Rejoignez-nous

International

Hôpitaux du nord de Gaza "hors service" -l'UNRWA va cesser son aide

Publié

,

le

Des Palestiniens font la queue à Rafah pour obtenir à manger pendant les bombardements israéliens sans répit sur la bande de Gaza. Celle-ci est soumise à un siège total imposé par Tel Aviv depuis le 9 octobre, qui prive la population d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments. (© KEYSTONE/AP/Hatem Ali)

Les hôpitaux du nord de Gaza sont désormais tous "hors service", a annoncé lundi le Hamas. Des bébés et des malades y sont déjà morts à cause du manque d'électricité. L'UNRWA a prévenu qu'elle cesserait ses opérations humanitaires sous 48 heures faute de carburant.

Plusieurs centaines de malades se trouvent toujours dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, qui abrite aussi des milliers de civils venus y chercher refuge. La situation y est "grave et dangereuse" après "trois jours sans électricité, sans eau", selon le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Israël affirme que le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l'hôpital, transformé en zone de guerre tandis que les médecins et les organisations humanitaires ne cessent de sonner l'alarme sur le sort de milliers de civils et de malades.

Selon des témoins, de nouvelles bombes israéliennes ont visé ce secteur pendant la nuit de dimanche à lundi, tandis que des chars et des blindés étaient déployés à quelques mètres de l'hôpital al-Chifa.

Prématurés décédés

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, a déclaré lundi à l'AFP que "sept bébés prématurés" et "27 patients en soins intensifs" étaient morts depuis samedi en raison du manque d'électricité dans cet hôpital, un immense complexe situé au coeur de la ville de Gaza.

"Les chars (israéliens) assiègent complètement" cet hôpital où se trouvent "650 patients, une quarantaine d'enfants en couveuse, tous menacés de mort", avait-il indiqué la veille.

Hôpitaux hors service

Le vice-ministre a ajouté lundi que "tous les hôpitaux" du nord de la bande de Gaza étaient désormais "hors service". Pris dans les combats, ces hôpitaux manquent aussi du carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs, dans le territoire assiégé par Israël et privé notamment d'électricité.

Le Bureau de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha) avait déjà indiqué que 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza ne fonctionnaient plus ces derniers jours.

ONU et UE appelées à "larguer de l'aide"

Alors que l'aide internationale arrive lentement depuis l'Egypte, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a demandé lundi à l'ONU et à l'Union européenne de "larguer de l'aide" sur Gaza.

Un navire humanitaire turc transportant pour la première fois des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est lui arrivé au port égyptien d'Al-Arish, près du poste-frontière de Rafah, selon un responsable du port.

Bombardements israéliens incessants

Israël bombarde sans répit la bande de Gaza depuis l'attaque lancée sur son sol par des commandos du Hamas le 7 octobre, et mène en parallèle depuis le 27 octobre une incursion terrestre dans le but "d'anéantir" le mouvement islamiste.

Du côté israélien, au moins 1200 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon les autorités, qui ont révisé de précédents bilans à la baisse, en majorité des civils tués le jour de l'attaque du Hamas le 7 octobre.

L'armée israélienne a pour sa part annoncé lundi que 44 soldats avaient été tués à Gaza. Elle estime que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l'attaque du 7 octobre.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué sur la chaîne américaine NBC l'éventualité d'un accord pour libérer certains des otages, une condition selon lui à tout cessez-le-feu.

Hécatombe de civils

Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont tué depuis le 7 octobre 11'180 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4609 enfants, selon le ministère de la santé du Hamas.

Lundi, les drapeaux étaient en berne sur les bâtiments des Nations unies à travers le monde, en mémoire du personnel de l'ONU tué depuis le début de la guerre.

Les combats se concentrent au coeur de la ville de Gaza, dans le nord du territoire, notamment autour de plusieurs hôpitaux dont l'armée israélienne soutient qu'ils abriteraient des infrastructures stratégiques du Hamas.

Israël a assuré qu'un "couloir" d'évacuation resterait en place lundi pour permettre aux civils de quitter l'hôpital al-Chifa, tout en admettant que ce secteur était en proie à "d'intenses combats".

Lundi, l'armée israélienne a annoncé que ses soldats "continuaient à mener des attaques, visant des infrastructures 'terroristes' installées dans des bâtiments gouvernementaux, au coeur de la population civile, y compris dans des écoles, des universités, des mosquées".

Opérations à la bougie

"Le monde ne peut rester silencieux quand les hôpitaux, qui devraient être des havres de paix, sont transformés en scènes de mort, de dévastation, de désespoir. Cessez-le-feu maintenant", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des médecins ont mis en ligne des images les montrant en train d'opérer à la bougie, à la lampe torche, ou seulement avec les lumières des téléphones portable, faute d'électricité dans les hôpitaux.

