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France: le projet de loi de "réparation" envers les "harkis" voté au Sénat

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Près de 60 ans après la Guerre d'Algérie (1954-1962), le texte se veut la traduction législative d'un discours du président français, qui, le 20 septembre dernier, avait demandé "pardon" à ces Algériens ayant combattu aux côtés de l'armée française, mais qui furent "abandonnés" par la France. (© KEYSTONE/AP/Tobias Schwarz)

Après d'intenses débats, le Sénat français a voté en première lecture un projet de loi pour demander "pardon" et tenter de "réparer" les préjudices subis par les harkis. Nombre d'élus ont cependant martelé qu'il ne pourrait valoir pour "solde de tout compte".

Le texte a été adopté dans la nuit de mardi à mercredi à l'unanimité des suffrages exprimés (331 voix pour, 13 abstentions).

Près de soixante ans après la Guerre d'Algérie (1954-1962, près de 500'000 morts), ce texte se veut la traduction législative d'un discours du président français Emmanuel Macron, qui, le 20 septembre dernier, avait demandé "pardon" à ces Algériens ayant combattu aux côtés de l'armée française, mais qui furent "abandonnés" par la France.

"Page sombre"

Ce texte est "celui de la reconnaissance par la Nation d'une profonde déchirure et d'une tragédie française, d'une page sombre de notre Histoire", a souligné la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants Geneviève Darrieussecq.

Pour la rapporteure Marie-Pierre Richer (droite), s'il "comporte des avancées importantes", le projet de loi "a un goût d'inachevé".

"Conditions d'accueil indignes"

Le texte, auquel l'Assemblée nationale avait donné un premier feu vert le 18 novembre, reconnaît "les conditions indignes de l'accueil" réservé aux 90'000 harkis et à leurs familles, qui ont fui l'Algérie après l'indépendance en 1962.

Près de la moitié ont été relégués dans des camps et des "hameaux de forestage", directement gérés par l'Etat.

Somme forfaitaire

Pour ceux-ci, le projet de loi prévoit "réparation" du préjudice avec, à la clef, une somme forfaitaire tenant compte de la durée du séjour dans ces structures. Le nombre de bénéficiaires potentiels est estimé par le gouvernement à 50'000, pour un coût global de 302 millions d'euros sur environ six ans.

Les sénateurs ont intégré "certaines prisons reconverties en lieux d'accueil pour rapatriés" dans la liste des structures éligibles au mécanisme de réparation.

Exclus

Mais la déception s'est cristallisée sur ceux qui ne sont pas inclus dans le champ de l'indemnisation, les quelque 40'000 rapatriés qui n'ont pas séjourné dans ces structures, mais dans des "cités urbaines".

"Leur seul tort est de ne pas avoir vécu entourés de barbelés", s'est insurgé le sénateur de droite Philippe Tabarot, fustigeant un mécanisme de réparation "à la fois partiel et partial".

Amendements

Le Sénat a adopté deux amendements visant à élargir les prérogatives de la Commission de reconnaissance et de réparation que crée le projet de loi.

Celui du gouvernement tend à garantir "à tous les harkis combattants" un accès à cette Commission, qui pourra examiner leurs situations individuelles et leur proposer "toute mesure de reconnaissance appropriée".

Le chef de file des sénateurs de droite (Les Républicains) Bruno Retailleau a souhaité voir plus loin en lui confiant, pour tous les harkis, le soin de "proposer toute mesure de reconnaissance et de réparation".

Mais la ministre a mis en garde contre "les faux espoirs" que pourrait susciter cet ajout, car "la Commission ne pourra pas décider elle-même d'attribuer une indemnisation".

S'accorder sur un compromis

Députés et sénateurs vont maintenant tenter de s'accorder sur un texte de compromis. En cas d'échec, l'Assemblée aura le dernier mot.

Jusqu'à 200'000 harkis avaient été recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant le conflit. Une journée d'hommage de la nation leur est consacrée chaque 25 septembre, depuis un décret de 2003.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: bombes non explosées de 450 kg trouvées dans des écoles

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Ecole de l'UNRWA détruite par l'armée israélienne à Khan Younès. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé mardi avoir trouvé des bombes non explosées de 450 kg dans des écoles après le retrait des troupes israéliennes de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne bombarde sans relâche le territoire palestinien de Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Des agences de l'ONU ont mené une "mission d'évaluation" à Khan Younès, la grande ville du sud, après le retrait des soldats le 7 avril, a indiqué l'UNRWA dans un communiqué.

