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L'otage français Olivier Dubois, libéré, est arrivé en France

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Libéré, le journaliste français Olivier Dubois, au centre, accueilli par l'ambassadeur de France au Niger Sylvain Itte, avant de rejoindre la France où il est attendu par le président Emmanuel Macron. (© KEYSTONE/AP/Judith Besnard)

Le journaliste français Olivier Dubois, otage pendant près de deux ans de jihadistes au Mali, a atterri en France mardi, après sa libération survenue la veille en même temps que celle d'un otage américain retenu pour sa part pendant plus de six ans

.Olivier Dubois a été accueilli peu après midi par ses proches et par le président Emmanuel Macron sur la base aérienne de Villacoublay, au sud-ouest de la capitale.

Vêtu d'un tee-shirt à manches longues et d'un pantalon noir, une sacoche à l'épaule, il est apparu très souriant et en bonne forme apparente après cinq heures de voyage depuis Niamey. Il devait retrouver dans la foulée sa femme et ses enfants puis s'entretenir quelques minutes avec le chef de l'Etat.

Lundi, il avait rencontré les journalistes peu après sa libération accompagné de Jeffery Woodke, humanitaire américain qui avait été enlevé le 14 octobre 2016 au Niger.

Olivier Dubois avait été kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le GSIM, principale alliance jihadiste au Sahel liée à Al-Qaïda. Il collaborait notamment avec le quotidien Libération et le magazine Le Point et vivait au Mali depuis 2015.

"Immense soulagement"

Le reporter de 48 ans, dont on ignore s'il est resté au Mali pendant toute sa détention, était le dernier Français connu comme retenu en otage par une organisation autre qu'un Etat depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, également enlevée au Mali.

"C'est énorme pour moi d'être là, d'être libre, je voulais rendre hommage au Niger pour son savoir-faire dans cette mission délicate et rendre hommage à la France et à tous ceux qui m'ont permis d'être là aujourd'hui", avait-il déclaré lundi.

Le président Macron avait de son côté exprimé son "immense soulagement" et témoigné de sa "grande reconnaissance au Niger pour cette libération".

Avec une canne

Aux côté d'Olivier Dubois, Jeffery Woodke, 61 ans, cheveux blancs et soutenu par une canne, avait souhaité "remercier les gouvernements nigérien, américain et français" pour sa libération. "Vive la France", s'était exclamé celui qui avait été enlevé alors qu'il venait en aide depuis une trentaine d'années à des populations nomades avec une ONG à Abalak, dans le centre du Niger.

Les circonstances de la libération des deux hommes restent pour l'heure inconnues alors que les relations entre la France et la junte au pouvoir au Mali se sont considérablement tendues. Paris a notamment retiré la totalité des soldats qui y étaient déployés dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane.

"Cauchemar terminé"

Pendant ses 711 jours de détention, seules deux vidéos d'Olivier Dubois avaient été publiées sur les réseaux sociaux. La première le 5 mai 2021 où il annonçait lui-même son enlèvement et une autre, après quasiment un an de silence, diffusée le 13 mars 2022, sans indication sur la date à laquelle les images avaient été tournées.

"C'est juste incroyable, c'est quelque chose qu'on attendait depuis deux ans. Pour lui le cauchemar est terminé, et pour sa famille aussi. Il va pouvoir reprendre sa vie, même si ce sera difficile pour lui d'oublier ça", avait déclaré à l'AFP lundi la soeur d'Olivier Dubois, Canèle Bernard.

La rédaction de Libération a également fait part de sa "joie immense".

Le Mali, comme ses voisins le Niger et le Burkina Faso, traverse une grave crise sécuritaire avec des attaques jihadistes récurrentes.

Les enlèvements sont l'un des graves dangers encourus par les journalistes et les humanitaires, locaux comme étrangers, au Sahel.

Deux employés de la branche malienne du Comité international de la Croix-Rouge kidnappés entre Gao et Kidal, dans le nord du Mali il y a deux semaines, avaient été libérés dimanche soir.

Au moins trois otages occidentaux sont encore détenus au Sahel: le chirurgien australien Arthur Kenneth Elliott, enlevé le 15 janvier 2016, et l'officier de sécurité roumain Iulian Ghergut, enlevé le 4 avril 2015, tous deux au Burkina Faso. Un religieux allemand, le père Hans-Joachim Lohre, dont on est sans nouvelles depuis novembre 2022, est considéré comme ayant été enlevé au Mali.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Devant Trump, une évêque l'exhorte à la "miséricorde"

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L'évêque Mariann Budde a exhorté Trump à la miséricorde. Le service religieux aurait pu être "bien meilleur", a déclaré ensuite le président à la presse. (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER)

L'évêque épiscopalienne de Washington Mariann Budde a exhorté mardi Donald Trump à faire preuve de "miséricorde" pour ceux qui sont "effrayés" à l'aube de son second mandat, notamment les migrants en situation irrégulière, ou les jeunes de la communauté LGBT+.

"Au nom de notre Dieu, je vous demande d'avoir de la miséricorde", a-t-elle déclaré en conclusion de son prêche devant un Donald Trump impassible.

