la part des gouvernements soucieux de redresser les finances publiques.

Cependant, "la baisse des prix des matières premières énergétiques et le ralentissement de la dynamique économique ont placé l'inflation sur une trajectoire descendante plus prononcée que prévu", a expliqué la Commission dans un communiqué.

L'inflation devrait poursuivre sa baisse l'an prochain pour atteindre 2,2%, tout près de l'objectif de 2% fixé par la BCE, a souligné M. Gentiloni. Parallèlement, la Commission voit la croissance se redresser à 1,5% en 2025.

Les marchés financiers anticipent une baisse des taux d'intérêt de la BCE cette année qui pourrait redynamiser la demande de crédit et donc la consommation et l'investissement.

"Cependant, le paysage mondial reste très incertain", a prévenu le commissaire au Commerce, Valdis Dombrovskis. "Nous suivons de près les tensions géopolitiques, qui pourraient avoir un impact négatif sur la croissance et l'inflation", a-t-il averti.

Ces prévisions sont "entourées d'incertitude" liées en particulier au risque d'extension du conflit au Moyen-Orient. Les attaques de navires en mer Rouge contraignent des armateurs à emprunter des routes plus longues pour le transport de marchandises. Certains redoutent une flambée des cours du pétrole et du gaz.

"L'augmentation des coûts d'expédition à la suite des perturbations commerciales en mer Rouge ne devrait avoir qu'un impact marginal sur l'inflation", estime la Commission. "D'autres perturbations pourraient toutefois entraîner de nouveaux goulets d'étranglement au niveau de l'offre, ce qui pourrait étouffer la production et faire grimper les prix", prévient-elle.

Les entreprises européennes suivent aussi avec inquiétude l'évolution de la guerre en Ukraine qui a entraîné l'arrêt des approvisionnements de gaz russe bon marché vers l'UE. La forte hausse des tarifs du gaz et de l'électricité a déjà structurellement affaibli des pans entiers de l'industrie, comme la chimie et la métallurgie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève

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BNP Paribas a lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève dans le cadre des suppressions de postes. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève, principalement dans les fonctions de support et l'informatique, a indiqué vendredi à l'agence AWP une porte-parole de la banque.

La filiale helvétique du groupe bancaire français, qui compte plus de 1000 employés en Suisse, "confirme avoir lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève", a-t-elle précisé dans une prise de position.

Malgré ces mesures, l'établissement affirme que "son ambition demeure inchangée en Suisse" et qu'il veut "continuer à mettre en place son plan stratégique 2025" et poursuivre sa croissance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

CA Indosuez (Suisse): hausse des recettes, mais pas du bénéfice

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La banque CA Indosuez (Suisse) a vu l'an dernier le résultat net des opérations d'intérêt bondir de 65% à 175,7 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La banque CA Indosuez (Suisse), filiale du groupe français Crédit Agricole, a profité l'année dernière de la hausse des taux d'intérêts pour fortement accroître ses recettes dans ce domaine. Mais face notamment à des charges en hausse, la banque a vu son résultat net se replier légèrement.

En 2023, l'établissement genevois - qui dispose de succursales à Lugano et Zurich - a vu le résultat net des opérations d'intérêt bondir de 65% à 175,7 millions de francs, alors que celui des commissions a pris 2,3% à 177,6 millions. Le résultat du négoce a par contre chuté de 67,9% à 27,6 millions, a détaillé la banque vendredi dans son rapport annuel.

Le produit d'exploitation total a augmenté de 3,9% à 395,5 millions, mais face à des charges en personnel (+2,8%) et d'exploitation (+11,6%) en progression le résultat brut a baissé de 4% à 7,6 millions.

Le bénéfice net s'est quant à lui fixé à 59,2 millions de francs, en baisse de 1,8% comparé à 2022.

Dans la gestion de fortune, l'établissement s'est félicité de l'acquisition de plus de 300 nouveaux clients pour des actifs net de 2,2 milliards. Quant à la banque de financement et d'investissement, elle n'a déploré aucun défaut de crédit "grâce au maintien d'une grande vigilance en termes de risque et un suivi étroit de nos transactions et de nos contreparties directes et indirectes", a-t-il souligné dans le document.

Le total des avoirs administrés a reculé de 5,4% à 35,3 milliards de francs à la fin de l'année dernière.

