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Moscou prépare une annexion, des Russes fuient la mobilisation

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La décision de lancer l'opération militaire spéciale, comme le qualifie Moscou, était "inévitable", a affirmé Sergeï Lavrov. (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHEMETOV / POOL)

Sous le feu des critiques internationales, la Russie préparait jeudi des votes d'annexion prévu à partir de vendredi dans quatre régions d'Ukraine. De nombreux Russes quittaient eux leur pays pour échapper à une éventuelle mobilisation sur le front ukrainien.

La Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a défendu au Conseil de sécurité de l'ONU son projet d'annexion et son invasion de l'Ukraine, au lendemain de l'annonce de la mobilisation dès mercredi de 300'000 réservistes et des menaces de recours à l'arme nucléaire proférées par Vladimir Poutine.

Le ministre russe a d'abord rejeté devant le Conseil de sécurité les accusations occidentales concernant la guerre, dénonçant pour sa part "l'impunité" de Kiev. "Kiev doit son impunité à ses partenaires occidentaux", a-t-il affirmé.

Le Russe a également rejeté d'avance le travail de la Cour pénale internationale dans laquelle la Russie "n'a aucune confiance", a-t-il dit. La décision de lancer l'opération militaire spéciale, comme le qualifie Moscou, était "inévitable", a-t-il conclu.

Poutine ne doit pas "s'en tirer"

S'exprimant aussi devant l'instance onusienne, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a martelé que le monde "ne peut pas laisser Poutine s'en tirer comme ça".

En Russie, l'annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de Russes souhaitant quitter le pays, avec des files d'attente rapportées aux frontières terrestres avec plusieurs pays. Aucune estimation du nombre n'était disponible.

"Douze heures" pour passer la frontière

Une personne, passée en Mongolie, a ainsi raconté à l'AFP sous couvert d'anonymat avoir dû attendre "pendant douze heures" pour passer la frontière en voiture.

Les gardes-frontières finlandais ont dit observer une hausse des passages, qui reste cependant modérée. Les Russes ont besoin de visas pour s'y rendre.

Berlin prêt à accueillir les déserteurs

Alors que la Pologne et les pays baltes ont pris ces dernières semaines des mesures pour restreindre drastiquement l'entrée des Russes sur leur territoire, l'Allemagne s'est de son côté dit jeudi prête à accueillir des déserteurs de l'armée russe "menacés de grave répression".

"Celui qui s'oppose courageusement à Poutine et se met ainsi en grand danger peut demander l'asile politique en Allemagne", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser.

"Je ne veux pas mourir"

Aux arrivées de l'aéroport de Erevan en Arménie, des Russes interrogés par l'AFP ont admis avoir fui la mobilisation. Dmitri, 45 ans et un petit sac à la main, dit avoir laissé femme et enfants au pays. "Je ne veux pas mourir dans cette guerre insensée", a-t-il confié, préservant son anonymat.

La veille, plus de 1300 personnes avaient été arrêtées lors de manifestations improvisées anti-mobilisation à travers toute la Russie, selon l'ONG OVD-Info. Le Kremlin a lui démenti l'ampleur des départs, un phénomène "grandement exagéré".

Selon l'état-major russe, près de 10'000 personnes se sont portées volontaires pour être mobilisées pour l'offensive en Ukraine ces dernières 24 heures, après l'annonce de Vladimir Poutine.

Scrutins en Ukraine

De vendredi à mardi, quatre régions du sud et de l'est de l'Ukraine sous contrôle total ou partiel de Moscou voteront dans des scrutins organisés dans l'urgence pour être annexés par la Russie, des "simulacres" de référendums dénoncés en Occident. La Chine, proche de Moscou, a émis des critiques, appelant au respect de l'intégrité territoriale des Etats.

Les autorités prorusses installées dans ces territoires et Moscou ont néanmoins promis d'aller de l'avant. "Le vote commence demain et rien ne pourra l'empêcher", a souligné à la télévision russe le chef de l'administration d'occupation de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, Vladimir Saldo.

