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Deux jours à Lugano (TI) pour lancer la reconstruction de l'Ukraine

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Le président de la Confédération Ignazio Cassis et le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal vont tous les deux piloter dans les prochains jours la conférence sur l'Ukraine (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La reconstruction de l'Ukraine après la guerre passe par la Suisse. Lundi et mardi, les représentants de dizaines d'Etats vont se réunir à Lugano (TI) pour aider ce pays à établir le cadre des prochaines décennies. Le président Volodymyr Zelensky reste en Ukraine.

Au total, plus de 1000 participants, dont ceux de près de 40 Etats et une quinzaine d'organisations internationales, se retrouveront dans une ville sous haute sécurité. L'armée viendra soutenir le dispositif et la portée dépassera la région, puisque les grandes délégations arriveront à Lugano par des villes voisines.

L'Ukraine est très attendue. Elle devra présenter son premier plan pour la reconstruction du pays, qui dictera l'étendue du soutien politique et financier de la communauté internationale.

Elle veut notamment que les donateurs puissent chacun financer une région du pays s'ils le souhaitent."C'est la première fois depuis le début de la guerre que nous enverrons un tel haut niveau de délégation" en dehors du pays, a insisté jeudi l'ambassadeur ukrainien en Suisse, Artem Rybchenko.

Une centaine d'Ukrainiens feront le déplacement au total, dont le Premier ministre Denys Chmygal et sept ministres, parmi lesquels le chef de la diplomatie Dmitro Kuleba. Des parlementaires, y compris quelques-uns d'opposition, le secteur privé et la société civile seront associés.

Trois sommets récents

En raison de la situation sécuritaire, M. Zelensky devra se contenter d'un discours en ligne comme il en a désormais l'habitude. Mais il a accompagné le dispositif depuis le début, selon son ambassadeur.

Cette 5e édition de la conférence, après quatre dans d'autres pays qui portaient sur les réformes à mener en Ukraine, doit devenir le lancement international de la reconstruction. C'est dans tous les cas la tonalité donnée par le président de la Confédération Ignazio Cassis, qui doit l'ouvrir avec son homologue et M. Chmygal. Pour la première fois, tous les acteurs sont réunis.

Les participants arriveront quelques jours après la réaffirmation du soutien des pays occidentaux à l'Ukraine, que ce soit à l'UE, au G7 ou à l'OTAN. Le G7 a lui également dit dans sa déclaration qu'il prévoyait d'organiser une autre conférence internationale. Pas de quoi effrayer la Suisse, qui estime que la portée de la réunion de Lugano ne sera pas diminuée et que toutes les initiatives sont complémentaires.

De même, ni l'Ukraine ni Berne ne se disent déçues par le niveau de participation, certes plus élevé que lors des précédentes discussions sur les réformes. Aucun chef d'Etat n'est attendu et les chefs de gouvernement ne seront que quelques-uns, dont le tchèque, qui préside l'UE, la lituanienne ou le polonais.

Von der Leyen prévue

Outre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, une quinzaine de ministres doivent participer. Mais les grandes puissances présentes n'enverront au mieux pour la plupart que des vice-ministres.

Ces derniers mois, le président de la Confédération a répété à de nombreuses reprises que cette réunion, à laquelle Moscou n'est jamais invitée, ne viole pas la neutralité. Un dialogue a été mené régulièrement avec la Russie sur les avancées.

M. Cassis estime que la reconstruction sera "complexe" et pourrait prendre des décennies. Selon le gouvernement ukrainien, les coûts atteignent déjà plus de 600 milliards de francs. Mais d'autres n'arrivent pas au même chiffre.

Surveillance selon Cassis

Une Déclaration de Lugano doit établir les "priorités, méthode et principes" de ce rétablissement ukrainien. Une dizaine de principes au total devraient être décidés, dont celui de lier la reconstruction aux réformes demandées par la communauté internationale. La conférence n'est pas une réunion de donateurs mais certains pourraient malgré tout faire des annonces.

Face à ceux qui mettent déjà en garde contre la distribution de milliards à un pays accusé d'être piloté par la corruption, le président de la Confédération a opposé un engagement à surveiller les flux financiers. Certains experts redoutent que le dispositif ne renforce les oligarques après la guerre.

Selon M. Cassis, cette conférence doit contribuer à la "stabilité en Europe et dans le monde". Les composantes sociale, économique, numérique, d'infrastructures ou environnementale doivent être abordées.

