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Kiev dit avoir retrouvé les corps de 410 civils, accuse Moscou de "génocide"

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Des soldats ukrainiens marchent dimanche au milieu des blindés russes détruits à Boutcha, près de Kiev (© KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd)

L'Ukraine a accusé dimanche la Russie de "génocide", affirmant avoir retrouvé les corps de 410 civils dans la région de Kiev récemment reprise aux forces de Moscou. Des découvertes macabres qui ont soulevé l'indignation en Europe et aux États-Unis.

"Oui, c'est un génocide. L'élimination de toute la nation et des gens (...). Et cela se passe dans l'Europe du XXIe siècle", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la chaîne américaine CBS.

Puis il a estimé, dans un message vidéo, que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha, précisant qu'un "mécanisme spécial" allait être créé pour enquêter sur tous les "crimes" russes en Ukraine.

Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

Tour à tour, Washington, Paris, Berlin, Rome, Madrid ou Londres ont dénoncé les "atrocités", voire les "crimes de guerre", commis notamment à Boutcha, une petite ville au nord-ouest de Kiev où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui s'est dit "profondément choqué", a réclamé "une enquête indépendante".

Des images fabriquées pour Moscou

L'armée russe a, elle, démenti avoir tué des civils à Boutcha, assurant s'être retirée le 30 mars de cette ville et accusant l'Ukraine d'avoir fabriqué les images "à l'intention des médias occidentaux".

La guerre a fait, a minima, des milliers de morts et a contraint à l'exil près de 4,2 millions d'Ukrainiens, à 90% des femmes et des enfants, depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

"C'était l'enfer"

L'AFP avait vu samedi les cadavres d'au moins vingt hommes portant des vêtements civils gisant dans une rue de Boutcha, reconquise cette semaine par les troupes ukrainiennes. L'un d'eux avait les mains liées et les corps étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. "C'était l'enfer (...) Dieu nous a sauvés", a déclaré un homme dans la ville à l'AFP.

Les corps de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha, a déclaré dimanche le chef des secours locaux, en montrant à une équipe de l'AFP ce site.

"Coup de poing à l'estomac"

"Ces images sont un coup de poing à l'estomac", a réagi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken sur la chaîne CNN. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a pour sa part dénoncé une "brutalité inédite en Europe depuis des décennies" et le président français Emmanuel Macron affirmé que "les autorités russes devront répondre de ces crimes".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié de "crimes de guerre" les "attaques abjectes" de la Russie contre des civils, promettant d'accroître les sanctions contre Moscou.

A Genève, l'ONU a estimé que la découverte des corps à Boutcha soulevait "de sérieuses questions quant à de possibles crimes de guerre.

Nouvelles sanctions exigées

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a exigé de nouvelles sanctions immédiates du G7 à l'encontre de la Russie, notamment un embargo total sur l'énergie, la fermeture des ports à tout bateau ou marchandise russe et la déconnection de toutes les banques russes de la plateforme financière internationale Swift.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a également réclamé de nouvelles sanctions contre Moscou.

Boutcha comparé à Srebrenica

Le conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak, a néanmoins regretté que l'Occident essaie de "ne pas provoquer les Russes" pour éviter la Troisième Guerre mondiale, comparant le massacre de Boutcha à celui de Srebrenica en 1995, pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

Boutcha et la ville voisine d'Irpin, toutes deux rendues méconnaissables par les bombardements, ont été le théâtre de certains des combats les plus féroces depuis que la Russie a attaqué l'Ukraine, quand les soldats russes tentaient alors d'encercler Kiev.

Human Rights Watch a également dénoncé dimanche des exactions de militaires russes contre des civils assimilables à des "crimes de guerre" dans les régions de Tchernihiv, Kharkiv et Kiev, disant avoir recensé plusieurs cas de "violations des lois de la guerre" (viol, exécutions sommaires, violences, menaces, pillages).

Responsable de l'ONU à Moscou

Les troupes russes se sont retirées d'Irpin, Boutcha, Gostomel et de toute la région de Kiev ainsi que de Tcherniguiv, dans le nord du pays, pour se redéployer vers l'est et le sud.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, est arrivé dans ce contexte dimanche soir à Moscou, avant de se rendre à Kiev, mandaté pour rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine.

Jusqu'à présent, la Russie refusait toute visite d'un haut responsable de l'ONU ayant l'Ukraine pour sujet principal. Son négociateur en chef dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, Vladimir Medinski, a fait l'éloge dimanche d'une position "plus réaliste" de Kiev prêt, sous conditions, à accepter un statut neutre et dénucléarisé du pays, réclamé par Moscou.