Israël refuserait du carburant

L'armée israélienne a assuré dimanche avoir "proposé de fournir du carburant pour les besoins urgents de l'hôpital" al-Chifa, mais a affirmé que "la direction du Hamas empêchait l'hôpital de récupérer le carburant".

Le directeur de l'hôpital, Mohammed Abou Salmiya, a pour sa part indiqué à l'AFP que l'armée israélienne l'avait informé qu'elle allait livrer du carburant, mais que les 300 litres proposés étaient très insuffisants.

"Je leur ai répondu 'si vous voulez aider, j'ai besoin de 8000 litres au moins pour faire tourner les principaux générateurs et sauver des centaines de patients et de blessés', ils ont refusé et nous ne savons pas où en est la situation", a ajouté M. Abou Salmiya.

Lundi, le commissaire européen à l'Aide humanitaire, Janez Lenarcic, a appelé Israël à mettre en oeuvre de "véritables" pauses humanitaires. "Le carburant doit entrer", a-t-il insisté. Israël refuse de laisser le carburant entrer à Gaza, soutanant que cela pourrait profiter aux opérations militaires du Hamas.

Malades dans les rues sans soins

Outre al-Chifa, la situation reste compliquée dans d'autres hôpitaux, selon Mohammed Zaqout, le directeur des hôpitaux de Gaza. Des malades "sont dans les rues sans soins", a-t-il dit, après les "évacuations forcées" de deux hôpitaux pédiatriques, al-Nasr et al-Rantissi.

Un autre hôpital de la ville de Gaza, al-Quds, a cessé de fonctionner dimanche en raison du manque de carburant, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Le territoire palestinien, où environ 1,6 des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre selon l'ONU, est soumis à un siège total imposé par Israël depuis le 9 octobre, qui prive la population d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments.

L'UNRWA stoppera son aide sous 48 h

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza a prévenu lundi que les "opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n'étant autorisé à entrer à Gaza".

"Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d'eau ont cessé de travailler - ils n'ont plus de carburant -, ce qui va priver 200'000 personnes d'eau potable", alors que les déplacés et dépendent désormais totalement de l'aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X.

Déplacés entassés au sud

Près de 200'000 Palestiniens, selon l'armée israélienne, avaient fui en trois jours, à la date de samedi, le nord du territoire via des "couloirs" ouverts quotidiennement, pour se réfugier dans le sud où des centaines de milliers de déplacés s'entassent dans des conditions humanitaires désastreuses.

Environ 980 camions chargés d'aide internationale sont arrivés dans la bande de Gaza depuis le 21 octobre, selon l'Ocha.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Le commissaire européen Maros Sefcovic conserve le dossier suisse

Publié

le

Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis (à droite) et le commissaire européen Maros Sefcovic se sont rencontrés pour la dernière fois en janvier au World Economic Forum de Davos. (Archives) (© KEYSTONE/KEYSTONE POOL/LAURENT GILLIERON)

Le commissaire Maros Sefcovic restera responsable des relations entre la Suisse et la Commission européenne. La présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, l'a annoncé mardi dans une lettre de mission adressée au Slovaque.

Selon ce document, Maros Sefcovic est nommé commissaire européen au commerce et au développement économique ainsi qu'aux relations institutionnelles et à la transparence de 2024 à 2029. Membre de la Commission européenne depuis 2009, le Slovaque est déjà en charge des relations institutionnelles de l'Union européenne (UE) depuis 2019.

Dans ses nouvelles fonctions, M. Sefcovic sera chargé d'approfondir les partenariats de l'UE dans le monde et de faire progresser un commerce "libre et équitable". En plus du dossier suisse, il sera notamment responsable des relations avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Chine.

La Suisse et l'UE négocient depuis mars pour régler leurs futures relations bilatérales. Leur objectif est de conclure les pourparlers d'ici la fin de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Strasbourg juge une expulsion automatique contraire à la CEDH

Publié

le

La CourEDH remet la Suisse à l'ordre après une expulsion automatique (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La Cour européenne des droits de l'homme condamne la Suisse pour l'expulsion d'un ressortissant de Bosnie-Herzégovine après sa condamnation à une peine avec sursis. La Suisse n'a pas suffisamment pris en compte les éléments favorables qui plaidaient contre le renvoi.

Marié à une Serbe et père de deux filles - qui sont devenues suisses en 2021 - le recourant a été arrêté en 2018 alors qu'il transportait 194 grammes de cocaïne pour un tiers. La justice l'a condamné à une peine avec sursis et a prononcé son expulsion automatique pour cinq ans.

Dans sa décision publiée mardi, la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH) rappelle que les Etats ont le droit d'expulser les étrangers qui ont commis une infraction pénale". Mais ils doivent ménager un équilibre entre les intérêts individuels et les intérêts publics.