La guerre en Ukraine a des effets importants sur l'approvisionnement alimentaire et énergétique, faisant redouter des famines et des détériorations économiques. Des millions de personnes sont réfugiées ou ont été déplacées à l'intérieur du pays. Selon les autorités, des dizaines de milliers de civils ont été tués. Dans certaines villes, jusqu'à 90% des habitations ont été détruites.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fin de parcours pour Venus Williams en 8e de finale

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Venus Williams n'a pas pu enchaîner un 2e succès à Washington (© KEYSTONE/AP/Nick Wass)

L'aventure de Venus Williams a pris fin en 8e de finale à Washington jeudi.

Deux jours après avoir surpris son monde en remportant un match, à 45 ans, pour son premier tournoi depuis seize mois, elle s'est sèchement inclinée 6-2 6-2 contre la Polonaise Magdalena Frech.

"Je n'avais plus de jus aujourd'hui malheureusement, j'ai essayé de trouver de l'énergie mais je n'ai pas pu. Quatre matches dès la première semaine (avec ceux en double, ndlr), c'est beaucoup !", a souri la championne américaine.

Quarante-huit heures plus tôt, l'aînée des soeurs Williams avait épaté en éjectant 6-3 6-4 la 35e joueuse mondiale, sa compatriote Peyton Stearns, la moitié de son âge. Une performance qui a fait d'elle la deuxième joueuse la plus âgée de l'histoire à gagner un match sur le circuit WTA, plus de vingt ans après une autre légende, Martina Navratilova, à 47 ans en 2004.

D'autant plus impressionnant qu'il y a un an, elle a subi l'ablation de fibromes utérins, des tumeurs bénignes mais qui la faisaient souffrir depuis des dizaines d'années, et restait sur seize mois sans match (mars 2024 à Miami) et quasi deux ans sans victoire (août 2023 à Cincinnati).

Mais pour son quatrième match en quatre jours, en comptant ses deux en double, le poids des années a paru la rattraper jeudi soir. Non, sa force de frappe n'a pas disparu, mais elle s'est éteinte après une quinzaine de minutes de jeu seulement, jusqu'à encaisser sept jeux d'affilée pour se retrouver menée 2-0 dans le second set, après avoir été en tête, 2-1, dans le premier.

- Cincinnati avant New-York -

Malgré un public - clairsemé - tout acquis à sa cause jusqu'au dernier point, "Queen V" a plié en 73 minutes. "Je me suis tellement amusée, j'ai pu jouer beaucoup de matches ici, c'est un plus, je ne pourrais pas être plus heureuse de ma première semaine, retient-elle. La bonne nouvelle, c'est que j'ai toujours le contrôle des points. L'important, c'est de mettre la balle dedans, c'est ce que je n'ai pas fait aujourd'hui."

Mais "je sais que je peux mieux jouer et que je vais mieux jouer", affirme-t-elle. Car plus de trente ans après ses débuts sur le circuit WTA (en 1994), l'Américaine aux sept sacres en Grand Chelem et quatre titres olympiques n'a pas l'intention d'en rester là : elle est maintenant attendue au WTA 1000 de Cincinnati début août, puis dans la formule revisitée du double mixte à l'US Open, aux côtés du géant américain Reilly Opelka.

Comment s'est-elle préparée à de tels efforts, à 45 ans ? "Je n'ai jamais perdu la forme, vous devriez demander à quelqu'un qui se laisse aller, ce n'est pas mon truc", lance Venus Williams, qui n'a plus gagné deux matches d'affilée depuis l'été 2019.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Hong Kong: récompenses pour capturer de 19 militants pro-démocratie

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L'étau s'est considérablement resserré autour des adversaires du pouvoir à Hong Kong depuis l'imposition par Pékin d'une loi stricte sur la sécurité nationale en 2020 (archives). (© KEYSTONE/EPA/MIGUEL CANDELA)

Les autorités de Hong Kong ont annoncé vendredi offrir une récompense pour toute information permettant l'arrestation de 19 militants pro-démocratie basés à l'étranger. Ils sont accusés d'infraction à la loi de sécurité nationale imposée par Pékin en 2020.

La police du centre financier du sud de la Chine a précisé que ces 19 militants "avaient organisé, créé ou participé à une organisation subversive nommée le Parlement de Hong Kong", en référence à une ONG pro-démocratie établie au Canada.

Cette organisation tente de "renverser et détruire" le système fondamental et les organes du gouvernement chinois "par des moyens illégaux", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Quatre des 19 militants concernés étaient déjà recherchés, avec leur tête mise à prix pour un montant d'un million de dollars hongkongais (101'500 francs au cours actuel), dont l'homme d'affaires anticommuniste Elmer Yuen, reconverti en commentateur politique. Pour les 15 autres, la récompense est de 200'000 dollars hongkongais chacun.