Pour le nouvel exercice, CA Indosuez (Suisse) a indiqué que les perspectives "demeurent instables mais les opportunités sont nombreuses", sans plus de précision.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Trois individus font sauter un distributeur bancaire au Noirmont JU

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Personne n'a été blessé dans l'attaque à l'explosif d'un bancomat vendredi au Noirmont (JU) (image d'illustration). (© KEYSTONE/STEFAN MEYER)

Trois individus ont fait sauter vendredi à l'aube un distributeur à billets de la banque cantonale du Jura au Noirmont. Le montant du butin est encore inconnu.

L'attaque à l'explosif est survenue vendredi vers 03h30, indique la police jurassienne dans un communiqué. Personne n'a toutefois été blessé et les dégâts au bâtiment sont limités au local du bancomat.

Le montant du butin est encore indéterminé à ce stade. De nombreux services de police et spéciaux ont été mobilisés sur place au vu de la particularité de l'attaque. La police fédérale (Fedpol) s'est également rendue sur les lieux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le marché de l'emploi ralentit en avril aux Etats-Unis

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Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation aux Etats-Unis. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

Le marché de l'emploi a ralenti en avril aux Etats-Unis, avec des embauches en baisse et un chômage en légère hausse, au moment où la Fed lutte contre un rebond de l'inflation et à six mois de l'élection présidentielle.

En avril, 175.000 emplois ont été créés, contre 315.000 en mars - données révisées en hausse -, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

Le taux de chômage a lui légèrement augmenté, à 3,9% contre 3,8%.

Les analystes attendaient 240.000 créations d'emplois et un taux de chômage stable à 3,8%, selon le consensus de Market Watch.

En avril, ce sont notamment les secteurs de la santé, du social, du transport et de la logistique qui ont embauché, précise le département du Travail dans son communiqué.

Les créations d'emplois ont augmenté "au rythme le plus lent depuis octobre 2023" et la variation annuelle des salaires est inférieure à 4% "pour la première fois depuis 2021", a relevé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 7 cents, soit 0,2%, pour atteindre 34,75 dollars, détaille le département du Travail. Au cours des 12 derniers mois, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,9%.

"Les chiffres actuels confortent également l'idée selon laquelle les baisses de taux - et non les hausses - constituent le scénario privilégié pour la Fed cette année", a ajouté Rubeela Farooqi.

Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation.

Par conséquent, la situation de l'emploi est regardée de près par la banque centrale américaine, la Fed, qui cherche à lutter contre la flambée des prix.

Conditions "mieux équilibrées"

"Le marché du travail reste relativement tendu, mais les conditions de l'offre et de la demande sont désormais mieux équilibrées", a souligné le président de la Fed, Jerome Powell, mercredi lors d'une conférence de presse.

"La croissance des salaires a ralenti au cours de l'année écoulée et l'écart entre emplois et travailleurs s'est réduit, mais la demande de main-d'oeuvre surpasse toujours l'offre de travailleurs disponibles", avait-il également indiqué.

La Fed a maintenu mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Alors qu'elle s'apprêtait à commencer à les baisser - ce qui aurait fait baisser les taux d'intérêts des prêts immobiliers, automobiles, ou encore pour les cartes de crédit -, l'inflation a rebondi depuis le début de l'année.

"L'inflation a considérablement diminué au cours de l'année écoulée tandis que le marché du travail est resté solide, ce qui est une très bonne nouvelle. Mais l'inflation reste trop élevée, de nouveaux progrès pour la réduire ne sont pas assurés et la voie à suivre est incertaine", avait encore détaillé le président de l'institution.

Et d'expliquer que "nous avons en fait le luxe d'avoir une forte croissance dans un marché du travail fort, un chômage très faible, une création d'emplois élevée, et tout cela et nous pouvons être patients et nous serons prudents à l'approche de la décision de réduire les taux".

Les inscriptions au chômage sont elles à un niveau historiquement bas depuis plus de deux ans, un peu supérieures à 200.000 chaque semaine, (208.000 fin avril) comme avant la pandémie de Covid-19.

L'emploi est au coeur de la campagne électorale, avant l'élection présidentielle du 5 novembre, qui devrait voir, comme en 2020, un duel entre le président démocrate Joe Biden, et son prédécesseur républicain Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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