Rejoignez-nous

International

Passe d'armes entre l'Occident et un Lavrov boycotté à Genève

Publié

,

le

Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a été largement boycotté dans ses deux discours à Genève. (© KEYSTONE/FABRICE COFFRINI)

Genève a été au centre d'une passe d'armes attendue entre Occidentaux et le chef de la diplomatie russe. Sergueï Lavrov, contraint mardi à s'exprimer par vidéo devant l'ONU, a été boycotté. Washington souhaite que Moscou soit suspendu du Conseil des droits de l'homme.

Devant cette instance mais aussi devant la Conférence du désarmement (CD), des dizaines de délégations, notamment de pays membres de l'UE, ont quitté les deux salles au moment où le ministre russe des Affaires étrangères a entamé ses discours. Devant la CD, une minute de silence a même été observée pour les victimes du conflit en Ukraine.

Les représentants des pays qui ont manifesté leur désaccord en quittant la salle se sont massés autour de l'ambassadrice ukrainienne. Devant le Conseil, M. Lavrov, qui avait prévu de se rendre à Genève mais a renoncé en raison des sanctions et de la fermeture de l'espace aérien décidée par les pays européens, a lui dénoncé une violation de ses libertés fondamentales.

La Suisse n'a pas participé à ces deux boycotts parce qu'elle n'est pas favorable en général à ce type d'actions. "Tous les Etats membres doivent être consultés et le dialogue doit être mené avec tous les acteurs étatiques", a dit à Keystone-ATS une porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Genève.

Face aux sanctions, qui le visent également désormais, le ministre russe des Affaires étrangères a accusé l'Occident d'avoir "perdu le contrôle de lui-même". Il lui reproche de cibler de nombreuses composantes de la société russe avec un dispositif "illégal".

Moscou prêt à discuter

Pour le reste, il a largement répété les accusations de néo-nazisme contre les autorités ukrainiennes et de génocide mené contre la population russophone de Donbass. Récemment, les "actions criminelles" du régime ont "largement augmenté", a-t-il affirmé, justifiant l'offensive lancée par son pays. "La Russie ne pouvait rester indifférente" à la situation de millions d'habitants du Donbass.

Moscou a aussi mis en scène ses reproches. La Mission russe auprès de l'ONU à Genève a publié sur son site une "exposition" de documents et de photos qui prouvent, selon M. Lavrov, les "graves violations des droits humains" perpétrées par le gouvernement ukrainien dans l'Est du pays.

Et le chef de la diplomatie russe de dénoncer une nouvelle preuve d'un double standard des Etats-Unis, coupables selon lui de violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH), et d'une volonté de Washington et de ses alliés d'une "Anti-Russie". Pour autant, le ministre affirme toujours que Moscou est prête à dialoguer si les conditions le permettent et si ces discussions sont équitables.

Face à lui, également par vidéo, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a laissé entendre que Moscou n'avait plus sa place au Conseil des droits de l'homme. Cette suspension ne pourrait être prise que par l'Assemblée générale de l'ONU. Mentionnant une crise des droits humains et du DIH, M. Blinken a dénoncé une détérioration "chaque heure" et a redouté que celle-ci s'aggrave tant que les affrontements continueront.

Les Etats-Unis vont pousser pour obtenir une majorité pour le lancement d'une Commission d'enquête internationale lors du débat urgent prévu jeudi. Ils n'excluent pas d'oeuvrer pour des poursuites criminelles, alors que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), à laquelle ils ne sont pas partie, a ouvert une investigation préliminaire.

Armes nucléaires redoutées par Kiev

"Le monde vous regarde", a affirmé à la presse à Genève la sous-secrétaire d'Etat américaine aux droits de l'homme Uzra Zeya en ciblant les dirigeants russes. Washington, qui est à nouveau membre de l'instance, lance un appel aux autres pays. Face à une Russie "isolée", "le moment est venu pour le Conseil d'oeuvrer", ajoute encore la sous-secrétaire d'Etat.

Parmi les réactions après les déclarations de M. Lavrov, les autres pays n'ont pas été en reste. La Suisse a répété que les justifications russes n'étaient "pas crédibles". Le président Vladimir Poutine a "du sang sur les mains", a estimé de son côté la secrétaire britannique aux affaires étrangères Liz Truss.

Devant la CD, M. Lavrov avait répété que les armes nucléaires américaines en Europe "sont inacceptables" pour la Russie. Il a appelé à "les ramener à la maison", juste après que son homologue ukrainien Dmytro Kouleba avait estimé que Moscou était prêt à provoquer des dommages "chimiques, biologiques et nucléaires" en Ukraine.

