International
Dix morts, dont cinq enfants, dans un incendie "tragique"
Accident ? Vétusté du bâtiment ? Trafic de drogue ? L'incendie dramatique qui a fait dix morts, dont cinq enfants, et 24 blessés, dont quatre en urgence absolue, à Vaulx-en-Velin, dans la nuit de jeudi à vendredi, soulève émotions et questions.
Trente-huit familles, soit une centaine de personnes, sont en "besoin urgent de relogement" après cet incendie "tragique", a indiqué la métropole de Lyon dans un communiqué.
"Tous les appartements ont été saccagés par le feu, je l'ai vu de mes propres yeux, c'est assez choquant, il n'y a pas de portes coupe-feux... pas d'extincteur", a déclaré à l'AFP Yasmine, une étudiante de 22 ans, qui a refusé de donner son nom de famille. Comme d'autres témoins, elle assure qu'une porte du bâtiment avait été "bloquée par les policiers, ce qui a nui à la sécurité de tous".
"Sans la rapidité des sapeurs-pompiers et leur héroïsme, il y aurait eu un bilan encore plus dramatique", a souligné le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin, accouru sur place avec le ministre du Logement, Olivier Klein.
Les secours "ont pu sauver 15 personnes en prenant des risques considérables pour leur propre vie, en escaladant l'immeuble de l'extérieur car on ne pouvait pas entrer de l'intérieur et en sauvant jusqu'au 7e étage des enfants, des bébés", a-t-il détaillé.
Les flammes se sont propagées depuis le rez-de-chaussée de l'immeuble de sept étages situé dans un quartier populaire en pleine rénovation urbaine. Des résidents se sont précipités dans le vide, une mère a même jeté son fils du quatrième étage pour le sauver avant de sauter elle-même de son balcon, selon des informations recueillies par l'AFP.
"J'ai entendu des gens crier 'au secours, au secours, au secours, aidez-nous'", a déclaré à l'AFP Assed Belal, un jeune habitant du quartier. "Il y avait des gens par terre, d'autres bloqués sur les balcons et les pompiers avaient du mal à intervenir à cause des arbres".
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour déterminer les causes de ce "dramatique" incendie, précisant n'écarter aucune hypothèse, "notamment la piste criminelle".
"Effroyable"
Le feu s'est déclaré peu après 03h00 et a mobilisé près de 180 pompiers et 70 engins, selon la préfecture.
"C'était effroyable", a déclaré à l'AFP Mohamed, le cousin d'un habitant du 4e étage qui a réussi à s'échapper par l'escalier avec ses deux enfants.
Les autorités ont évacué les sinistrés dans une salle municipale. Le processus d'identification des victimes était toujours en cours en milieu de journée.
"Ma cousine (est) restée coincée et reste portée disparue, on attend que les policiers et pompiers nous disent si elle est sur la liste des personnes décédées", a confié à l'AFP Murat Kara.
"Les gens sont choqués, un des voisins de mes parents m'a dit que sa fille de 20 ans était dans l'immeuble et qu'il n'a toujours pas de nouvelles", a confié Samir, professeur au lycée professionnel des Canuts.
"Beaucoup d'hypothèses"
M. Darmanin a rappelé que l'origine de l'incendie était encore inconnue, soulignant qu'il y avait "beaucoup d'hypothèses".
"Les familles ont évoqué évidemment les points de deal", notamment un point à la fois de deal et de squat qui se trouvait à l'adresse de l'immeuble, a-t-il dit, tout en rappelant qu'il était "beaucoup trop tôt pour en tirer des conclusions".
La maire socialiste de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, "signale très souvent les immeubles de sa commune, et notamment du quartier du Mas du Taureau, qui présentent des risques en terme de sécurité", a pour sa part rappelé le député LR Alexandre Vincendet dans un communiqué.
La métropole de Lyon a confirmé que l'immeuble faisait partie d'un ensemble de copropriétés "dégradées" pour lesquelles un plan de sauvegarde avait été voté en janvier.
Selon le ministre du Logement, le bâtiment est "une copropriété dans laquelle des travaux d'urgence avaient été réalisés en 2019" et "on ne peut pas incriminer à ce stade l'état de l'immeuble".
