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International

La présidence de l'UE veut un tribunal pour crimes de guerre

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Après l'horreur à Izioum, l'UE se mobilise. (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

La présidence tchèque de l'UE a appelé samedi à la création d'un tribunal international spécial après la découverte de centaines de corps près d'Izioum, ville reprise aux Russes dans l'est de l'Ukraine, où les combats continuent.

"Au XXIe siècle, de telles attaques contre la population civile sont impensables et odieuses", a déclaré samedi sur Twitter le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

"J'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial", a-t-il ajouté.

Les autorités ukrainiennes ont fait état vendredi de "450 corps de civils portant des traces de mort violente et de torture" enterrés dans un bois à la périphérie d'Izioum.

"Nous savons que certains ont été tués (abattus), d'autres sont morts à cause de tirs d'artillerie, de traumatismes dus à l'explosion de mines. Certains sont morts dans des frappes aériennes" et "de nombreux corps n'ont pas encore été identifiés", a expliqué Serguiï Botvinov, un responsable de la police régionale.

Dans son allocution quotidienne le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé samedi soir que "le processus d'exhumation se poursuit". "De nouvelles preuves de torture ont été trouvées", a-t-il ajouté.

Un journaliste de l'AFP a pu voir sur le site au moins un corps avec les mains liées avec une corde.

Horreurs

"Plus de 10 chambres de torture ont déjà été découvertes dans différentes villes libérées dans la région de Kharkiv" (nord-ouest), où se trouve Izioum, selon M. Zelensky. "La torture était une pratique très répandue dans les territoires occupés."

"C'est ce que faisaient les nazis. C'est ce que font les ruscistes" (fascistes russes), a-t-il ajouté, promettant de retrouver les responsables "sur le champ de bataille et au tribunal".

Le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets, a parlé de "probablement plus de 1000 citoyens ukrainiens torturés et tués dans les territoires libérés".

L'annonce de cette découverte macabre a soulevé une nouvelle vague d'indignation en Occident, un peu plus de cinq mois après que l'armée russe, chassée des environs de Kiev, avait laissé derrière elle des centaines de cadavres de civils, dont un certain nombre portaient des traces de tortures et d'exécutions sommaires, notamment dans la localité de Boutcha.

"Le monde doit réagir"

"Le monde doit réagir à tout ça. La Russie a répété à Izioum ce qu'elle avait fait à Boutcha", a affirmé M. Zelensky dans un message vidéo vendredi soir, se félicitant que l'ONU ait annoncé dépêcher une équipe sur place pour se joindre à l'enquête ukrainienne.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont fait part de leur indignation, tenant pour responsable la direction russe qui, a assuré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, devra "rendre des comptes".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déclaré souhaiter jeudi la comparution du président russe Vladimir Poutine devant la justice internationale pour crimes de guerre.

Le président américain Joe Biden a de son côté une nouvelle fois mis en garde son homologue russe contre l'utilisation d'armes chimiques ou nucléaires en Ukraine.

Avertissement de Biden

"Cela changerait le cours de la guerre, comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale", a averti vendredi soir le dirigeant américain lors d'une interview à CBS.

"Ne le faites pas, ne le faites pas, ne le faites pas", a enjoint M. Biden, promettant une réponse "conséquente" des Etats-Unis si cette étape venait à être franchie.

Sur le terrain, où les forces ukrainiennes armées par les Occidentaux, ont repris des milliers de km2 à la faveur d'une contre-offensive dans le nord-est, combats et bombardements continuent.

A Koupiansk, reprise la semaine dernière par les forces ukrainiennes, les affrontements se poursuivent avec l'armée russe retranchée du côté est de la rivière Oskil, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des tirs d'artillerie résonnent dans toute la ville partiellement détruite par les combats, et de rares habitants s'aventurent dans les rues où circulent militaires ukrainiens et volontaires.

Les policiers ukrainiens n'avaient pas encore réinvesti le commissariat, endommagé et en désordre, devant l'entrée duquel gise sur le sol un drapeau rouge de l'armée russe, déchiré.