Vladimir Poutine a ordonné récemment la mise en alerte des forces nucléaires russes. Mais La Russie se dit là encore prête à discuter, a encore dit son ministre des Affaires étrangères.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Japon: après les attaques d'ours, leur viande dans des restaurants

Publié

le

Plus de 9100 ours ont déjà été tués cette année au Japon (archives). (© KEYSTONE/AP Shari Town Hall/STR)

Une viande "juteuse et savoureuse": Koji Suzuki peine à satisfaire les nombreux gourmets avec ses morceaux grillés d'ours. La viande provient d'ours abattus avec l'aval des autorités pour endiguer les attaques qui ont fait un nombre record de 13 morts en 2025.

L'établissement de M. Suzuki, situé dans l'agglomération vallonnée de Chichibu, près de Tokyo, sert également du cerf et du sanglier, mais la popularité de ses plats d'ours a explosé après des mois d'incidents largement médiatisés: plantigrades s'introduisant dans des maisons, rôdant près des écoles, semant la panique dans des supermarchés...

"Avec toutes ces informations sur les ours, le nombre de clients qui veulent en manger a beaucoup augmenté", explique Koji Suzuki, 71 ans, également chasseur. "Il vaut mieux utiliser sa viande dans un restaurant comme celui-ci plutôt que d'enterrer" sa carcasse, estime-t-il.

Son épouse Chieko, qui gère le restaurant, affirme refuser régulièrement des clients, mais reste discrète sur l'ampleur de la fréquentation supplémentaire.

Des milliers d'ours tués

En abattant les ours - qui peuvent peser une demi-tonne et courir plus vite qu'un homme - les autorités espèrent endiguer la menace dans certaines régions du nord du Japon.

Le nombre de victimes d'attaques décédées cette année est déjà deux fois supérieur au précédent record annuel, alors qu'il reste encore quatre mois d'ici à la fin de l'exercice nippon qui s'achèvera à la fin mars. Les scientifiques attribuent le phénomène à une population d'ours en forte croissance, une pénurie de nourriture et le dépeuplement humain de certaines régions.

Pour réagir, Tokyo a déployé des militaires et des unités de policiers anti-émeutes. Le nombre de 9100 ours tués sur l'année 2023-2024 a déjà été dépassé en six mois.

Parallèlement, les autorités espèrent que la viande pourra devenir une source de revenus pour les villages ruraux. "Il est important de transformer ces nuisibles en quelque chose de positif", a insisté le ministère japonais de l'agriculture plus tôt en décembre.

Les autorités locales recevront 100 millions d'euros pour contrôler les populations d'ours et promouvoir une consommation "durable".

Les ours bruns ne vivent qu'à Hokkaido, où leur population a doublé en l'espace de trois décennies pour dépasser 11'500 individus en 2023. Les ours noirs sont eux communs dans une grande partie du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Tour de Ski, le feu d'artifice devenu feu de paille

Publié

le

Johannes Hoesflot Klaebo espère bien enlever son 5e Tour de ski (© KEYSTONE/EPA ANSA/ANDREA SOLERO)

Le Tour de Ski fête ses 20 ans...en format réduit: 2 sites, 6 étapes et un passage intégral en Italie. De cinq destinations à travers l’Europe, le circuit se concentre aujourd’hui sur deux vallées.

Lancé à l’hiver 2006/07, le Tour de Ski imaginé par Jürg Capol et Vegard Ulvang s’est imposé comme un rendez-vous incontournable du calendrier. La semaine la plus dure de l’année, le test ultime de polyvalence et de résistance. En Suisse, elle a gagné une aura particulière grâce aux quatre victoires de Dario Cologna.

Pendant des années, le Tour de Ski a sillonné l'Europe avec plusieurs étapes, des sprints en ville et toujours, pour finir, la montée vers l’Alpe Cermis. Une rampe d’abord décriée, devenue ensuite l’emblème de la compétition.

Répétition olympique

C’est ce final spectaculaire qui maintient encore le Tour en vie. Pour son édition anniversaire, le format est réduit: seulement deux étapes, Dobbiaco et le Val di Fiemme, à une centaine de kilomètres. L’Italie sauve la saison de fond avec six courses, alors que le sport souffre du coût logistique, de la pression du calendrier autour des Fêtes et du manque d’infrastructures d’accueil. Autant de raisons qui ont poussé plusieurs organisateurs à renoncer, y compris Swiss-Ski, pourtant riche d’une longue tradition et d’un vrai engouement pour la discipline.

Cette saison, le Tour de Ski dispose pourtant d’un atout: le sprint dans le Val di Fiemme se dispute sur la nouvelle piste olympique. De quoi inciter les meilleurs à faire le déplacement pour reconnaître une dernière fois le tracé. Parmi les grandes figures du sprint, seule Jonna Sundling, rivale directe de Nadine Fähndrich, a choisi de faire l’impasse pour privilégier l’entraînement.

Klaebo vise un 5e titre

Derrière Fähndrich, Anja Weber a franchi un cap. Quarts, demi-finales, une 10e place en sprint à Davos, un 16e rang sur le 10 km skating: la Zurichoise aligne les prestations solides et marque des points à chaque course. Elle occupe actuellement la 13e place du classement général.