La métropole de Lyon avait lancé au début des années 2000 un programme de 100 millions d'euros pour réhabiliter le quartier du Mas du Taureau, en développant commerces de proximité et transports en commun.
Le taux de pauvreté à Vaux-en-Velin, peuplée par une population jeune (près de 50% de moins de 30 ans), s'élevait à 33% en 2019, selon les dernières statistiques de l'Insee.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un champion somalien du droit à l'éducation récompensé par l'ONU
Le HCR a décerné mardi son prix Nansen à un ancien réfugié somalien qui a permis d'apporter 100'000 livres aux enfants exilés dans des camps au Kenya. Le lauréat est "la preuve vivante que des idées transformatrices peuvent naître au sein des communautés déplacées".
A 36 ans, Abdullahi Mire a ainsi offert, via son organisation, le Refugee Youth Education Hub, une éducation à nombre de ses compatriotes réfugiés dans l'immense complexe de Dadaab, dans l'est du Kenya, où il a vécu enfant. "Un livre peut changer l'avenir de quelqu'un", a-t-il affirmé dans un entretien à l'AFP, disant vouloir que "chaque enfant déplacé ait la possibilité de s'instruire".
Né en Somalie, sa famille s'est réfugiée au Kenya alors qu'il n'était qu'un jeune enfant. Il a passé 23 ans à Dadaab. Ce complexe tentaculaire, construit dans les années 1990 près de la Somalie, devait accueillir quelque 90'000 réfugiés, mais en abrite aujourd'hui environ 370'000, selon l'ONU.
Malgré des "obstacles monumentaux", M. Mire a non seulement terminé ses études primaires et secondaires dans le camp, mais il a également réussi à obtenir un diplôme en journalisme et en relations publiques, indique le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un naufrage et un record pour LeBron James
Le naufrage des Lakers à Philadelphie – une défaite 138-94 – a coïncidé avec un nouveau record pour LeBron James : celui du plus grand nombre de minutes passé sur les parquets de la NBA.
Le temps de jeu de LeBron James s’élève désormais à 66'319 minutes, soit 24 de plus que celui de Kareeem Abdul-Jabbar. L'ironie veut qu'il batte ce record le soir où il a concédé sa plus large défaite en 21 ans de carrière avec cet écart de 44 points.
Auteur du sixième triple double de sa carrière avec 30 points, 11 rebonds et 11 assists, Joel Embiid a parfaitement tenu son rang. Le MVP de la saison dernière a survolé les débats dans cette rencontre qui a vu les 76ers réussir... 22 tirs primés.
Par ailleurs dans le choc des cancres, Washington s’est imposé 126-107 à Detroit pour mettre un terme à une série de neuf défaites de rang. Pour les Pistons, en revanche, la descente aux enfers se poursuit avec ce quatorzième revers consécutif.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Assassinat de Samuel Paty: ouverture du procès de six adolescents
Le procès de six anciens collégiens s'est ouvert lundi à Paris devant le tribunal pour enfants, à huis clos. Ils sont jugés pour leur implication dans l'assassinat en 2020 du professeur Samuel Paty par un jeune djihadiste.
Un deuxième procès, pour juger huit adultes, aura lieu devant la cour d'assises spéciale de Paris fin 2024. Les jeunes prévenus sont arrivés lundi au tribunal, le visage camouflé, accompagnés de leurs parents et de leurs avocats.
Avant eux, des proches de Samuel Paty sont entrés dans la salle, ainsi qu'une dizaine d'anciens collègues du professeur, qui veulent se constituer partie civile au procès, malgré l'opposition du parquet national antiterroriste.
Après un débat, le tribunal a décidé qu'il trancherait la question plus tard en permettant aux professeurs d'assister au procès, prévu jusqu'au 8 décembre.
Un "soulagement"
"C'est un soulagement, ça fait trois ans qu'on attend ça, entendre nos élèves", a témoigné l'une d'elle, professeure de lettres dans le même collège, devant la salle d'audience. Samuel Paty, "c'est notre quotidien, on n'enseigne plus du tout pareil aujourd'hui", déclare une autre enseignante, visiblement émue.
