Rejoignez-nous

International

Hong Kong: troisième jour d'audience pour des dizaines de militants

Publié

,

le

Le pouvoir chinois s'est engagé en 2020 dans une reprise en main musclée de Hong Kong, dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a secoué le territoire semi-autonome. (© KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE)

Plusieurs dizaines de militants pour la démocratie hongkongais ont de nouveau comparu mercredi, pour le troisième jour d'affilée. Les magistrats sont chargés de les inculper de subversion, des poursuites vues à l'étranger comme un symbole de la répression chinoise.

La conclusion de l'audience a de nouveau été ajournée mercredi soir et les prévenus renvoyés dans leurs cellules. Les 47 prévenus, parmi lesquels plusieurs figures de proue de la contestation hongkongaise, forment ensemble le groupe le plus important poursuivi à ce jour au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée par Pékin.

Le pouvoir chinois s'est engagé en 2020 dans une reprise en main musclée de Hong Kong dans la foulée de l'immense mobilisation pour la démocratie qui a ébranlé cette région semi-autonome pendant des mois en 2019.

Large spectre d'opposition

Ces 47 Hongkongais déférés devant la justice représentent un spectre très large de l'opposition locale, avec d'anciens députés, des universitaires, des avocats, des travailleurs sociaux et nombre de militants plus jeunes comme Joshua Wong, déjà détenu dans une autre affaire.

Des milliers de personnes ont été arrêtées depuis 2019 dans l'ex-colonie britannique et la justice locale croule sous le poids de ces affaires.

Une réalité illustrée par la durée de l'audience d'inculpation. Les magistrats ont aussi eu fort à faire avec les approximations d'une loi sur la sécurité nationale, draconienne mais aux formulations vagues.

Détention provisoire

Une des grandes nouveautés du texte, qui selon ses détracteurs signe la fin des libertés hongkongaises, est qu'il considère que la mise en liberté sous caution n'est plus automatique dans le cadre de crimes non violents.

Cette nouvelle législation, imposée par Pékin en juin sans débat au parlement hongkongais, postule que les prévenus ne peuvent être libérés sous caution que s'ils persuadent le tribunal qu'ils ne représentent plus une menace pour la sécurité nationale.

A ce jour, toutes les personnes inculpées en vertu de ce texte qui prévoit des peines de prison à perpétuité ont été placés en détention provisoire, même celles qui acceptaient les mesures de contrôle judiciaire comme l'assignation à résidence ou qui s'engageaient à ne plus parler aux médias.

Face aux avocats qui ont plaidé lundi et mardi jusque tard dans la nuit pour la remise en liberté de leurs clients, l'accusation a demandé leur détention provisoire pour trois mois, afin de permettre à la police d'étayer leur dossier.

Les foudres de la Chine

Les prévenus sont poursuivis en lien avec les primaires de l'opposition, auxquelles 600'000 personnes ont participé en juillet, dans l'optique de capitaliser sur l'immense popularité de la mobilisation de 2019 aux législatives de septembre 2020, qui ont finalement été reportées d'un an au prétexte du coronavirus.

Ces primaires avaient déclenché les foudres de la Chine qui les a présentées comme une "grave provocation", une tentative de paralyser le gouvernement de la ville et a prévenu que la campagne pouvait relever de la "subversion" en vertu de la loi sur la sécurité nationale.

La plupart de ces candidats avaient par la suite été disqualifiés par les autorités. Mais les détracteurs des autorités centrales chinoises estiment que leur rejet des primaires signifie in fine que toute forme d'opposition est désormais illégale à Hong Kong.

Des juristes observent que les poursuites contre les 47 constituent la plus grosse affaire de subversion en Chine depuis des décennies. Et qu'elle a été rendue possible par le fait que Pékin a dupliqué à Hong Kong ses propres dispositions en la matière.

"Rétablir la stabilité"

Visant spécifiquement les faits de subversion, sécession, terrorisme et collusion avec les forces étrangères, la loi sur la sécurité nationale est le principal instrument de la sévère politique menée à Hong Kong.