Le nouveau président américain assistait à un service religieux à la cathédrale nationale de Washington dans le cadre des festivités autour de son investiture la veille.

"Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies", a ajouté l'évêque de l'Eglise épiscopalienne - la confession anglicane aux Etats-Unis.

"Et les gens qui cueillent nos récoltes, qui nettoient nos bureaux, qui peinent dans les élevages de volaille et les abattoirs, qui font la plonge après que nous dînons dans les restaurants, et qui travaillent la nuit dans les hôpitaux", a-t-elle listé.

"Ils ne sont peut-être pas des citoyens, ou n'ont peut-être pas les bons papiers, mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels", a plaidé l'évêque devant Donald Trump, accompagné de sa famille et de son vice-président, J.D. Vance.

Le républicain a placé au coeur de sa campagne victorieuse la question de la lutte contre l'immigration clandestine. Il a promis lors de son discours d'investiture lundi que son administration allait rapidement "commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers d'où ils viennent".

Il a également promis pendant sa campagne de mettre fin au "délire transgenre" et a signé un décret exécutif affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin", définis à la naissance.

A son retour de la cathédrale, Donald Trump a déclaré à la presse que le service religieux aurait pu être "bien meilleur".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La France, première destination mondiale mais très concurrencée

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Cent millions de visiteurs internationaux se sont rendus en France en 2024, ce qui en fait la première destination touristique au monde. (photo symbolique) (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La France qui a accueilli 100 millions de visiteurs étrangers en 2024, garde sa position de première destination mondiale, mais reste concurrencée par l'Espagne qui, "avec moins de visiteurs, génère plus de recettes".

Alors que le tourisme mondial a retrouvé en 2024 son niveau pré-Covid-19 avec 1,4 milliard de touristes ayant effectué un voyage à l'étranger, selon l'ONU Tourisme, la France et l'Espagne ont annoncé successivement des records de fréquentation.

La France a accueilli 2 millions de visiteurs de plus par rapport à 2023. Elle a récolté des recettes de 71 milliards d'euros.

"Si la France fait encore figure de leader mondial dans ce secteur, nous sommes très fortement concurrencés, notamment par l'Espagne qui, avec moins de visiteurs parvient à générer plus de recettes", déclare la ministre française du tourisme Nathalie Delattre dans une interview mardi au quotidien Le Figaro.

Avec 94 millions de visiteurs étrangers, l'Espagne a engrangé 126 milliards d'euros de recette.

"Cela vient en partie du fait que les visiteurs restent plus longtemps. Plus que le nombre de touristes, c'est la dépense générée qui est importante. Nous devons donc travailler dans le but d'augmenter le panier moyen par visiteur et faire rester nos visiteurs plus longtemps", estime la ministre française.

"Nous sommes de plus en plus concurrencés par les pays du sud" de l'Europe, comme l'Italie, l'Espagne ou la Grèce, avait déclaré mi-avril Dominique Marcel, président de l'Alliance France Tourisme, groupe de réflexion qui réunit notamment des entreprises comme Accor, SNCF Connect ou encore la Compagnie des Alpes.

Selon lui, il "faut capitaliser au mieux sur l'effet JO" et des investissements et une mobilisation de tous les acteurs sont nécessaires.

Pour parvenir à capter la clientèle plus longtemps, la ministre en poste depuis fin décembre annonce une "double priorité: faire de la France la première destination de tourisme durable d'ici 2030 et améliorer l'offre hôtelière".

"Il faut construire de nouveaux hôtels, en particulier haut de gamme", précise-t-elle. "Il y a 31 palaces en France, et 18 candidats à la distinction cette année. C'est une bonne nouvelle. Mais nous devons travailler sur toutes les gammes et dans l'ensemble, nous avons un parc vieillissant d'hôtels et de restaurants", ajoute-t-elle.

Bonnes perspectives

En 2024, "pour l'ensemble de la clientèle internationale, les nuitées sont en hausse de 7,3%, portées par l'hébergement locatif (+16,4%)", selon un communiqué du ministère du tourisme.

Les Américains, "avec des nuitées en hausse de 5%, deviennent une clientèle incontournable" avec un fort pouvoir d'achat, est-il précisé.

Les recettes internationales ont progressé au total de 12% sur un an, tirées par les clientèles belges, anglaises, allemandes, suisses et américaines. La clientèle asiatique revient en France mais le nombre de visiteurs chinois reste inférieur de 60% à celui d'avant pandémie. Les visiteurs japonais sont eux, 30% moins nombreux qu'en 2019.

Les vacances de fin d'année ont connu "un important rebond touristique porté par les stations de ski et la hausse de la fréquentation internationale" grâce notamment à un bon enneigement.

Le taux d'occupation des stations de ski s'est élevé sur la période à 85% tous hébergements marchands confondus, en hausse de 3 points par rapport à 2023.

La fréquentation internationale est en hausse de 10% par rapport à l'année passée alors que la clientèle française affiche une progression de 2%.

