Rejoignez-nous

Économie

Le Royaume-Uni est entré en récession fin 2023

Publié

,

le

La récession au Royaume-Uni a notamment été déclenchée par la médiocre performance des commerçants en décembre, en pleine saison des fêtes de Noël, et traditionnellement le temps fort de l'année pour ce secteur. (archives) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

Le Royaume-Uni est entré en récession au deuxième semestre 2023, les taux d'intérêt élevés et l'inflation ayant mis sous pression les finances des ménages et des entreprises ce qui, en pleine année électorale, complique la tâche des Conservateurs au pouvoir.

Le produit intérieur brut (PIB) britannique a reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, un repli plus fort que ne l'anticipaient en moyenne les économistes, après avoir baissé de 0,1% au troisième, d'après les chiffres publiés par l'Office national des statistiques jeudi.

Deux trimestres de contraction économique d'affilée sont généralement considérés par les économistes comme la définition d'une récession dite "technique".

Sur l'année 2023 entière, le Royaume-Uni affiche cependant encore une légère croissance de 0,1% sur un an, après une croissance de 4,3% en 2022, précise l'ONS.

La récession a notamment été déclenchée par la médiocre performance des commerçants en décembre, en pleine saison des fêtes de Noël, et traditionnellement le temps fort de l'année pour ce secteur, selon l'ONS.

C'est la première fois que l'économie britannique entre en récession depuis 2020, quand les confinements pour lutter contre la pandémie de coronavirus avaient anéanti l'activité économique pendant des mois.

L'ONS relève que l'économie britannique enregistre là sa plus mauvaise performance "depuis la crise financière de 2009, excepté 2020".

"L'inflation est le plus gros obstacle à la croissance, c'est pour cela que la diviser par deux a été notre priorité" a commenté le ministre des Finances Jeremy Hunt.

L'inflation au Royaume-Uni se situe à 4%, encore le double de l'objectif de la Banque d'Angleterre, mais elle a fortement diminué comparé à son pic de 11% atteint en octobre 2022.

"Avec des taux d'intérêt élevés" - actuellement à 5,25% - pour que la Banque d'Angleterre puisse faire reculer l'inflation, une croissance faible n'est pas une surprise", poursuit M. Hunt.

Promesses en lambeaux

"Mais il y a des signes que l'économie britannique a passé un cap et les prévisionnistes anticipent de la croissance pour les prochaines années", assure-t-il.

Les économistes relativisent toutefois l'ampleur de cette récession, la qualifiant de "douce" ou de "modérée".

"L'annonce que le Royaume-Uni est entré en récession technique en 2023 portera un coup au Premier ministre" conservateur Rishi Sunak "pendant une journée où il risque de perdre deux élections locales, remarque l'économiste Ruth Gregory, de Capital Economics dans une note.

Mais cette récession est aussi modérée que possible et les indicateurs avancés suggèrent qu'elle est déjà proche de sa fin", estime-t-elle.

Pour Samuel Tombs, économiste de Pantheon Macro, il est "exagéré" de parler de récession "étant donné que l'emploi a continué à augmenter, les salaires réels ont rebondi et les mesures de la confiance des entreprises et des consommateurs ont retrouvé des niveaux cohérents avec une croissance de l'activité à la fin de l'année" 2023.

Selon lui, il ne serait pas étonnant de constater, lors de la seconde estimation des chiffres du PIB, "que la récession a été évitée".

En revanche la principale responsable économique du parti d'opposition travailliste, Rachel Reeves s'est montrée cinglante : "La promesse de Rishi Sunak de faire croître l'économie est en lambeaux", a-t-elle déclaré jeudi.