Scrutin organisé en porte-à-porte

L'instance électorale des séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est, a indiqué que "par souci de sécurité" le scrutin serait organisé quasiment en porte-à-porte, "devant les habitations", durant quatre jours, les bureaux de vote n'ouvrant "que le dernier jour", soit le 27 septembre.

L'ex-président russe et numéro deux du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a lui affirmé sur Telegram que les régions séparatistes de Lougansk et Donetsk (est), qui forment le bassin du Donbass, ainsi que Kherson et Zaporijjia (sud), "intègreront la Russie".

Il a ajouté que son pays est prêt à une frappe nucléaire sur l'Occident si nécessaire: les missiles "hypersoniques russes sont capables d'atteindre leurs buts en Europe et aux Etats-Unis bien plus vite" que les armes occidentales.

Poutine prêt à utiliser "tous les moyens"

Dans une adresse à la nation, Vladimir Poutine s'était dit mercredi prêt à utiliser "tous les moyens" face à l'Occident qu'il a accusé de vouloir "détruire" la Russie. "Ce n'est pas du bluff", a-t-il lâché.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que du fait de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine, la Russie est "de facto confrontée au bloc de l'Otan".

Moscou reste donc sans surprise sourd aux critiques, à commencer par celles de l'Américain Joe Biden qui, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a martelé mercredi que la guerre de Poutine "anéantit le droit de l'Ukraine à exister".

"Châtier" la Russie

Après lui, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé le monde à "châtier" la Russie.

Sur le terrain, les missiles continuaient de pleuvoir avec, entre autres frappes, la ville de Zaporijjia (sud), sous contrôle ukrainien, touchée par neuf missiles, qui ont atteint notamment un hôtel, faisant au moins un mort.

Les séparatistes prorusses de Donetsk ont eux accusé Kiev d'avoir tiré sur un marché, faisant sept morts, des médias locaux diffusant des images d'un bus calciné et d'un cadavre ensanglanté sur la route.

Prisonniers échangés

Par ailleurs, la Russie a confirmé un important échange de 215 prisonniers de guerre Ukrainiens contre 55 militaires russes, plus un proche de Vladimir Poutine, l'ex-député et homme d'affaire ukrainien Viktor Medvedtchouk.

Cet ancien député avait été arrêté mi-avril en Ukraine, soupçonné de trahison en faveur de Moscou.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ONU alerte sur la menace de violences massives au Kordofan

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Le Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Volker Türk redoute de nouveaux massacres au Soudan (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU lance "un fort avertissement" sur la menace de violences massives au Kordofan, après les massacres à El-Facher au Darfour. Vendredi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme s'est dit inquiet face aux "préparations pour des hostilités intensifiées".

"Depuis la prise d'El-Facher, les victimes civiles, la destruction et les déplacements de masse augmentent" au Kordofan, région voisine du Darfour, affirme Volker Türk. "Il n'y a pas de signe de désescalade", a-t-il déploré.

Il demande à nouveau aux Etats influents auprès des parties au conflit d'oeuvrer. Dans le cas contraire, "il y aura davantage de carnage et d'atrocités", insiste l'Autrichien. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé la fin des acheminements d'armements vers le Soudan.

Khartoum accuse les Emirats arabes unis de livrer ce matériel aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), responsables de crimes contre l'humanité selon la Mission internationale d'établissement des faits. M. Türk redoute aussi que les exécutions sommaires, les viols et les violences ethniques se poursuivent à El-Facher, alors que de nombreux civils restent bloqués dans la ville.

Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Le conflit a fait près de 13 millions de déplacés, dont quatre millions de réfugiés. Selon les estimations, plus de 21 millions de personnes font face à une importante insécurité alimentaire. Plus de 206'000 sont confrontées à une situation de famine. Des dizaines de millions d'individus doivent être aidés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les Etats-Unis tancés à l'ONU à Genève pour refus de collaborer

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L'ambassadeur suisse à l'ONU Jürg Lauber qui préside le Conseil des droits de l'homme n'a pu que constater l'absence américaine à leur évaluation par les autres Etats à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le refus de l'administration de Donald Trump de soumettre les Etats-Unis à l'examen de leur situation des droits humains par les autres Etats ne passe pas. Vendredi à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une décision de non collaboration.

