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L'aide au Soudan est devenue "urgente", selon la présidente du CICR

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La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric demande aux parties au conflit au Soudan d'appliquer leurs engagements humanitaires. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) demande aux parties au conflit soudanais d'honorer leurs engagements à faciliter l'assistance humanitaire. "Cette aide est urgente", affirme Mirjana Spoljaric dans un entretien à Keystone-ATS.

"Il est important que l'accès humanitaire soit garanti", insiste la présidente depuis New York où elle a été conviée par la Suisse à un débat de haut niveau au Conseil de sécurité de l'ONU sur la protection des civils.

Si l'organisation salue la déclaration d'il y a dix jours de l'armée et des paramilitaires, elle souhaite que le cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur lundi permette de l'appliquer entièrement. En dépit de cette trêve, des combats et des raids aériens ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

Difficultés de se déplacer

Le CICR a maintenu ses efforts malgré les difficultés. "La possibilité de bouger est limitée. Nous n'avons eu accès qu'à quelques hôpitaux" et peu d'assistance a pu être distribuée, affirme Mme Spoljaric. Les visites habituelles auprès de détenus ne peuvent être menées. Les infrastructures de certaines institutions ont été ciblées ou pillées depuis mi-avril.

Selon la présidente, le cessez-le-feu d'une semaine doit constituer une "étape" pour des discussions politiques entre les deux parties. D'autres, comme un échange de détenus, pourraient contribuer à améliorer durablement la situation. Comme récemment au Yémen où le CICR a facilité la libération de centaines de prisonniers entre le gouvernement et les rebelles Houthis.

La souffrance des civils a toujours été au centre des préoccupations dans les conflits. "Les guerres ne sont pas devenues plus graves", affirme Mme Spoljaric. "Mais on observe une accélération des crises avec des effets qui se renforcent mutuellement". A la multiplication des conflits non internationaux s'ajoutent le changement climatique ou des violences qui ont un impact très large.

Ukraine: des milliers de contacts

Dans le conflit ukrainien, la présidente affirme que des avancées ont encore été obtenues pour les visites aux détenus. "Mais ce n'est toujours pas satisfaisant pour nous", insiste Mme Spoljaric qui demande un accès à tous les prisonniers.

Depuis le début de cette guerre, le CICR a pu établir un contact ou donner des indications sur des disparus dans près de 5300 cas. "Ce travail constitue le coeur de notre engagement pour la protection des civils", estime celle qui est entrée en fonctions il y a huit mois.

"C'est important pour les familles de savoir où sont leurs proches, même quand ils sont décédés", ajoute-t-elle. L'organisation veut oeuvre aussi pour aider les parties au conflit à échanger les dépouilles des soldats tués.

Multiplication des missions

Première femme à présider le CICR en 160 ans, Mme Spoljaric a multiplié les missions dans différents pays depuis quelques mois. Elle prévoit de se rendre à nouveau en Ukraine et en Russie, sans pouvoir dire encore quand elle le fera.

L'année dernière, l'organisation a fait face à des campagnes de calomnie sur les réseaux sociaux en Ukraine qui avait poussé l'institution à dénoncer publiquement la situation. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'avait pas été tendre avec elle, beaucoup ne comprenant pas que le CICR reste neutre face à l'agression russe ou qu'elle se rende à Moscou.

"Les Ukrainiens ont toujours saisi notre message. Notre collaboration avec les autorités est très bonne", se contente de dire Mme Spoljaric.

Large consensus pour le DIH

Dans un an, le Mouvement de la Croix-Rouge se réunira à Genève pour sa grande conférence prévue tous les quatre ans et qui a été décalée en raison de la pandémie. Malgré les violations du droit international humanitaire (DIH) que le CICR dénonce régulièrement, Mme Spoljaric estime que celui-ci reste partagé par tous les Etats.

"Le consensus derrière les Conventions de Genève est probablement le consensus le plus élevé dans le monde". Et celles-ci "restent tout aussi pertinentes" qu'il y a plus de 70 ans quand elles ont été adoptées.

La présidente ajoute que le DIH reste "bien comme il est". "Mais les nouvelles technologies devront s'aligner avec lui et oeuvrer pour l'humanité", ajoute-t-elle, notamment sur la question des robots tueurs.

Toujours pas de nombre de licenciements

L'organisation fait face de son côté à d'importantes difficultés. Elle a récemment annoncé anticiper une coupe d'environ 1500 emplois, peut-être davantage si la situation ne s'améliore pas. Il faut diversifier les donateurs, admet la présidente qui ne peut toujours pas dire combien de licenciements seront menés.

Après près de huit mois, elle retient le "grand soutien politique" qu'elle a reçu dans ses missions. Avec les tensions actuelles, "le monde a toujours besoin d'une organisation qui reste neutre", dit encore la présidente qui ajoute que l'organisation parle avec environ 390 groupes armés. Celle-ci doit maintenant garantir de pouvoir maintenir son dispositif opérationnel face aux différents conflits.