Selon un communiqué de l'état-major des forces ukrainiennes, "l'ennemi a mené au cours de la journée quatre frappes de missiles et 15 frappes aériennes, ainsi que plus de 20 frappes de lance-roquettes multiples sur des sites civils et militaires en Ukraine".

Dans la région de Kharkiv, une fillette de 11 ans a été tuée par des tirs de missiles russes sur la localité de Tchouïguiv, a indiqué le gouverneur Oleg Synegoubov.

Centrale bombardée

Une centrale thermique a été "bombardée par les envahisseurs russes" samedi matin à Mykolaïvka, a affirmé Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk (est) sur Telegram, indiquant que les pompiers ukrainiens y luttaient contre le feu et que le bombardement avait entraîné des coupures d'eau potable.

"Les occupants visent délibérément les infrastructures dans la région pour essayer d'infliger le plus de dommages possibles, en premier lieu à la population civile", a-t-il accusé.

Il avait auparavant fait état de 2 civils tués et 11 blessés dans les dernières 24 heures par les tirs russes.

Dans la région voisine de Dnipropetrovsk, "les Russes ont tiré toute la nuit sur le district de Nikopol avec des Grad (lance-roquettes multiples, ndlr) et de l'artillerie lourde", a affirmé le gouverneur local Valentin Reznitchenko, indiquant qu'il n'y avait pas de victimes mais des dégâts matériels importants.

Selon le chef de l'assemblée locale, Mykola Loukachouk, des tirs russes ont cependant fait deux morts et trois blessés dans les dernières 24 heures.

Au sud, "une personne est morte à Dmitrivka après des bombardements ennemis", a affirmé le gouverneur de la région de Mykolaïv, Vitali Kim.

L'armée russe, qui nie viser des infrastructures civiles ou des zones d'habitation, affirme avoir mené des frappes de "haute précision" contre des positions ukrainiennes dans les régions de Mykolaïv et de Kharkiv.

Quant à la centrale nucléaire de Zaporijjia, enjeu ces dernières semaines d'affrontements entre Russes et Ukrainiens qui avaient entraîné l'arrêt de tous ses réacteurs, elle a été reconnectée au réseau ukrainien, ce qui permet de sécuriser le refroidissement des installations, a annoncé samedi l'Agence inernationale de l'énergie atomique (AIEA).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Football

Gattuso veut redonner "enthousiasme et envie" à l'Italie

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Gennaro Gattuso veut redonner enthousiasme et envie à la Squadra Azzurra (© KEYSTONE/EPA/FABIO FRUSTACI)

Le nouveau sélectionneur de l'Italie Gennaro Gattuso veut redonner "enthousiasme et envie" à la Nazionale, mal partie sur la route du Mondial 2026. Il l'a répété jeudi à Rome en conférence de presse.

"Enthousiasme, envie, volonté d'être ensemble et d'être uni pour faire front quand c'est difficile, c'est très clair dans mon esprit ce qu'il faut faire", a déclaré Gattuso qui a succédé à Luciano Spalletti, licencié après la déroute de l'Italie face à la Norvège (3-0) en ouverture des qualifications pour le Mondial 2026.

"Il faut créer une famille (...) Il faut redonner à ce groupe de joueurs cette mentalité qui a longtemps valu à l'Italie d'être admirée dans le monde", a poursuivi l'ancien international italien (73 sélections, 1 but) et ex-coach du FC Sion.

Sans surprise, le champion du monde 2006, réputé quand il était joueur pour sa grinta, sa rage de vaincre et son agressivité, a mis l'accent sur l'aspect psychologique de son nouveau rôle. "Il faut parler avec les joueurs et entrer dans leur tête pour arriver à leur transmettre du positif (...) La tactique ou la technique, ce n'est pas le plus important", a-t-il estimé.

"J'entends depuis des années qu'il n'y a pas de talent, qu'on n'a pas les joueurs, mais on a tout ça. Il faut qu'on les mette en situation de donner leur maximum", a souligné "Rino" qui s'est déjà entretenu avec 35 internationaux.