Comme tous les quatre ans, les Etats-Unis auraient dû être décortiqués par les autres pays. Mais ils avaient annoncé dès cet été qu'ils ne participeraient pas à cet Examen périodique universel (EPU), une première depuis Israël en 2013. Washington boycotte les travaux d'un organe qu'il accuse d'être politiquement biaisé.

Après avoir constaté cette absence, le président du Conseil, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber, a refermé la séance. Une réunion a ensuite approuvé la décision qui repousse d'un an l'EPU des Etats-Unis.

L'ONU ou des experts indépendants onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, ont ciblé à plusieurs reprises la politique de droits humains du président. Tout comme les ONG qui auraient souhaité relayer leurs critiques vendredi au Conseil.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Rien à négocier avec" le patron de Shein, dit un ministre français

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Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang": le ministre français du Commerce Serge Papin a refusé, vendredi, la possibilité d'une rencontre avec le patron de Shein, qui lui avait écrit en ce sens.

"Pour l'instant, je n'ai pas du tout l'intention de le rencontrer. Il faut être ferme. Il faut se protéger" contre les méfaits d'une plateforme visée par une procédure de suspension, a dit M. Papin sur la radio RMC.

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang, il doit se mettre au droit", a-t-il insisté.

Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue.

Par ailleurs, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a elle aussi adressé vendredi une fin de non-recevoir à la demande du président exécutif de Shein d'être reçu à Bercy.

"On est dans une procédure qui est à la fois de suspension du site, une procédure judiciaire et une procédure européenne. On va faire les choses en respectant les procédures", a déclaré Amélie de Montchalin sur Franceinfo.

Shein est visée par une procédure de suspension en France après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.

En réaction, le groupe fondé en Chine mais basé à Singapour a suspendu "temporairement" les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers ainsi que les ventes des produits Shein ne relevant pas du secteur de l'habillement.

M. Papin a reconnu que "le Shein d'aujourd'hui n'est pas du tout celui de mercredi" en raison de ces mesures.

Mais lors d'une "opération coup de poing" menée jeudi à l'aéroport Roissy-CDG (nord de Paris), où l'intégralité des colis Shein ont été ouverts par les douanes, des produits "pas aux normes" et parfois "destinés à un trafic illicite" ont été découverts, selon le ministre.

Sous le coup d'une suspension, Shein a jusqu'à vendredi soir pour mettre en conformité son site, selon la procédure de 48h lancée mercredi par le gouvernement et supervisée par la Répression des fraudes (DGCCRF).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Accord pour la fin des amalgames dentaires au mercure d'ici 2034

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Les Etats parties à la Convention de Minamata dont le secrétariat est piloté par Monika Stankiewicz ont approuvé une décision importante pour interdire le mercure dans les amalgames dentaires (archives). (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le mercure sera banni dans les amalgames dentaires d'ici 2034. La communauté internationale a validé vendredi à Genève ce retrait lors de la COP6 de la Convention de Minamata.

"C'est une étape importante" pour cet accord international", a affirmé le président de la réunion, le Chilien Oscar Alvarez, devant les différents Etats. De nombreux pays avaient dit vouloir mettre un terme à la présence de cette substance dans les amalgames dentaires dès 2030, conformément à une proposition des pays africains. Mais quelques pays bloquaient cette avancée.

Le consensus a été rallié autour d'un délai de quatre ans supplémentaires. Il sera alors interdit de fabriquer, importer et exporter des amalgames dotés de cette substance.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le mercure comme l'une des 10 composantes les plus préoccupantes pour la santé publique. Or seuls quelques dizaines de pays l'ont interdit pour les amalgames dentaires.

En Suisse, l'entreprise bernoise Batrec exporte la plupart du mercure qui sort du pays. Il y a quelques années, elle vendait 20 à 25 tonnes par an, dont 95% pour des composants dentaires. Interrogé par Keystone-ATS vendredi, elle n'avait pas répondu dans l'immédiat.

En revanche, les Etats n'ont pas réussi à trouver un arrangement sur le fait de savoir si des alternatives à des catalyseurs au mercure sont "économiques et techniquement" faisables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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