Les travaillistes disposent pour l'instant d'une nette avance sur les conservateurs, au pouvoir depuis 14 ans environ, dans les sondages pour les prochaines législatives, qui devraient se tenir cette année mais dont la date n'est pas encore connue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Italie: légère hausse de la production industrielle en août

Publié

le

En moyenne, sur la période de juin à août, la production industrielle a diminué de 0,1% par rapport aux trois mois précédents. (AP Photo/Luca Bruno) (© KEYSTONE/AP/LUCA BRUNO)

La producion industrielle en Italie a enregistré une légère hausse de 0,1% en août par rapport à juillet, après une baisse le mois précédent, a indiqué jeudi l'Institut national des statistiques (Istat).

En moyenne, sur la période de juin à août, la production industrielle a diminué de 0,1% par rapport aux trois mois précédents.

Elle avait baissé de 0,9% en juillet après avoir augmenté de 0,5% en mai et en juin.

Le secteur de l'énergie a vu sa production augmenter en août sur un mois de 2,3% et les biens de consommation de 2,8%. En revanche les biens intermédiaires ont baissé de 2,8% et ceux d'équipement de 2,5%.

Par rapport à août 2023, la production industrielle a reculé de 3,2%, en données corrigées des effets de calendrier.

La péninsule a vu son produit intérieur brut (PIB) augmenter de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, tiré par le secteur des services, après avoir affiché une croissance de 0,3% pendant les trois premiers mois de l'année.

Pour l'ensemble de l'année, le gouvernement de Giorgia Meloni table toujours sur une hausse du PIB de 1%, alors que l'Istat a revu à la baisse l'acquis de croissance constaté fin juin, à 0,4%, contre 0,7% auparavant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

Premiers clients de Credit Suisse transférés sur la plateforme UBS

Publié

le

"En septembre, nous avons testé plusieurs centaines de clients de Hong Kong et de Singapour de différents niveaux de complexité. Cela s'est très bien passé ", a poursuivi le responsable de la technologie. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'intégration des activités de Credit Suisse au sein d'UBS suit son cours. Les premiers fonds de clients de l'ex-numéro deux bancaire helvétique ont été transférés vers la plateforme de la première banque suisse, indique jeudi l'agence Reuters.

"En septembre, nous avons testé plusieurs centaines de clients de Hong Kong et de Singapour de différents niveaux de complexité. Cela s'est très bien passé ", a expliqué le responsable de la technologie Mike Dargan. Toute l'équipe d'UBS s'est sentie "soulagée d'un grand poids" après ces tests réussis. Le directeur général du groupe, Sergio Ermotti, avait par le passé qualifié le transfert des clients de risque majeur dans le cadre du regroupement des activités des deux établissements.

Selon N. Dargan, environ 1,3 million de clients de Credit Suisse devraient passer sur la plateforme UBS au cours des prochains trimestres. Outre les données clients, il faudra également intégrer les données financières et juridiques. Le stock de données du Credit Suisse s'élevait à environ 110 pétaoctets, un pétaoctet correspondant à 500 milliards de pages de texte ou à un film d'une durée de deux ans et demi.

Selon les plans, les clients de Credit Suisse au Luxembourg et à Hong Kong seront migrés dans les prochaines semaines, puis ce sera au tour de Singapour, a ajouté M. Dargan. D'autres pays suivront d'ici la fin de l'année et en 2025. Dans le cadre de l'intégration, UBS abandonnera 90% des 3000 applications de Credit Suisse. Pour l'heure, 560 ont été désactivées, ainsi que 40'000 des quelque 100'000 serveurs de l'ex-2e banque helvétique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Les taux des hypothèques fixes sur dix ans presque divisés par deux

Publié

le

Au troisième trimestre, les taux moyens sur dix ans calculés par Comparis s'inscrivent ainsi dans la fourchette 1,5%-2,0% pour les hypothèques fixes et entre 1,6% et 2,0% pour les emprunts basés sur le Saron, selon le compte-rendu périodique publié jeudi. (KEYSTONE/Christian Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les baisses des taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont assoupli les conditions d'octroi des prêts immobiliers, a noté le comparateur en ligne Comparis. Les taux des hypothèques fixes sur 10 ans ont été divisés par deux par rapport aux sommets de 2022.