La Chine a balayé toutes les accusations de répression, affirmant qu'elle doit rétablir la stabilité à Hong Kong après la crise politique de 2019 et s'assurer que seuls les "patriotes convaincus" gèrent ce territoire.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Le président sud-coréen est un risque, dit le chef de son parti

Publié

le

Après la tentative d'instaurer la loi martiale contre l'opposition, le propre parti du président sud-coréen estime que ce dernier représente un risque pour le pays s'il reste au pouvoir (archives). (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Le maintien au pouvoir du président sud-coréen Yoon Suk Yeol fait courir un "grand danger" au pays après sa tentative d'instaurer la loi martiale, a déclaré vendredi le chef de son propre parti.

"Si le président Yoon continue d'occuper le poste de président, il existe un risque important que des actions extrêmes similaires à la déclaration de la loi martiale soient répétées, ce qui pourrait mettre la République de Corée et ses citoyens en grand danger", a déclaré Han Dong-hoon, chef du Parti du pouvoir au peuple.

Han Dong-hoon a également déclaré qu'il avait connaissance de "preuves crédibles" que le président avait ordonné l'arrestation de dirigeants politiques importants la nuit de mardi à mercredi, où il avait déclaré la loi martiale, avant d'être forcé d'y renoncer.

"Le président Yoon Suk Yeol a demandé au chef du commandement du contre-espionnage (...) d'arrêter des politiciens importants, en les qualifiant de forces anti-étatiques, et a mobilisé les agences de renseignement" pour le faire, a-t-il déclaré lors d'une intervention télévisée.

Si le président ne démissionne pas d'ici là, le Parlement doit voter samedi la destitution de M. Yoon, un scrutin dont l'issue semble désormais acquise après les propos sans équivoque du dirigeant de son propre parti.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Incendie dans une synagogue à Melbourne: individus recherchés

Publié

le

Le Premier ministre australien a fermement condamné l'incendie délibéré d'une synagogue à Melbourne. (© KEYSTONE/EPA/CON CHRONIS)

Deux individus sont recherchés en Australie pour avoir allumé un incendie dans une synagogue de Melbourne, vendredi avant l'aube, a annoncé la police, un acte condamné par le Premier ministre du pays océanien et qui n'a fait aucun blessé.

L'incendie, pour lequel une enquête a été ouverte, s'est déclaré à 04h10 (18h10 GMT jeudi en Suisse) dans la synagogue Adass Israel, située en banlieue sud-est de Melbourne, ont indiqué les forces de l'ordre.

Une personne témoin de l'incendie, entrée dans la synagogue pour y prier, a vu "deux individus masqués", a relaté l'inspecteur-détective Chris Murray de la police de l'Etat du Victoria à des journalistes présents sur place.

Ces deux personnes "apparaissent avoir répandu un accélérant d'un certain type sur les lieux" et la synagogue a été "envahie par les flammes", a-t-il ajouté.

"Nous pensons que cela était délibéré" et "ciblé. Ce que nous ne savons pas, c'est pourquoi" elles ont mis le feu à la synagogue, a précisé Chris Murray.

La police cherche à appréhender les incendiaires et va augmenter ses patrouilles, a-t-il ajouté. "Personne n'a été blessé lors de l'incident" mais "la synagogue a subi des dégâts importants", a indiqué la police de l'Etat dans un communiqué.

"Un scandale"

Des images télévisées ont montré des pompiers luttant contre l'incendie.

Un membre du conseil d'administration de la synagogue, Benjamin Klein, a déclaré que quelques fidèles étaient assis et priaient à l'intérieur lorsque l'incendie s'est déclaré.

Les fidèles "ont couru vers l'arrière de la synagogue", a-t-il dit. "Si cela s'était produit une heure plus tard, il y aurait eu des centaines de personnes à l'intérieur", a déclaré M. Klein, selon qui des ouvrages religieux et du mobilier ont été détruits.

"Cette violence, cette intimidation et cette destruction dans un lieu de culte sont un scandale", a réagi le Premier ministre Anthony Albanese dans un communiqué, évoquant une "tolérance zéro" pour l'antisémitisme, qui "n'a absolument pas sa place en Australie".