L'Education nationale s'est également constituée partie civile, "pour réaffirmer avec force notre volonté de défendre les valeurs de la République que Samuel Paty incarnait", a commenté le ministre de l'Education Gabriel Attal, joint par l'AFP.
L'attentat, intervenu sur fond de menace terroriste élevée, avait suscité un immense émoi en France et à l'étranger.
Le 16 octobre 2020, l'enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (région parisienne) par un réfugié russe d'origine tchétchène. Cet islamiste radicalisé de 18 ans avait été tué dans la foulée par la police.
Il reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Dans un message audio en russe, il s'était félicité d'avoir "vengé le Prophète".
Immense émotion
L'émotion provoquée par ce crime a récemment été ravivée par l'assassinat mi-octobre d'un autre professeur, Dominique Bernard, tué à Arras dans le nord de la France par un jeune islamiste radicalisé.
Cinq adolescents - âgés de 14 et 15 ans à l'époque de l'assassinat de Samuel Paty- sont jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d'avoir surveillé les abords du collège et désigné M. Paty à l'assaillant, contre rémunération.
"Il est rongé par les remords", a dit Me Antoine Ory au sujet de son client. "Il est terrorisé, très inquiet de se retrouver face à la famille de Samuel Paty".
Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, comparaît pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que M. Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n'avait en réalité pas assisté à ce cours.
Son mensonge a été à l'origine d'une violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par son père, Brahim Chnina, et par un militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos qui avaient attiré l'attention sur le professeur.
Ces deux hommes seront jugés lors du second procès.
"Engrenage"
Pour la famille de Samuel Paty, ce premier procès est "fondamental". "Le rôle des mineurs est essentiel dans l'engrenage qui a conduit à l'assassinat" du professeur, dit Me Virginie Le Roy, qui représente ses parents et l'une de ses soeurs.
"La défense va sans surprise plaider l'erreur de jeunesse" mais ce procès est "très attendu pour qui cherche à comprendre les véritables causes qui ont mené ces collégiens sur le chemin de l'irréparable", a déclaré avant l'ouverture des débats Louis Cailliez, avocat de Mickaëlle Paty, l'une des soeurs du professeur assassiné.
L'enquête avait retracé comment, en dix jours, le piège s'était refermé sur Samuel Paty: du mensonge de la collégienne aux attaques en ligne, jusqu'à l'arrivée de l'assaillant devant le collège le 16 octobre.
"Eh le petit, viens voir, j'ai un truc à te proposer", dit Abdoullakh Anzorov à un adolescent, lui offrant 300 euros pour identifier M. Paty que l'assaillant dit vouloir "filmer en train de s'excuser".
Le collégien "se vante" et relaie la proposition, ne se "sentant pas de le faire tout seul". Quatre autres le rejoignent, d'après des témoignages cités dans l'ordonnance des juges d'instruction consultée par l'AFP.
Certains font des allers-retours entre le collège et la "cachette" d'Anzorov, surveillent, ou se filment avec des billets.
L'assaillant demande à l'un d'eux de téléphoner à l'adolescente à l'origine de l'affaire. Elle réitère son mensonge, sans savoir qu'il écoutait, assurera-t-elle.
Lors d'auditions où ils se sont effondrés en larmes, les collégiens ont juré avoir imaginé que le professeur se ferait tout au plus "afficher sur les réseaux", peut-être "humilier", "taper"... mais que "jamais" que ça irait "jusqu'à la mort".
A la sortie des classes, Samuel Paty est désigné par les adolescents: "Il est là". Il sera assassiné peu avant 17h00.
Les adolescents sont aujourd'hui lycéens. Ils encourent deux ans et demi d'emprisonnement.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Avant le scrutin européen, Viktor Orban fait monter les enchères
Charles Michel est arrivé en Hongrie lundi, tapissée d'affiches anti-UE. Le président du Conseil européen a rencontré le Premier ministre Viktor Orban, qui provoque de plus en plus ouvertement Bruxelles, en vue des élections européennes de 2024.
L'entrevue, discrète, a duré "un peu plus de deux heures", a précisé un représentant de l'UE, évoquant "des consultations approfondies". Orban a salué de son côté sur Facebook "une discussion utile", sans plus de détails.