"Être à fond et bosser avec sérieux"

Après ses deux premiers matches des qualifications pour la Coupe du monde, l'Italie, absente des deux dernières éditions du Mondial, est troisième du groupe I avec trois points, à neuf longueurs de la Norvège qui a disputé deux matches de plus. L'équipe qui terminera en tête de ce groupe sera directement qualifiée pour le Mondial nord-américain, son deuxième devant passer par des barrages, qui furent fatals à l'Italie pour 2018 et 2022.

Gattuso, 47 ans, a prévenu les joueurs de la Nazionale qu'avec lui, "à l'entraînement, ils devront aller à 1000 à l'heure": "Quand l'entraînement commence, il faut être à fond et bosser avec sérieux". "Je ne suis pas un magicien, je peux juste promettre de faire les choses avec passion et tout faire pour ramener cet enthousiasme, pour ramener l'Italie en Coupe du monde", a-t-il conclu.

"Un choix du coeur"

Si Gattuso n'était pas le premier choix de la Fédération italienne (FIGC), qui a essuyé les refus de l'expérimenté Claudio Ranieri (73 ans), le président de la FIGC Gabriele Gravina a présenté sa nomination comme "un choix du coeur et de conviction": "C'est un entraîneur quoi sait ce que cela veut dire porter le maillot de la Nazionale".

Joueur, Gattuso a tout gagné, notamment deux Ligues des champions avec l'AC Milan. Son palmarès d'entraîneur se limite pour l'instant à un seul trophée, une Coupe d'Italie avec Naples en 2020. Il a enchaîné les expériences décevantes, souvent écourtées comme avec l'AC Milan (2017-19), Valence (2019-21) ou Marseille (2023-24).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%

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La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu son taux directeur à 4,25%. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La Banque d'Angleterre a sans surprise maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%, dans la lignée de la Fed mercredi, jouant la prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane de Donald Trump et à la guerre au Moyen-Orient.

"Le monde est hautement imprévisible", a déclaré le gouverneur de la banque centrale britannique, Andrew Bailey, soulignant cependant que les taux d'intérêts restaient "sur une trajectoire descendante".

"Nous constatons des signes de refroidissement du marché du travail au Royaume-Uni", a précisé le patron de la BoE, ce qui plaiderait théoriquement vers une baisse des taux.

Mais les prix de l'énergie ont en parallèle augmenté avec les tensions au Moyen-Orient, de quoi potentiellement doper l'inflation, souligne l'institution dans le compte-rendu de sa réunion, sans évoquer explicitement le conflit entre l'Iran et Israël.

La décision du Comité de politique monétaire a été prise à une majorité de six membres, trois autres penchant pour une baisse d'un quart de point de pourcentage.

"Equilibre délicat"

Ce choix "souligne l'équilibre délicat que le Comité tente de trouver entre les pressions inflationnistes persistantes et les signes de ralentissement de l'économie", résume Richard Flax, analyste chez Moneyfarm.

La BoE continue de prôner "une approche graduelle et prudente" sur les futures coupes, après une réduction d'un quart de point le mois dernier, la quatrième depuis août 2024.

Pour Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG, l'institution "ouvre la porte à une baisse des taux en août en gardant un oeil sur les prix de l'énergie".

D'après des chiffres officiels publiés mercredi, l'inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an, contre 3,5% en avril, mais reste loin de la cible de 2% de la BoE.

L'institution anticipe que la hausse des prix se maintienne à ce niveau pour le reste de l'année.

En avril, le produit intérieur brut britannique a lui reculé plus qu'attendu, de 0,3%, sous le poids des récentes hausses d'impôts du gouvernement travailliste et des droits de douane américains -dont certains ont été allégés par un récent accord entre Londres et Washington.

"L'incertitude commerciale continuera certainement d'avoir un impact sur l'économie britannique", estime la BoE.

La Fed a elle aussi opté mercredi pour un statu quo sur ses taux directeurs, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, dégradant au passage ses prévisions pour l'économie américaine.