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Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La Cour suprême examine l'interdiction de l'avortement dans l'Idaho

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L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (archives). (© KEYSTONE/AP/Darin Oswald)

Une Cour suprême divisée s'est penchée mercredi sur l'interdiction quasi-totale de l'avortement par l'Etat de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Elle doit déterminer si elle entre en conflit avec une législation fédérale sur les urgences médicales.

C'est cette même institution dominée par les conservateurs qui a pulvérisé, en juin 2022, la garantie fédérale du droit à l'avortement, cassant une jurisprudence de plusieurs décennies.

La dernière affaire est particulièrement suivie car elle pourrait avoir un impact sur des hôpitaux à travers le pays. L'avortement est aussi l'un des thèmes au coeur de la campagne pour la présidentielle du 5 novembre.

L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (IVG): l'avortement y est interdit sauf rares exceptions, comme en cas d'inceste ou de danger de mort imminent pour la femme enceinte.

En dehors de ce cadre, toute personne pratiquant un avortement risque jusqu'à cinq ans de prison.

L'administration du président démocrate Joe Biden a demandé à la justice de bloquer cette législation, arguant qu'elle viole une loi fédérale sur les urgences médicales puisqu'elle ne prévoit pas d'exception en cas de "danger grave pour la santé" de la femme enceinte.

"Situation impossible"

Mercredi, les trois juges progressistes de la Cour, Elena Kagan, Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor, ont pressé de questions le représentant de l'Etat de l'Idaho, en le recadrant parfois sèchement et en prenant pour exemple des cas éprouvants de femmes dont la santé serait menacée mais pas forcément la vie.

Chez les juges conservateurs, certains se sont montrés sceptiques sur les arguments du gouvernement.

"Comment pouvez-vous imposer des restrictions à ce que l'Idaho peut criminaliser, simplement parce que des hôpitaux dans l'Idaho ont choisi d'accepter" des fonds fédéraux? a ainsi demandé l'un d'eux, Samuel Alito.

Le même magistrat s'est par ailleurs interrogé sur l'usage de l'expression "enfant non né" dans la législation fédérale, laissant entendre que cela signifiait que "l'hôpital doit essayer d'éliminer toute menace immédiate pour l'enfant", et que par conséquent "pratiquer un avortement est contraire à ce devoir".

D'autres juges conservateurs, comme Amy Coney Barrett, ont toutefois laissé entrevoir des doutes, cette dernière se disant même "choquée" par une partie de l'argumentaire du représentant de l'Idaho, Josh Turner.

Elizabeth Prelogar, la représentante de l'Etat fédéral, a affirmé qu'"aujourd'hui, les médecins et les femmes dans l'Idaho se trouvent dans une situation impossible".

"Si une femme arrive aux urgences et que sa santé est gravement menacée, mais qu'elle n'est pas encore en danger de mort, alors les médecins doivent soit retarder le traitement et laisser son état se détériorer, soit la transporter par avion hors de l'Etat pour qu'elle puisse recevoir les soins d'urgence dont elle a besoin", a-t-elle lancé.

Manifestations

La loi fédérale, baptisée EMTALA, exige des hôpitaux affiliés à l'assurance maladie gouvernementale Medicare de fournir des soins d'urgence aux personnes le nécessitant. Pour l'Idaho, état rural et conservateur, ces soins n'incluent pas nécessairement l'avortement, ce que conteste le gouvernement fédéral.

Un juge fédéral à Boise, la capitale de l'Idaho, avait émis une injonction préliminaire en août 2022 qui suspendait en partie la loi de cet Etat, estimant qu'elle mettait les médecins dans une position délicate.

Mais en janvier, la Cour suprême des Etats-Unis a accepté de la remettre temporairement en place en attendant d'examiner une demande d'appel contre la mesure.

Mercredi, devant la Cour suprême à Washington, quelques centaines de manifestants pro-IVG brandissaient des pancartes proclamant "L'avortement sauve des vies". Une dizaine de militants anti-avortement leur ont un temps fait face.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hockey

Dembélé et Mbappé trop forts pour Mvogo

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Ousmane Dembélé arme sa frappe face à Yvon Mvogo. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Yvon Mvogo n’a rien pu faire ! Malgré toute sa bravoure, le portier de Lorient a été désarmé devant la verve d’Ousmane Dembélé et de Kylian Mbappé qui ont mené le PSG à la victoire 4-1.

En Bretagne, les deux attaquants ont joué au chat et à la souris avec la défense adverse. Ils ont signé chacun un doublé pour signer la victoire qui peut offrir le titre à leurs couleurs. Le PSG sera, en effet, sacré ce mercredi si Monaco ne bat pas Lille en Principauté.