Au troisième trimestre, les taux moyens sur dix ans calculés par Comparis s'inscrivent ainsi dans la fourchette 1,5%-2,0% pour les hypothèques fixes et entre 1,6% et 2,0% pour les emprunts basés sur le Saron, selon le compte-rendu périodique publié jeudi.

Ce niveau relativement bas a suscité une forte demande, 72% des personnes recensées ayant contracté un emprunt immobilier ont choisi une hypothèque à taux fixe sur dix ans, contre 40 à 50% les deux trimestres précédents. La proportion des échéances moyennes - soit quatre à six ans - a fondu de moitié sur trois mois, à 14%. Les hypothèques à trois ans, Saron y compris, ont été réduites à la proportion congrue, passant à 7%, contre 20% auparavant.

Malgré les baisses de taux décidées par la BNS, les hypothèques à taux fixe demeurent moins chères que les homologues basées sur le Saron, mais les marges de négociation ont évolué. "La perspective envisagée par les marchés d'une poursuite de la baisse des taux d'intérêt ont un effet positif sur les conditions des hypothèques fixes depuis juin, dont les taux accusent un net recul", note Dirk Renkert, spécialiste Argent chez Comparis, cité dans le communiqué.

Tendance à la baisse ininterrompue

La baisse des taux hypothécaires indicatifs à dix ans suit un pente descendante depuis juin, sans interruption de tendance. Au terme du troisième trimestre, ceux-ci s'élevaient à 1,81%, en recul de 0,33 point de pourcentage par rapport à fin juin. Pour les taux à cinq ans, Comparis est parvenu à 1,68%, soit 0,36 point de moins sur trois mois. Début janvier, ces deux taux indicatifs atteignaient respectivement 2,26% et 2,13%.

Le rendement des obligations de la Confédération à dix ans s'élevait fin septembre à 0,41%, en recul de 0,25 point de pourcentage depuis le début de l'année, indique le comparateur en ligne.

La BNS a raboté en septembre son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, soit la troisième baisse consécutive de cette ampleur, à 1%. Les grandes banques centrales suivent également la voie de l'assouplissement monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant "frappé un grand coup" en abaissant son taux de 0,50 point et ciblant désormais 4,75-5%, rappelle le communiqué. La Banque centrale européenne (BCE) a fixé son taux directeur à 3,5% après une diminution de 0,25 point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Les employés se font peu d'illusions sur leurs salaires en 2025

Publié

le

Selon l'organisation Employés Suisse, près de la moitié des employés n'ont pas la possibilité de discuter des salaires (image symbolique). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Près de la moitié des employés en Suisse ne connaissent pas de discussions salariales au sein de leur entreprise, révèle un sondage. Les femmes en particulier ne s'attendent guère à ce que leur rémunération augmente en 2025.

Le sondage publié jeudi, réalisé par Demoscope auprès de 1004 personnes sur mandat d'Employés Suisse, démontre qu'une majorité du personnel est "satisfaite" de son travail. Mais sur les questions salariales, l'incertitude subsiste, indique l'organisation. Elle est notamment liée au fait que près de la moitié des employés concernés n'ont pas la possibilité de discuter des salaires.

"Il est inacceptable qu'il y ait autant d'entreprises qui ne mènent pas de discussions sur les salaires", estime dans le communiqué Tanja Tenneberger, responsable communication d'Employés Suisse. "Les entreprises qui ne proposent pas de négociations équitables et transparentes laissent de côté l'inflation. On peut se demander si elles n'optimisent pas leurs marges sur le dos des employés."

Dans le détail, les femmes sont 54% à ne pas s'attendre à une augmentation l'an prochain, contre "seulement" 37% des hommes. Dans l'ensemble, les employés et employées les plus âgés se montrent plutôt sceptiques quant à une revalorisation.

Généralement, le personnel opterait pour une hausse des salaires classique. Cependant, un quart des sondés préférerait pouvoir bénéficier d'une réduction du temps de travail, pour un salaire égal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X