Chez les messieurs, Valerio Grond et Janik Riebli ont montré de belles choses en sprint, mais peinent à trouver de la régularité. Sur les longues distances, l’équipe souffre davantage. Seul Beda Klee évolue actuellement à un niveau olympique, mais il a décidé de renoncer à ce Tour de Ski. Le Norvégien Johannes Hösflot Klaebo n'a qu'un objectif: un cinquième succès qui ferait de lui le seul recordman de l'épreuve. Jusqu'ici, il doit partager les honneurs avec Dario Cologna.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Le président russe salue l'"amitié invincible" avec Pyongyang

Publié

le

Outre en 2024 en Corée du Nord, Vladimir Poutine (de dos) et Kim Jong-un se sont rencontrés en septembre à Pékin (archives). (© KEYSTONE/AP Pool Sputnik Kremlin/ALEXANDER KAZAKOV)

Le président russe Vladimir Poutine a fait l'éloge d'une "amitié invincible" entre Russie et Corée du Nord dans une lettre de voeux adressée au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a rapporté jeudi KCNA. Les deux pays se sont rapprochés sur fond de guerre en Ukraine.

Le président russe affirme que la participation de soldats nord-coréens à l'effort de guerre de Moscou en Ukraine prouve la "fraternité militante" des deux Etats, dans cette lettre reçue la semaine dernière par Pyongyang.

"L'entrée héroïque des soldats de l'armée populaire coréenne dans les combats pour libérer la région de Koursk des occupants et les activités ultérieures des ingénieurs coréens sur le sol russe ont clairement prouvé cette amitié invincible", a écrit M. Poutine, selon l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

Les liens solides entre Pyongyang et Moscou "contribueront à l'établissement d'un ordre juste dans un monde multipolaire", a abondé le président russe.

Soldats nord-coréens au front

La Corée du Nord a activement participé à l'effort de guerre de la Russie en lui fournissant des soldats pour repousser la percée ukrainienne dans la région de Koursk.

Les deux pays sont liés par un accord de défense mutuelle signé en 2024 à l'occasion d'une visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord.

Les services de renseignement sud-coréens estiment qu'environ 10'000 soldats du Nord ont participé à la guerre contre l'Ukraine et que 2000 d'entre eux sont morts.

La Corée du Nord n'a confirmé qu'en avril avoir déployé des troupes pour soutenir la guerre menée par la Russie en Ukraine et a admis que ses soldats avaient été tués au combat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Un Australien arrêté pour soutien présumé à l'attentat de Bondi

Publié

le

Selon des informations de presse, l'homme est accusé d'avoir posté sur les réseaux sociaux un message, dans lequel il apportait son "soutien à 100%" aux assaillants qui ont tué 15 personnes le 14 décembre lors d'une fête juive sur la plage de Bondi, à Sydney (archives). (© KEYSTONE/EPA/BIANCA DE MARCHI)

Un Australien a été arrêté et inculpé, soupçonné d'avoir apporté son soutien sur les réseaux sociaux à l'attaque antisémite de Bondi, ont rapporté les autorités et médias locaux. L'attentat avait fait 15 morts le 14 décembre à Sydney.

La police d'Australie-Occidentale a indiqué dans un communiqué avoir arrêté mardi un homme de 39 ans dans le cadre d'une enquête pour des propos antisémites présumés. Il a été inculpé pour harcèlement motivé par l'origine et détention illégale d'armes, a-t-elle précisé.

Selon les médias locaux, il a comparu mercredi devant un tribunal de Fremantle, qui a prononcé son placement en détention provisoire jusqu'à une prochaine audience en février.

Il est accusé, selon ces informations de presse, d'avoir posté sur les réseaux sociaux un message, dans lequel il apportait son "soutien à 100%" aux assaillants qui ont tué 15 personnes le 14 décembre lors d'une fête juive sur la plage de Bondi, à Sydney.

Six armes à feu

Lors de l'audience, il a assuré ne vouloir blesser personne mais compter souligner le contraste entre cet attentat et la mort des Palestiniens à Gaza, ont indiqué les médias. Selon la même source, les policiers ont retrouvé chez lui six armes à feu, 4000 munitions et des contenus antisémites.

"Il n'y a pas de place pour l'antisémitisme, la haine et les idéologies violentes", a réagi le premier ministre australien Anthony Albanese dans un communiqué.

Face au choc provoqué par la pire tuerie en Australie depuis plus de 30 ans, M. Albanese a annoncé ces derniers jours qu'il comptait durcir la législation australienne contre l'extrémisme et lancer un programme de rachat des armes à feu en circulation.

Son gouvernement fait face à des critiques au sein de la communauté juive, certains estimant que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7 octobre 2023 n'avait pas été pris en compte. Hué lors d'une cérémonie d'hommages dimanche, M. Albanese a présenté lundi ses excuses à la communauté juive.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Comme vous avez trouvé l’équilibre entre vous activer et vous poser, vous savourez une satisfaction tranquille et bienheureuse !

Les Sujets à la Une