"Cette attaque délibérée et illégale va à l'encontre de tout ce que nous sommes en tant qu'Australiens et de tout ce pourquoi nous travaillons si dur en tant que nation."

La police fédérale d'Australie va apporter son aide aux forces de l'ordre de l'Etat de Victoria dans le cadre de l'enquête, a par ailleurs annoncé le chef du gouvernement.

En 1995, la synagogue avait été la cible d'un incendie volontaire, qui avait endommagé les murs et des rouleaux de Torah, d'après M. Klein.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Des pièces de monnaies en l'honneur de Paul McCartney

Publié

le

La carrière musicale de Paul McCartney est désormais célébrée par une pièce de monnaie officielle du Royaume-Uni. (© KEYSTONE/AP/Danny Fitzpatrick)

The Royal Mint, l'agence officielle qui frappe la monnaie britannique, a lancé vendredi une collection de pièces de cinq livres en l'honneur de Paul McCartney, célébrant la carrière de l'ex-Beatle.

"C'est un immense honneur", a réagi l'icône de la musique de 82 ans, qui a travaillé avec l'agence britannique sur le design de ces pièces de monnaie de collection.

Argentées ou en couleurs, elles s'inspirent des motifs psychédéliques qui ornaient son "piano magique" arc-en-ciel de l'époque des Beatles, avec le nom de l'artiste, sa basse électrique Höfner et le logo du groupe Wings, créé un an après la séparation des Fab Four.

"Je n'aurais jamais pu m'attendre à une telle chose quand j'étais enfant", a-t-il ajouté.

Icônes

"Nos pièces rendent hommage aux icônes et aux évènements majeurs de l'histoire britannique, il nous semblait donc important que la remarquable carrière musicale de Paul McCartney soit célébrée sur une pièce officielle du Royaume-Uni", a déclaré Rebecca Morgan, en charge des pièces commémoratives de cette agence.

"Ce qui rend cette pièce si spéciale, c'est que Paul a été impliqué tout au long du processus de conception. Elle célèbre plusieurs éléments de sa carrière solo, et nous espérons que les fans apprécieront les références", a-t-elle ajouté.

Ces pièces en édition limitée seront vendues sur le site de The Royal Mint dans plusieurs versions, avec un prix de départ à 15,50 livres (19 euros).

Après les Beatles, Paul McCartney a poursuivi une carrière solo couronnée de succès, avec plus de 100 millions d'albums vendus dans le monde.

Tournée mondiale

La star britannique débute la partie européenne de sa tournée mondiale "Got Back" et jouera à Manchester puis à Londres en décembre.

En référence au fait que le musicien utilisait des pennies - les centimes de la monnaie britannique -, pour gratter les cordes de sa guitare au début de sa carrière, The Royal Mint lui a offert un médiator en or.

En début d'année 2025, The Royal Mint vendra aussi aux enchères une pièce d'or dédicacée par Paul McCartney, pesant cinq kilos et dont la réalisation a pris plus de 250 heures.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La Russie prête à utiliser "tous les moyens" pour se défendre

Publié

le

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dit espérer que l'Occident a "pris au sérieux" l'utilisation de son nouveau missile en Ukraine fin novembre. (© KEYSTONE/EPA/RUSSIAN FOREIGN MINISTRY PRESS SERVICE / HANDOUT)

La Russie est prête à utiliser "tous les moyens" à sa disposition pour se défendre, a déclaré lors d'une interview à Moscou jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il a évoqué le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l'Ukraine fin novembre.

"Le message est que vous (...) les Etats-Unis et les alliés des Etats-Unis qui fournissent ces armes à longue portée au régime de Kiev, devez comprendre que nous serions prêts à utiliser tous les moyens pour ne pas leur permettre de réussir ce qu'ils appellent la défaite stratégique de la Russie", a-t-il dit à l'éditorialiste et animateur de télévision américain Tucker Carlson.

Selon les autorités russes, ce tir de missile répondait aux bombardements menés par Kiev en Russie à l'aide de missiles américains et britanniques.

"Nous envoyons des signaux et nous espérons que le dernier, il y a deux semaines", le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l'Ukraine, "a été pris au sérieux", a dit M. Lavrov.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X