Dans la foulée de l'annonce de la BoE, vers 13h35, la livre sterling prenait 0,16% face à la devise américaine, à 1,3445 dollar.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

L'investissement étranger direct a reculé de 11% l'année dernière

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La secrétaire générale d'ONU Commerce et développement (CNUCED) Rebeca Grynspan affirme que les prévisions pour cette année ne sont pas bonnes en termes d'investissement étranger direct dans les différents pays (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'investissement étranger direct (IED) a reculé pour la seconde année consécutive dans le monde l'année dernière, diminuant de 11%. ONU Commerce et développement (CNUCED) a mis en garde jeudi à Genève contre les effets pour les pays en développement.

"C'est désormais un schéma", a déploré à la presse la secrétaire générale de l'agence onusienne Rebeca Grynspan. Et "les prévisions sont encore négatives pour 2025", a-t-elle ajouté, les attribuant aux tensions politiques, à l'incertitude continue sur les tarifs douaniers ou aux contrôles grandissants qui poussent les investisseurs au repli national et être prudents.

Dans son rapport sur l'investissement dans le monde, l'agence onusienne relève la volatilité des flux financiers qui passent par certains pays européens. En associant ceux-ci, l'IED prend toutefois 4%.

La Suisse doit faire face à nouveau des flux entrants négatifs de 60 milliards de dollars. Et ses investissements extérieurs directs se sont effondrés pour n'atteindre que 251 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Google: vers une confirmation de l'amende de 4,1 milliards d'euros

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Google a été condamné pour abus de position dominante du système d'exploitation Android. (archive) (© KEYSTONE/AP/Jeff Chiu)

Google a subi jeudi un revers devant la justice européenne, avec la publication de l'avis d'une avocate générale défendant l'amende record de 4,1 milliards d'euros infligée par Bruxelles pour abus de position dominante du système d'exploitation Android.

La Cour de justice de l'UE (CJUE) devra dire dans les prochains mois si elle suit cet avis non contraignant comme c'est le plus souvent le cas.

Dans une décision de première instance, le tribunal de l'UE avait déjà validé en septembre 2022 cette amende, la plus élevée jamais prononcée par la Commission européenne.

Mais Google avait fait appel devant la CJUE, cour de dernière instance de l'Union européenne.

Pour justifier la sanction financière record infligée en 2018, la Commission avait estimé que Google avait forcé des fabricants de téléphones et de tablettes utilisant son système d'exploitation à préinstaller son moteur de recherche et son navigateur Chrome pour éliminer des concurrents.

L'entreprise aurait ainsi abusé de la force de frappe de son système Android utilisé sur 80% des appareils mobiles dans le monde.

Le groupe de Mountain View (Californie) affirme que l'UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhones ses propres services, comme le navigateur Safari.

Dans ses conclusions présentées jeudi, l'avocate générale Juliane Kokott a proposé à la Cour de "rejeter le pourvoi formé par Google" et de "confirmer l'arrêt du Tribunal" de l'UE.

"Les arguments juridiques invoqués par Google ne sont pas fondés", a-t-elle estimé, selon un communiqué de la CJUE.

Google occupait "une position dominante sur plusieurs marchés de l'écosystème Android" et bénéficiait ainsi "d'effets de réseau qui lui permettaient de faire en sorte que les utilisateurs recourent à (son moteur de recherche) Google Search".

"Aucun concurrent hypothétique supposé aussi efficace n'aurait pu se trouver dans une telle situation", a-t-elle argumenté, selon le communiqué.

Ce dossier constitue l'un des trois gros contentieux ouverts par Bruxelles contre Google, dont les pratiques sont également contestées aux Etats-Unis et en Asie.

La Commission avait infligé en 2017 une amende de 2,4 milliards d'euros au géant des technologies pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché des comparateurs de prix, la deuxième plus lourde prononcée dans l'UE pour un dossier antitrust.

Cette amende a été confirmée une première fois en janvier 2022 par le tribunal de l'UE et une deuxième fois, en dernière instance, en septembre, après un pourvoi de Google.

Dans le troisième gros dossier opposant Bruxelles au géant américain, la justice européenne a cependant annulé en septembre une amende de 1,5 milliards d'euros pour abus de position dominante dans la publicité en ligne, dans une décision de première instance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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