"Les perspectives du premier trimestre 2025 sont très bonnes avec une fréquentation en hausse", ajoute le communiqué.

Les arrivées aériennes internationales sont en hausse de 10% sur le trimestre par rapport à 2024, avec une progression de 15% des visiteurs américains, des 7% des visiteurs brésiliens et indiens et de 16% des Chinois.

Le taux d'occupation des hôtels dans la capitale est en hausse de 7 points en janvier 2025 et de 4 points en février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Canada "ripostera" si les USA imposent des droits de douane

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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau répond à Donald Trump concernant une hausse des tarifs douaniers. (archive) (© KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana)

Le Canada "ripostera" fermement et rapidement si les Etats-Unis imposent des droits de douane de 25% le 1er février, comme l'a annoncé Donald Trump lundi après son investiture, a indiqué mardi le Premier ministre Justin Trudeau.

"Tout est sur la table et je soutiens le principe de droits de douane équivalents au dollar près", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que cela "aura un coût pour les Canadiens".

"Nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios" et "nous protégerons nos intérêts nationaux", a indiqué le Premier ministre, qui a présenté sa démission début janvier, mais dont le remplaçant ne sera connu que le 9 mars prochain. Il a toutefois précisé qu'il espérait toujours convaincre l'administration Trump de ne pas imposer de droits de douane.

"C'est un moment crucial pour le Canada et les Canadiens", a-t-il estimé.

Selon des économistes, l'imposition de droits de douane déclencherait une profonde récession dans le pays, dont 75% des biens et services exportés partent vers les Etats-Unis.

Des centaines de milliers d'emplois canadiens sont en jeu, et, selon un scénario pessimiste de la banque Scotia, une hausse américaine des droits de douane suivie d'une riposte du Canada sur les importations américaines pourrait faire chuter le PIB canadien de plus de 5%, augmenter le chômage considérablement et faire grimper l'inflation à plus de 4,1%.

"Nous envisageons [des droits de douane] de l'ordre de 25% sur le Mexique et le Canada, parce qu'ils laissent un grand nombre de personnes (...) entrer, et beaucoup de fentanyl (un opioïde responsable d'une immense crise sanitaire aux Etats-Unis) aussi", a déclaré depuis la Maison Blanche le président américain Donald Trump, quelques heures après son investiture lundi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les USA se retirent d'un accord sur la taxation des multinationales

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Les USA se retirent d'un accord sur une taxation minimale des multinationales. (archive) (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

L'Union européenne (UE) a dit mardi "regretter" la décision du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, de retirer son pays de l'accord international introduisant une taxation minimale de 15% sur les bénéfices des multinationales.

Parmi les dizaines de décisions prises au premier jour de son mandat, et au nom de la reconquête de la "souveraineté nationale" et de la "compétitivité économique", Donald Trump a décidé que l'accord signé sous l'égide de l'OCDE n'avait "aucun effet aux Etats-Unis".

Pour lutter contre la course fiscale vers le bas, près de 140 Etats s'étaient engagés fin 2021 à instaurer un impôt minimal sur les sociétés à 15% sur les multinationales, ainsi qu'un mécanisme destiné à mieux répartir la taxation des géants du numérique là où ils exercent réellement leur activité.

Selon l'OCDE, cette grande réforme fiscale était supposée rapporter chaque année plus de 200 milliards de dollars de recettes fiscales.

Si le gouvernement précédent, et l'ancien président Joe Biden, avaient traîné des pieds durant les négociations et pour intégrer l'accord dans la législation américaine, il avait finalement profité de son grand plan vert (IRA), voté en 2022, pour intégrer une disposition permettant d'appliquer le premier pilier de l'accord.

La Commission européenne "regrette le contenu" de la publication de la Maison Blanche, mais "pense que cela vaut la peine de prendre le temps de discuter de ces sujets avec la nouvelle administration fiscale aux Etats-Unis afin de mieux comprendre leurs interrogations et d'expliquer notre position", a réagi le commissaire européen à l'économie Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse.

Dans le document publié par la nouvelle présidence, il est aussi demandé au département du Trésor de préparer des "mesures de protection" à l'égard des pays qui imposent, ou prévoient d'imposer, une fiscalité "extraterritoriale ou qui affecte de manière disproportionnée les entreprises américaines".

"Non seulement Trump vient de tuer la faible réforme fiscale de l'OCDE mais il menace aussi de détruire tout ce qui a été construit depuis un siècle" en matière de fiscalité des entreprises, a réagi dans un communiqué Alex Cobham, à la tête de l'ONG Tax Justice Network, qui milite pour une taxation plus équitable.

L'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis est passé de 35% à 21% lors du vote du grand programme de baisses d'impôts réalisé durant le premier mandat de Donald Trump, en 2017, que le nouveau président souhaite pérenniser et même renforcer durant ce mandat.

Mais le taux effectif, donc réellement payé par les entreprises, se situe plutôt autour de 9% depuis 2018, contre 16% en 2014, selon le Bureau de la responsabilité du gouvernement (GAO), l'organisme d'audit du Congrès américain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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