Mais il a dit ne pas "partager l'optimisme" du négociateur ukrainien David Arakhamia, qui avait laissé entendre que les discussions visant à mettre fin aux hostilités avaient considérablement avancé.

Aide grecque à Odessa

Toujours sur le front diplomatique, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias est arrivé dimanche à Odessa, apportant une aide humanitaire à ce port du sud-ouest de l'Ukraine, situé sur la Mer Noire, attaqué quelques heures plus tôt.

Dimanche au petit matin, une demi-douzaine d'explosions ont secoué les murs de la ville historique, jusqu'à présent épargnée par les combats, selon des journalistes de l'AFP et des habitants.

Ces frappes n'ont pas fait de victimes selon le commandement régional de l'armée ukrainienne. Le ministère russe de la Défense a affirmé quant à lui que des tirs de "missiles de haute précision à partir de la mer et de la terre" avaient détruit "une raffinerie et trois dépôts de carburant et de lubrifiants" près de cette ville.

Marioupol résiste toujours

Une personne a été tuée et 14 blessées dans une frappe russe à Mykolaïv (sud), une ville stratégique sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, selon les autorités locales. Une personne a également été tuée lorsqu'un obus russe a explosé contre un hôpital à Roubijne, dans l'est.

Dans le sud-est du pays, les efforts des troupes russes pour consolider leurs positions se sont heurtés jusqu'ici à la résistance des Ukrainiens à Marioupol, où quelque 160'000 personnes seraient toujours bloquées et dont au moins 5000 habitants ont été tués, selon les autorités locales.

Parmi ces victimes figure le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius, 45 ans, tué en tentant de quitter cette ville portuaire assiégée par les Russes, a annoncé dimanche l'armée ukrainienne.

Pour Moscou, contrôler Marioupol permettrait d'assurer une continuité territoriale de la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass. La Russie a annoncé en fin de semaine vouloir "concentrer ses efforts sur la libération" de ce bassin minier de l'est de l'Ukraine.

Les civils fuient

Des centaines de personnes - femmes, enfants et personnes âgées - fuyaient dimanche la ville de Kramatorsk, dans l'est, par peur d'une possible offensive russe sur cette partie du pays, a constaté l'AFP.

Les forces russes continuent également "de bloquer partiellement la ville de Kharkiv", la deuxième ville d'Ukraine, située également dans l'est.

Si près de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis le 24 février, plus de 500'000 personnes sont retournées en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, a annoncé dimanche le ministère ukrainien de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Mexique: Sheinbaum réunit des centaines de milliers de partisans

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Le soutien à Claudia Sheinbaum a reculé de 74 % en octobre à 71 % début décembre, selon des sondages collectés par Polls MX. (© KEYSTONE/AP/Marco Ugarte)

Quelque 600'000 personnes venues de tout le pays, selon les autorités, se sont réunies samedi à Mexico en soutien à la présidente du pays. Claudia Sheinbaum a convoqué ce rassemblement après un mois de revers politiques.

Aux cris de "Tu n'es pas seule !", la foule des partisans de la présidente s'est rassemblée sur le Zócalo, la grande place de Mexico où se trouve le Palais national.

La présidente de gauche bénéficie d'un taux de popularité élevé depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière, mais ce soutien a légèrement baissé ces derniers mois, passant de 74 % en octobre à 71 % début décembre, selon des sondages collectés par Polls MX.

"Que personne ne se méprenne", a déclaré la présidente en s'adressant à la foule. "Les jeunes sont en grande majorité favorables à la transformation" de la vie publique au Mexique, a-t-elle affirmé, en référence aux récentes manifestations contre sa politique de sécurité.

Elle a ensuite défendu les progrès économiques et sociaux réalisés au cours des sept dernières années, depuis le début du mandat de Andrés Manuel Lopez Obrador, son précédesseur, notamment la réduction de la pauvreté.

Elle s'est également félicitée des "bonnes relations" établies avec les Etats-Unis "en mettant nos principes au premier plan (...) le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale (...) la collaboration sans subordination".

Critiquée dans son parti

L'assassinat, le 1er novembre, d'un maire populaire critique de la politique de sécurité de la présidente a déclenché de vives protestations, auxquelles se sont ajoutées peu après une marche organisée au nom de la génération Z, qui a dégénéré en heurts, et la démission soudaine du procureur général Alejandro Gertz en raison de divergences sur la stratégie dans la lutte contre le crime organisé.