Il s'agissait de désamorcer les tensions avant le crucial sommet de mi-décembre que Budapest menace de saboter au moyen de son droit de veto.
Dans une récente lettre, Viktor Orban - seul dirigeant de l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin - dénonce la stratégie européenne à l'égard de Kiev. Et brandit son refus catégorique d'une nouvelle aide financière de 50 milliards d'euros à l'Ukraine et de l'ouverture de négociations d'adhésion.
Entre Bruxelles et Budapest, les sujets de discorde sont nombreux depuis le retour au pouvoir de M. Orban en 2010: indépendance de la justice, politique migratoire, droits de la communauté LGBT+, et maintenant l'Ukraine.
"Combats symboliques"
Le ton se fait toujours plus virulent: une campagne nationale accusant l'UE de tous les maux vient d'être lancée. Sur les posters placardés dans les rues, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est désignée à la vindicte publique.
Mais pourquoi attaquer de front l'UE, alors que la Hongrie est en pleines négociations pour obtenir le déblocage d'une partie des milliards d'euros de fonds gelés depuis des mois?
Si certains y voient un chantage, des experts notent aussi une offensive destinée à rallier la population en amont du scrutin de 2024 contre les honnis "bureaucrates bruxellois".
"La Hongrie se défend et résiste de toutes ses forces" au modèle actuel "qui mène l'Europe à sa ruine", lançait mi-novembre Viktor Orban devant ses troupes, convaincu qu'une victoire des forces anti-système au Parlement européen est possible en juin prochain.
"Alors qu'approche la campagne électorale, le gouvernement veut marquer sa différence, insister sur les changements qu'il compte apporter à Bruxelles", explique à l'AFP le politologue Daniel Deak, de l'Institut du XXIe siècle, pro-Orban.
Ces "combats symboliques face à des ennemis externes", le responsable hongrois en a besoin pour mobiliser sa base, renchérit Bulcsu Hunyadi, du groupe de réflexion Political Capital.
Dans le même état d'esprit, il a durci sa politique anti-LGBT+ en restreignant récemment aux moins de 18 ans l'accès à des photos représentant des personnes homosexuelles, sous la pression notamment du parti d'extrême droite Notre Patrie.
"Tendre la main"
Avant les élections européennes de 2019, la Hongrie s'en était déjà prise au prédécesseur de Mme von der Leyen, Jean-Claude Juncker, lors d'une opération similaire qui avait hérissé Bruxelles.
Dans les deux cas, la campagne les présente comme des marionnettes - du milliardaire juif américain d'origine hongroise George Soros à l'époque et de son fils Alex désormais, bêtes noires de Viktor Orban pour leur soutien financier aux causes libérales dans le monde.
Des attaques "profondément teintées d'antisémitisme", a réagi une porte-parole de l'organisation Open Society Foundations (OSF).
"C'est une vieille tactique qui vise à créer une menace vague et imaginaire pour détourner les électeurs des vrais problèmes dans l'éducation ou la santé", dit-elle à l'AFP. "Et une nouvelle preuve du niveau d'indécence politique atteint par un pays membre de l'UE".
Officiellement, Ursula von der Leyen est "restée de marbre", a commenté la Commission.
En coulisses, cette campagne est accueillie avec "un certain dédain, voire dégoût", raconte un diplomate européen, mais "on a appris à vivre avec les aboiements d'Orban à Budapest".
"L'enjeu est de tendre la main et de ne pas crisper davantage dans un moment très critique de négociations requérant l'unanimité", explique-t-il. Pour Bulcsu Hunyadi cependant, Bruxelles fait une erreur en voulant ménager la Hongrie.
Un rôle dangereux
"Viktor Orban est un fin tacticien qui n'a pas d'autre choix pour l'instant que de se plier aux règles de l'UE puisqu'il est plutôt isolé, mais il joue un rôle dangereux", estime-t-il.
Car il a bâti un système incompatible avec les traités européens signés lors de l'adhésion en 2004, et s'érige en exemple pour d'autres dirigeants d'extrême droite. Comme Marine Le Pen en France ou Geert Wilders aux Pays-Bas, qu'il a tenu à être le premier à féliciter après sa récente victoire aux législatives.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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