En l'espèce, la Suisse n'a pas accordé assez d'importance à la culpabilité légère du condamné, au fait que sa peine était assortie du sursis, à l'absence d'antécédents, à son long séjour en Suisse et aux conséquences néfastes de son expulsion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Meta interdit les médias d'Etat russes pour "ingérence"

Publié

le

Le mastodonte californien des réseaux sociaux s'aligne sur une batterie de mesures adoptées il y a peu par les autorités américaines à l'encontre de médias russes considéré trop proches du Kremlin. (archive) (© KEYSTONE/DPA/JENS BÜTTNER)

Le groupe américain Meta, qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé lundi interdire au principal groupe de médias d'Etat russe d'accéder à ses plateformes dans le monde entier, pour éviter toute "activité d'ingérence étrangère".

Cette interdiction intervient après que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé vendredi les activités de déstabilisation du groupe russe Rossia Segodnia, auquel appartient RT, devenu selon lui une véritable "branche" du renseignement russe dans le monde.

"Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d'Etat russes", a déclaré Meta en réponse à une demande de l'AFP.

"Rossia Segodnia, RT et d'autres entités apparentées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d'ingérence étrangère", a affirmé la société américaine.

Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines avaient dévoilé une batterie de mesures visant notamment le groupe de médias russe, dont des poursuites pénales et des sanctions, pour répondre à des tentatives d'ingérence dans les élections aux Etats-Unis, qu'elles imputent à la Russie.

Le département d'Etat avait alors imposé des restrictions de visa à l'encontre de Rossia Segodnia et ses filiales.

Campagnes de déstabilisation

"Ces médias soutenus par le Kremlin ne jouent pas seulement un rôle d'influence clandestine pour saper la démocratie aux Etats-Unis, mais aussi pour s'immiscer dans les affaires souveraines de pays du monde entier", a déclaré M. Blinken vendredi, citant des campagnes de déstabilisation en Moldavie, Argentine, France, Allemagne ou encore en Afrique.

Aux Etats-Unis, RT a notamment financé une société de création de contenu en ligne, implantée au Tennessee, qui a publié depuis fin 2023 près de 2.000 vidéos, visionnées plus de 16 millions de fois sur YouTube, selon un acte d'accusation du parquet américain publié début septembre.

"RT a mené des campagnes d'influence malveillantes dans des pays opposés à ses politiques, y compris les États-Unis, dans le but de semer la discorde au niveau national et d'affaiblir ainsi l'opposition aux objectifs du gouvernement russe", affirment les procureurs.

La Russie est la plus grande source d'opérations d'influence secrètes détectée par Meta sur sa plateforme depuis 2017, ses campagnes s'étant intensifiées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon les rapports sur les menaces publiés régulièrement par le géant des médias sociaux.

Le média public russe RT, lancé en 2005, est considéré par les Occidentaux comme un pur organe de propagande en faveur du Kremlin. Son site web et ses chaînes de télévision diffusent en plusieurs langues, dont l'anglais, l'espagnol, le français, l'allemand et l'arabe.

Liens avec les renseignements

Les capacités de RT ont été étendues au début de l'année dernière, avec de nouvelles "capacités opérationnelles cyber et des liens avec les services de renseignement russes", a indiqué le département d'État américain dans un communiqué récent. "Cette entité s'est principalement concentrée sur des opérations d'influence et de renseignement dans le monde entier", selon cette source.

Selon Washington, RT a également lancé un programme de financement participatif en ligne en Russie "pour fournir un soutien et de l'équipement militaire (...) aux unités militaires russes en Ukraine", y compris venant de Chine.

Le département d'État a indiqué qu'il déployait des efforts diplomatiques pour informer les gouvernements du monde entier de l'utilisation de RT par la Russie pour mener des activités secrètes et les encourager à prendre des mesures pour limiter "la capacité de la Russie à s'ingérer dans des élections étrangères et à se procurer des armes pour sa guerre contre l'Ukraine".

Facebook et Instagram sont bloqués en Russie depuis 2022, à la suite d'une décision d'un tribunal qui avait qualifié Meta d'"extrémiste", dans le cadre de la campagne menée par le Kremlin contre les géants occidentaux des médias sociaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

UE: von der Leyen dévoile sa nouvelle équipe, dans la douleur

Publié

le

Le futur exécutif européen compte à ce stade 11 femmes pour 16 hommes, soit 40%, un chiffre en deçà de la parité promise. La présidente de la Commission a souligné un rééquilibrage dans la dernière ligne droite, mais il "reste encore du travail à accomplir", a convenu la dirigeante allemande. (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

Après des semaines de tractations souvent poussives, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé mardi sa nouvelle équipe de commissaires. Celle-ci est centrée sur la compétitivité de l'Europe.