Ces événements ont constitué le moment politique le plus difficile du mandat de la présidente mexicaine, qui cherche à démontrer que sa base la soutient toujours.

Les peuples autochtones "sont plus visibles" sous le gouvernement de Mme Sheinbaum, a déclaré à l'AFP José Pérez, 24 ans, d'origine otomí, qui travaille dans une boutique d'artisanat.

Selon plusieurs analystes, les problèmes de la présidente ne viennent pas seulement de ses opposants, mais aussi de l'intérieur de son propre parti, Morena. Ce rassemblement est "une tentative de soutien interne, de recomposer le récit, d'appeler à l'unité", a expliqué à l'AFP l'analyste politique Pablo Majluf.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Mondial 2026: la Suisse jouera ses matches à 21h00, heure suisse

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Les horaires des matches de la Coupe du monde 2026 ont été révélés samedi. (© KEYSTONE/AP/Chris Carlson)

L'équipe de Suisse jouera ses trois matches de la phase de groupes de la Coupe du monde 2026 à 21h00, heure suisse. Le calendrier de la compétition a été confirmé samedi par la FIFA.

Comme annoncé la veille, la sélection de Murat Yakin jouera bien les trois rencontres du tour préliminaire sur la côte ouest des Etats-Unis et du Canada, à San Francisco, Los Angeles et Vancouver. Elles débuteront toutes à 12h00 heure locale, soit 21h00 en Suisse.

Granit Xhaka et ses coéquipiers entreront en lice le samedi 13 juin face au Qatar à Santa Clara, dans le stade de football américain des San Francisco 49ers. Ils affronteront ensuite le barragiste européen (Italie, Irlande du Nord, Pays de Galles ou Bosnie-Herzégovine) à Inglewood le jeudi 18 juin, dans le stade ultramoderne de la région de Los Angeles. Le troisième match face au Canada, pays-hôte, est agendé au mercredi 24 juin à Vancouver, dans le stade ayant accueilli les cérémonies d'ouverture et de clotûre des Jeux olympiques d'hiver 2010.

A noter que le match d'ouverture (Mexique - Afrique du Sud) et la finale auront également lieu à 21h00, heure suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Fribourg s'incline malgré un nouveau but de Johan Manzambi

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Le but de Johan Manzambi n'a pas suffi à Fribourg (archives). (© KEYSTONE/DPA/HARRY LANGER)

Johan Manzambi a encore fait trembler les filets en Bundesliga. Mais le milieu de terrain genevois n'a pas pu empêcher la défaite du SC Fribourg samedi sur la pelouse de Heidenheim (2-1).

Positionné cette fois en numéro 10 par son entraîneur Julian Schuster, Manzambi a ouvert le score d'une belle frappe du pied droit à 20 mètres (40e). Heidenheim a toutefois égalisé peu avant l'heure de jeu par Patrick Mainka (59e) avant d'arracher la victoire dans le temps additionnel (90e+4 Schimmer).

L'international suisse (8 sélections, 3 buts) ne saura donc sans doute pas se satisfaire de son troisième but consécutif marqué en championnat. L'excellence de sa forme vient malgré tout couronner une année 2025 qui aura été celle de son éclosion tant sur les pelouses allemandes qu'avec l'équipe de Suisse.

Triplé de Kane

Large vainqueur à Stuttgart (5-0), le Bayern Munich poursuit son cavalier seul en tête de la Bundesliga. Le champion en titre a signé une 12e victoire en 13 matches (pour un match nul) grâce notamment à un triplé de Harry Kane.

Le capitaine de la sélection anglaise a pourtant dû attendre l'heure de jeu pour faire son apparition sur le pré. Cela ne l'a pas empêché de réussir son troisième triplé de la saison en l'espace de 22 minutes. Il compte désormais 17 réussites en 13 matches de Bundesliga.

Le FC Augsbourg des Suisses Fabian Rieder et Cédric Zesiger a aussi fêté une victoire importante devant le Bayer Leverkusen (2-0). Au classement, Augsbourg est 13e, à trois points de Fribourg (9e) et... 24 de l'intouchable leader munichois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Macron annonce qu'il va rencontrer Zelensky, Starmer et Merz lundi

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Zelensky et Macron se verront à Londres (archives) (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait rencontrer lundi Volodymyr Zelensky pour faire le point sur "les négociations en cours". Seront aussi présents le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz.

"Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix", a ajouté samedi le président français. M. Macron a condamné "avec la plus grande fermeté" les nouvelles frappes qui ont ciblé l'Ukraine et réitérant son "soutien indéfectible" à Kiev.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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