Elles ont rencontré "d'importants obstacles pour opérer en toute sécurité en raison de la présence de munitions et d'engins non explosés, notamment des bombes de 450 kg à l'intérieur des écoles et sur les routes", selon elle.

"Des milliers de déplacés ont besoin d'un large éventail d'aide vitale, notamment en matière de santé, d'eau, d'hygiène et de nourriture", a ajouté l'UNRWA.

Des millions et des années

L'ONU avait indiqué plus tôt en avril qu'il faudrait "des millions de dollars et plusieurs années pour décontaminer la bande de Gaza des munitions et engins non explosés".

"Nous partons du principe que 10% des munitions ne fonctionnent pas comme prévu", avait déclaré le chef du service de lutte antimines de l'ONU, Charles Birch. "Nous estimons que pour commencer le déminage de Gaza, nous avons besoin de 45 millions de dollars (42 millions d'euros)."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Scholz demande à Xi de faire pression sur Poutine pour qu'il cesse la guerre en Ukraine

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Le chancelier allemand a pratiqué un exercice d'équilibriste. Il entend renforcer les liens économiques de l'Allemagne avec la Chine, son principal partenaire commercial, tout en représentant une Union européenne (UE) qui désire moins dépendre économiquement du géant asiatique. (© KEYSTONE/EPA/XINHUA / DING HAITAO)

Le chancelier allemand a dit mardi à Pékin avoir demandé au président chinois de faire pression pour que Moscou cesse sa "campagne insensée" en Ukraine. Tout en affirmant que les deux dirigeants soutiendraient la conférence de paix prévue en Suisse en juin.

"La parole de la Chine a du poids en Russie", a lancé Olaf Scholz après une rencontre avec Xi Jinping dans le complexe diplomatique de Diaoyutai à Pékin. Il a fait part de son souhait de voir les troupes russes se retirer d'Ukraine et que "cette terrible guerre s'arrête".

Pékin se dit neutre dans le conflit en Ukraine et n'a jamais publiquement condamné Moscou pour son invasion. La Chine appelle régulièrement à prendre en considération les préoccupations en matière de sécurité de la Russie face à l'Otan.

"D'accord pour soutenir la conférence"

Dans le même temps, le chancelier allemand a déclaré à Pékin être d'accord avec le président chinois pour soutenir la Conférence sur la paix en Ukraine, que la Suisse compte organiser les 15 et 16 juin.

"La Chine et l'Allemagne veulent se concerter de manière intensive et positive sur la promotion de l'organisation d'une conférence de haut niveau en Suisse et de futures conférences internationales sur la paix", a-t-il souligné.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a de son côté écrit sur X "prendre note avec un grand intérêt" que la "conférence de haut niveau" sur la paix en Ukraine prévue en Suisse ait fait l’objet de discussions officielles à Pékin entre MM. Scholz et Xi.

Mettre la diplomatie au centre

Olaf Scholz a beaucoup insisté sur la nécessité d'intensifier les efforts diplomatiques pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine, alors que l'Allemagne jusqu'ici s'est surtout focalisée sur l'aide militaire à Kiev.

"Je pense que c'est un progrès nécessaire qu'à côté du soutien militaire à l'Ukraine fourni par l'Allemagne, ses amis et ses alliés, la question de la diplomatie soit actuellement au centre" des débats, a relevé le chancelier.

"Respect de la Charte de l'ONU"

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi sur X en jugeant que la Chine pouvait aider à "accélérer" la paix.

Mais il a prévenu que la priorité devait être de "rétablir le plein respect des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes d'intégrité territoriale". Une manière d'exclure l'abandon de territoires ukrainiens au profit de Moscou.

Xi Jinping a pour sa part appelé à "ne pas jeter de l'huile sur le feu". "Nous devons réunir les conditions nécessaires au rétablissement de la paix" et "réduire les répercussions sur l'économie mondiale", a-t-il plaidé.