Avant-dernier donc relégable, Lorient n’a pas vraiment existé lors de cette rencontre. Yvon Mvogo n’endosse aucune responsabilité sur les quatre buts encaissés. Le Fribourgeois a empêché que l’addition soit plus lourde encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le Premier ministre espagnol dit réfléchir à une démission

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Pedro Sanchez devrait annoncer sa décision lundi (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi, dans une lettre publiée sur X, "réfléchir" à une éventuelle démission. Cela après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre son épouse pour trafic d'influence et corruption.

"J'ai besoin de m'arrêter et de réfléchir" afin de décider "si je dois continuer à être à la tête du gouvernement ou si je dois renoncer à cet honneur", a-t-il écrit, en indiquant qu'il annoncerait sa décision lundi devant la presse et suspendait ses activités d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'extrême droite allemande dans la tourmente

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Les investigations menées par le parquet de Dresde visent l'eurodéputé Maximilian Krah. (© KEYSTONE/dpa/Michael Kappeler)

L'extrême droite allemande, déjà ébranlée par une série de scandales, s'est enfoncée mercredi dans la crise. Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes pour soupçons de financements russes et chinois contre sa tête de liste aux prochaines élections européennes.

Ces investigations menées par le parquet de Dresde (est) visent l'eurodéputé Maximilian Krah du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), a indiqué à l'AFP un porte-parole de cette instance.

Or, cet élu est déjà touché par une autre affaire: l'un de ses assistants au Parlement européen, suspecté d'être un agent chinois, a été arrêté mardi.

M. Krah l'a depuis renvoyé. Le chancelier Olaf Scholz a toutefois jugé mercredi ces accusations contre l'assistant "très, très préoccupantes".

Pour le moment, l'AfD, mouvement anti-migrants et anti-euro, a décidé de maintenir M. Krah comme tête de liste en vue du scrutin européen de juin, malgré l'arrestation la veille du collaborateur d'origine chinoise.

FBI

Mais c'était avant l'annonce de l'ouverture des deux enquêtes préliminaires. Elles doivent "vérifier s'il existe un soupçon de corruption du député", a précisé le parquet de Dresde. La semaine dernière, des médias allemands ont révélé que Maximilian Krah avait été interrogé lors d'un déplacement aux Etats-Unis par le FBI en décembre dernier au sujet de paiements reçus d'un militant pro-Kremlin.

L'élu et son numéro deux sur la liste des européennes, Petr Bystron, sont en outre déjà cités depuis des semaines dans le cadre de l'affaire du réseau présumé de propagande russe "Voice of Europe", sanctionné fin mars par le gouvernement tchèque.

M. Krah a reconnu début avril être apparu à deux reprises sur ce site web "Voice of Europe", mais ne pas avoir "bien sûr reçu d'argent pour cela".

En ce qui concerne M. Bystron, le magazine allemand Der Spiegel a fait état mercredi de nouveaux éléments à charge, en particulier un enregistrement audio sur une remise d'argent liquide présumée par un homme d'affaires prorusse. Le responsable de l'AfD a réfuté toutes les accusations.

A ces affaires viennent s'ajouter plusieurs autres controverses qui ébranlent l'extrême droite allemande depuis des mois, alors que les sondages lui ont longtemps promis des percées aux européennes de juin et dans trois scrutins régionaux en septembre dans l'est de l'Allemagne (Saxe, Thuringe et Brandebourg), où elle a ses fiefs.

"Chaos"

Fin 2023, l'AfD, créée dix ans plus tôt, était créditée de 22% dans les enquêtes d'opinion nationales, devançant les sociaux-démocrates, et juste derrière le principal parti d'opposition, les conservateurs.

Mais l'engouement pour ce parti s'est effrité depuis le début de l'année. Un sondage de l'institut Forsa pour la chaîne RTL ne le crédite plus que de 16% d'opinions favorables au plan national, au plus bas depuis onze mois.

Le retournement de tendance a commencé à la mi-janvier après la révélation de la participation de membres de l'AfD à une réunion de l'ultra-droite pour discuter d'un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère d'Allemagne.

L'affaire a provoqué une onde de choc dans un pays encore traumatisé par le souvenir du nazisme, avec de multiples manifestations de protestation.

Depuis la semaine dernière, l'une des figures les plus radicales de l'AfD, qui rêve d'accéder au pouvoir en Thuringe, Björn Höcke, est jugé pour avoir utilisé un slogan nazi lors d'un meeting.

L'AfD "plonge dans le chaos", a récemment affirmé Dirk Wiese, un responsable social-démocrate, dans un entretien au quotidien allemand Rheinische Post.

Le chef du groupe parlementaire de l'AfD, Bernd Baumann, a de son côté assuré que les accusations d'espionnage pour la Chine étaient "politiquement motivées", et les a mises sur le compte d'une campagne électorale "sale".

Ces différents scandales constituent néanmoins une menace pour l'élan de l'AfD avant les scrutins des prochains mois. "Le parti ne parvient pas à passer à l'offensive pour le moment", a estimé Wolfgang Schroeder, professeur de Science politique à l'université de Cassel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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