Des centaines d'arrestations

Les autorités ont indiqué avoir arrêté, au 1er juillet, 333 personnes pour diverses infractions à l'encontre de la loi de sécurité nationale, dont 165 ont été condamnées.

L'étau s'est considérablement resserré autour des adversaires du pouvoir local depuis l'imposition par Pékin d'une loi stricte sur la sécurité nationale, après les manifestations pro-démocratie massives de 2019.

L'un des derniers partis politiques d'opposition encore actifs à Hong Kong, la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), s'est officiellement dissous à la fin juin, face à ce que la formation a qualifié de "pression politique immense".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Washington fustige la décision de Paris de reconnaître la Palestine

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Les trois quarts des Etats membres de l'ONU reconnaissent l'Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980 (archives). (© KEYSTONE/EPA/MICK TSIKAS)

Les Etats-Unis ont "fermement" rejeté jeudi le projet du président français Emmanuel Macron de reconnaître un Etat palestinien. Ils dénoncent une décision "imprudente" qui fait reculer la paix.

Elle "ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer le processus de paix. C'est un camouflet pour les victimes du 7 octobre", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio sur le réseau social X.

Le président français a annoncé plus tôt jeudi que la France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre lors de l'assemblée générale de l'ONU, disant espérer créer une dynamique collective en ce sens. Israël a aussitôt décrié une "récompense de la terreur".

Ambiguïté américaine

La France doit coprésider avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien.

Les Etats-Unis s'opposent de longue date, y compris sous la présidence de Joe Biden, à toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, préférant une solution négociée.

Le gouvernement Trump entretient l'ambiguïté quant à savoir s'il soutient la solution à deux Etats, israélien et palestinien, un objectif soutenu depuis des années par la diplomatie américaine.

Washington, principal soutien à l'allié israélien, affiche ainsi sa divergence profonde avec nombre de capitales européennes, au moment où les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ont capoté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Affrontements Cambodge-Thaïlande: plus de 100'000 civils évacués

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Des affrontements frontaliers d'une intensité rare ont opposé jeudi la Thaïlande et le Cambodge. (© KEYSTONE/AP/Heng Sinith)

Plus de 100'000 civils ont été évacués par la Thaïlande le long de sa frontière avec le Cambodge, théâtre d'échanges de tirs et des frappes jeudi. Les affrontements ont fait au moins 14 morts, treize civils et un militaire, du côté thaïlandais.

Le ministère thaïlandais de l'intérieur a indiqué vendredi que 100'672 civils provenant de quatre provinces frontalières avaient été transférés dans quelque 300 centres d'accueil.

Dans la ville cambodgienne de Samraong, à 20 km de la frontière, des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs d'artillerie lointains vendredi matin et ont vu certaines familles avec des enfants s'enfuir à toute vitesse.

"Je vis tout près de la frontière. Nous avons peur, car ils ont recommencé à tirer vers 06 heures du matin", a déclaré à l'AFP Pro Bak, 41 ans, en emmenant sa femme et ses enfants dans un temple bouddhiste pour s'y réfugier.

Les affrontements, d'une rare intensité, ont éclaté jeudi à la frontière entre les deux pays, longue d'environ 800 km, avec des échanges de tirs, d'obus et de roquettes. Les combats se concentrent autour de six endroits, a indiqué l'armée thaïlandaise. Bangkok a déployé jeudi six avions F-16 pour frapper "deux cibles militaires cambodgiennes au sol", a déclaré le porte-parole adjoint des forces armées.

Réunion du Conseil de sécurité

Le Cambodge n'a communiqué aucun bilan jusqu'à présent. La porte-parole du ministère khmer de la défense a refusé de répondre à une question sur d'éventuelles victimes lors d'une conférence de presse.

Selon les autorités thaïlandaises, huit civils ont été tués dans la province de Sisaket (nord-est), où une attaque à la roquette a touché une supérette près d'une station-service. Un enfant de huit ans a perdu la vie dans la province de Surin (nord-est) et des obus ont aussi touché un hôpital d'une trentaine de lits à Phanom Dong Rak, dans la province de Surin, près de la frontière, provoquant l'effondrement partiel du toit.

Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU est programmée vendredi à 15h00 (21h00 en Suisse). Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d'un soldat khmer à la fin mai, lors d'un échange nocturne de tirs dans une zone contestée de leur frontière commune surnommée le "triangle d'émeraude".

Les deux royaumes d'Asie du Sud-Est se déchirent de longue date sur le tracé de leur frontière commune, définie durant l'Indochine française, mais des affrontements à ce niveau de violence n'avaient pas secoué la région depuis presque quinze ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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