Sujet inflammable, l'Italien Raffaele Fitto, membre du gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni, a obtenu un titre de vice-président au sein du nouvel exécutif européen.

L'Italie "retrouve son rôle central" dans l'Union, a immédiatement réagi la dirigeante italienne, évoquant cette nomination contre laquelle la gauche et le centre au Parlement européen avaient multiplié les mises en gard

Dans les semaines qui viennent, les commissaires putatifs devront encore passer le cap toujours délicat des auditions au Parlement et d'un vote des eurodéputés pour être officiellement nommés.

A Strasbourg, en marge de la session plénière du Parlement, Mme von der Leyen a présenté sa distribution de commissaires - un par Etat membre.

40% de femmes: "encore du travail"

Le futur exécutif européen compte à ce stade 11 femmes pour 16 hommes, soit 40%, un chiffre en deçà de la parité promise. La présidente de la Commission a souligné un rééquilibrage dans la dernière ligne droite, mais il "reste encore du travail à accomplir", a convenu la dirigeante allemande, après plusieurs semaines de polémique sur le sujet.

Pour tenter de répondre aux critiques, quatre des six vice-présidences de la Commission sont attribuées à des femmes, notamment à la socialiste espagnole Teresa Ribera. Cette spécialiste du climat, ministre de Pedro Sanchez, hérite d'un large portefeuille dédié à la Transition écologique. Elle pourrait jouer un des premiers rôles dans la nouvelle équipe bruxelloise.

Le Lituanien Andrius Kubilius a été quant à lui nommé commissaire à la Défense et à l'Espace, nouveau poste créé par Ursula von der Leyen, pour faire face à la menace russe et la guerre en Ukraine.

Négociations douloureuses

En coulisses, les négociations pour les postes ont été douloureuses, jusqu'à la dernière minute.

Lundi, c'est l'influent commissaire sortant français Thierry Breton qui a démissionné avec fracas, victime de ses relations exécrables avec Mme von der Leyen. Pour le remplacer, Emmanuel Macron a proposé un proche, Stéphane Séjourné, discret ministre démissionnaire des Affaires étrangères. Il obtient une vice-présidence exécutive et un important portefeuille dédié à la prospérité et la stratégie industrielle.

Economie "compétitive, circulaire et décarbonée"

L'Union européenne entend afficher ses priorités dans une période cruciale sur le plan géopolitique, avec la guerre en Ukraine, la campagne présidentielle américaine et la concurrence économique de la Chine.

Mme von der Leyen a insisté sur l'économie "compétivitive, circulaire et décarbonée", dans le sillage du récent rapport de Mario Draghi sur les difficultés économiques de l'Union. Elle a mentionné trois piliers pour les cinq ans à venir la "prospérité, la sécurité et la démocratie",

Trois mois après des élections européennes marquées par la poussée de l'extrême droite, la gauche et les ONG redoutent que la réorientation de la Commission vers les enjeux économiques se fasse au détriment des ambitions climatiques du précédent mandat.

Parlement différent de 2019

"Nous devons continuer à relever ce défi de la lutte contre le réchauffement climatique", mais "toujours dans le contexte de la compétitivité", a répondu Mme von der Leyen.

"Ce n'est pas que l'ambition diminue, c'est une phase de mise en oeuvre", assure aussi une source au sein de la commission. Mais avec moins d'élus verts et une extrême droite plus nombreuse, le "Parlement est très différent de celui de 2019", il faudra voir "quelle influence ça va avoir sur le sujet".

Auditions devant les eurodéputés

Après cette présentation de l'équipe d'Ursula von der Leyen, les commissaires putatifs devront passer des auditions devant les eurodéputés et se soumettre à un vote d'approbation, un bras de fer institutionnel avec le Parlement qui veut souvent marquer son territoire en retoquant certains candidats.

"C'est comme si tu passais un examen", pour se préparer, le commissaire doit réviser le "briefing book", une "bible" sur l'action de la commission précédente et quels sont les objectifs, raconte une proche d'un sortant.

Plusieurs députés aimeraient faire tomber le candidat hongrois, accusé d'être peu à l'écoute du Parlement européen et trop proche des positions du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

Dans le cadre de la présidence hongroise de l'UE, M. Orban devait s'exprimer à Strasbourg mercredi, mais a annulé sa venue en raison de la tempête Boris touchant l'Europe centrale.

Flou sur le calendrier

Si elle a exprimé le souhait que la nouvelle commission puisse être opérationnelle "dès que possible", Ursula von der Leyen est restée évasive sur le calendrier. L'organisation des auditions au Parlement et leurs rebondissements augurent d'une possible mise en place de la nouvelle équipe début décembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Balance

Vous relâchez un peu les rênes de votre vie en général. Parfois, il est nécessaire d'apporter un peu de souplesse dans nos façons d’être !

Les Sujets à la Une

X