La Chine et la Russie se rapprochent depuis plus d'une décennie en raison de leur dénonciation commune de ce qu'ils présentent comme l'hégémonie occidentale sur la scène internationale. Ces deux pays ont renforcé leur coopération économique, militaire et diplomatique depuis l'invasion de l'Ukraine.

Exercice d'équilibriste

Olaf Scholz est arrivé en Chine dimanche, accompagné d'une importante délégation composée de ministres et de chefs d'entreprise. Il s'agit de sa deuxième visite dans ce pays depuis qu'il a pris ses fonctions fin 2021.

Pendant son voyage de trois jours, qui l'a conduit dans la ville-province de Chongqing (sud-ouest), la capitale économique Shanghaï et pour finir à Pékin, le chancelier allemand a pratiqué un exercice d'équilibriste.

Il entend renforcer les liens économiques de l'Allemagne avec la Chine, son principal partenaire commercial, tout en représentant une Union européenne (UE) qui désire moins dépendre économiquement du géant asiatique.

Sa visite intervient au moment où l'Union européenne accuse la Chine de fausser le marché européen en l'inondant de produits à bas prix, des véhicules électriques aux éoliennes en passant par les panneaux solaires.

Subventions

Après un entretien avec M. Scholz, le Premier ministre Li Qiang a battu en brèche les critiques à l'encontre du soutien financier chinois aux énergies renouvelables.

Selon lui, les subventions à l'industrie sont une pratique courante dans le monde et dans beaucoup de pays, elles sont bien plus importantes qu'en Chine.

Il a également rejeté les accusations de surcapacités de production chinoises, surtout dans les technologies via de fortes subventions publiques. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, s'en était récemment inquiétée.

Il ne faut pas arbitrairement décider quel pays a des surcapacités, a insisté Li Qiang.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Marc-Andrea Hüsler a saisi l'occasion

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Une victoire qui tombe à pic pour Marc-Andrea Hüsler. (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER)

Marc-Andrea Hüsler (ATP 223) retrouve des couleurs après un parcours en demi-teinte dans les Challengers. Le Zurichois s’est hissé en huitième de finale de l’ATP 250 de Munich.

Issu des qualifications, Marc-Andrea Hüsler s’est imposé 3-6 6-1 6-3 devant l’Allemand Marko Topo (ATP 320). Après un premier set bien médiocre, le gaucher a su se reprendre pour exploiter pleinement son tirage favorable avec un premier tour contre un joueur de 20 ans au bénéfice d’une wild card. Ce succès tombe à pic pour un joueur qui a enchaîné six tournois sur le front des Challengers sans vraiment briller.

Ce jeudi, la tâche sera bien sûr plus ardue pour Marc-Andrea Hüsler. Il affrontera l’Allemand Yannick Hanfmann (ATP 61), quart de finaliste l’an dernier du Masters 1000 de Rome.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un nouveau retour gagnant pour Rafael Nadal

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Rafael Nadal: c'est reparti pour un tour. (© KEYSTONE/AP/TERTIUS PICKARD)

103 jours après sa défaite à Brisbane face à Jordan Thompson, Rafael Nadal (ATP 644) a signé un nouveau retour gagnant. Le Majorquin a passé le premier tour à l’ATP 500 de Barcelone.

Sur le court qui porte son nom et sur lequel il a remporté... douze finales, Rafael Nadal s’est imposé 6-2 6-3 devant l’Italien Flavio Cobolli (ATP 62) en - seulement - 1h26'. Face à une opposition que l’on attendait sans doute un brin plus relevée, Rafael Nadal a déroulé tranquillement pour cueillir son premier succès sur terre battue depuis sa finale à Roland-Garros contre Casper Ruud en juin 2022.

Avec un coup droit qui a fusé à la perfection et un engagement physique de tous les instants, Rafael Nadal a passé avec mention ce premier test. Mais le chemin vers pourquoi pas un quinzième sacre à Roland-Garros est encore bien long pour un joueur de 37 ans qui n’a cessé ces derniers mois de combattre les blessures. Il passe tout d’abord mercredi par un deuxième tour à Barcelone contre Alex de Minaur (ATP 11), quart de finaliste la semaine dernière au Masters 1000 de Monte-Carlo après avoir notamment donné la leçon à Stan Wawrinka.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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